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18-25 octobre 2021

Turquie. Menace d’expulsion de dix ambassadeurs étrangers

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Le 18, dans un communiqué commun, l’Allemagne, le Canada, le Danemark, les États-Unis, la Finlande, la France, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et la Suède lancent un appel en faveur d’« un règlement juste et rapide de l’affaire » Osman Kavala, affirmant que le retard pris par le procès de l’opposant turc met en cause « le respect de la démocratie, de l’État de droit et de la transparence du système judiciaire turc ». Arrêté en octobre 2017 et accusé d’avoir tenté de renverser le gouvernement, ce mécène et homme d’affaires a été acquitté en février 2020, avant d’être de nouveau arrêté pour sa participation présumée à la tentative de coup d’État de juillet 2016. En décembre 2019, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait déjà réclamé sa « libération immédiate ».

Le 21, le président Recep Tayyip Erdogan menace d’expulser les ambassadeurs des dix pays signataires du communiqué, qu’il accuse de vouloir « donner une leçon à la Turquie ».

Le 25, alors que le gouvernement turc doit se réunir pour décider de l’éventuelle expulsion des diplomates mis en cause, l’ambassade des États-Unis à Ankara publie sur Twitter un communiqué, relayé par d’autres missions diplomatiques, qui rappelle son attachement à la convention de Vienne régissant les relations diplomatiques et, notamment, son respect de l’interdiction de toute ingérence dans les affaires intérieures du pays hôte. Recep Tayyip Erdogan prend acte de ce que la presse progouvernementale qualifie de « recul » de la diplomatie étrangère et renonce à l’expulsion des diplomates étrangers.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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