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VALENTINE, MACHINE À ÉCRIRE (E. Sottsass et P. King)

Mise au point aux États-Unis, mal acceptée au départ, la machine à écrire a connu une série de perfectionnements qui lui ont apporté sa fiabilité et ont permis sa démocratisation. Dans les années 1960, certaines machines tranchent délibérément sur la belle austérité de la Selectric d'I.B.M., conçue par le designer américain Eliot F. Noyes et lancée en 1961. Véritable objet affectif, la portative rouge « Valentine » d'Ettore Sottsass et Perry King, designers intégrés à l'entreprise italienne Olivetti, est prisée par la génération issue de la culture pop. Ludique et efficace, cet appareil compact se place dans un coffret muni d'une poignée qui la rend transportable. Par son design, Valentine symbolise l'attitude désinvolte des années 1960, tout en tirant parti des qualités novatrices du plastique qui envahit alors les objets de la vie quotidienne. Sa couleur vive répond aux couleurs acidulées du mobilier et des vêtements, tout en exploitant les nouvelles possibilités du moulage et de la déformation autorisées par ce matériau léger. Mais les innovations techniques étaient du côté de la Selectric : un chariot fixe, une tête de frappe en boule, un gain de place et un bruit atténué. La « Valentine » souffrait en revanche d'un blocage des touches. Avec cette machine, Sottsass témoigne d'une créativité engagée qu'il ne cessera de développer.

— Stéphane LAURENT

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Écrit par

  • : maître de conférences habilité à diriger des recherches à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne, responsable de la spécialité design, mode, arts décoratifs

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Pour citer cet article

Stéphane LAURENT. VALENTINE, MACHINE À ÉCRIRE (E. Sottsass et P. King) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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