UNIFICATION DU TERRITOIRE ÉGYPTIEN
Le regain d'intérêt pour les hautes époques, alimenté par les récentes découvertes archéologiques, oblige à repenser les débuts de l'histoire égyptienne, voire à remettre en question la notion d'un premier roi – généralement identifié à Narmer –, responsable de l'unification définitive du territoire. Celle-ci s'est faite progressivement, sous l'égide de chefferies originaires du sud pour le compte desquelles furent utilisés les premiers signes d'écriture (vers — 3250) et posés les prémices de l'apparat idéologique développé par la suite par le pouvoir monarchique, ainsi, par exemple l'inscription du nom du roi dans un serekh, représentation du palais royal surmonté du dieu faucon dynastique. Sur le site d'Abydos, les fouilles en cours depuis 1977 ont permis de reconstituer, grâce au matériel trouvé dans leurs tombes, une lignée de souverains (regroupés en une dynastie 0), ayant précédé l'avènement de Narmer, également enterré à Abydos. Dans la mesure cependant où la tradition égyptienne a conçu son histoire comme une succession de souverains, il faut un nom pour le premier de la liste et, à condition de garder en mémoire qu'il s'agit plus d'une convention que de la réalité historique, Narmer, auquel plusieurs documents autochtones prêtent un rôle déterminant dans la formation de l'État, demeure le meilleur candidat.
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Écrit par
- Annie FORGEAU : maître de conférences à l'université de Paris-IV-Sorbonne, docteur d'État
Classification
Média