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GRAUN CARL HEINRICH (1704-1759)

Le nom du compositeur allemand Carl Heinrich Graun est avant tout attaché à sa cantate de la Passion Der Tod Jesu.

Né le 7 mai 1704, à Wahrenbrück, en Saxe, dans une famille de musiciens, Carl (ou Karl) Heinrich Graun étudie le chant à la Kreuzschule de Dresde, où il a pour maîtres Johann Zacharias Grundig et Christian Petzold ; il prend également des cours de composition auprès de Johann Christoph Schmidt. Encore adolescent, il compose plusieurs pièces sacrées. En 1725, le jeune Graun est engagé comme ténor à la cour ducale de Brunswick. Peu satisfait par les arias qu'il doit interpréter, il n'hésite pas à les réécrire ; il commence à composer des opéras et est nommé vice-maître de chapelle de l'Opernhaus am Hagenmarkt. Durant son séjour à Brunswick, il compose six opéras et deux Passions.

Graun devient en 1735 directeur de la musique du prince héritier Frédéric de Prusse (le futur Frédéric II) à Rheinsberg. À son avènement, en 1740, Frédéric le Grand charge Graun de rénover la troupe d'opéra italien de Berlin et de recruter des chanteurs en Italie. Graun compose une trentaine d'opéras italiens, dont deux, Montezuma (1755) et Merope (1756), sur des livrets du roi lui-même. Le 7 décembre 1742, le nouvel opéra de Berlin, la Königliche Hofoper Unter den Linden (auj. Staatsoper de Berlin), est inauguré avec son opéra Cesare e Cleopatra. Parmi ses ouvrages lyriques, mentionnons Rodelinda (1741), Artaserse (1743), Adriano in Siria (1746), Demofoonte (1746), Ifigenia in Aulide (1748), L'Orfeo (1752), Montezuma (1755). À l'instar du Messie de Haendel en Angleterre, sa cantate de la Passion Der Tod Jesu (1755), sera jouée tous les ans en Allemagne durant la semaine sainte pendant près d'un siècle et demi. Son Te Deum (1757) célèbre la victoire que la Prusse remporte à Prague. Carl Heinrich Graun meurt le 8 août 1759, à Berlin. Il laisse également des concertos pour clavecin, des sonates en trio...

Carl Heinrich Graun est l'un des principaux représentants de l'école préclassique de Berlin, à laquelle se rattachent également Carl Philipp Emanuel Bach, son frère aîné, Johann Gottlieb Graun, ainsi que Frédéric II lui-même. Sa musique mêle des concepts mélodiques et formels nouveaux et anciens. Ses opéras, très italianisants, empruntent quant à eux surtout au style napolitain.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. GRAUN CARL HEINRICH (1704-1759) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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