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Les autres écritures idéographiques

Au IIe millénaire, le palais de Phaïstos en Crète a livré un disque d'argile où est gravée une succession d'idéogrammes séparés par des cases et ordonnés en spirale. Faute de documents en nombre suffisant, ce système reste à ce jour indéchiffré.
De l'Anatolie à la mer Noire, le système idéographique et syllabaire hittite est employé concurremment avec celui du cunéiforme. Du XVIIIe au VIIIe siècle avant J.-C., il est réservé à la gravure des écrits monumentaux.
C'est à partir des inscriptions olmèques indiquant les jours du calendrier, constituées de dessins gravés dans la pierre appelés glyphes, que se seraient développés, au IIIe siècle après J.-C., les systèmes idéographiques d'Amérique centrale.
Le vase maya en céramique peinte de Nebaj, datant du VIIIe siècle de notre ère, utilise les glyphes à forme de têtes animales ou humaines stylisées, regroupés le plus souvent, en colonnes, dans des encadrements carrés ou rectangulaires.
Les stèles maya sont caractéristiques d'un système idéographique où signes et figures forment une unité indissociable. Sur ce relevé des inscriptions de la stèle E de Quiriguá, qui indique une date correspondant à l'an 771 de notre ère, la lecture, de haut en bas, s'ouvre par un glyphe d'introduction qui occupe la place de quatre signes.
Exprimant une remarquable continuité du système calendaire, la pierre aztèque du Soleil, datée de 1479, comporte dans son troisième cercle les glyphes des 20 jours du mois, suivant l'année sacrée de 260 jours et 13 mois déjà utilisée chez les Maya.