Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

IBIJAU

On appelle ibijau sept espèces d'oiseaux nocturnes solitaires vivant dans les tropiques d'Amérique (famille des Nyctibiidés, ordre des Caprumulgiformes). Certaines espèces ont un cri plaintif caractéristique.

Le dessin complexe du plumage gris, noir et brun ressemble à l'écorce d'un arbre. Le jour, les oiseaux dorment en position verticale, se confondant avec les branches mortes sur lesquelles ils sont perchés. Ils se réveillent au crépuscule, ouvrant leurs yeux immenses capables de discerner dans l'obscurité papillons de nuit et autres insectes volants. Leur vol est rapide, court et silencieux. Ils possèdent de larges becs qu'ils peuvent ouvrir très grand pour capturer leurs proies lorsqu'ils sont en vol.

Bien qu'il arrive que des couples recherchent leurs proies à quelques dizaines de mètres l'un de l'autre, ce sont avant tout des animaux solitaires. Les endroits qu'ils choisissent pour nidifier se limitent également à quelques rares emplacements : au lieu de construire un nid, ils trouvent une branche ou une souche pourvue d'une dépression ou d'une crevasse d'une taille exactement compatible avec l'unique œuf que pondent les femelles. Mâle et femelle couvent pendant 30 à 35 jours l'œuf d'un blanc crayeux marqué de brun et de gris.

On sait peu de choses sur le développement naturel de la plupart des espèces, car ces oiseaux sont extrêmement difficiles à observer. Un chercheur a pu voir un jeune ibijau gris (N. griseus, parfois appelé N. jamaicensis) âgé d'environ quatre semaines se promener sur les branches de l'arbre où était situé son nid. Le même oisillon s'essaya à voler pour la première fois à l'âge de 47 jours et finit par quitter le nid à 50 jours. D'autres témoignages indiquent que les jeunes quittent le nid au bout de 40 à 45 jours. Les poussins sont protégés par les parents seulement pendant la première moitié de cette période à l'issue de laquelle les jeunes ont acquis leur plumage juvénile (blanc tacheté de brun) et savent déjà se tenir dans la position de « branche cassée » des adultes.

Le chant de l'ibijau est plaintif et ressemble à un sifflement aux notes descendantes. Il constitue un son caractéristique de la forêt tropicale à la nuit tombée. Une autre espèce, le grand ibijau (N. grandis), braille à plein gosier et impressionne le visiteur peu familier de la vie nocturne des forêts tropicales.

— Universalis

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. IBIJAU [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Voir aussi