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23 avril-5 mai 1999

Indonésie. Accord relatif à l'autonomie de Timor oriental

Le 23, l'Indonésie et le Portugal concluent, à New York, dans le cadre des Nations unies, un accord de principe sur l'autonomie de la province de Timor oriental. L'ancienne colonie portugaise, abandonnée en 1975, avait été envahie par l'Indonésie qui l'avait annexée en 1976. Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. Les années suivantes, la répression de la résistance timoraise par les forces indonésiennes devait causer quelque 200 000 morts – le quart de la population de l'époque. En novembre 1992, le chef du Front révolutionnaire pour l'indépendance de Timor-Est (Fretilin), José « Xanana » Gusmao, était arrêté. Sa condamnation à la prison à vie était commuée en une peine de vingt ans d'emprisonnement sous la pression internationale. En janvier, le président Bacharuddin Jusuf Habibie, soucieux d'améliorer l'image de son pays, a abandonné la position adoptée par son prédécesseur, Suharto, et s'est déclaré prêt à accorder l'indépendance à Timor oriental. En février, Xanana Gusmao a été placé en résidence surveillée afin de pouvoir jouer un rôle dans les négociations. En mars, Djakarta et Lisbonne ont approuvé le principe d'une consultation des Timorais de l'Est, sous l'égide de l'O.N.U., sur le statut de leur territoire : large autonomie ou indépendance. Dans le même temps, Xanana Gusmao a négocié un accord de cessez-le-feu avec les milices timoraises pro-indonésiennes dirigées par João Tavares. L'armée est accusée de soutenir ces milices anti-indépendantistes.

Le 5 avril, devant la poursuite des exactions meurtrières de celles-ci, Xanana Gusmao a appelé les combattants du Fretilin à reprendre les armes, souhaitant ainsi obtenir une présence de l'O.N.U. dans la province.

Le 21, les partisans de l'indépendance et les milices pro-indonésiennes concluent un nouvel accord dont l'armée se déclare garante.

Le 5 mai, l'Indonésie et le Portugal signent l'accord qui prévoit un scrutin sur l'autonomie de Timor oriental mais n'envisage pas la présence de forces de l'O.N.U. pour en garantir le bon déroulement.

— Universalis

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