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SYRIENNE CATHOLIQUE ÉGLISE

Communauté de rite antiochien unie à Rome au cours du xviie siècle. Les chrétiens de Syrie étaient monophysites depuis le ve siècle : rejetant les canons du concile de Chalcédoine (451), ils n'admettaient qu'une seule nature en Jésus-Christ. Quelques tentatives, restées sans lendemain, intervinrent en 1237 et en 1247 pour rétablir l'union avec Rome. Mais, à partir de 1626, date de l'installation à Alep des Jésuites et des Capucins, les conversions au catholicisme se firent plus courantes, et c'est un Syrien catholique, André Akidjan, qui fut élu évêque d'Alep (1656), puis patriarche de tous les Syriens (1662). Au cours du siècle suivant, les catholiques furent en butte à l'hostilité des jacobites (nom donné aux Syriens monophysites), de sorte qu'il fallut attendre 1782 pour avoir une liste ininterrompue de patriarches catholiques ; c'est à cette date que l'évêque de cette même ville d'Alep, un catholique nommé Michel Jiarweh, fut élu patriarche. La résidence patriarcale fut successivement Dar es-Zafaran, Charfeh, Alep, Mardin (en Turquie) et finalement Beyrouth. L'Église syrienne catholique a quatre vicariats patriarcaux ou exarchats (Liban, Turquie, Jordanie et Égypte), cinq archidiocèses (Alep, Bagdad, Damas, Homs et Mossoul) et un diocèse (Hassadeh) ; elle compte environ quatre-vingt mille fidèles, qui ont gardé la liturgie dite de saint Jacques, en langue syriaque, mais utilisent, pour certaines lectures, leur langue habituelle, l'arabe.

— Jacques PONS

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Jacques PONS. SYRIENNE CATHOLIQUE ÉGLISE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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