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887 (R. Lepage)

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Un jeu de construction

À travers cet itinéraire, Robert Lepage ne s’érige pas en historien analyste moralisateur. Il se veut plutôt un chasseur d’oubli pour tenter une forme de rapprochement, gardant au présent, sans nostalgie surannée, mais avec ironie et tendresse, le souvenir du passé, nécessaire pour engager l’avenir. L’impact de cette création est aussi obtenu d’une manière prégnante par l’ensemble des éléments qui la compose, dans l’orchestration théâtrale des images produites et enchaînées avec une expressivité et une fluidité de rythmes confondantes. Lepage multiplie l’utilisation de vidéos d’archives ou de captations en direct, de variations d’espaces et de temporalités ponctuées de jeux de lumière et de sons, d’objets animés, ou encore d’une voiture de taille réduite téléguidée, qui croisent ou confortent l’interprétation du comédien, dont la solitude sur la scène bénéficie de la maestria des techniciens de la compagnie Ex Machina œuvrant dans l’ombre.

Avec ce spectacle, promis à une tournée mondiale, Robert Lepage trouve une belle manière d’illustrer son lien avec la devise du Québec depuis 1883, « Je me souviens » (« Que né sous le lys/Je croîs sous la rose ») qui figure sur les plaques d’immatriculation des véhicules québécois depuis 1978. Le plaisir du théâtre en plus.

— Jean CHOLLET

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Jean CHOLLET. 887 (R. Lepage) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 23/11/2015