« MUSIQUE OCCIDENTALE, de l'Antiquité au XVIe siècle »
ADAM DE LA HALLE (1235 env.-env. 1285)
Dans le chapitre "L'œuvre poétique et musicale" : … Son œuvre se caractérise par sa diversité. Les inspirations qu'elle manifeste sont principalement polarisées par des éléments tirés de la tradition lyrique des trouvères. Pourtant, Adam se situe aux confins de cette esthétique et d'un ars nova dont il est l'un des premiers créateurs, d'où une certaine dualité, et parfois l'ambiguïté de sa poésie. On y peut distinguer un type de poème artificiel, […] Lire la suite
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AGRICOLA ALEXANDRE (1446 env.-1506)
Né vraisemblablement en Flandre, peut-être en Allemagne, Alexandre Agricola (ou Ackermann) est en Italie, à Florence, en 1470, date de son mariage. Il est au service du duc Galéas-Marie Sforza de Milan, de 1471 à 1474, date à laquelle on le rencontre à Mantoue, ayant cédé sa place à Milan à Loyset Compère. En 1476, il est à Cambrai dans le groupe des petits vicaires (chantres). Il est de nouveau e […] Lire la suite
AICHINGER GREGOR (1564 ou 1565-1628)
Le compositeur allemand Gregor Aichinger est dans son pays un des principaux représentants du style qui exprime la transition de la Renaissance au début du baroque. Né en 1564 ou 1565 à Ratisbonne (Regensburg), en Bavière, Gregor Aichinger a peut-être étudié avec Roland de Lassus à Munich. Il devient en 1584 organiste de Jakob Fugger à Augsbourg. La générosité de son protecteur lui permet de se re […] Lire la suite
AMBROSIENS RITE & CHANT
Au sens étroit de l'expression, le chant ambrosien est le corpus de textes et de musiques qui fut créé par saint Ambroise (333 ou 340-397), évêque de Milan. Le témoignage de saint Augustin est formel ; nous apprenons ainsi que, « persécuté par l'impératrice Justine, l'évêque s'enferma avec ses fidèles dans l'église de Milan et, pour occuper le peuple, lui fit chanter des hymnes et des psaumes à la […] Lire la suite
ANERIO FELICE (1560 env.-1614)
Un des principaux compositeurs romains de son temps, l'Italien Felice Anerio succède en 1594 à son maître Giovanni Pierluigi da Palestrina au poste de compositeur de la Chapelle papale. Si ses œuvres de jeunesse sont pour la plupart profanes, il se tourne vers la musique sacrée après sa nomination au service du Saint-Père. Né vers 1560 à Rome, Felice Anerio chante dans les chœurs de la chapelle Gi […] Lire la suite
ANGLAIS (ART ET CULTURE) Musique
Les arts sont les témoins des civilisations et sont, comme elles, largement façonnés par le contexte géographique et historique qui les voit naître et se développer. La musique anglaise n'échappe pas à cette loi. Protégée de l'influence immédiate de ses voisins les plus proches par l'existence entre elle et eux d'un bras de mer, c'est en son propre terroir que la Grande-Bretagne va d'abord tout na […] Lire la suite
ANIMUCCIA GIOVANNI (1500 env.-1571)
Le compositeur italien Giovanni Animuccia, né vers 1500 à Florence, mort à Rome vers le 20 mars 1571, apporta une contribution importante à l'éclosion de l'oratorio. Les détails connus de la vie d'Animuccia sont peu nombreux avant 1555, date à laquelle il succède à Giovanni Pierluigi da Palestrina comme chef de chœur ( magister cantorum ) de la maîtrise de la chapelle Giulia, à la basilique Saint- […] Lire la suite
ANTIPHONIQUE CHANT
Forme musicale typique de la liturgie chrétienne. Alors que l' antiphonon de la théorie grecque signifie octave (hommes et femmes à l'unisson chantent à l'octave), dans l' antiphona latine, deux demi-chœurs (ou deux solistes) chantent alternativement une suite de versets mélodiquement identiques (alternance simple ; forme psalmodique AA répétée). Pline, Philon, Tertullien, les Pères du désert s' […] Lire la suite
ARCADELT JACQUES (1505 env.-1568)
Musicien franco-flamand, un des premiers grands madrigalistes, avec C. Festa et P. Verdelot. Il fut peut-être l'élève de Josquin Des Prés et certainement celui de Verdelot qu'il fréquenta notamment vers 1530 à la cour des Médicis et avec lequel il fit le voyage de Lyon, en compagnie d'un autre musicien français, Jean Conseil (1498-1535). Il retourna à Florence en 1532, mais il quitta cette ville a […] Lire la suite
ARS ANTIQUA
L'expression ars antiqua (forgée par les historiens de la musique – par opposition au nom du traité Ars nova , rédigé par Philippe de Vitry, s'appliquant à l'époque de Guillaume de Machaut en France et Francesco Landini en Italie, au xiv e siècle) désigne l'école musicale parisienne des xii e et xiii e siècles et, plus particulièrement, la musique médiévale française de 1230 à 1320 environ. Le […] Lire la suite
ARS NOVA
Ars nova , tel est le titre d'un traité que le compositeur et théoricien Philippe de Vitry (1291-1361) écrivit à Paris vers 1320. Plus qu'un manifeste, c'était la prise de conscience d'une évolution esthétique, dont les signes précurseurs apparaissaient dans la seconde moitié du xiii e siècle. D'autres théoriciens, le « conservateur » Jacobus de Liège dans son Speculum musicae , le « progressiste […] Lire la suite
ARS NOVA (P. de Vitry)
Le compositeur et théoricien de la musique Philippe de Vitry, qui occupera des charges importantes – notaire royal, maître des requêtes, conseiller... – auprès des rois de France Charles IV le Bel, Philippe VI et Jean II le Bon avant de devenir en 1351 évêque de Meaux, fait paraître vers 1320 un traité théorique en latin, Ars nova , qui va infléchir le cours de la musique occidentale en proposant […] Lire la suite
ARS NOVA (repères chronologiques)
XII e siècle-début du XIV e siècle L' ars antiqua (ou ars veterum , ou ars vetus ), que l'on peut traduire par la « vieille école », désigne, d'une manière générale, l'école musicale parisienne des xii e et xiii e siècles ou, de manière plus restrictive, la musique française de 1230 à 1320 environ. 31 octobre 1291 ? Naissance de Philippe de Vitry, peut-être en Champagne. 1310-1318 ? Le Ro […] Lire la suite
ATTAINGNANT PIERRE (1494 env.-env. 1553)
Un des premiers éditeurs de musique français. Attaingnant est établi en 1514 à Paris. En 1528, il publie, Chansons nouvelles ; en 1529, Dix-Huit Basses Danses garnies de recoupes et tordions... le tout réduyt en la tablature de lutz ; la même année, la Très Brève et Familière Introduction pour entendre et apprendre par soy-mesme à jouer toutes chansons réduictes en la tablature de lutz avec la […] Lire la suite
BAKFARK BALINT (1507 env.-1576)
Luthiste et compositeur, Bálint Bakfark est le premier musicien hongrois à accéder à la notoriété à travers toute l'Europe. Né en 1506 ou en 1507, à Brassó (Kronstadt, en allemand), en Transylvanie (auj. Braşov, en Roumanie), Bálint Bakfark (ou Valentin Greff Bakfark) se forme à la cour du prince de Transylvanie János Zápolya (futur Jean I er de Hongrie), qui l'anoblit en récompense des services […] Lire la suite
BALLADE, musique
La ballade (en italien ballata , de ballare : danser) est un genre littéraire et musical d'essence lyrique et de structure répétitive. Cette forme, monodique et polyphonique, est en usage de la fin du xiii e siècle jusqu'au xvi e siècle. Elle est chantée et dansée par les troubadours, les trouvères et les Minnesänger. Les ballades monodiques peuvent être accompagnées au luth, à la harpe, à la v […] Lire la suite
BALLETTO
Genre musical apparu en Italie à la fin du xvi e siècle et qui se répandra en Europe tout au long du xvii e siècle, le balletto est une chanson à danser qui présente de nombreux points communs avec le madrigal et la canzonetta. En général de forme strophique, il comporte deux parties répétées se terminant presque toujours par un refrain sur des syllabes dénuées de sens, comme fa-la-la , na-na , […] Lire la suite
BAROQUE
Dans le chapitre "La musique baroque" : … Ce n'est pas sans quelque réticence que la musicologie française a accepté l'usage du qualificatif baroque pour désigner une époque musicale, celle qui s'étend entre la Renaissance et le romantisme. On ne parla longtemps que d'art classique des xvii e et xviii e siècles. Si complexe soit-elle, l'évolution des styles qui commence à l'extrême fin du xvi e siècle (Monteverdi) et se termine au mil […] Lire la suite
BASSE, musique
Dans le chapitre "La basse dans la polyphonie" : … Un son qui s'identifie comme étant par essence une basse doit nécessairement, comme on l'a vu plus haut, être une basse par rapport à quelque chose. Cela revient à dire qu'il n'y a basse qu'au sein d'une combinaison de plusieurs sons dont le plus grave prend une valeur particulière en vertu de quelque loi mystérieuse et qui demande à être éclaircie. Une combinaison de plusieurs sons au sein desque […] Lire la suite
BERMUDO JUAN (1510 env.-?)
Compositeur, théoricien et l'un des trois organistes les plus réputés du Siècle d'or espagnol, avec Antonio de Cabezón et Tomás de Santa María. Il étudie à l'université d'Alcalá de Henares ; en 1549, il est au service du duc d'Arcos, où il côtoie Luis de Morales. Franciscain, il fut aussi attaché à l'archevêque de Séville. Son œuvre principale est la Declaración de instrumentos musicales (Osuna, […] Lire la suite
BINCHOIS GILLES DE BINCHE dit (1400 env.-1460)
Compositeur franco-flamand, le plus célèbre représentant de l'école bourguignonne ; ses chansons polyphoniques profanes, dont 55 sont connues, figurent parmi les plus belles du genre. Il écrivit aussi de nombreuses pages de musique religieuse. Il fut soldat, mais d'« honorable mondanité », comme nous l'apprend la Déploration sur la mort de Binchois , composée et peut-être aussi écrite par Ockeghem […] Lire la suite
BULL JOHN (1562 env.-1628)
Compositeur éminent de l'âge d'or élisabéthain et jacobéen, formé à la chapelle royale, John Bull devient organiste de la cathédrale de Hereford en 1582, membre de la chapelle royale en 1585, et, en alternance avec William Byrd, il succède à son ancien maître Blitheman au poste d'organiste de cette chapelle en 1591. Docteur en musique des universités d'Oxford et de Cambridge, il est nommé en 1601 […] Lire la suite
BUSNOIS ou BUSNES ANTOINE DE (1430?-? 1492)
Compositeur et poète, l'un des noms réputés de l'école franco-flamande de la seconde génération, celle d'Ockeghem. En 1467, Busnois sert Charles (le futur Téméraire), alors comte de Charolais. En 1468, il porte le titre de chantre. En 1476, Marguerite d'York, duchesse de Bourgogne, l'a à son service et, l'année suivante, il passe à celui de sa fille, Marie, qui épouse cette année-là l'archiduc Max […] Lire la suite
BYRD WILLIAM (1540 env.-1623)
Dans le chapitre "Une production diverse et abondante" : … En fait, les étapes marquantes de la vie de Byrd se confondent pour nous avec la production et la publication de ses œuvres. C'est en 1575 qu'il reçoit, conjointement avec Thomas Tallis, dont il devient l'élève et le collaborateur à la Chapelle royale, le privilège royal d'imprimer et de publier de la musique, privilège qu'il conservera seul, à la mort de Tallis en 1585, jusqu'à expiration des vi […] Lire la suite
CABEZÓN ANTONIO DE (1500-1566)
Organiste et compositeur le plus admiré de la péninsule Ibérique pour sa musique polyphonique noble et solennelle, qui unit le style stéréotypé propre aux instruments à clavier du début du xvi e siècle et le style international apparu vers 1550. Si l'art de la variation instrumentale pour clavier est né en Espagne, on le doit à Cabezón. Son influence se fit partout sentir dans l'Europe d'alors. A […] Lire la suite
CACCINI FRANCESCA (1587-env. 1641)
La compositrice et chanteuse florentine Francesca Caccini, également appelée Francesca Signorini, Francesca Signorini-Malaspina ou Francesca Raffaelli, surnommée la Cecchina, fit partie de la poignée de femmes dans l’Europe du xvii e siècle dont les compositions furent publiées. Elle produisit ses œuvres majeures alors qu’elle vivait à la cour des Médicis, à Florence. Francesca Caccini naît le 18 […] Lire la suite
CACCINI GIULIO, dit GIULIO ROMANO (1545 env.-1618)
Chanteur, instrumentiste et compositeur, Giulio Caccini fut intimement lié au cercle du comte Bardi. Cette assemblée de poètes et de musiciens, par ses discussions esthétiques et particulièrement ses spéculations sur la musique de l'Antiquité grecque et ses rapports avec le théâtre et la poésie, exerça une action décisive sur le développement de la monodie accompagnée et de l'opéra. Avec Peri, mem […] Lire la suite
CALVISIUS SETH KALWITZ dit SETHUS (1556-1615)
Compositeur et théoricien allemand né à Gorsleben (Thuringe). Calvisius étudie aux universités de Helmstedt (1579) et de Leipzig (1580), où il est nommé en 1581 cantor de la Paulinerkirche. Cantor à Schulpforta en 1582, il y reste jusqu'en 1594, date à laquelle il devient cantor de Saint-Thomas de Leipzig, poste qu'il conservera jusqu'à sa mort. Doté d'une solide formation théorique, il jouera un […] Lire la suite
CANZONE, musique
La canzone (littéralement, « chanson », en italien ; on trouve canzona et canzon ) est un genre de musique instrumentale italienne populaire aux xvi e et xvii e siècles. Dans la musique des xviii e et xix e siècles, canzone désigne en revanche une chanson lyrique ou une pièce instrumentale proche de la chanson. Au xiv e siècle, l'érudit, poète et humaniste Pétrarque utilise fréquemment la f […] Lire la suite
CAVALIERI EMILIO DE' (av. 1550-1602)
D'abord organiste de l'oratorio del Santissimo Crocifisso à Rome, sa ville natale, Cavalieri devint, en 1588, inspecteur général des Arts de Ferdinand de Médicis et fut à Florence membre du cercle que le comte Bardi réunissait dans son palais. Cette camerata eut une influence décisive sur la création de l'opéra et de l'oratorio, et Cavalieri en est le premier témoin. Si, en effet, les intermedii […] Lire la suite
CERTON PIERRE (mort en 1572)
Éminent musicien de l'école parisienne du xvi e siècle, surtout célèbre par ses chansons courtoises polyphoniques. Il vécut surtout à Paris, d'abord comme clerc des matines ( clericus matutinorum ) à Notre-Dame (1529), chantre à la Sainte-Chapelle (1532), où il devient maître des jeunes choristes vers 1542 ; il est nommé chapelain perpétuel en 1548, et, en 1560, il reçoit une prébende canoniale à […] Lire la suite
Chanson de mai, NEIDHART VON REUENTAL
Dans le chapitre "Auteur" : … Minnesänger d'origine bavaroise, Neidhart von Reuental sert le duc Othon II de Bavière et participe à deux croisades, avec Léopold d'Autriche (1217-1219) et avec le duc Frédéric II (1228). Il s'installe en Autriche en 1232 et vit à Vienne au service de Frédéric II. Le nombre de textes que l'on possède de lui est exceptionnel : 68 pièces de danses, 29 chants d'été et 39 d'hiver (il s'agit de danses […] Lire la suite
CHAPELLE, musique
Le terme de « chapelle » entre dans la définition d'une série de notions, d'institutions et de fonctions musicales. La longue évolution du mot lui-même, l'évolution surtout des idées, celles de la musique et du cadre social font de cet ensemble un tissu de contradictions et d'incohérences, dans lequel il n'est pas aisé de mettre un peu d'ordre. Les choses se clarifient cependant si l'on suit le fi […] Lire la suite
CHORALE MUSIQUE
Il est probable que dès l'origine des temps on ait chanté... Mais si, à partir de là, par analogies abusives, on projetait sur le passé l'image actuelle du chant choral, on se ferait les idées les plus fausses. Il faut donc tout d'abord retracer l'évolution de ce genre. On constate alors que, d'une part, la musique chorale ponctue les principaux temps et événements de la vie des hommes dont elle r […] Lire la suite
CICONIA JOHANNES (1340 env.-1411)
Compositeur et théoricien liégeois, le plus grand musicien entre Guillaume de Machaut (1300-1377) et Guillaume Dufay (1400-1474), dont l'influence, en Italie notamment, redonna vie à une production musicale déclinante. Ciconia vécut à Avignon, où, en 1350, il fut clerc et familier d'Aliénor de Comminges-Turenne, nièce du pape Clément VI ; c'était l'époque où les principes de l'ars nova (Guillaume […] Lire la suite
CLAUSULE, musique
Forme musicale polyphonique du xiii e siècle, la clausule comporte deux parties strictement mesurées. On trouve les exemples les plus représentatifs de clausules dans les sections de déchant utilisant des fragments mélismatiques (c'est-à-dire à plusieurs notes par syllabe) de chant grégorien, qui, dans l' organum de l'école de Notre-Dame, alternent avec des sections présentant des passages de ty […] Lire la suite
CLEMENS NON PAPA JACOBUS (1510 env.-env. 1555)
Compositeur éminent de l'école franco-flamande, Jacques Clément écrivit dans tous les genres alors en honneur, avec une fécondité remarquable. Cependant, c'est surtout dans sa musique sacrée que se révèlent ses qualités. Il s'appela lui-même Clemens non Papa, pour éviter la confusion avec son concitoyen, prêtre et poète, Jacobus Papa, originaire d'Ypres ; ou, comme certains l'ont cru, sans doute à […] Lire la suite
COELHO MANUEL RODRIGUES (1555 env.-env. 1635)
Compositeur portugais, Manuel Rodrigues Coelho est l'organiste le plus fameux du Portugal au tournant des xvi e et xvii e siècles, dans la ligne de l'Espagnol Cabezón, et après son compatriote Antonio Carreira (1525 env.-1599). Son unique œuvre, les Flores de musica para o instrumento de tecla y harpa (Lisbonne, 1620), « est sans nul doute l'un des recueils les plus beaux et les plus inspirés d […] Lire la suite
COMPÈRE LOYSET (1450 env.-1518)
Un des musiciens français qui portèrent à son apogée la chanson polyphonique ; Loyset Compère est à situer près de Josquin Des Prés, de Pierre de La Rue, d'Alexandre Agricola, de Henrich Isaac ; il est associé à Josquin, à Brumel et à Pirchon, les trois autres grands musiciens qui furent invités à pleurer la disparition d'Ockeghem ( Déploration sur le trépas de Jean Ockeghem ). Né à Saint-Quentin, […] Lire la suite
CONCERT
Dans le chapitre "Avant l'institution des concerts payants" : … L'idée d'organiser des concerts réguliers à entrées payantes est très récente : totalement inconnue avant le xvi e siècle, elle ne s'est généralisée qu'au xix e et n'a guère pris avant le xx e siècle la forme qu'elle revêt aujourd'hui à peu près partout. Les civilisations primitives ignorent la distinction entre l'artiste et le public. Le chanteur, le joueur d'instrument participent au même tit […] Lire la suite
CONCERTO
Dans le chapitre "Origine du concerto" : … Le mot même de concerto semble traduire une ambiguïté fondamentale reposant sur une double étymologie entre les deux versions de laquelle philologues et musicologues ne peuvent se résoudre à trancher. « Concerto » vient-il du latin concertare , qui signifie lutter, ou de conserere , qui veut dire unir ?... En fait, la question importe peu, puisque les deux sens se confondent, tant il est vrai que […] Lire la suite
CONTREPOINT
Dans le chapitre "Consonance et parallélisme" : … Il faut admettre cependant que l'amorce de l'audition simultanée de deux sons différents existe déjà dans le fait que des voix féminines chantent tout naturellement une mélodie à l'octave des voix masculines. Ainsi se trouve affirmé le principe de consonance parfaite entre deux sons à distance d'une octave. Mais de tout temps, et même dans les systèmes musicaux les plus primitifs, l'oreille humain […] Lire la suite
CORNYSH WILLIAM (vers 1468-1523)
Compositeur, poète, auteur dramatique et comédien anglais, William Cornysh fut l'un des musiciens favoris de la cour de Henri VIII. La jeunesse de William Cornysh (également orthographié Cornyshe ou Cornysshe) est mal connue. Né à East Greenwich, il est peut-être le fils de William Cornysh (mort vers 1502), maître de chœur à l'abbaye de Westminster (vers 1479-1491) et Gentleman de la Chapelle roya […] Lire la suite
CORRESPONDANCE, PRÉFACES, ÉPîTRES DÉDICATOIRES (C. Monteverdi)
Depuis le milieu des années 1980, la discographie et la musicologie montéverdiennes connaissent un véritable renouveau. Les mélomanes ont ainsi pu découvrir simultanément deux excellentes intégrales des opéras de Monteverdi, aux partis pris pourtant opposés, l'une réalisée par René Jacobs (chez Harmonia Mundi), l'autre par Gabriel Garrido (chez K617). Leur divergence esthétique reflète l'efferve […] Lire la suite
COSTELEY GUILLAUME (1531 env.-1606)
Célèbre compositeur de chansons de la fin du xvi e siècle, Guillaume Costeley naît sans doute à Pont-Audemer et exerce auprès de Charles IX les fonctions (qu'il conservera sous Henri III) d'organiste et de valet de chambre . En 1571, on le trouve à Évreux, où il résidera principalement jusqu'à sa mort (survenue dans cette ville), et où il fonde en 1575 le fameux concours de composition connu sous […] Lire la suite
CRÉQUILLON ou CRECQUILLON THOMAS (mort en 1557 env.)
Musicien franco-flamand, dont l'« écriture magnifique, aisée, probe, dédaigneuse du succès, celle d'un maître » (R. Bernard), sert une œuvre abondante, encore inédite pour bien des pages. Avec celles de Nicolas Gombert et de Clemens non Papa, son œuvre semble condenser tout l'acquis de la musique de cette époque, qu'on situerait entre Janequin et Lassus. Créquillon (ou Crecquillon) fut maître de c […] Lire la suite
CROCE GIOVANNI (1557 env.-1609)
Né vers 1557 à Chioggia, près de Venise, mort le 15 mai 1609 à Venise, le compositeur et chanteur italien Giovanni Croce (surnommé Chiozzotto) est, avec Andrea et Giovanni Gabrieli, l'un des musiciens les plus marquants de l'école vénitienne de son temps. Il manifeste notamment une parfaite maîtrise de la canzonetta et de la comédie madrigalesque. Élève de Gioseffe Zarlino, qui le fait entrer e […] Lire la suite
DIALOGO DELLA MUSICA ANTICA E DELLA MODERNA (V. Galilei)
Au xvi e siècle, la polyphonie est au faîte de sa complexité avec les somptueuses compositions de musiciens comme Roland de Lassus, qui écrit des motets et des madrigaux à dix ou douze voix. À Florence, un cénacle de lettrés et de musiciens réunis à partir de 1573 environ au sein de la Camerata du comte Giovanni de' Bardi s'insurge contre les excès de ce contrepoint et l'inintelligibilité des te […] Lire la suite
DIAPASON
Dans le chapitre "Avant le diapason" : … Les musiques anciennes, comme les primitives, ignorent la notion de diapason. Le chanteur chante à sa hauteur de voix, l'instrumentiste fabrique ou accorde son instrument selon des méthodes empiriques. Les intervalles sont l'objet de soins jaloux, non le choix du son initial. La notion de hauteur absolue se ramène surtout à une préoccupation de tessiture : un chant « aigu » entonné en « voix de tê […] Lire la suite
DOWLAND JOHN (1563-1626)
De ce grand luthiste et chanteur de l'époque élisabéthaine , on ignore s'il naquit en Angleterre ou en Irlande, d'où était originaire sa famille. Dès 1580, à l'âge de dix-sept ans, John Dowland se trouve à Paris dans la suite de l'ambassadeur d'Angleterre. Trois ans plus tard, il revient en Grande-Bretagne et obtient des diplômes en musique des universités d'Oxford et de Cambridge. L'échec de sa t […] Lire la suite
DU CAURROY EUSTACHE (1549-1609)
Musicien français né à Beauvais, Du Caurroy est surtout célèbre pour ses œuvres religieuses, qui connurent un durable succès jusque vers 1650 ; il est l'un des principaux précurseurs de la musique sacrée du xvii e siècle, qui a conduit, à travers N. Formé, à Delalande. Il fut d'abord haute-contre à la chapelle royale ; il obtint un prix en 1575 au puy de la confrérie de Sainte-Cécile d'Évreux, fo […] Lire la suite
DUFAY GUILLAUME
Guillaume Dufay est l'un des plus grands musiciens français du xv e siècle. Familier des cours princières européennes, tant laïques qu'ecclésiastiques, il a dû assimiler les techniques des écoles musicales de France, d'Angleterre et d'Italie, et en réussir la synthèse. Son œuvre, notamment ses messes, a servi de modèle aux générations suivantes. Il est le fondateur de cette école dite « franco- […] Lire la suite
DUFAY GUILLAUME (repères chronologiques)
Vers 1400 Naissance de Guillaume Dufay (Du Fay, Du Fayt), peut-être dans la région de Cambrai, peut-être à Bersele (Beersel), près de Bruxelles. La date du 5 août 1397 a été avancée par certains musicologues. 1423 À Rimini (Italie), où il est au service des Malatesta, Dufay compose l'épithalame Resvelliés vous et faites chiere lye , dont il utilisera le thème pour la messe Resvelliés vous . Anné […] Lire la suite
DUNSTABLE JOHN (1385 env.-1453)
Astronome et mathématicien anglais, surtout connu comme musicien : Primus inter pares selon Tinctoris qui, dans son Proportionale Musices (1477), rendit son nom célèbre dans l'Europe musicienne du xv e siècle ; déjà de son vivant sa renommée était grande, car ses manuscrits ont été retrouvés à Rome, à Plaisance, à Bologne, à Modène, à Aoste, à Trente, à Munich, à Dijon... Le style de Dunstable, […] Lire la suite
ECCARD JOHANNES (1553-1611)
Le compositeur allemand Johannes Eccard est avant tout connu pour ses harmonisations de chorals luthériens. Né en 1553 à Mühlhausen, en Thuringe, Johannes Eccard est enfant de chœur à la chapelle ducale de Weimar de 1571 à 1573 ; il suit probablement à cette époque l'enseignement de Roland de Lassus à Munich, puis il est en 1578 au service du banquier Jacob Fugger à Augsbourg. Il rejoint en 1579 l […] Lire la suite
ESPAGNE (Arts et culture) La musique
Dans le chapitre " La courbe et les jalons" : … Si elle a existé, la musique ibérique des premiers siècles de notre ère a disparu sans laisser de trace, alors que dans les églises romanes d'Espagne, comme dans celles du reste de l'Europe, se formait la monodie religieuse. Au vii e siècle, l'Église espagnole refuse la réforme du pape Grégoire I er le Grand (590-604) et reste fidèle au chant byzantin qui, en Andalousie, donnera naissance, du v […] Lire la suite
ESTAMPIE
Avec l'estampie apparaît, aux xiii e et xiv e siècles, la première musique instrumentale indépendante de paroles préexistantes ; il s'agit probablement d'un genre inspiré par les musiques à danser, nées en France, et qui se développa tout particulièrement en Angleterre ; l'estampie passa également en Italie ( istanpida ou balletto ). Jean de Grouchy (alias Johannes de Grocheo) énumère, au début […] Lire la suite
FARNABY GILES (1563 env.-1640)
Compositeur anglais, dont la jeunesse reste obscure, Farnaby vit à Londres en 1587 et obtient, en 1592, le grade de bachelier en musique à Oxford. Surtout connu comme auteur de pièces pour virginal (plus de cinquante sont contenues dans le Fitzwilliam Virginal Book ), il ne le cède en ce domaine, au tournant du siècle, qu'à William Byrd. Ont également survécu ses contributions au livre de psaumes […] Lire la suite
FERRABOSCO I ALFONSO (1543 env.-1588)
Compositeur italien, baptisé le 18 janvier 1543, à Bologne, alors dans les États pontificaux, mort le 12 août 1588, à Bologne, Alfonso Ferrabosco I, ou l'Ancien, pour le distinguer de son fils Alfonso Ferrabosco II, doit sa réputation à ses nombreux madrigaux et motets, à ses pièces pour luth et à ses œuvres sacrées. Fils aîné du maître de chapelle, chantre et compositeur Domenico Maria Ferrabosco […] Lire la suite
FIGURALISME
Le figuralisme – encore appelé madrigalisme – est l'art d'évoquer musicalement une idée, une action, un sentiment, ou encore de dépeindre une situation. Ce goût descriptif existait déjà de façon spontanée et à titre individuel au Moyen Âge mais il devient au xvi e siècle une pratique courante que les compositeurs de motets, de madrigaux ou de chansons désignent par l'expression « peinture pour l' […] Lire la suite
FINCK HEINRICH (1445-1527)
Un des grands polyphonistes allemands. Son élève Thomas Stoltzer (1480 env.-env. 1526) et le Suisse Ludwig Senfl (1488-1543) mis à part, aucun maître allemand d'importance n'avait avant Finck écrit dans le style vocal qui était alors en honneur en Europe occidentale et où excellaient les Franco-Flamands et les Italiens. Son style pourrait être situé entre celui d'Ockeghem et celui de Josquin. Prêt […] Lire la suite
FRANCO-FLAMANDS MUSICIENS
Expression controversée désignant un groupe de musiciens du xv e et du xvi e siècle. On rencontre aussi les dénominations de musique ou d'« école » néerlandaise, flamande, wallonne, bourguignonne, italo-bourguignonne, franco-bourguignonne, néerlando-bourguignonne. Les dénominations s'enchevêtrent au gré des doctes, s'entrechoquent au fracas des nationalismes, englobant à peu près toujours les mê […] Lire la suite
GABRIELI ANDREA (1533 env.-1586) & GIOVANNI (1555 env.-1612)
Le rapprochement des arts franco-flamand et italien, qui s'étaient jusqu'alors développés parallèlement, constitue le grand événement musical du xvi e siècle, puisque ses conséquences sur l'évolution de la musique européenne sont essentielles. Il s'accomplit en Italie ; les deux principaux centres créateurs furent d'une part Rome, où la présence du pape favorisa naturellement le développement de […] Lire la suite
GABRIELI (G.) (repères chronologiques)
Entre 1554 et 1557 Naissance de Giovanni Gabrieli, probablement à Venise ; il est le neveu d'Andrea Gabrieli. 1575-1579 ou 1580 Giovanni Gabrieli séjourne à la cour du duc de Bavière Albrecht V, à Munich, où il étudie auprès de Roland de Lassus. 1585 Giovanni Gabrieli succède à Vincenzo Bellavere comme titulaire des orgues de la Scuola Grande di San Rocco, à Venise ; il gardera ce poste jusqu'à […] Lire la suite
GAILLARDE
Danse qui apparaît en Lombardie à la fin du xv e siècle. De 1550 à 1650 — époque de la gaillarde , selon C. Sachs —, elle fut fort répandue. En 1529, on la dansait déjà à Paris et, en 1541, en Angleterre. Elle aurait été primitivement dénommée en France romane ou romanesque. Succédant toujours à la pavane, c'était une danse sautée, vigoureuse, sur une mesure ternaire rapide, à cinq pas (en généra […] Lire la suite
GALILEI VINCENZO
Humaniste érudit, compositeur, luthiste, théoricien, le moindre mérite de Vincenzo Galilei n'est pas d'avoir engendré Galileo Galilei, l'astronome. Érudit, il publia (sans pouvoir les déchiffrer) les trois hymnes attribués à Mésomédès. Théoricien, élève de Zarlino, il combattit le système d'intervalles musicaux de son maître en faveur (on retrouve l'humaniste) de celui de Pythagore : Discorso int […] Lire la suite
GALILEI VINCENZO (repères chronologiques)
Fin des années 1520, probablement Vincenzo (Vincentio, Vincenzio) Galilei naît à Santa Maria a Monte, près de Florence. 1562 Vincenzo Galilei, qui réside alors à Pise, épouse Giulia degli Ammannati. Vers 1563 Vincenzo Galilei, qui est devenu un luthiste de renom, est remarqué par Giovanni de' Bardi, comte de Vernio, qui l'envoie étudier la théorie à Venise auprès de Gioseffo Zarlino. 15 février […] Lire la suite
GALLICANS RITE & CHANT
Rite et chant chrétiens primitifs de la Gaule franque, qui furent connus de l'Espagne, d'une partie de la Suisse alémanique, de la région rhénane et même des églises celtiques de Grande-Bretagne. La mélodie et le répertoire gallicans furent usités jusqu'à la fin du viii e siècle, et encore quelque peu au siècle suivant. C'est le rite grégorien qui les remplaça au début du ix e siècle, grâce aux […] Lire la suite
GASCONGNE MATHIEU (déb. XVIe s.)
Musicien français, originaire du diocèse de Cambrai, Gascongne illustra la chanson française à l'époque de Josquin Des Prés. Il fait partie de cette pléiade de petits maîtres dont les œuvres virent le jour entre la mort de Ockeghem et celle de Josquin. Rabelais cite son nom dans le prologue du Quart Livre parmi vingt-cinq autres compositeurs. Il fut certainement prêtre et fit sans doute partie de […] Lire la suite
GESUALDO CARLO
Le prince de Venosa appartient à l'une des plus anciennes et des plus nobles familles du royaume des Deux-Siciles, remontant au roi normand Roger II. Sa vie tourmentée — qui a inspiré à Anatole France l'une des nouvelles du Puits de Saint-Claire est celle d'un grand seigneur de la Renaissance italienne, passionné d'art et de poésie, violent, ombrageux. Marié en 1586 à la belle et ardente Maria d' […] Lire la suite
GIBBONS ORLANDO (1583-1625)
Compositeur anglais le plus proche (en son temps) de William Byrd par la diversité de sa production. Gibbons naît à Oxford dans une famille de musiciens qui choisit son prénom en hommage à Lassus . Admis à douze ans dans le chœur de King's College, organiste à la chapelle royale dès 1605, virginaliste privé de Jacques I er en 1619, organiste de l'abbaye de Westminster en 1623, il meurt prématurém […] Lire la suite
GOMBERT NICOLAS (1500 env.-env. 1556)
Contemporain de Clemens non Papa et de Willaert. L'œuvre de Gombert se situe entre celle de Josquin, son maître, dont il célébra la mort par un motet à six voix ( Musae Jovis ), et celle de Lassus. Gombert est certainement le plus grand musicien de sa génération ; il a, le premier, conduit à son apogée ce « style imitatif syntaxique » (selon l'expression de Charles van den Borren) que ses contempo […] Lire la suite
GOUDIMEL CLAUDE (1520?-1572)
Surtout célèbre par la mise en musique du psautier huguenot, de facture dépouillée, conforme à l'esprit du calvinisme naissant (et bien que Calvin ait été hostile à la polyphonie dans le culte divin), Goudimel occupe une place importante dans la musique française, juste avant que celle-ci ne subisse l'influence italienne. Il est, avec Claude Le Jeune, le plus grand musicien français de la Réforme. […] Lire la suite
GUERRERO FRANCISCO (1525 env.-1599)
Un des maîtres de l'école andalouse de musique du xvi e siècle, qui comprend notamment Cristobal Morales, Francisco de Peñalosa, Fernando de Las Infantas, Juan Navarro, Rodrigo de Ceballos. Son influence fut considérable sur la musique de la péninsule Ibérique. Enfant de chœur à Séville, Guerrero devint maître de chapelle à l'âge de dix-huit ans, à la cathédrale de Jaén en Andalousie (1546). En 1 […] Lire la suite
HANDL JACOB (1550-1591)
Ce musicien slovène est connu sous différents noms : Jacob ou Jakob Handl ou Händl ou Hähnel, Jacobus Gallus, Gallus vocatus Carniolanus ou Carniolus... Son nom originel slovène était peut-être Petelin, qui signifie « coq », dont l'allemand Hähnchen est le diminutif et Gallus l'équivalent latin. Il naît probablement à Reifnitz (aujourd'hui Ribnica, près de Kočevje, en Slovénie), entre le 15 avril […] Lire la suite
HASSLER HANS LEO (1564-1612)
Né à Nuremberg, Hassler fut le premier grand musicien de son pays à se former en Italie. Après avoir grandi dans la tradition de Lassus, que représente à Nuremberg Leonhardt Lechner, il se rend en 1584 à Venise et y approfondit ses connaissances auprès d'Andrea Gabrieli tout en se liant d'amitié avec son neveu Giovanni Gabrieli, futur maître de Heinrich Schütz. Organiste d'Octavien II Fugger à Aug […] Lire la suite
HERMANN VON REICHENAU (1013-1054)
Hermann von Reichenau naît le 18 juillet 1013 à Saulgau, en Souabe, dans une famille noble : son père est le comte Wolfrad II von Altshausen Voringen. Paralysé des deux jambes dès l'enfance (d'où ses surnoms d'Hermannus Contractus ou d'Hermann der Lahme : « le Paralytique »), il étudie dès l'âge de sept ans dans la célèbre abbaye bénédictine de Reichenau (située dans une île du lac de Constance), […] Lire la suite
HYMNE, liturgie chrétienne
L'anthropologie religieuse connaît l'hymne comme une de ses catégories universelles, à laquelle est applicable la définition de saint Augustin : « Hymnus ergo tria ista habet et cantum, et laudem, et Dei. Laus ergo Dei in cantico, hymnus dicitur » (« L'hymne est tout à la fois un chant, une louange, et cela pour Dieu. La louange de Dieu sous forme de cantique s'appelle donc hymne »), ou celle d' […] Lire la suite
INGEGNERI MARCANTONIO (1547 env.-1592)
Compositeur et organiste italien de l'école vénitienne, dont l'écriture contrapuntique est très personnelle. Ingegneri fut le maître de Monteverdi. Il a reçu vraisemblablement l'enseignement de Vincenzo Ruffo (1510 env.-1587), maître de chapelle à la cathédrale de Vérone, où il était enfant de chœur ; il fut peut-être aussi l'élève de Cyprien de Rore à Parme. En 1568, on le trouve à Crémone où il […] Lire la suite
INTERPRÉTATION MUSICALE
Dans le chapitre "Des origines au XIXe siècle" : … Durant plusieurs siècles, compositeur et interprète ne font qu'un. La musique n'est pas encore notée et l'acte créateur appartient au compositeur lui-même. L'époque polyphonique donne un rôle limité à l'interprète, qui choisit seulement les moyens d'exécution (voix ou instruments) : la musique est en effet notée in abstracto , sans précision instrumentale particulière, pratique qui subsistera jusq […] Lire la suite
ISAAC ou ISAAK HEINRICH (1450 env.-1517)
Organiste et compositeur qui se disait originaire des Flandres et qu'on peut rattacher au courant dit franco-flamand tel qu'il se manifesta en Italie. Isaac mourut à Florence, où Laurent de Médicis l'avait invité. Il a pendant longtemps passé pour allemand, mais son testament semble confirmer son origine flamande. Quoi qu'il en soit, Isaac était en 1474 l'élève à Florence de l'organiste et composi […] Lire la suite
ISOCHRONIE & ISORYTHMIE
Isochronie renvoie à rythme isochrone et se distingue d'isorythmie. Est isochrone ce qui est égal en durée, ce dont le temps est identique. Ainsi, des éléments rythmiques d'écriture différente peuvent avoir même valeur : un triolet apparaissant dans une mesure binaire, ou à l'inverse un duolet dans une mesure ternaire, etc. L'isorythmie est un concept voisin qui s'applique à la technique de compo […] Lire la suite
JACOPO DA BOLOGNA (actif mil. XIVe s.)
Musicien et théoricien italien, compositeur le plus célèbre des débuts de l'ars nova dans la Péninsule, avant Landini. Son influence sur la musique florentine fut importante et durable. À en croire les nombreuses copies qui nous sont parvenues, ses œuvres furent fort prisées de son temps. Jacopo da Bologna est l'un des tout premiers polyphonistes italiens. De sa vie, on sait par Filippo Villani ( […] Lire la suite
JACOTIN LES
Surnom donné à plusieurs compositeurs du xv e et du xvi e siècle, difficiles à indentifier avec certitude. L'un serait Jacques Le Bel (ou Le Vel) qui fut chantre et chanoine de la chapelle royale de France de 1532 à 1555. Il écrivit six motets (publiés par Attaingnant, 1534-1535), dans le style de l'école de Josquin des Prés ; quelques chansons à quatre voix, éditées à partir de 1528, dont certa […] Lire la suite
JAMBE DE FER PHILIBERT (1515 env.-env. 1566)
Musicien français, protestant convaincu, qui mit le psautier en musique. Né à Champlitte (Haute-Saône actuelle), Philibert Jambe de Fer aurait été chantre à Poitiers ; en tout cas, sa première œuvre, un motet à quatre voix, Salve salutaris victima , est publiée en 1547, chez J. Moderne, à Lyon, ville où il mourut. On connaît de lui une chanson profane à quatre voix (1552, Femme qui honneur veut a […] Lire la suite
JANEQUIN CLÉMENT (1485 env.-1558)
Clément Janequin apparaît comme le maître de la chanson polyphonique au xvi e siècle. Clerc, il fut plus original dans le domaine de la musique profane que dans celui de la musique sacrée. Son nom demeure attaché aux Amours de Ronsard, à quelques poèmes de François I er qu'il illustra musicalement, comme il célébra les campagnes de François de Guise dont il était le chapelain. Mais son domaine p […] Lire la suite
JOHANNES DE MURIS ou JEAN DES MURS (1290/1295 env.-apr.1344)
Mathématicien, astronome, musicien, théoricien de la musique, Johannes de Muris (Jean des Murs) est l'un des fondateurs de l' Ars nova . Son influence fut grande dans les universités des xiv e et xv e siècles où, bien souvent, l'on commentait sa Musica speculativa , devenue, avec celle de Boèce, théorie officielle. Il naquit dans le diocèse de Lisieux, à la fin du xiii e siècle, vers 1290-1295 […] Lire la suite
JOSQUIN DES PRÉS
Josquin Des Prés (ou Desprez, ou Jodocus Pratensis, ou Jodocus a Prato, ou simplement Josquin), surnommé le « Prince de la musique » par ses contemporains, est le plus éminent représentant de l'école dite « franco-flamande » à la fin du xv e siècle . Génie universel, Josquin occupe une position d'équilibre entre Moyen Âge et Renaissance. « Il possède dans leur plénitude, écrit Jacques Chailley, […] Lire la suite
JOSQUIN DES PRÉS (repères chronologiques)
Vers 1450-1455 Naissance de Josquin des Prés (des Près, de Prés, des Prez, Desprez...), peut-être à Beaurevoir, près de Saint-Quentin, dans le Vermandois, peut-être dans les Ardennes, aux confins de la France et du Hainaut. 1477 Date de composition possible de la messe L'Ami Baudichon . 1481 Date de composition possible de la messe Missa Hercules Dux Ferrariae . Juin 1489 Josquin appartient à […] Lire la suite
Lamentationes Jeremiae Prophetae, HANDL (Jacob)
Dans le chapitre "Auteur" : … Handl, un des grands musiciens de la Renaissance, est maître de chapelle de l'évêque d'Olmütz de 1579 ou 1580 à 1585. Il mène une vie itinérante en Bohême, en Moravie, en Silésie... Admiré de son vivant, il est surnommé le "Palestrina transalpin". S'il compose surtout de la musique sacrée - notamment les motets des recueils de l' Opus Musicum , dont le deuxième volume comporte ces Lamentations - […] Lire la suite
LANDINO ou LANDINI FRANCESCO (1330 env.-1397)
Célèbre musicien et poète de l'ars nova florentine (Trecento), Francesco Landino, surnommé Magister Franciscus Caecus, Francesco Cieco ou Cecco (l'« Aveugle »), ou encore il Cieco degli organi, est né à Fiesole. Sa date de naissance se situerait entre 1325 et 1335 environ. Son père, Jacopo del Casentino, était peintre, et le jeune Francesco, avant d'être atteint de cécité à la suite de la variole, […] Lire la suite
LANTINS ARNOLD & HUGO DE (déb. XVe s.)
Musiciens liégeois appartenant à l'école franco-flamande du xv e siècle. Les Lantins sont peut-être frères, Hugo étant alors l'aîné. Il vécut au moins une quinzaine d'années (1415-1430 env.) à Venise où il composa un motet, Christus vincit (1423), lors de l'intronisation du doge Foscari, et une chanson Tra quante regioni , pour le mariage de Cleofe Malatesta de Pesaro et de Théodore Paléologue ( […] Lire la suite
LASSUS ROLAND DE (1532 env.-1594)
Le plus illustre polyphoniste du xvi e siècle et l'un des plus grands musiciens de tous les temps, plus original, plus expressif et plus fécond que son contemporain Palestrina, Lassus connut, à la tête de la chapelle ducale de Bavière, une situation privilégiée et une réputation européenne . Surnommé par ses compatriotes « l'Orphée belge », par les Français « le plus que divin Orlande », par les […] Lire la suite
LAUDES, musique
Forme musicale du type chanson religieuse monodique, souvent en langue vulgaire, que diffusèrent en Italie (Florence), à partir du xii e siècle, des compagnies de laïques ( laudantes , laudisti ou laudesi ). Au xiii e siècle, les laudes se multiplient, surtout grâce aux Franciscains (Jacopone da Todi). Aux xv e et xvi e siècles, la lauda est polyphonique, puis connaît la forme dialoguée et le […] Lire la suite
Le Chant des oiseaux, JANEQUIN (Clément)
Dans le chapitre "Auteur" : … Protégé de Jean de Foix, Janequin fréquente les cercles humanistes, est chanoine et curé dans le Bordelais et gagne l'Anjou en 1533. À plus de soixante ans, il décide d'entreprendre des études universitaires, qu'il achève à Paris, où il finit ses jours. Nommé compositeur ordinaire du roi en 1558, il meurt sans avoir pu profiter des avantages financiers de sa nouvelle charge. Son catalogue comporte […] Lire la suite
LE ISTITUTIONI HARMONICHE, G. Zarlino
Le compositeur et théoricien italien Gioseffe Zarlino (1517-1590) a joué un rôle fondamental dans ce que l'on peut qualifier de première révolution musicale. Son traité le plus important, Le Istitutioni harmoniche, divise in quattro parti (« Les Institutions harmoniques, divisé en quatre parties »), publié à Venise en 1558, présente une synthèse des différentes théories musicales de l'Antiquité, […] Lire la suite
LE JEUNE CLAUDE ou CLAUDIN (1528 env.-1600)
Le plus brillant musicien français du groupe lié à l'Académie de poésie et de musique que fonda Baïf ; surnommé « le phénix des musiciens », c'est un des grands noms de la musique de la Réforme en France, avec Goudimel, et son œuvre est la plus importante du répertoire français de la Renaissance. Ses premières compositions (quatre chansons) sont publiées à Louvain, chez Phalèse, en 1554 ; a-t-il r […] Lire la suite
LÉONIN maître, lat. magister LEO ou LEONINUS (2e moitié XIIe s.)
Le premier musicien connu de l'école de Notre-Dame de Paris ( Ars antiqua ) à l'époque de l' organum à vocalises (ou organum fleuri). On ignore tout de sa vie et même de ses fonctions précises ; c'est un théoricien anglais, appelé Anonyme IV (Coussemaker, Scriptorum de musica medii aevi , 4 vol.) qui, vers 1275 — soit un siècle après — nous parle de lui : « Remarquez que maître Léonin fut un exc […] Lire la suite
LE ROY ADRIAN (1520 env.-1598)
Luthiste, guitariste, chanteur, compositeur, théoricien et éditeur de musique, qui aborda tous les genres en novateur fécond ; son influence fut considérable dans la vie musicale française du xvi e siècle. En 1551, Adrian Le Roy s'associe avec son cousin, Robert Ballard pour fonder une maison d'édition qui eut son importance pendant quelques siècles. Il fut le conseiller du roi Charles IX et, dan […] Lire la suite
Les Folies d'Espagne, MARAIS (Marin)
Dans le chapitre "Auteur" : … Marin Marais est l'élève du plus célèbre violiste de son temps, Monsieur de Sainte-Colombe. «Musicien du roi» dès 1676, il occupe le poste recherché d'«ordinaire de la Chambre du Roy pour la viole» de 1679 à sa retraite, en 1725. Lully est son maître et ami ; le style français de ce dernier se retrouve dans ses opéras (il en écrit quatre, dont Alcyone , 1706, célèbre pour ses effets orchestraux, e […] Lire la suite
LES MUSICIENS DANS L'ANTIQUITÉ (A. Bélis) - Fiche de lecture
Imaginons toutes les partitions de Bach, de Haydn, de Mozart perdues ; de Beethoven, quelques bagatelles conservées ; de Wagner, seulement un ou deux livrets ; de Verdi, un bout d'air, et, d'inconnus qui le furent sans doute à peine moins de leur vivant, des pièces de circonstance peu inspirées ; quant aux instruments pour lesquels tous composèrent, deux ou trois claviers défoncés, un archet cassé […] Lire la suite
LITANIES
Terme générique et moderne qui désigne, dans le culte chrétien, plusieurs espèces de prières d'intercession. Celles-ci ont en commun une forme musicale caractérisée par sa simplicité formelle : alternance d'un soliste (ou d'un groupe de solistes), qui chante des invocations, des demandes ou des acclamations, et de l'assemblée, dont la réponse est brève et uniforme, tant mélodiquement que rythmique […] Lire la suite
LIVRET, musique
Tiré de l'italien libretto (« petit livre »), le mot français livret désigne le texte littéraire décrivant l'action et contenant les dialogues d'une œuvre musicale avec chanteurs, qu'il s'agisse de musique profane (théâtre lyrique) ou de musique religieuse (toutes formes, excepté les formes à texte liturgique fixe : ordinaire de la messe, messe de requiem, psaumes, vêpres, etc., qui utilisent des […] Lire la suite
LUTH
Dans le chapitre "Rôle profane et rôle sacré" : … On sait peu de chose sur l'emploi du luth dans la musique au Moyen Âge. Cela tient d'abord au manque total de documents écrits, puisque la musique elle-même commençait seulement de se donner des règles graphiques. La notation musicale venait de naître et restait très imprécise. De plus, elle ne s'adressait qu'aux chants liturgiques, tropes ou séquences. Le choix des instruments était donc des plus […] Lire la suite
LYRE, musique
Nom donné à l'un des plus anciens instruments à cordes. Dans l'Antiquité gréco-romaine, les cordes de la lyre, en nombre très variable (pentacorde, heptacorde, etc.), étaient pincées, frappées du bout des doigts ou jouées avec un plectre. La table d'harmonie de peau ou de bois était collée sur les bords de la caisse ; les deux bras imitaient deux cornes d'animaux et étaient maintenus par une trave […] Lire la suite
MACHAUT GUILLAUME DE
Guillaume de Machaut, musicien-poète, chanoine de Reims, mêlé intimement à la vie des plus grands personnages de son temps, fut à la fois le dernier des trouvères et l'un des principaux promoteurs de l'art nouveau, l'« Ars nova », codifié par Philippe de Vitry, où il se révéla plus souple et plus varié. La messe de Machaut n'est point seulement un des sommets de la musique médiévale, c'est un che […] Lire la suite
MADRIGAL
Le madrigal , pièce polyphonique d'inspiration profane, typique de la Renaissance italienne, est un genre poético-musical qui dérive des chansons de troubadours. La forme utilise très librement un contrepoint savant chanté à plusieurs voix, généralement a cappella. La fortune extraordinaire et le rayonnement qu'il connut au xvi e siècle sont explicables par le fait qu'il répondait à un besoin cré […] Lire la suite
MADRIGALESQUE COMÉDIE
Genre musical italien en vogue à la fin du xvi e siècle, la comédie madrigalesque, ou madrigal dramatique, est constituée par une suite de pièces vocales – composées soit dans le style du madrigal traditionnel, soit dans celui de formes profanes plus légères –, reliées entre elles, de manière souvent arbitraire, par un semblant d'intrigue ou par un thème commun, sans individualisation musicale de […] Lire la suite
MAÎTRES CHANTEURS ou MEISTERSINGER
Confréries citadines de poètes compositeurs (en allemand Meistersinger ) en général artisans de profession, les maîtres chanteurs appartiennent à la bourgeoisie et cultivent encore, au xv e et au xvi e siècle, la tradition de chant monodique des Minnesänger du xiii e et du xiv e siècle. Héritiers eux-mêmes des troubadours et des trouvères français, les Minnesänger étaient parvenus, après une p […] Lire la suite
MARENZIO LUCA (1553-1599)
Un des plus éminents madrigalistes italiens, avec Gesualdo et Monteverdi. Marenzio fut surnommé par ses contemporains il più dolce cigno et divino compositore . Giovanni Contino, maître de chapelle de la cathédrale de Brescia (1565-1567), l'eut peut-être pour élève. Marenzio passa plusieurs années à Rome, auprès du cardinal de Trente, Cristoforo Madruzzo (mort en 1578), puis auprès du cardinal Lu […] Lire la suite
MAUDUIT JACQUES (1557-1627)
Compositeur, luthiste et humaniste parisien à l'esprit universel. Mauduit étudia les lettres et la philosophie, séjourna en Italie, exerça la charge de garde du dépôt des requêtes du palais, qu'il héritait de son père, devint secrétaire ordinaire de la reine, tout en s'adonnant sérieusement à la musique. En 1581, il remporta un prix de composition au puy musical d'Évreux avec son motet Afferte Do […] Lire la suite
MÉLODIE
Dans le chapitre "L'ère du plain-chant et du contrepoint modal" : … Ainsi, la mélodie est par essence un événement musical à l'état pur ; elle ne postule à son origine aucune association avec quelque complément sonore que ce soit. Elle nous apparaît telle dans le plain-chant médiéval, ou dans la musique traditionnelle de pays comme l'Inde, où, toutefois, elle se combine avec une pulsation rythmique confiée à des instruments de percussion et avec un son continu, […] Lire la suite
MÉNESTRANDISE
Terme d'ancien français qui désignait la profession de musicien ( xiv e - xv e s.) et qui resta en usage jusqu'aux xvii e et xviii e siècles pour désigner la corporation des ménestrels (appelés encore ménestriers ou ménétriers) fondée à Paris en 1321. La ménestrandise (ou ménestrandie) possédait sa rue et sa chapelle, Saint-Julien-des-Ménestriers, détruite pendant la Révolution. Le chef de cett […] Lire la suite
MÉNESTREL
Si l'âge romantique s'est fait une idée flatteuse de ce musicien errant, l'opinion des contemporains était plus réservée. Le ménestrel ou « ménestrier » était parfois un vaurien, comme tous ces amuseurs venus d'on ne sait où. Mais le statut des ménestrels s'est peu à peu précisé, les distinguant à la fois des simples jongleurs, plutôt mimes ou acteurs, et des trouvères, qui sont en propre des aute […] Lire la suite
MERULO CLAUDIO (1533-1604)
Compositeur italien, versé dans la facture d'orgue, et le plus célèbre organiste de son temps. Merulo fut l'élève de Tuttovale Menon et de Girolamo Donati. Ses œuvres vocales (messes, madrigaux, motets) et ses pièces pour orgue sont très représentatives de l'école vénitienne de la seconde moitié du xvi e siècle. Il fut organiste à la cathédrale de Brescia (1556) ; nommé pour cinq ans, il abandonn […] Lire la suite
Messe «Ave Regina Caelorum», DUFAY (Guillaume)
Dans le chapitre "Auteur" : … Rattaché à l'école franco-flamande du XV e siècle, Dufay reçoit une solide formation à Cambrai. En 1420, il est au service de la puissante famille des Malatesta, à Rimini, en Italie. Il appartient à la chapelle pontificale de 1428, où il est ordonné prêtre, à 1437 ; il suit le pape Eugène IV lorsque ce dernier, fuyant les troubles politiques de 1433, s'installe à Florence. Dans les années qui sui […] Lire la suite
MESSE DU PAPE MARCEL (G. P. da Palestrina)
On a longtemps pensé que l'œuvre la plus célèbre de Giovanni Pierluigi da Palestrina, la Messe du pape Marcel , avait été exécutée en 1555, pendant le très bref pontificat – trois semaines – de Marcel II. Mais il est désormais pratiquement acquis que Palestrina aurait en fait composé cette messe durant l'été de 1562, dans l'effervescence causée par la préparation d'une session du concile de Trent […] Lire la suite
MESSE L'Homme armé (G. Dufay)
Avec sa célèbre Messe Notre-Dame (vers 1360), Guillaume de Machaut a créé la messe unitaire, dans laquelle les différentes pièces de l'ordinaire sont reliées par un élément commun. Guillaume Dufay, sans doute le plus illustre représentant de l'école franco-flamande, va, plus encore que Machaut, affirmer cette volonté organisatrice dans ses messes complètes. Cette détermination culmine dans ses de […] Lire la suite
MESSE NOTRE-DAME (G. de Machaut)
Musicien et poète, Guillaume de Machaut forge de nouvelles règles pour le lai, le virelai, la ballade et le rondeau. Il renouvelle l'expression musicale en retrouvant une spontanéité qu'un xiv e siècle sclérosé par l'importance de la technique avait oubliée. On a longtemps pensé que sa Messe Notre-Dame ( Messe de Nostre Dame ) avait été composée pour le sacre de Charles V à Reims, le 19 mai 1364 […] Lire la suite
MESSE PANGE LINGUA (Josquin des Prés)
C'est dans ses œuvres religieuses, et plus particulièrement dans ses messes, que Josquin des Prés donne la pleine mesure de son génie : les dix-huit messes complètes qui lui sont attribuées avec certitude mettent en évidence l'apport considérable du plus illustre représentant de l'école franco-flamande dans les domaines de l'invention mélodique et de l'expression lyrique, ainsi que dans l'élabora […] Lire la suite
MESURE, musique
Dans le chapitre "Origines lointaines" : … Pour comprendre comment s'est formée la conception européenne de la mesure, il faut remonter, au-delà de la période de formation du système qui vient d'être exposé, à l'origine des idées qui ont présidé à sa lente gestation, c'est-à-dire à la musique gréco-latine. La rythmique grecque est issue de la métrique, science de la succession des pieds de la poésie classique ; à une syllabe brève corresp […] Lire la suite
Mignonne, allons voir si la rose..., COSTELEY (Guillaume)
Dans le chapitre "Auteur" : … Vers l'âge de 30 ans, Costeley devient organiste et valet de chambre du roi Charles IX, charges qu'il continue d'occuper auprès d'Henri III puis d'Henri IV, dont il semble être le conseiller au moins jusqu'en 1599. Il fréquente le cercle des poètes humanistes - Jean Antoine de Baïf , Rémy Belleau, Thibault de Courville... -, fondateur, en 1570, d'une académie de poésie et de musique dont l'influen […] Lire la suite
MILÁN LUIS (1490 env.-apr. 1561)
Vihueliste, compositeur et écrivain espagnol, qui vécut principalement à la cour de Ferdinand d'Aragon et, vraisemblablement, pendant quelque temps à la cour de Portugal, près de Jean III, auquel fut dédié son ouvrage principal, Libro de música de vihuela de mano, intitulado « El Maestro » (Valence, 1535-1536). Cet ouvrage, première tablature espagnole de vihuela (luth), contient à la fois des œ […] Lire la suite
MONTE PHILIPPE DE (1521-1603)
Compositeur flamand, né en 1521 à Mechlin, aux Pays-Bas (auj. Mechelen – Malines –, en Belgique), mort le 4 juillet 1603 à Prague, Philippe de Monte (Filippo di Monte), réputé pour ses pièces sacrées et ses madrigaux, est l'un des plus illustres membres de l'école dite franco-flamande, qui domina la musique de la Renaissance. On ne sait pratiquement rien de sa vie avant 1542, date à laquelle i […] Lire la suite
MONTEVERDI CLAUDIO
« Oracolo della musica », selon l'expression de Benedetto Ferrari (1604 env.-1681), Claudio Monteverdi appartient à la fois au dernier tiers du xvi e siècle et à la première moitié du xvii e siècle. Il assure le lien entre la Renaissance, l'humanisme et l'époque baroque. Vers le milieu du xix e siècle, des auteurs italiens tels que le père Francesco Caffi et Angelo Solerti, puis allemands, comm […] Lire la suite
MORALES CRISTÓBAL DE (1500 env.-1553)
Compositeur le plus éminent de l'école andalouse et maître du Siècle d'or espagnol, Morales connut la renommée internationale la plus grande, de son vivant et après sa mort. Il étudia certainement avec le père Fernández de Castilleja, maître de chapelle à la cathédrale de Séville ; en 1526, il occupait cette fonction à la cathédrale d'Ávila, puis à celle de Plasencia (1528-1531). En 1534, le pape […] Lire la suite
MORLEY THOMAS (1557/1558-1602)
La vie de ce compositeur coïncide à peu près exactement avec le règne d'Élisabeth I re dont il est l'un des musiciens les plus brillants et les plus représentatifs. Né à Norwich, Thomas Morley est associé à divers titres à la cathédrale de sa ville, très tôt d'abord comme petit chanteur, puis, vers 1583, comme organiste et maître de chœur. Bachelier ès musique d'Oxford en 1588, il est, la même an […] Lire la suite
MOTET
Dans le chapitre "Les origines" : … Le passage de la monophonie à la diaphonie, ou chant à deux voix, s'effectua à la fin du ix e siècle. Les principes de cette diaphonie se trouvent consignés dans le traité Musica enchiriadis du Pseudo-Hucbald. Ainsi est décrit sous sa forme la plus primitive le genre connu sous le nom d' organum : une vox principalis exécutait le thème liturgique, tandis qu'une vox organalis se développait pa […] Lire la suite
MOUTON JEAN JEAN DE HOLLINGUE dit (1459 env.-1522)
Compositeur rattaché à l'école dite franco-flamande du xv e et du xvi e siècle, Jean Mouton a surtout laissé des pièces de musique sacrée. Né vers 1459, à Haut-Wignes, près de Samer (auj. dans le Pas-de-Calais), Jean Mouton (de son vrai nom Jean de Hollingue, également orthographié Jehan de Hollingue ou de Houllingue) aurait étudié auprès de Josquin des Prés à Saint-Quentin (auj. dans l'Aisne). […] Lire la suite
MOYEN ÂGE La poésie lyrique
À la fois parole, musique et jeu, le lyrisme médiéval, tel que le transmettent les manuscrits, reste difficile à lire et à interpréter. Vestiges pour ainsi dire archéologiques, les écrits, même lorsqu'ils comportent une notation musicale, ne livrent plus le secret de leur vie poétique. Le lecteur moderne peut néanmoins s'affranchir de quelques idées fausses, et d'abord des illusions romantiques s […] Lire la suite
MUSIQUES SAVANTES ET MUSIQUES POPULAIRES
Essayer d'appréhender les influences qui se sont exercées sur la musique occidentale savante, c'est avant tout tenter de comprendre comment l'écriture musicale s'inscrit dans le temps et dans l'espace à un moment donné de l'histoire, mais également au sein d'un espace culturel déterminé. Pour traiter de cette vaste question, il est nécessaire d'étudier les influences des musiques populaires sur l […] Lire la suite
NAISSANCE DE L'OPÉRA (repères chronologiques)
Vers 1550 Emilio de' Cavalieri naît à Rome. 20 août 1561 Jacopo Peri naît à Rome ou à Florence. 1581 Publication à Florence du traité de Vincenzo Galilei Dialogo della musica antica e della moderna en faveur du chant soliste accompagné. 1598 Dafne de Jacopo Peri, sur un livret d'Ottavio Rinuccini, est représenté au palais Corsi de Florence au cours du carnaval. février 1600 La Rappresentatio […] Lire la suite
NANINO GIOVANNI MARIA (1543 ou 1544-1607)
Chanteur, pédagogue, maître de chapelle et compositeur italien, né en 1543 ou 1544 à Tivoli, dans les États pontificaux, mort le 11 mars 1607 à Rome, Giovanni Maria Nanino (parfois orthographié Nanini) est l'une des plus importantes figures de la musique européenne de la fin du xvi e siècle. Après avoir étudié le chant et la composition – il fut peut-être élève de Giovanni Pierluigi da Palestrina […] Lire la suite
NARVÁEZ LUÍS DE (1re moitié XVIe s.)
Vihueliste renommé et compositeur espagnol, dont il nous reste l'œuvre qu'il dédia au commandeur de León, Dom Francisco de los Cobos, Los Seys Libros del Delphín de música de cifras para tañer vihuela (1538), ainsi que deux motets ( De profundis , quatre voix et O salutaris , cinq voix). Il fut notamment au service de l'impératrice Isabelle et du futur Philippe II, qu'il accompagna en voyage dans […] Lire la suite
NEUMATIQUE, musique
Dans l'écriture de la musique, la notation a connu notamment les accents, dérivés des accents grammaticaux, les points superposés et une combinaison des deux. Les scribes du Moyen Âge utilisèrent des signes (en grec : neuma ) pour fixer le chant liturgique de l'Église romaine. On rencontre ailleurs (Inde, Tibet, Japon) des signes analogues. Une espèce primitive de neumes vint d'Orient (Arménie, Gé […] Lire la suite
NEUME, musique
Terme de musique en usage au Moyen Âge ( viii e - xii e s.) ; le neume est un signe graphique (du grec neuma , signe) que l'on plaçait au-dessus des syllabes à chanter, dans les livres d'église (antiphonaires, matutinaires, vespéraux). La notation neumatique dérive soit des accents grammaticaux, soit du système des points superposés. Cette graphie se perfectionna peu à peu en précision ; le scrib […] Lire la suite
NOTATION MUSICALE
Contrairement à la peinture et à la sculpture, la musique est un art qui suppose un intermédiaire entre le créateur et son public. Cet intermédiaire, l'exécutant, se voit confier un texte noté selon certaines conventions qui ont évolué au fil des siècles et des cultures. La notation musicale n'a pas toujours existé : la transmission orale la précède dans bien des cas ; mais, dès qu'une civilisati […] Lire la suite
NOTATION MUSICALE MODERNE
Le moine Guido d'Arezzo (Guy d'Arezzo ; vers 991-après 1033) invente la solmisation, système de notation musicale – doublé d'une méthode pédagogique – dans lequel les notes sont chantées sur des syllabes. La solmisation utilise les premières syllabes des six premiers vers d'un hymne à saint Jean-Baptiste ( ut, ré, mi, fa, sol, la ), la dernière, SI (pour Sancte Iohannes), étant une sorte de signa […] Lire la suite
OBRECHT JACOB (1450-1505)
Musicien de l'école franco-flamande, dont le style s'apparente à celui du dernier Dufay et d'Ockeghem. Comme celle de ce dernier, la production musicale de Jacob Obrecht est très variée, ainsi que ses techniques d'écriture ; il demeure toutefois assez traditionnel. Il voyagea beaucoup dans l'Europe musicale de son temps : en 1476, il est maître des enfants choristes d'Utrecht, où il eut Érasme com […] Lire la suite
OCKEGHEM JOHANNES (1410 env.-1497)
Un des génies de l'école franco-flamande, entre Guillaume Dufay et Josquin Des Prés, à côté d'Anthoine Busnois, tel est Johannes Ockeghem , dont la puissance créatrice ouvrit le chemin au style polyphonique qui se développa pendant plus d'un siècle. Ses contemporains du milieu du xv e siècle saluèrent en lui le premier musicien de ce temps, jugement qui est ratifié par la musicologie contemporain […] Lire la suite
ORATORIO
Une des définitions les plus précises de l'oratorio est fournie par Sébastien de Brossard dans son Dictionnaire de musique (1703) : « C'est une espèce d'opéra spirituel, ou un tissu de dialogues, de récits, de duos, de trios, de ritournelles, de grands chœurs, etc., dont le sujet est pris ou de l'Écriture ou de l'histoire de quelque saint ou sainte. Ou bien c'est une allégorie sur quelqu'un des […] Lire la suite
ORNEMENT, musique
Dans le chapitre "Les ornements improvisés" : … Au Moyen Âge, l'ornementation des chants grégoriens était d'un usage courant. Bien qu'elle nous soit peu connue, du fait de son caractère improvisé, on conserve quelques exemples qui furent exceptionnellement intégrés dans certains manuscrits. La musique est également ornée quand elle est polyphonique : par exemple, quatre voix évoluent selon des quintes parallèles doubles, les deux voix supérieur […] Lire la suite
PALESTRINA GIOVANNI PIERLUIGI DA
Palestrina est un des plus illustres musiciens du xvi e siècle . L'époque romantique a vu en lui « le père de l'Harmonie » (Victor Hugo), le sauveur de la musique d'église en péril et en a ainsi donné une image qui ne correspond pas à la réalité. Il ne fut pas un novateur, mais il a su manier en virtuose la technique héritée de ses prédécesseurs franco-flamands et porter à son point de perfectio […] Lire la suite
Passamezzo milanese, PACOLINI (Giovanni)
Dans le chapitre "Auteur" : … Le nom du compositeur et luthiste italien Giovanni Pacolini ne nous est connu que grâce à quelques pièces figurant dans un recueil édité en 1564. On ne possède en effet pratiquement aucune information biographique sur lui ; il est peut-être né à Borgo Val di Taro, dans la province de Parme, et aurait été luthiste à la cour des Farnèse au début du XVII e siècle. […] Lire la suite
PASSION, genre musical
Au Moyen Âge, à l'exception des drames sacrés représentés dans les églises, puis sur les parvis, il n'y a point de « Passion », du moins en tant que forme musicale spécifique indépendante de la liturgie. L'usage s'est établi dès le iv e siècle de réciter la Passion selon l'Évangile de saint Matthieu, le dimanche des Rameaux et la Passion selon saint Luc, le mercredi saint. Vers les viii e et ix […] Lire la suite
PÉROTIN (XIIe-XIIIe s.)
Pérotin est un compositeur français du Moyen Âge dont le nom reste attaché à l'essor de la polyphonie et de l'école parisienne dite école de Notre-Dame. C'est, en effet, alors que s'édifiait la cathédrale et que l'Université de Paris rayonnait dans tout le monde occidental, que les musiciens parisiens firent de leur cité un foyer artistique de renom international. La plupart de ces musiciens rest […] Lire la suite
PHILIPPE DE VITRY (1291-1361)
Théoricien de la musique, poète et compositeur, le Français Philippe de Vitry naît le 31 octobre 1291, peut-être dans une localité nommée Vitry, en Champagne, peut-être à Paris. Il étudie à la Sorbonne et est ordonné diacre à un très jeune âge. Son premier emploi connu est la charge de notaire de Charles IV le Bel, qu'il obtient en 1329. Il deviendra maître des requêtes, puis conseiller du roi et […] Lire la suite
PHILIPS PETER (1560 ou 1561-1628)
Compositeur et organiste anglais, né en 1560 ou 1561, peut-être à Londres, mort en 1628 à Bruxelles, Peter Philips fut réputé à son époque pour ses madrigaux, ses motets et ses pièces pour clavier. Issu d'une famille catholique romaine, Peter Philips (ou Phillipps, ou Phillips) doit fuir l'Angleterre anglicane en août 1582 ; il s'installe à Rome, où il devient organiste du Collegio Inglese et bén […] Lire la suite
PIERRE DE LA CROIX (2e moitié XIIIe s.)
Théoricien et musicien français de la seconde moitié du xiii e siècle, originaire d'Amiens, Pierre de la Croix (Petrus de Cruce) peut être identifié à Pierre de Picardie dont le traité fut reproduit par le dominicain, professeur de musique à la Sorbonne au temps de Saint Louis, Jérôme de Moravie, sous le titre Musica mensurabilis . Il composa une messe (1298) en souvenir de Louis IX. Grâce aux R […] Lire la suite
PLAIN-CHANT
Le nom de plain- chant désigne l'ensemble du répertoire des mélodies de l'Église catholique romaine d'Occident pour la messe et l'office ; on l'appelle aussi souvent chant grégorien. C'est le chant séculaire officiel de l'Église catholique romaine révélé par les manuscrits depuis le ix e siècle et restauré à partir de la fin du xix e siècle . C'est un répertoire monodique immense, en fait le plu […] Lire la suite
POLYPHONIE
Dans le chapitre "La polyphonie classique occidentale" : … La polyphonie médiévale est attestée, dans la culture écrite occidentale, depuis le ix e siècle seulement, et y reste en stagnation pendant près de deux siècles, avant de connaître l'essor extraordinaire qui, à partir de la fin du xi e siècle, lui donnera des développements sans commune mesure avec ce qui précède. Mentionnée pour la première fois dans un traité carolingien anonyme, l' Enchirias […] Lire la suite
POWER LEONEL (mort en 1445)
Avec Dunstable, Leonel Power (Leonellus Anglicus) est le théoricien et le compositeur le plus renommé de la musique anglaise de la première moitié du xv e siècle. L'œuvre de ces deux musiciens assure très nettement le passage de l' ars nova à l'écriture de la Renaissance. En 1423, Power entra dans la fraternité bénédictine de Saint-Augustin à Canterbury. On connaît de lui un peu plus de quarante […] Lire la suite
QUATUOR À CORDES
« Quatuor. Terme latin, qu'on trouve souvent pour marquer une pièce de Musique composée à quatre Voix , et qu'on fait chanter pour cette raison par quatre Voix seules , afin que la multitude n'en offusque pas les beautez » : c'est ainsi que le quatuor est défini, dans son acception la plus générale, en 1703, par le Dictionnaire de la musique de Sébastien de Brossard. Un demi-siècle plus tard, Rou […] Lire la suite
REBEC, instrument de musique
Instrument à cordes et à archet qui fut usité en Europe au Moyen Âge. Le rebec appartient à la famille des vièles et provient très certainement du rabāb arabe. Ce dernier instrument, fort répandu dans les pays musulmans (Afghanistan, Pakistan, Iran, Inde musulmane), mais dont il existe diverses formes en Extrême-Orient (Indonésie, Siam, Indochine...), possède un cheviller renversé qui, avec le man […] Lire la suite
RELIGIEUSE CHRÉTIENNE MUSIQUE
Dans le chapitre "Les origines" : … L' absence de documents écrits ne permet pas de déterminer quels étaient, au juste, les chants des premiers chrétiens. On admet aujourd'hui que ces chants, transmis oralement, provenaient en grande partie de la Synagogue. Une phrase de saint Paul, écrite de sa prison avant le martyre (64), nous renseigne à ce sujet : « Avec des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantez de tout votre […] Lire la suite
Ricercar del duodecimo tuono a 4, GABRIELI (Andrea)
Dans le chapitre "Auteur" : … Élève du Flamand Adrian Willaert, l'Italien Andrea Gabrieli est avec son neveu Giovanni Gabrieli (1555 env.-1612) l'une des personnalités les plus importantes de l'école vénitienne. Organiste à Saint-Marc de Venise, il compose de nombreuses pièces de musique vocale sacrée, parmi lesquelles un livre de Sacrae Cantiones (1565), des œuvres pour orgue et quelque 250 madrigaux profanes, pièces vocales […] Lire la suite
RORE CYPRIEN DE (1516-1565)
Ce musicien flamand, né à Anvers ou à Malines et venu très tôt se fixer à Venise, est l'un des madrigalistes les plus fameux de sa génération (surnommé « Cypriano il Divino »). Alors que le genre madrigal n'était apparu que depuis vingt ans à peine, Rore, sous l'influence de Nicola Vicentiho le porta à un sommet que peu de ses contemporains purent atteindre. Son influence fut grande sur Lassus et […] Lire la suite
ROSSI SALOMONE (1570 env.-env. 1630)
Originaire de Mantoue, Rossi est condisciple et collaborateur de Monteverdi. Juif, il compose quelques-unes des plus anciennes pièces de la liturgie synagogale écrites en style polyphonique, rompant ainsi avec la tradition homophonique juive. Mais c'est en tant que violoniste que son nom doit être retenu : son recueil Il Primo Libro delle sinfonie e gagliarde , publié à Venise en 1607, est en effe […] Lire la suite
RUSSIE (Arts et culture) La musique
Dans le chapitre "Un peuple au tempérament musical" : … Il est chez les Russes un instinct et un besoin inné de musique, dont il existe dans l'histoire deux exemples célèbres : en l'an 591, une armée grecque partie à la conquête de certaines régions du sud de la future Russie s'y heurte à des troupes tatares et fait de nombreux prisonniers parmi lesquels se trouvent des Slaves originaires du littoral de la Baltique ; ils ne sont pas armés, ils ne poss […] Lire la suite
SACRAE SYMPHONIAE (G. Gabrieli)
La publication, en 1597, des Sacrae Symphoniae de Giovanni Gabrieli constitue une étape capitale dans l'histoire de la musique. Ce recueil de 62 pièces pour chœurs et ensembles instrumentaux marque en effet un profond bouleversement : le passage du monde ancien de la polyphonie a cappella rigoureuse à la nouvelle esthétique baroque de la musique concertante avec voix solistes, instruments obligés […] Lire la suite
SANDRIN PIERRE REGNAULT dit (1re moitié XVIe s.)
Compositeur français, un des maîtres de la chanson parisienne, qui introduisit l'influence du style italien dans la chanson française du xvi e siècle. Son surnom, qu'il se donna lui-même, est emprunté à La Farce du savetier , où Sandrin « ne respont que chansons ». Ses premières pièces, publiées chez Attaingnant (1538), obéissent encore au style initial de la chanson parisienne, caractérisé notam […] Lire la suite
SCHOLA CANTORUM, Rome
Écoles de chantres, fondée à Rome, selon la tradition, par le pape Sylvestre I er , au début du iv e siècle. Elle préfigure l'œuvre effectuée par saint Grégoire I er (540-604). Celui-ci, bien après sa mort, fut donné par la légende comme le créateur du grégorien, mais il n'est pas le vrai fondateur de la fameuse Schola cantorum. Il l'a seulement organisée ou réorganisée en lui donnant cette auto […] Lire la suite
SENFL LUDWIG (1488-1543)
Compositeur suisse, célèbre pour ses lieder, Senfl fut « le prince de la musique allemande tout entière ». Jeune choriste à la chapelle de la cour de Maximilien I er (qu'il suit à Augsbourg, Constance, Florence), sous la direction de H. Isaac, il adopte le style franco-flamand et succède à son maître en 1517. Il s'établit à Augsbourg (1520) où il termine le monumental Choralis Constantinus d'Isa […] Lire la suite
SÉQUENCE, musique
Forme de composition liturgique monodique qui proliféra du ix e au xiv e siècle. On en connaît près de 4 500 séquences ; Pie V, au concile de Trente, réduisit leur nombre à cinq dans la liturgie romaine : Lauda Sion , Stabat Mater , Veni Sancte Spiritus , Victimae paschali laudes , Dies irae (cette dernière est d'ailleurs plutôt un planctus ). Les théories s'opposent pour en déterminer les orig […] Lire la suite
SERMISY CLAUDE ou CLAUDIN DE (1490 env.-1562)
Un des musiciens les plus féconds de la Renaissance française, fort prisé pendant la première moitié du xvi e siècle et dont la renommée repose surtout sur ses chansons galantes. Après avoir été enfant de chœur à la Sainte-Chapelle (1508), Claude Sermisy fut chantre à la chapelle royale (1515), avant d'en être nommé sous-maître vers 1532 (il succéda à A. de Longueval) ; il conserva cette charge j […] Lire la suite
SOLFÈGE
Dans le chapitre "Histoire du solfège" : … En manière de préambule, on rappellera que la musique occidentale, la seule qui soit ici en cause, se fonde depuis l'Antiquité sur la fixité d'intonations différentes, dont la succession sous forme de gammes détermine des intervalles, dont le plus petit est le demi-ton. Toutefois, des micro-intervalles (1/3 et 1/4 de ton) ont été pratiqués dans l'Antiquité. La musique occidentale en a perdu l'usa […] Lire la suite
SUITE, musique
À l'origine, on désignait par « suite » une série d'airs de danse écrits dans la même tonalité (majeure ou mineure) mais de rythme et de caractère différents. On peut faire remonter au Moyen Âge l'usage de lier les danses, deux par deux : une lente et une vive. On remarque aussi que l' estampida ou estampie , danse d'origine provençale, est divisée en plusieurs sections — ou puncta — offrant, pa […] Lire la suite
Super flumina Babylonis, CHANT GRÉGORIEN
Dans le chapitre "Genre - Chant grégorien " : … Déclaré par Pie X «modèle suprême de musique sacrée» en 1903, le chant grégorien désigne le répertoire monodique (c'est-à-dire à une seule ligne mélodique) de l'Église romaine ; cette appellation a remplacé, dans l'usage courant, celle de plain-chant. Ce chant aurait été élaboré à partir d'un modèle plus ancien, peu après 750, entre Loire et Rhin, en milieu bénédictin et carolingien ; ensuite, il […] Lire la suite
SWEELINCK JAN PIETERSZOON (1562-1621)
Né à Deventer, fils d'organiste, Sweelinck suit son père à Amsterdam quand celui-ci est nommé titulaire du grand orgue de l'Oude Kerk et lui succède sans doute en 1577 à cette charge, qu'il conservera jusqu'à sa mort. À peine en poste, il voit son statut se modifier du fait de l'adoption par la ville d'Amsterdam de la religion calviniste. N'ayant pratiquement plus aucun rôle durant le service reli […] Lire la suite
TALLIS THOMAS (1505 env-1585)
Organiste et compositeur anglais, Thomas Tallis est probablement né dans le Leicestershire ; son premier poste musical connu est celui d'organiste au prieuré bénédictin de Douvres (1531) ; il est organiste à l'abbaye de la Sainte-Croix, à Waltham, en Essex (vers 1538-1540). Après un passage à Canterbury (1541-1542), il devient membre de la chapelle royale d'Henry VIII en 1542. En 1552, il se marie […] Lire la suite
TAVERNER JOHN (1490?-1545)
On connaît mal la vie de Taverner, sans conteste le plus grand compositeur du règne de Henry VIII, et ses biographes se sont affrontés parfois à son sujet en des polémiques passionnées. S'il est avéré, par exemple, qu'il a été emprisonné en 1528 pour hérésie luthérienne malgré la protection du cardinal Wolsey, alors Premier ministre, il n'a jamais été prouvé qu'il soit devenu par la suite ce fanat […] Lire la suite
TCHÈQUE MUSIQUE
L'histoire musicale des pays tchèques – Bohême et Moravie – est foisonnante mais méconnue. Il ne subsiste pas de sources musicales antérieures à l'évangélisation par Cyrille et Méthode en Grande-Moravie (862-863). L'un des plus anciens cantiques tchèques est attribué à saint Adalbert, tué en 997 par les Slaves vieux-prussiens. Au xi e siècle, la liturgie romaine supplante celle de Byzance. Des co […] Lire la suite
TINCTORIS JOHANNES (1435 env.-1511)
Compositeur flamand, théoricien de la musique, auteur du premier dictionnaire de termes musicaux. On ignore où Johannes Tinctoris fit ses études ; mais il enseigna les arts, les mathématiques, la musique, la poésie et le droit. Pendant trois ans (1474-1476), il fut succentor (sous-chantre) à la cathédrale Saint-Lambert de Liège ; auparavant, il avait fait un séjour à Chartres (y dirigea-t-il la c […] Lire la suite
TROPES, musique
Chez les Grecs, tropos est employé pour harmonia , hauteur fondée sur l'octave moyenne des voix où se place le système qui est l'élément majeur de la structure musicale (latin modus ). Au Moyen Âge, c'est le procédé de composition, littéraire ou musicale, qui fut à l'origine d'un répertoire immense en honneur pendant six cents ans environ, à partir du ix e siècle. Selon J. Handschin, il s'agit d […] Lire la suite
TYE CHRISTOPHER (1500 env.-env. 1573)
La vie de Christopher Tye est mal connue ; il fait ses études à Cambridge, est chantre à King's College en 1537 et, à partir de 1541, maître de chœur à la cathédrale d'Ely, fonction qu'il gardera jusqu'en 1561. Ordonné prêtre en 1560, il est nommé recteur de Doddington-cum-Marche en 1561. La date de sa mort se situe entre 1571 et 1573. Il joue un rôle déterminant dans le développement de la musiqu […] Lire la suite
VÁZQUEZ JUAN (1510 env.-env. 1560)
Compositeur espagnol, Juan Vázquez est chanteur à la cathédrale de Badajoz en 1530, puis à celle de Palencia en 1539. Après avoir été maître de chapelle à la cathédrale de Badajoz de 1545 à 1550, il entre en 1551 au service de don Antonio de Zúñiga. En 1556, il sert chez don Juan Bravo à Séville (il est alors prêtre) et, en 1560, chez don Gonzalo de Moscoso. Dans ses villancicos polyphoniques ( Vi […] Lire la suite
VECCHI ORAZIO (1550 env.-1605)
Musicien italien, prosateur et poète, né et mort à Modène, Orazio Vecchi est surtout célèbre pour son chef-d'œuvre, le grand madrigal dramatique L'Amfiparnasso . Il fut le protégé du mécène Baldassare Rangoni (1577). En 1582 et en 1584, il occupa les fonctions de maître de chapelle à la cathédrale de Salò et les deux années suivantes à celle de Modène. Après avoir été chanoine de la collégiale de […] Lire la suite
VERDELOT PHILIPPE (1470?-? 1551)
Compositeur français né à Caderousse, près d'Orange, surtout célèbre comme madrigaliste dans un genre dont il fut l'un des créateurs. On sait peu de chose de sa vie ; il vécut à Florence (maître de chapelle à San Giovanni, 1523-1525), à Rome (sans doute de 1529 à 1533), puis certainement à Venise (1533-1542), dates approximatives extrêmes de composition de la plupart de ses madrigaux. Il semble av […] Lire la suite
VICTORIA ou VITTORIA TOMÁS LUIS DE (1548 env.-1611)
Compositeur espagnol de musique sacrée, Tomás Luis de Victoria – ou Vittoria – est le plus grand polyphoniste qu'ait produit la péninsule Ibérique, à côté de Cristóbal de Morales. Son œuvre rivalise de majesté, d'expressivité ou d'inventivité avec ce qu'ont écrit de meilleur Palestrina à Rome, Josquin Des Prés en Flandre, Roland de Lassus à la cour de Munich ou William Byrd en Angleterre. La qual […] Lire la suite
VILLANELLA, musique
Chanson polyphonique en vogue dans l'Italie du xvi e siècle, la villanella ne possédait pas, en dehors de la présence d'un refrain, une forme véritablement établie. Généralement écrite pour trois voix a cappella (à la différence de la frottola , à quatre voix), elle reposait le plus souvent sur une série d'accords et de rythmes simples. Certains auteurs dérogeaient parfois aux règles traditionne […] Lire la suite
VILLOTTA
Forme de musique vocale profane italienne du xvi e siècle, florissante de 1520 à 1540, la villotta (ou villota ) présente de nombreuses similitudes avec la villanella mais, contrairement à cette dernière, trouve ses origines dans la musique populaire. Originaire de la Vénétie ou du Frioul, elle se répandra rapidement en Lombardie, en Toscane et à Rome. Dépourvue d'unité structurelle, elle est […] Lire la suite
VIRGINALISTES ANGLAIS
Nom donné à une pléiade de compositeurs dont les œuvres voient le jour entre 1560 et 1620 environ et sont écrites pour virginal ; le terme désigne alors en Angleterre tous les instruments à clavier et à cordes pincées. Ce n'est que plus tard que sera établie la distinction entre harpsichord (clavecin) et virginal (qui deviendra synonyme d'épinette, instrument à un seul registre, sorte de petit cla […] Lire la suite
WALTHER JOHANN (1496-1570)
Compositeur allemand, appelé « le premier cantor luthérien », créateur de la passion-répons allemande. Il chanta comme basse dans le chœur de la chapelle du prince électeur de Saxe, puis devint compositeur à la cour, succédant à A. Rener (1485 env.-env. 1520). Il composa le premier recueil de chants polyphoniques de l'Église évangélique ( Wittenbergisch deutsch geistlich Gesangbüchlein , 1524), pr […] Lire la suite
WILLAERT ADRIAN (1490 env.-1562)
Musicien flamand, à l'origine de la prestigieuse école vénitienne. Willaert a réuni en une heureuse synthèse les apports esthétiques néerlandais, français et italiens. À Paris, il fut l'élève de Jean Mouton ; il aurait, selon certains, fréquenté Josquin. Son titre de cantor regis Hungariae , attribué par son contemporain J. de Meyere ( Res flandricae , 1531), signifie, semble-t-il, qu'il fit parti […] Lire la suite