« AIR, musique »
AIR, musique
Dans le langage commun, on a pris l'habitude de désigner par le mot « air » la musique destinée à être chantée. On oppose ainsi, dans la chanson, l'air aux paroles. Par extension, on en est arrivé à employer le mot « air » dans le cas de toute mélodie suffisamment connue pour êtr […] Lire la suite
CACCINI GIULIO, dit GIULIO ROMANO (1545 env.-1618)
Chanteur, instrumentiste et compositeur, Giulio Caccini fut intimement lié au cercle du comte Bardi. Cette assemblée de poètes et de musiciens, par ses discussions esthétiques et particulièrement ses spéculations sur la musique de l'Antiquité grecque et ses rapports avec le théâtre et la poésie, exerça une action décisive sur le développement de la monodie accompagnée et de l'opéra. Avec Peri, mem […] Lire la suite
CAVATINE
Terme musical, tiré de l'italien cavatina , diminutif de cavata qui désignait au xviii e siècle un petit arioso placé à la fin d'un récitatif (ainsi chez J.-S. Bach, par exemple dans ses Cantates n os 76, 80 et 117). Dans les opéras et les oratorios du xviii e et du xix e siècle, surtout en Italie, la cavatine est un court passage confié à un soliste et qui ressemble à un air, mais dont la m […] Lire la suite
CHANSON À BOIRE
Les manuscrits du xiii e siècle contiennent, parmi toutes les pièces lyriques qui ne relèvent pas des grands genres courtois, un certain nombre de chansons à boire. Celles-ci sont dans une large mesure la transposition en langue vulgaire des chansons goliardiques. Elles développent cependant quelques aspects propres au lyrisme roman. Plus souvent, en effet, que le simple éloge du vin ou de la cer […] Lire la suite
GLUCK CHRISTOPH WILLIBALD VON
Dans le chapitre "Le compositeur italien (1741-1754)" : … On ne sait quasiment rien des études musicales de Gluck dans sa Bohême natale, mais on peut imaginer que ses séjours à Prague et à Vienne (entre 1728 et 1737) furent émaillés d'épisodes aussi pittoresques que ceux que rapporte Charles Burney dans ses vies de Johann Joachim Quantz et de František Benda. C'est à Milan qu'il paracheva sa formation de compositeur, au contact de Giovanni Battista Samma […] Lire la suite
LAMBERT MICHEL (1610 env.-1696)
Musicien français, compositeur, luthiste et chanteur célèbre. Le rôle de Lambert fut déterminant dans l'élaboration du récitatif à la française. La méthode de chant de cet excellent pédagogue exerça une influence considérable (cf. B. de Bacilly, Remarques curieuses sur l'art de bien chanter , 1668) ; elle était fondée sur une articulation sans défaut, sur une déclamation précise et juste, sur la r […] Lire la suite
LIVRET, musique
Dans le chapitre "Musique et poésie" : … L'énorme production lyrique européenne explique que toutes les combinaisons possibles de la musique et de la poésie aient été essayées, mais il ne faudrait pas y chercher une hiérarchie stable et constante. Au xvii e siècle, en Italie, le personnage principal est le poète. La preuve en est que, contrairement aux livrets, nombre de partitions sont perdues, comme si la mise en musique d'un texte ét […] Lire la suite
LULLY JEAN-BAPTISTE
Dans le chapitre "Un génie novateur" : … Lully a opéré une sorte de synthèse entre les différents genres pratiqués en France – ballet de cour, tragédie, tragédie en musique (ce genre mixte où une musique de scène complète le spectacle), pastorale (le genre à la mode au milieu du siècle), comédie même –, avec un apport non négligeable venu des opéras italiens donnés en France grâce à Mazarin : l' Orfeo de Luigi Rossi, représenté en 1647, […] Lire la suite
OPÉRA Les techniques d'écriture
Dans le chapitre "L'air" : … Il se distingua progressivement du récitatif. La régularité d'une métrique imposée et une expression mélodique de plus en plus large le privèrent de toute possibilité de souligner la valeur expressive du texte littéraire (par sa répétition et son élongation) pour le confiner avec éclat dans la seule expression lyrique musicale. Dès les opéras de Monteverdi et de Cavalli, la structure et la fonct […] Lire la suite
OPÉRETTE
Dans le chapitre "Les origines" : … Au contraire de l'opéra, qui restera toujours plus ou moins élitiste, l'opérette – par son ancêtre, le vaudeville – est issue du pavé de Paris. Au xvii e siècle, ce pavé de Paris est un spectacle permanent ; jongleurs, montreurs d'ours, acrobates rejoignent de préférence la foire Saint-Germain et la foire Saint-Laurent, où les badauds trouvent toutes sortes de distractions, y compris de petits s […] Lire la suite
RAMEAU JEAN-PHILIPPE
Dans le chapitre "L'élément musical" : … Du point de vue strictement musical, trois éléments sont à considérer : les récits, les airs et les « simphonies ». Le récitatif français, à la différence du recitativo italien, est chantant. C'est à lui qu'est confiée l'action dramatique, il supporte les dialogues essentiels et acquiert de ce fait un tour pathétique, voire passionné. Le récitatif de Rameau est très expressif : accompagné tantôt […] Lire la suite
RÉCITATIF, musique
En anglais recitative , en allemand Rezitativ , en italien recitativo , en espagnol recitado , récitatif, en français, désigne une forme d'expression vocale individuelle, propre à l'opéra et s'opposant à l'air — aria en italien. D'où les couples récitatifs-airs ( recitativo-aria ), fréquents dans le théâtre lyrique, notamment aux xvii e et xviii e siècles, et caractéristiques de l' opera seria […] Lire la suite
RITOURNELLE
Refrain qui, dans certains madrigaux des xiv e et xv e siècles, reprend la même mélodie et les mêmes paroles. Au xvii e siècle, courte composition instrumentale, synonyme de prélude quand elle introduit une mélodie ou une aria, d' interlude si elle relie deux passages vocaux, de postlude quand elle conclut le morceau. […] Lire la suite
ROCOCO
Dans le chapitre "Du baroque au rococo galant" : … « À son dernier stade d'évolution, l'art baroque plastique s'affaiblit et se perd dans les mignardises et les joliesses du rococo. Le baroque musical connaît une conclusion parallèle ; dans le style galant, la tension féconde créée par le jeu concertant des voix s'affaiblit et disparaît. La mélodie prétend régner en maîtresse absolue et se débarrasser des ultimes vestiges de la polyphonie » (Gold […] Lire la suite
SERIA OPERA
Par opposition à l'opera buffa, mais en coexistence avec lui, l'opera seria est un terme désignant en Italie, dès le début du xviii e siècle, un type d'opéra fondé essentiellement, selon des règles musicales et dramatiques bien précises avant de devenir tyranniques, sur une succession de situations nobles ou tragiques plus ou moins comparables (toute question de valeur mise à part) à celles des t […] Lire la suite
VERDI GIUSEPPE
Dans le chapitre "« Du bref et du sublime... »" : … Contrairement à Wagner, auquel on le compare souvent, Verdi n'est nullement un théoricien, et c'est dans sa correspondance que l'on peut glaner ça et là ses idées sur l'opéra : classique par l'importance qu'il accorde au « métier », romantique par la primauté absolue donnée au cœur et par l'intolérance vis-à-vis de toute entrave opposée au créateur, Verdi se fait une idée assez peu mystique et plu […] Lire la suite
VIVALDI ANTONIO
Dans le chapitre "Le maître du concerto" : … Vivaldi n'a pas créé de toutes pièces le concerto de soliste, qui devait supplanter le concerto grosso et ouvrir la voie à la sinfonia préclassique. Avant lui, on trouve chez Albinoni, Torelli et d'autres le dispositif qui consiste à encadrer un mouvement lent entre deux allégros (le mouvement lent parfois réduit à quelques mesures, voire à une simple cadence) ; mais aucun de ses devanciers n'ava […] Lire la suite