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AL-KHANSĀ' (575 env.-630)

Connue pour ses élégies, al-Khansā’ (Tumādir bint ‘Amr al-Khansā’, morte après 630) fut l'une des plus grandes poétesses du monde arabe.

La mort de son frère Mu’āwiyah et de son demi-frère Sakhr, chefs de tribu tués lors d'une razzia avant la naissance de l'islam, plonge al-Khansā’ dans un deuil profond. Les élégies funèbres qu'elle compose à la suite de leur décès et celle écrite en l'honneur de son père feront d'elle le poète le plus célèbre de son temps. Lorsque sa tribu toute entière se convertit à l'islam, elle la suit à Médine pour rencontrer le prophète Mahomet. La poétesse continue cependant à porter les vêtements de deuil traditionnels de sa tribu en signe de dévotion envers ses frères. Lorsque ses quatre fils trouvent la mort dans la bataille de Qādisiya (637), le calife ‘Umar Ier lui aurait écrit pour la féliciter de leur héroïsme et lui octroyer une pension.

Les poèmes d'al-Khansā’, rassemblés sous le titre Dîwān, témoignent du fatalisme païen des tribus de l'Arabie préislamique. Généralement courts, ils sont fortement imprégnés du profond désespoir qu'inspire la perte irréparable de la vie. Les élégies d'al-Khansā’, modèle du genre, influenceront fortement celles qui seront composées par la suite.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. AL-KHANSĀ' (575 env.-630) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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