MAUROIS ANDRÉ (1885-1967)
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Essayiste, romancier, historien, biographe, André Maurois fut avant tout un humaniste. Né en Normandie d'une famille juive qui avait quitté l'Alsace après la guerre de 1870, de son nom d'origine Émile Herzog, André Maurois dirigea l'entreprise familiale après avoir été élève d'Alain au lycée de Rouen. Mais c'est la guerre qui le conduit à la littérature. Son expérience d'officier de liaison auprès de l'armée britannique lui inspire deux livres de réflexions humoristiques, Les Silences du colonel Bramble (1918) et Les Discours du docteur O'Grady (1922). Quelques romans psychologiques, dont Climats (1926), Le Cercle de famille (1932), lui donnent un large public, et la littérature, de passe-temps qu'elle avait d'abord été pour lui, devient le moyen de sonder et de connaître l'homme. Il s'y consacre entièrement et il écrit des contes moraux, des essais, Dialogues sur le commandement (1924), Études anglaises (1927), et surtout des biographies d'hommes illustres. Il débute dans le genre par des études romancées, Ariel ou la Vie de Shelley (1923), La Vie de Disraëli (1927), Byron (1931), avant d'évoluer vers un style beaucoup plus dépouillé dans À la recherche de Marcel Proust (1949), Lélia, ou la Vie de George Sand (1952), Olympio, ou la Vie de Victor Hugo (1955), Prométhée, ou la Vie de Balzac (1965). Il découvre, dans le destin de ces figures célèbres, la force créatrice de la personnalité humaine : c'est en quelque sorte à travers la culture que son scepticisme fondamental va pouvoir se transformer en sagesse. Il écrit encore une Histoire d'Angleterre (1937) et une Histoire des États-Unis (1947). Sa sympathie pour la culture anglo-saxonne, son humour et la souplesse de son style le rendent sans doute plus proche des essayistes ou des moralistes anglais que des humanistes français contemporains.
— Antoine COMPAGNON
Écrit par :
- Antoine COMPAGNON : docteur ès lettres, professeur à l'université Columbia, États-Unis
Classification
Autres références
« MAUROIS ANDRÉ (1885-1967) » est également traité dans :
BIOGRAPHIE
Dans le chapitre « L'illusoire totalité » : […] Le biographique englobe aussi bien des notices de dictionnaire, des articles journalistiques (les nécrologies des personnalités, voire les petites annonces matrimoniales, etc.), des discours juridiques (la présentation de la vie de l'accusé par le président de tribunal) que des livres entiers. Ce polymorphisme impose d'examiner tout l'espace du gen […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/biographie/#i_47167
Pour citer l’article
Antoine COMPAGNON,
« MAUROIS ANDRÉ -