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SCHUMANN ELISABETH (1888-1952)

Une voix aussi limpide ne pouvait que faire de Mozart son musicien d'élection. Protégée de Richard Strauss à l'Opéra de Vienne, la soprano Elisabeth Schumann interpréta Sophie du Chevalier à la rose avec une délicatesse et une souplesse musicale infinies, dont le disque conserve heureusement la mémoire. Dans Mozart, elle jouera Susanna (Les Noces de Figaro) mais aussi Zerlina (Don Giovanni) et bien sûr Blonde (L'Enlèvement au sérail) avec une liquidité vocale qui n'excluait en rien l'expression mutine, le piquant et la pétulance. N'avait-elle pas campé une diabolique Adèle dans La Chauve-Souris de Johann Strauss ? À Vienne, elle osa même se risquer dans Wagner, portant son Eva des Maîtres chanteurs de Nuremberg vers des sommets de ferveur et de féminité. Le Covent Garden de Londres la conviera pour d'inoubliables soirées mozartiennes, après les succès rencontrés au festival de Salzbourg dès 1922. Avec la troupe de l'Opéra de Vienne, elle viendra à Paris peu après, ajoutant à son répertoire la Marzelline de Fidelio de Beethoven et Serpina de La Serva padrona de Pergolèse. Le répertoire du lied, et singulièrement celui de Schubert, a trouvé en Elisabeth Schumann une interprète de rêve.

Née à Merseburg an der Saale (Saxe-Anhalt), le 13 juin 1888, Elisabeth Schumann, naturalisée américaine en 1944, est morte à New York, le 23 avril 1952.

— Jean CABOURG

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Écrit par

  • : critique musical, agrégé de lettres modernes

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Jean CABOURG. SCHUMANN ELISABETH (1888-1952) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )