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Mentalités et pratiques coloniales

Dans le Nouveau Monde et partout où ils se sont imposés, les Européens, persuadés de leur supériorité, ont considéré les peuples qu'ils avaient vaincus avec mépris.
Le statut des indigènes est celui d'êtres soumis, destinés à se voir exploités par les puissances coloniales et devant au « maître blanc » obéissance et respect.
La colonisation du monde est souvent synonyme de massacre et de génocide parfois organisé. À l'image des autres colonies, la construction des États-Unis d'Amérique est aussi une longue histoire de massacres et de déportations des peuples autochtones.
La fin du XIXe siècle voit se répandre une anthropologie pseudo-scientifique visant à justifier la supériorité des Blancs. Le Tour de la France par deux enfants, publié en 1877 à l'usage des écoliers, qualifie ainsi la race blanche de « plus parfaite des races humaines ».
La mission dite civilisatrice de l'homme blanc s'est accompagnée d'une acculturation forcée, au mépris des traditions locales, et d'une incorporation au mode de vie occidental. Les prétendus « bienfaits » de la civilisation, souvent inaccessibles aux autochtones, ont surtout contribués à la destruction de leur culture et de leurs traditions.
Les préjugés racistes, toujours profondément ancrés, font partie de l'héritage du colonialisme. En Afrique du Sud, le régime d'apartheid, en vigueur de 1950 à 1991, institutionnalisa la ségrégation totale entre les Blancs au pouvoir et la population noire.