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THOMSON JAMES (1834-1882)

Poète et essayiste écossais, tôt privé de sa mère et forcément négligé par un père paralysé, James Thomson fut pensionnaire d'une école réservée aux enfants pauvres et aux fils de marins ; puis il devint lui-même instructeur au Royal Military Asylum, mais en fut exclu pour une peccadille. Il exerça les mêmes fonctions à Dublin, à Aldershot, à Jersey et à Portsmouth. C'est alors qu'il subit l'influence de Charles Bradlaugh, directeur de l'hebdomadaire National Reformer, propagateur d'opinions républicaines, athées et malthusiennes. Il y publia articles et poèmes, signant des initiales B.V. ou du pseudonyme Bysshe Vanolis, en hommage à ses deux écrivains favoris, Percy Bysshe Shelley et Novalis. Il vécut, d'abord dans le quartier populaire de Pimlico puis auprès du British Museum, une vie misérable, rongé par la boisson et par le pessimisme le plus intense, comme en témoigne pathétiquement son grand poème La Cité de la nuit terrible (The City of Dreadful Night, composé entre 1870 et 1874, publié en 1880), vision dantesque où il a projeté ses propres hallucinations, ses souvenirs des laideurs de Londres, ses terreurs en face de la mort, son univers enténébré, sans espoir et sans Dieu. On comprend, à lire ce poème, qu'il ait tant aimé le grand poète italien Leopardi.

— Louis BONNEROT

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Écrit par

  • : professeur honoraire à la Faculté des lettres et sciences humaines de Paris

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Pour citer cet article

Louis BONNEROT. THOMSON JAMES (1834-1882) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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