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28-31 janvier 1986

États-Unis. Explosion en vol de la navette Challenger

Le 28, après avoir été reporté à deux reprises, le vingt-cinquième lancement de la navette américaine, initialement prévu pour le 26, a lieu à Cap Canaveral (Fla.). Soixante-quinze secondes après son décollage, Challenger, un des quatre véhicules dont dispose la N.A.S.A., est pulvérisé après l'explosion d'un des réservoirs extérieurs : les sept astronautes sont tués sur le coup. L'émotion est d'autant plus grande aux États-Unis que, parmi l'équipage, se trouvaient quatre civils, dont Christa McAuliffe, une jeune enseignante, et que des milliers d'élèves suivaient son départ en direct, à la télévision. Le président Reagan annonce que la conquête de l'espace sera néanmoins poursuivie. Le discours sur l'état de l'Union, qu'il devait prononcer le soir même, est repoussé d'une semaine. Le vice-président George Bush se rend à Cap Canaveral, tandis que le responsable des vols habités de la N.A.S.A., Jesse Moore, annonce la création d'une commission d'enquête. À travers le monde, les réactions sont nombreuses : Mikhaïl Gorbatchev adresse ses condoléances à Ronald Reagan ; le président Mitterrand évoque, dans son télégramme au président américain, le « destin des peuples courageux ». Seule la télévision polonaise qualifie ces missions de « banc d'essai pour les armes spatiales », et le colonel Kadhafi estime que les astronautes ont été victimes de l'« avidité impérialiste ».

Le 31, tandis qu'au large des côtes de Floride des débris de la navette sont repêchés à fin d'expertise, une cérémonie solennelle à la mémoire des victimes a lieu à Houston (Tex.) ; la France y est représentée par le ministre de la Recherche et de la Technologie Hubert Curien et par l'astronaute Patrick Baudry.

— Universalis

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