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RAOUL GLABER (fin Xe s.-env. 1049)

Moine bourguignon, Raoul (Radulphus) Glaber, ou le Glabre, appartint à de nombreux monastères (Saint-Léger de Champeaux, Moutiers, Saint-Germain d'Auxerre, Bèze, Saint-Bénigne de Dijon, Cluny enfin). Après avoir rencontré au début quelques difficultés en raison de son inconduite, il sut se faire apprécier pour sa culture classique et ses qualités d'écrivain. C'est ainsi que l'abbé Guillaume d'Auxerre lui confia la restauration et la rédaction des épitaphes latines et l'emmena en Italie (1028).

Raoul Glaber composa, dans les dernières années de sa vie, une Histoire où il prétendit rapporter tout ce qui s'était passé d'important en Occident depuis l'an 900. Il réussit à mener son récit jusqu'en 1044. Dans cette compilation, il mêle de manière assez peu cohérente les anecdotes authentiques et les invraisemblances les plus flagrantes, les considérations étymologiques et les propos théologiques ou moraux. Les prodiges de l'an mille et ceux de l'an 1033 (le millénaire de la Passion) tiennent dans ce récit trop crédule une place évidemment importante. Usant de sources historiographiques assez limitées, Raoul Glaber recourt, en revanche, de manière fort intéressante au témoignage de ses contemporains. La diversité de sa curiosité, le pittoresque et la vie de son récit confèrent à cette Histoire ses principaux mérites.

— Jean FAVIER

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Écrit par

  • : membre de l'Institut, directeur général des Archives de France

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Pour citer cet article

Jean FAVIER. RAOUL GLABER (fin Xe s.-env. 1049) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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