« GRAMMAIRES SPÉCULATIVES »
GRAMMAIRES SPÉCULATIVES
À la fin du xiie siècle, un tournant s'opère dans la conception européenne des recherches linguistiques. Jusque-là, la grammaire, fondement de la culture médiévale et premier des « arts libéraux », se donnait pour tâche d'enseigner à bien parler et bien écrire (suivant la définition même de Quintilien), c'est- […] Lire la suite
GRAMMAIRES (HISTOIRE DES) Du Moyen Âge à la période contemporaine
Dans le chapitre "Définition médiévale d'une science grammaticale" : … Au Moyen Âge, la grammaire, l'un des trois « arts du langage » ( trivium ), avec logique et rhétorique, ouvre le cursus universitaire : fondée sur Donat et Priscien , elle sert à interpréter et à commenter les textes, puis, avec la redécouverte successive d'Aristote et les progrès de la logique, elle devient une réflexion originale sur le langage : 1. en confrontant à ses définitions celles des l […] Lire la suite
SÉMIOLOGIE
Dans le chapitre "Les controverses médiévales" : … La théorie médiévale de la signification révèle, déploie et accentue la théologie immanente à la conception stoïcienne du sens : celui-ci est une transcendance (divine ou subjective), une constance normative qui sous-tend toute manifestation verbale. Dieu en est le support essentiel qui focalise l'enchaînement diversifié de symboles (« tout est symbole de symboles ») enveloppant un univers qui ai […] Lire la suite
SIGNE ET SENS
Dans le chapitre "L'Antiquité et le Moyen Âge" : … Une longue histoire du problème du signe et du sens a plutôt enseigné à ne pas relier les deux sphères de la pensée et du langage et même à les séparer. Dans le Cratyle , Platon s'interroge longuement sur la « justesse » des mots ; il renvoie dos à dos les deux protagonistes dont l'un veut que les mots naissent de la « convention » et l'autre qu'ils tiennent leur signification du lien qu'ils ont […] Lire la suite
THOMAS D'ERFURT (fin XIIIe-déb. XIVe s.)
Auteur d'un traité, rédigé aux alentours de 1300 et intitulé Grammatica speculativa ou De modis significandi , qui figurait jusqu'en 1921 dans les œuvres de Jean Duns Scot (éd. Vivès, Paris, 1891). Lorsque M. Grabmann corrigea cette erreur d'attribution, Heidegger venait de faire sa thèse d'habilitation sur le texte de Thomas. Cette découverte fit connaître un homme et toute une école de grammair […] Lire la suite