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29 mars-8 avril 1981

Andorre. Guerre des ondes entre la France et l'Espagne

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Le 29 mars expire la convention, conclue en 1961, donnant la concession des ondes andorranes aux sociétés E.I.R.E.S.A. (espagnole) pour Radio-Andorre et Sofirad (française) pour Sud-Radio. Sous la pression du parti démocratique andorran (P.D.A.) – illégal, puisque partis politiques et syndicats sont interdits dans cette principauté régie, depuis 1478, par deux coprinces, l'évêque espagnol de la Seo de Urgel et le chef d'État français –, le Conseil général des Vallées entend récupérer le contrôle des deux stations locales. Les problèmes se posent moins du côté espagnol que du côté français où la société d'État Sofirad, largement majoritaire dans Sud-Radio, n'envisage pas d'abandonner cette antenne qui couvre le sud-ouest de la France et qui, grâce à un projet de satellite de télécommunications, peut ouvrir de vastes débouchés.

Le 2, Radio-Andorre cesse d'émettre, suivie le 3, par Sud-Radio. Aussitôt, Xavier Gouyou-Beauchamps, P.D.G. de la Sofirad, introduit un recours en queixa dont l'effet suspensif entraîne, le 4, la reprise des émissions de Sud-Radio.

Le 6, le Conseil des Vallées décide d'organiser une consultation populaire sur l'« affaire des radios » en convoquant une Assemblea magna, sorte d'états généraux.

Le 8, Radio-Andorre reprend également ses émissions.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS