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RICHARDSON ETHELdite HENRY HANDEL (1870-1946)

Romancière australienne écrivant sous le pseudonyme d'Henry Handel Richardson, Ethel Richardson est surtout connue pour la trilogie The Fortunes of Richard Mahony. Mêlant la description de la vie et du travail des émigrés australiens dans les régions aurifères à une puissante étude de caractères, cette œuvre est considérée comme le plus bel exemple de fiction alors produite dans cette contrée.

Ethel Florence Lindesay Richardson naît le 3 janvier 1870, à Melbourne. De 1883 à 1887, elle fréquente le Presbyterian Ladies' College de sa ville natale. En 1888, elle quitte l'Australie pour étudier le piano au conservatoire de Leipzig ; elle passera le reste de sa vie à l'étranger, n'effectuant par la suite qu'un bref séjour dans son pays natal, en 1912. À Leipzig, la jeune femme rencontre J. G. Robertson, qu'elle épouse à Dublin en 1895 et qui obtient en 1904 la première chaire de littérature allemande créée à l'université de Londres. Elle abandonne alors l'idée de devenir concertiste et commence à écrire. Elle se donnera un nom de plume masculin : Henry Handel Richardson.

C'est en Allemagne qu'elle commence la rédaction de son premier roman, Maurice Guest (1908), dans lequel un jeune Anglais étudiant la musique à Leipzig voit sa carrière et sa vie brisées par une tragique histoire d'amour. En 1904, elle s'installe avec son époux en Angleterre. Son deuxième roman, The Getting of Wisdom (1910, Les Chemins de raison), relate sa vie au pensionnat de Melbourne. Elle entreprend ensuite la trilogie The Fortunes of Richard Mahony (1930), à laquelle elle va se consacrer pendant vingt ans. Regroupant Australia Felix (1917), The Way Home (1925) et Ultima Thule (1929), ce triptyque retrace le destin plus ou moins heureux des émigrés venus vivre en Australie à la fin du xixe siècle. Le personnage central s'inspire en grande partie du père d'Ethel Richardson (un médecin dublinois devenu orpailleur en Australie, décédé en 1879), qu'elle reconstitue à l'aide de sa correspondance et de ses carnets intimes. Le roman est le récit détaillé et bienveillant de la vie tragique du protagoniste, et de son incapacité à s'adapter à son pays d'adoption. Le dernier volume décrit de manière très réaliste les conditions de vie dans les régions aurifères et porte à son paroxysme l'étude de caractère des époux Richard et Mary, aux tempéraments diamétralement opposés. Dans sa dernière œuvre de fiction, The Young Cosima (1939), Ethel Richardson évoque le triangle amoureux formé par Richard Wagner, Cosimavon Bülow, fille de Liszt, et le mari de celle-ci, Hans von Bülow. Elle signe également plusieurs nouvelles, rassemblées sous le titre The End of a Childhood and Other Stories (1934), ainsi qu'une autobiographie inachevée, Myself When Young (1948). La romancière s'éteint le 20 mars 1946 à Fairlight, dans le Sussex.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. RICHARDSON ETHELdite HENRY HANDEL (1870-1946) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AUSTRALIE

    • Écrit par Benoît ANTHEAUME, Jean BOISSIÈRE, Bastien BOSA, Vanessa CASTEJON, Universalis, Harold James FRITH, Yves FUCHS, Alain HUETZ DE LEMPS, Isabelle MERLE, Xavier PONS
    • 27 355 mots
    • 29 médias
    ...succès et leurs échecs. Tel est le thème de Landtakers (1934) de Brian Penton (1904-1951) ou de The Fortunes of Richard Mahony (1930) de Henry Handel Richardson (1870-1946). Le pseudonyme masculin utilisé par cette romancière témoigne du mal qu'avaient alors les femmes à faire valoir leur droit à la...

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