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L'ÉCONOMIQUE (Xénophon)

Avec la rédaction vers — 380 de L'Économique, Xénophon – un élève de Socrate – introduit dans la pensée occidentale un terme d'avenir. Seul le premier des 21 chapitres de cet ouvrage d'une quarantaine de pages évoque un questionnement économique, au sens moderne, sur la nature des biens, l'utilité et l'échange. Mais l'économie y est déjà clairement définie comme « l'art d'administrer son domaine » (oïkos : maison, propriété, avoir ; nomos : usage, règle de conduite). Le reste de l'ouvrage est consacré pour l'essentiel à présenter l'exemple d'un bon « économiste », propriétaire terrien qui semble considérer les aspects agronomiques de son activité (6 chapitres) comme moins importants que la capacité d'organiser et de commander ses gens (5 chapitres) et de faire que sa femme assume correctement le rôle de maîtresse de maison. Cette conception de l'économie, reprise par Aristote (« l'art de l'économie est l'autorité sur ses enfants et sa femme, et plus généralement sur la maison », Politique) se maintiendra jusqu'au xviiie siècle. L'adjonction de « politique » par Antoine de Montchrestien (Traité de l'œconomie politique, 1615), constituera surtout un déplacement des préoccupations du domaine privé à celui de l'État.

— Marc PÉNIN

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Écrit par

  • : maître de conférences de sciences économiques à l'université de Montpellier-I

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Pour citer cet article

Marc PÉNIN. L'ÉCONOMIQUE (Xénophon) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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