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3-30 novembre 2005

Irak - États-Unis. Débat sur un retrait des troupes américaines et nouveaux enlèvements d'Occidentaux

Le 3, la branche irakienne d'Al-Qaida dirigée par Abou Moussab Al-Zarkaoui annonce, dans un communiqué diffusé sur Internet, son intention d'exécuter les deux employés de l'ambassade du Maroc à Bagdad enlevés en octobre, qualifiés de « membres [...] du régime apostat du Maroc ».

Le 8, l'avocat d'un des accusés dans le procès de Saddam Hussein est assassiné à Bagdad, et un autre est blessé. Le 20 octobre déjà, le défenseur d'un des membres du régime déchu avait été tué dans la capitale.

Le 15, le Sénat américain adopte un amendement au budget de la Défense qui somme le président Bush de présenter un plan, non de retrait des troupes américaines comme le souhaitait l'opposition démocrate, mais pour « l'achèvement réussi de la mission » engagée en Irak au nom des États-Unis. Les sénateurs demandent au président de soumettre au Congrès, tous les trois mois, un rapport sur les activités militaires et politiques américaines dans ce pays.

Le 18, deux attentats-suicides dirigés contre deux mosquées chiites de la ville de Khaneqin, au nord-est de Bagdad, causent la mort d'au moins soixante-quinze personnes.

Le 22, la déclaration finale de la réunion inter-irakienne organisée au Caire, qui rassemble chiites, sunnites et kurdes, demande la présentation d'un calendrier de retrait des forces militaires étrangères, affirme que « le terrorisme ne constitue pas une résistance légitime » et réclame la libération des détenus non inculpés.

Le 28 se déroule à Bagdad la deuxième audience du procès de Saddam Hussein. L'ex-dictateur irakien fustige de nouveau les « envahisseurs » américains.

Le 29, les enlèvements d'une archéologue allemande vivant en Irak, disparue le 25, et de quatre membres de l'organisation humanitaire Christian Peacemaker Teams – deux Canadiens, un Britannique et un Américain –, enlevés le 26, à l'ouest de la capitale, sont revendiqués dans des cassettes vidéo adressées à la presse.

Le 30, dans un discours prononcé devant l'Académie navale d'Annapolis (Maryland), George W. Bush rejette le principe d'un calendrier de retrait et déclare que « l'Amérique ne pliera pas devant des poseurs de bombes et des assassins, tant que je serai votre commandant en chef ». Un document du Conseil national de sécurité, publié le même jour, mentionne que dans le futur « même si notre présence militaire [en Irak] est moins visible, elle restera décisive et capable d'affronter l'ennemi partout où il s'organisera ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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