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WITTENBERG HENRY (1918-2010)

Henry Wittenberg fut l'un des plus brillants représentants de l'école de lutte américaine qui se distingua après la Seconde Guerre mondiale dans le style « libre ». Combattant dans la catégorie des mi-lourds (moins de 87 kilogrammes), il remporta la médaille d'or aux jeux Olympiques de Londres en 1948, puis obtint la médaille d'argent aux jeux Olympiques d'Helsinki en 1952.

Né le 18 septembre 1918 à Jersey City (New Jersey), Henry Wittenberg ne s'initie à la lutte qu'assez tardivement, au cours de sa seconde année d'études au City College de New York (C.C.N.Y.). Il réussit pourtant l'exploit de demeurer invaincu de 1939 à 1951, remportant plus de trois cents combats. Il gagne notamment sept titres lors des huit Championnats de l'Amateur Athletic Union auxquels il participe entre 1940 et 1952. Henry Wittenberg, alors officier de police à New York, fait ses débuts aux jeux Olympiques en 1948 et son style déconcerte aussi bien ses rivaux que les juges. En effet, il construit toutes ses victoires grâce à ses remarquables qualités dans le combat au sol, alors que l'école européenne de lutte libre privilégie à cette époque l'affrontement debout. Ainsi, en finale des jeux Olympiques de Londres, il est opposé au Suisse Fritz Stöckli ; au terme des 20 minutes réglementaires du match, aucun des deux lutteurs n'a réellement pris l'avantage et le jury a le plus grand mal à départager deux champions aux styles si dissemblables. Henry Wittenberg est déclaré vainqueur aux points. En 1952, à l'occasion des Jeux d'Helsinki, il ne se trouve plus au sommet de sa forme, car il est déjà âgé de près de trente-quatre ans. Néanmoins, il parvient à se hisser en finale (il bat notamment le redoutable Turc Adil Atan par tombé en demi-finale). Mais son adversaire, le Suédois Vikim Palm, est déclaré vainqueur aux points, de peu (deux juges ont voté en faveur du Suédois, le troisième en faveur de l'Américain) et il doit se contenter de la médaille d'argent.

Par la suite, Henry Wittenberg quitte la police, travaille dans l'imprimerie et publie un livre traitant de la préparation physique. Puis sa passion – la lutte – reprend le dessus : il devient entraîneur. En 1959, il est ainsi le « coach » de la première équipe américaine de lutte qui dispute une compétition en Union soviétique. Il exerce ensuite à l'université Yeshiva de New York (1959-1967), puis à la C.C.N.Y. (1967-1979). En 1968, Wittenberg est nommé entraîneur en chef de l'équipe des États-Unis de lutte gréco-romaine. Il s'éteint le 9 mars 2010 à Somers, dans l'État de New York.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. WITTENBERG HENRY (1918-2010) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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