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DÉBUTS DU MONNAYAGE ROMAIN

Pour régler les échanges, le monde italique utilisait, jusqu'au milieu du ve siècle avant J.-C., du bronze à l'état brut (aes rude en latin) ou des têtes de bétail (capita) qui représentaient déjà ce qu'on appellera plus tard un capital. Apparaissent ensuite des barres de bronze moulé (aes formatum), puis des lingots ornés d'un dessin. Les premiers lingots romains se distinguent des précédents par leur poids constant de 1 630 grammes et leur légende, « ROMANOM ». Jusqu'à la fin du ive siècle, les Romains n'auraient toutefois pas connu l'existence de la pièce de monnaie, qu'ils découvrirent dans les cités grecques voisines de l'Italie du Sud. Vers 300 avant J.-C., Rome « invente » sa propre monnaie sur le modèle grec en frappant un didrachme d'argent représentant au droit Mars casqué et au revers une tête de cheval avec la légende « ROMANO ». C'est à cette période que les cités grecques d'Italie deviennent tributaires de Rome (prise de Tarente en — 272). Le iiie siècle voit également apparaître des pièces grossièrement coulées, des disques monétiformes de bronze lourd (aes grave) qui marquent la naissance de l'as primitif, d'un poids de 324 grammes.

— François REBUFFAT

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Écrit par

  • : professeur d'histoire et d'archéologie grecques à l'université de Nice

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François REBUFFAT. DÉBUTS DU MONNAYAGE ROMAIN [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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