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3-19 octobre 2010

Allemagne. Débat sur l'immigration musulmane

Le 3, lors des cérémonies du vingtième anniversaire de la réunification du pays, le président Christian Wulff (C.D.U.) déclare: « Désormais, l'islam fait aussi partie de l'Allemagne. » Ces propos interviennent un mois après le départ forcé d'un membre du directoire de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, auteur d'un essai islamophobe.

Le 9, le magazine Focus fait paraître un entretien avec Horst Seehofer, ministre-président de Bavière et président de l'Union chrétienne-sociale (C.S.U.), dans lequel celui-ci déclare que son pays n'a « pas besoin de davantage d'immigrants de cultures différentes ».

Le 14, le ministre de l'Éducation et de la Recherche Annette Schavan présente un programme visant à former les imams dans certaines universités du pays. La Constitution autorise l'enseignement religieux dans les établissements publics. Quatre millions de musulmans, en majorité turcs, vivent en Allemagne; ils représentent 5 p. 100 de la population.

Le 16, s'exprimant devant les Jeunesses conservatrices, la chancelière Angela Merkel déclare, évoquant le modèle de l'Allemagne multiculturelle et multireligieuse prônée notamment par les Verts, que « l'approche Multikulti a échoué, totalement échoué ». « Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes. Celui qui n'accepte pas cela n'a pas sa place ici », ajoute-t-elle.

Le 19, dans un discours prononcé devant le Parlement turc à Ankara, Christian Wulff réitère ses propos en ajoutant que « le christianisme fait aussi partie de la Turquie », exigeant des dirigeants turcs le respect des communautés chrétiennes en Turquie. Le président turc Abdullah Gül appelle de son côté ses compatriotes vivant en Allemagne à s'intégrer.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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