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AHMADOU (mort en 1895 env.)

À la mort du chef toucouleur El Hadj Omar, son fils Ahmadou, établi à Ségou sur le Niger, prend, en 1864, la direction de la lutte contre les Français. S'il est un chef religieux respecté, son autorité politique reste faible. Les Toucouleurs lui sont fidèles, mais il ne parvient à aucun moment à obtenir une obéissance réelle des Peuls et des Bambara. Ses propres frères se constituent des chefferies quasiment indépendantes, comme Tidiani à Bandiagara, Mountaga à Nioro et Aguibou qui le trahit en soutenant les Français.

En 1880, Gallieni se rend auprès d'Ahmadou et négocie un traité garantissant la liberté du commerce sur le Niger. Mais la pénétration française, et la fondation de Bamako par Borgnis-Desbordes (1883) rallument les hostilités. Le colonel Archinard, après deux ans de guerre, entre dans Ségou, en 1890. Ahmadou se replie sur Nioro. En 1891, Archinard prend Ouossébougou, Koniakari, puis Nioro, après de durs combats, où les soldats toucouleurs se font tuer jusqu'au dernier plutôt que de se rendre. En 1893, une dernière campagne est entreprise pour s'emparer d'Ahmadou, réfugié au Macina. Djenné, Mopti, Bandiagara tombent aux mains des Français. Ahmadou se réfugie en pays haoussa, où il demeurera jusqu'à sa mort.

— Alfred FIERRO

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Écrit par

  • : archiviste-paléographe, conservateur à la Bibliothèque nationale

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Pour citer cet article

Alfred FIERRO. AHMADOU (mort en 1895 env.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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