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HALIBURTON THOMAS CHANDLER (1796-1865)

L' écrivain canadien d' expression anglaise Thomas Chandler Haliburton était surtout connu pour le personnage de Sam Slick qu'il a créé. Cet Américain rusé, colporteur d'horloges qui pratique la philosophie de comptoir, illustre à travers ses multiples rencontres la vision que se fait son créateur de la nature humaine.

Thomas Chandler Haliburton naît le 17 décembre 1796 à Windsor, en Nouvelle-Écosse. Admis au barreau en 1820, il siège à l'assemblée de son État natal de 1826 à 1829 et dirige, durant cette période, un mouvement populaire en faveur de réformes libérales. Il revient par la suite à ses convictions conservatrices de jeunesse et quitte ses fonctions législatives. Pendant son mandat de juge à la Cour suprême, de 1841 à 1854, il continue de défendre les positions politiques et sociales très conservatrices qui transparaissent dans ses écrits. En 1856, Haliburton quitte le Canada pour l'Angleterre, où il siège à la Chambre des communes de 1859 à sa mort, survenue le 27 août 1865 à Isleworth, dans le Middlesex.

Les frasques de Sam Slick sont relatées pour la première fois sous forme de feuilleton dans le quotidien Nova Scotian (1835), puis publiées au format livre sous le titre The Clockmaker ; or, The Sayings and Doings of Samuel Slick of Slickville (1836, 1838, 1840). Les conversations que Sam Slick entretient avec le personnage du Squire (« propriétaire terrien ») regorgent d'attaques satiriques sur le manque de ressources des habitants de Nouvelle-Écosse, la populocratie, les tendances au nivellement de l'époque et l'impertinence des Yankees. Elles sont rehaussées par l'extraordinaire vitalité de son langage familier et par les multiples anecdotes et histoires invraisemblables qu'il relate. Nombre des expressions fétiches de Sam Slick, telles que this country is going to the dogs (« le pays tourne mal ») et barking up the wrong tree (« faire fausse route »), sont aujourd'hui passées dans le langage courant. En se moquant du dialecte, des habitudes et des manies des Néo-Écossais, Thomas Chandler Haliburton brosse adroitement un portrait vivant de leur région et contribue ainsi à façonner une littérature humoristique populaire. Il change cependant de cible et s'en prend à divers autres sujets dans ses ouvrages ultérieurs, The Attaché ; or, Sam Slick in England (1843-1844, 4 vol.), Sam Slick's Wise Saws and Modern Instances ; or, What He Said, Did, or Invented (1853) et Nature and Human Nature (1855).

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. HALIBURTON THOMAS CHANDLER (1796-1865) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CANADA - Arts et culture

    • Écrit par Andrée DESAUTELS, Roger DUHAMEL, Marta DVORAK, Universalis, Juliette GARRIGUES, Constance NAUBERT-RISER, Philip STRATFORD
    • 24 894 mots
    • 3 médias
    ...d'imitation directe. The Stepsure Letters (1821) de Thomas McCulloch est une satire, dans un style ironique qui rappelle celui de Swift. Mais Thomas Chandler Haliburton, avec la création de son personnage Sam Slick, un Américain colporteur d'horloges en Nouvelle-Écosse, fait preuve d'une réelle originalité....

Voir aussi