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PÈRES DE LA FOI

Membres d'une congrégation religieuse née de la fusion, en 1799, de la Société du Sacré-Cœur et de la Société de la foi de Jésus. La première fut fondée en 1794, à Louvain, par l'abbé Éléonor de Tournély, et la seconde en 1797, à Rome, par Nicolas Paccanari. L'une et l'autre se donnaient pour but de reprendre, dans le même esprit et plus ou moins selon les mêmes règlements, les œuvres de la Compagnie de Jésus, supprimée par Clément XIV en 1773. La Société des Pères de la foi s'implanta rapidement en divers pays d'Europe. En France, sous la direction du père Joseph Varin, des collèges furent ouverts à Lyon (1801, mais celui-ci fut fermé presque immédiatement sur ordre de Fouché), à Amiens (1802), à Belley (1803)... Vite dénoncés comme des « jésuites déguisés » (Portalis), les Pères de la foi voient leur société dissoute par un décret impérial du 22 janvier 1804, décret dont l'exécution ne sera vraiment effective qu'à partir de 1807, entraînant alors la dispersion et la clandestinité.

Depuis 1804, le mauvais gouvernement de Paccanari (qui n'était pas prêtre) avait fait éclater la société en plusieurs formations autonomes (la scission en France eut lieu le 21 juin 1804), tandis que vingt pères anglais rejoignaient individuellement à Saint-Pétersbourg le noviciat de la Compagnie de Jésus, officiellement reconnue en Russie par Pie VII depuis le 7 mars 1801. Les Français accomplirent la même démarche en 1814, lorsque la Compagnie, rétablie définitivement dans l'Église le 7 août 1814, eut repris vie en France sous l'autorité d'un ancien profès, le père de Clorivière.

— André DUVAL

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Écrit par

  • : dominicain, archiviste de la province de France

Classification

Pour citer cet article

André DUVAL. PÈRES DE LA FOI [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • JÉSUITES ou COMPAGNIE DE JÉSUS

    • Écrit par Jean DELUMEAU, Universalis
    • 4 390 mots
    • 1 média
    ...l'existence de la Compagnie en Russie et, en 1804, dans les Deux-Siciles. Dans l'Empire de Napoléon, des associations de prêtres séculiers telles que les Pères de la foi regroupaient les anciens jésuites et en recrutaient de nouveaux. D'où la rapide renaissance de l'ordre après son rétablissement par Pie...

Voir aussi