Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PÉREZ DE AYALA RAMÓN (1880-1962)

Pendant la Première Guerre mondiale, Pérez de Ayala est le correspondant de la revue de Buenos Aires, La Prensa, et, à ce titre, il parcourt la France, l'Italie, la Grande-Bretagne et l'Amérique du Sud. De 1931 à 1936, il est ambassadeur d'Espagne à Londres, puis s'exile volontairement en Amérique du Sud en raison de la guerre civile d'Espagne (1936-1939).

Après un volume de poésie, La Paix du sentier (La Paz del sendero, 1904), Pérez de Ayala écrit une série de quatre romans : Ténèbres sur les hauteurs (Tinieblas en las cumbres, 1907), AMDG (1910 ; d'après la devise des Jésuites, Ad majorem Dei gloriam), La Patte du renard (La Pata de la raposa, 1912) et Trotteurs et danseurs (Troteras y danzaderas, 1913). Largement autobiographiques, ces quatre romans évoquent l'éveil à la vie d'un adolescent. Un réalisme amer leur donne une tonalité assez sombre : AMDG, par exemple, s'inspire de l'expérience que fit l'auteur d'un internat de jésuites. Les Trois Nouvelles poétiques de la vie espagnole (Tres Novelas Poemáticas de la vida española, 1916), intitulées Prométhée (Prometeo), La Lumière du dimanche (Luz del domingo) et La Chute des citrons (La Caída de los limones), ont pour thème le désenchantement et portent encore la marque du pessimisme des premières œuvres.

En revanche, les romans ultérieurs, considérés comme ses œuvres maîtresses, témoignent d'une plus grande maturité. Dans Belarmino et Apolonio (1921), Juan le Tigre (Tigre Juan, 1926) et L'Honneur du charlatan (El Curandero de su honra, 1926), il crée des personnages d'une portée plus universelle et donne libre cours à un humour grinçant.

— Roger MEUNIER

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : chargé de cours à l'université de Paris-VIII, assistant de recherche à l'École pratique des hautes études

Classification

Pour citer cet article

Roger MEUNIER. PÉREZ DE AYALA RAMÓN (1880-1962) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ESPAGNE (Arts et culture) - La littérature

    • Écrit par Jean CASSOU, Corinne CRISTINI, Jean-Pierre RESSOT
    • 13 749 mots
    • 4 médias
    Avec celui-ci, une nouvelle génération apparaît, qui comprend le romancier, d'un si puissant et profond humour, Ramón Pérez de Ayala, le philosophe et esthéticien Eugenio d'Ors, d'un style aussi précieux que les délicieux méandres de sa subtile pensée ; Gabriel Miró, savoureux poète...

Voir aussi