« Le livre du zéro »
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LE DEGRÉ ZÉRO DE L'ÉCRITURE, Roland Barthes Fiche de lecture
- Écrit par Guy BELZANE
- 1 257 mots
- 1 média
Publié en 1953 aux éditions du Seuil, Le Degré zéro de l'écriture est le premier livre de Roland Barthes (1915-1980), qui ne s'était fait connaître jusqu'alors que par des articles (en particulier ceux qui seront réunis, en 1957, dans les Mythologies) donnés aux Lettres nouvelles, à France-Observateur, Esprit ou encore Combat. C'est d'ailleurs dans ce dernier journal que Barthes a fait paraître, en août 1947, l'un de ses tout premiers textes, déjà intitulé « Le Degré zéro de l'écriture », dont l'ouvrage de 1953 ne conserve que le titre et quelques lignes de l'introduction. Lire la suite
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DÉTERMINANT, linguistique
- Écrit par Robert SCTRICK
- 611 mots
Certaines de ces opérations étant rendues impossibles par le caractère dense d'une partie des substantifs, on a alors, dans les différentes langues, recours à des relais comme la préposition assortie ou non de l'article (du, de la ), ou au degré zéro de l'article (cas de l'anglais, de l'allemand...). Lire la suite
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SI PAR UNE NUIT D'HIVER UN VOYAGEUR, Italo Calvino Fiche de lecture
- Écrit par Gérard LEGRAND
- 1 117 mots
Dans un récit vertigineux qui termine Temps zéro (1967) l'écrivain italien Italo Calvino (1923-1985) assimile « une série de plans » du château d'If où se morfond Edmond Dantès, le héros du Comte de Monte-Cristo, avec « les pages d'un manuscrit sur le secrétaire d'un romancier ». Les chapitres empilés, redécoupés, recollés qui fixent l'écriture dans son résultat matériel peuvent simuler une prison dans leur entassement, mais ils sont en réalité une issue pour le prisonnier. Lire la suite
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VOIX GRAMMATICALES
- Écrit par Robert SCTRICK
- 558 mots
Le degré zéro, ou si l'on veut la forme non marquée, est appelé « voix active » par la tradition, mais le terme ne convient qu'imparfaitement si l'on songe à la multitude des prédicats exprimant un état ou un comportement involontaire (« Il respire », « Il grelotte »), ou encore ce qu'on pourrait appeler un véritable passif lexical (« Il subit une opération », « La neige fond au soleil ») ; inversement, des pronominaux morphologiques sont de vrais actifs (« Il s'en va ») ou de vrais passifs (« Le verre se casse ») si bien que les trois voix généralement retenues pour la description du système verbal, l'actif, le passif et le pronominal, même si on leur ajoute le déponent latin (morphologie passive et sens actif), le moyen grec (morphologie partiellement passive), ne correspondent que grossièrement à la réalité linguistique. Lire la suite
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ELLIS BRET EASTON (1964- )
- Écrit par Pierre-Yves PÉTILLON, Universalis
- 1 453 mots
- 1 média
Quant aux deux romans suivants, Imperial Bedrooms (2010 ; Suite(s) impériale(s)), puis The Shards (2023 ; Les Éclats), ils se situent dans le prolongement de son livre le plus célèbre, Moins que zéro. Romans des illusions perdues et de la fascination pour le vide autant que pour les apparences, ces deux ouvrages mettent en présence des personnages issus de milieux aisés du Los Angeles de la fin du xxe siècle. Lire la suite
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SHINOHARA KAZUO (1925-2006)
- Écrit par Elsa COSSON
- 714 mots
De 1975 à 1980, il élabore le concept de « machine degré zéro », en référence au livre de Barthes, Le Degré zéro de l'écriture, la maison tokyoïte d'alors ayant atteint ce que l'on peut considérer comme le degré zéro du lien avec son environnement. La Maison d'Huehara, construite en 1976 à Tōkyō, représente la sauvagerie de l'espace urbain. Dès lors que le chaos est partie intégrante de la ville, l'architecte japonais doit, selon Kazuo Shinohara, être à même d'exploiter cette proposition de forme. Lire la suite
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NO LOGO, LA TYRANNIE DES MARQUES (N. Klein)
- Écrit par Marie-Paule NOUGARET
- 1 111 mots
Après ce premier chapitre sur l'expansion du branding, intitulé « Zéro Espace », vient « Zéro Choix », où l'auteur nous montre comment le café du coin sera racheté par la chaîne de cafés Starbuck, justement parce qu'il a du succès. Le commerce de détail a changé. Le magasin de marque nous dépayse, l'achat y acquiert une signification en soi, déconnectée du produit. Lire la suite
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ALGÈBRE THÉORÈME FONDAMENTAL DE L' ou THÉORÈME DE D'ALEMBERT
- Écrit par Bernard PIRE
- 353 mots
Il insiste sur le fait que les règles qu'il adopte sont indépendantes de l'opinion qu'on peut avoir sur la théorie des nombres complexes, et qu'on peut même dire « si l'on veut » que le symbole correspondant à la racine carrée de – 1, « appelé quelquefois absurde » (on dit aujourd'hui « imaginaire ») n'est « rien du tout », à condition toutefois de ne pas l'égaler à zéro. Lire la suite
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MANA
- Écrit par Catherine CLÉMENT
- 387 mots
Il y a donc toujours, dans un langage, du signifiant en trop, que Lévi-Strauss appelle « signifiant flottant » et qui est le mana : signifiant contradictoire qui marque une « valeur symbolique zéro », pouvant se poser sur n'importe quel signifié pour former alors un nouveau mot. Ainsi apparaît la structure logique de la pensée magique, injustement conçue par beaucoup d'ethnologues comme incohérente, alors que ces apparentes confusions relèvent de l'inégalité, constitutive du langage, entre signifiant et signifié. Lire la suite
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MOON PALACE, Paul Auster Fiche de lecture
- Écrit par Pierre-Yves PÉTILLON
- 1 031 mots
Comme Thoreau, il se défait de tout le superflu pour atteindre le degré zéro de l'identité. Son moi, comme celui d'Arthur Gordon Pym, se desquame peu à peu. Comme Bartleby, il se replie hors du monde. Dans un état d'hallucination, il mime sa propre mort jusqu'à ne plus habiter son corps : il voit se détacher de lui sa dépouille mortelle. Comme un clochard de Beckett enfin, il vit d'une vie déjà posthume. Lire la suite