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MALLET-JORIS FRANÇOISE (1930-2016)

Écrivain franco-belge, Françoise Mallet-Joris est l’auteur d’une œuvre d’une trentaine de titres qui frappe par sa diversité, tant elle touche à des genres différents : roman d’analyse, roman historique, autobiographie… sans oublier les chansons qu’elle écrivit avec Marie-Paule Belle et Michel Grisolia.

Françoise Lilar naît le 6 juillet 1930 à Anvers. Son père, qui est avocat, sera par quatre fois ministre de la Justice, tandis que sa mère, Suzanne Lilar, se fera connaître comme écrivain, notamment avec La Confession anonyme. C’est sous le nom de plume de Françoise Mallet (devenu plus tard Mallet-Joris) qu’elle publie, en 1951, son premier roman, Le Rempart des béguines, qui décrit dans une prose sobre et classique, et avec un détachement quasi clinique, une relation amoureuse entre une jeune fille et la maîtresse de son père. Elle conserve le même ton neutre dans une suite, La Chambre rouge (1953), et un recueil de nouvelles, Cordélia (1956), mais opère un changement de style avec Les Mensonges (1956), récit de l’affrontement entre un homme d’affaires mourant et sa fille illégitime, restée fidèle à sa mère.

Dans L’Empire céleste (prix Femina 1958) et Les Signes et les prodiges (1966), Mallet-Joris poursuit sa quête d’une vérité cachée derrière la prolifération des actions humaines. Elle se tourne également vers le roman historique avec Les Personnages (1960), qui prend pour sujet les intrigues du cardinal de Richelieu relatives à la vie amoureuse de Louis XIII, et Marie Mancini. Le premier amour de Louis XIV (1964). Sa sincérité la conduit à dévoiler de nombreux aspects de sa vie privée, tels ses conflits intérieurs et sa quête religieuse (elle s’est convertie au catholicisme), dans ses écrits autobiographiques, Lettre à moi-même (1963) et La Maison de papier (1970).

Ses romans ultérieurs comprennent notamment Le Jeu du souterrain (1973), Allegra (1976), Dickie-Roi (1979), Un chagrin d’amour et d’ailleurs (1981), et Portrait d’un enfant non identifié (2004). Elle est également l’auteur d’une biographie de Jeanne Guyon (1978), une mystique du xviie siècle qui fut proche de Fénelon. Tandis que La Tristesse du cerf-volant (1988), Adriana Sposa(1990) et Divine (1991) renouent avec l’esprit de ses premières œuvres, La Double Confidence (2001), tout en évoquant un autre écrivain flamand, Marceline Desbordes-Valmore, revient sur les rapports pour le moins problématiques que Françoise Mallet-Joris entretint avec sa mère, Suzanne Lilar.

Solidement ancrée dans le milieu littéraire parisien, Françoise Mallet-Joris fut membre du jury du prix Femina de 1969 à 1971, avant d’entrer en 1971 à l’académie Goncourt, où elle siégea jusqu’en 2011. Elle fut également membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique de 1993 à 2016.

Françoise Mallet-Joris meurt le 13 août 2016 à Bry-sur-Marne.

— Universalis

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Universalis. MALLET-JORIS FRANÇOISE (1930-2016) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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