« SOCIOLOGIE POLITIQUE »
POLITIQUE La sociologie politique
Expliquer ce qu'est lasociologie politique serait assez simple si cette sous-discipline des sciences sociales était née dans des laboratoires de sociologie et si ceux qui s'en réclament aujourd'hui partageaient la même conception de leur travail. On pourrait alors se contenter de dire, sans nulle autre précision, qu'il s'agit d'une approche sociologique des phénomènes politiques. Mais l'histoire e […] Lire la suite
Le média de la recherche « SOCIOLOGIE POLITIQUE » :
AGNOTOLOGIE
Dans le chapitre "Agnotologie, post-vérité et fake news" : … L’expression « post-vérité » – élue « mot de l’année 2016 » par l’ Oxford English Dictionary – désigne une forme de circulation de l’information sans qu’intervienne un réel souci concernant sa véracité et sa validité. Il peut s’agir d’une circulation virale d’informations mal sourcées sur les réseaux sociaux, de reprise au premier degré d’éléments parodiques ou même parfois d’un visage nouveau de […] Lire la suite
AUTONOMIE (sociologie)
Étymologiquement, la notion d’autonomie renvoie au fait de se donner à soi-même sa propre loi, ses propres règles. Elle est centrale dans la philosophie morale – kantienne notamment – et sert de critère pour départager ce qui est moral de ce qui ne l’est pas. Plus fondamentalement encore, on a pu considérer que la conquête d’une autonomie par rapport aux vérités révélées, aux dogmes et à toutes l […] Lire la suite
CLASSES SOCIALES Classe ouvrière
Dans le chapitre "Une existence courte dans un temps long" : … En France, le processus de formation de la classe ouvrière, entamé pendant la période révolutionnaire s'inscrit dans le temps long, sur un siècle et demi, et prolonge l'histoire des corporations. Sa genèse, au cours du long xix e siècle, est inséparable des luttes sociales pour l'autonomie ouvrière (sans-culottisme, journées révolutionnaires de 1830) mais également du processus d'homogénéisation […] Lire la suite
COMPÉTENCE, sociologie
La question de la compétence des citoyens ordinaires est, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, une question à la fois classique et controversée en sociologie politique. À l’évidence, les recherches sur la compétence politique en démocratie ou encore sur « la sophistication idéologique » ou « politique » – pour reprendre les expressions utilisées fréquemment dans la littérature scientifiqu […] Lire la suite
DÉMOCRATIE
La démocratie est une forme d'organisation politique traditionnellement définie, selon la formule d'Abraham Lincoln, comme le « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Comme dans tout système politique, « le peuple », c'est-à-dire la population des citoyens regroupée dans le cadre d'un territoire, y est gouverné. La spécificité d'un système démocratique est que les gouvernés so […] Lire la suite
DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE
L’expression « démocratie participative » s’est imposée dans le débat public. Au-delà de ce succès terminologique, la démocratie participative désigne un phénomène bien réel : la multiplication en France et dans le monde d’expériences locales ou nationales permettant aux citoyens de participer directement à la décision publique, ou d’être consultés en dehors des échéances électorales. Ces expérien […] Lire la suite
DOMINATION
Dans le chapitre "Théories de la domination" : … Depuis la critique de l'absolutisme et du despotisme par les philosophes des Lumières, puis, au siècle suivant, le développement des mouvements anarchistes, le thème de la domination n'a pas manqué de théoriciens philosophes, sociologues ou politologues. On connaît les thèses de Marx sur la suppression souhaitée de toute aliénation et exploitation par une dictature, celle du prolétariat. La cla […] Lire la suite
ÉLECTIONS Histoire des élections
Envisagée sous l'angle des pratiques électorales, l'histoire des élections est tout à la fois une histoire des techniques électorales, l'étude des comportements des agents impliqués dans le processus électif et la sociogenèse d'une forme singulière qui nous est aujourd'hui familière : l'élection libre et concurrentielle. C'est dire que cette histoire des élections ne peut se réduire à un relevé d […] Lire la suite
ÉLECTIONS Sociologie électorale
Sous-discipline autrefois royale de la science politique, la sociologie électorale a même été parfois considérée, à travers les travaux d'André Siegfried en France ou de Paul Lazarsfeld aux États-Unis, comme sa branche originelle et son terreau fondateur. Cette domination, probablement idéalisée, a sans doute pris fin : la sociologie électorale est aujourd'hui victime d'un certain discrédit, ce […] Lire la suite
ÉTAT, sociologie
Selon Max Weber, « l'État moderne est un groupement de domination de caractère institutionnel qui a cherché (avec succès) à monopoliser, dans les limites d'un territoire, la violence physique légitime comme moyen de domination et qui, dans ce but, a réuni dans les mains des dirigeants les moyens matériels de gestion ». Amorcer une présentation de l'État par le type idéal que Max Weber donne de l […] Lire la suite
FRANCE L'année politique 2017
Dans le chapitre "Une année électorale hors norme" : … Le contexte dans lequel se déroule l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai 2017 est exceptionnel à plusieurs égards. Dès le mois de janvier, les deux grands partis de gouvernement, le PS et Les Républicains, rencontrent des difficultés inédites. Parues le 25 janvier, les premières révélations contenues dans un article du Canard enchaîné sur François Fillon, le candidat des Républicains, […] Lire la suite
JUSTICE Justice politique
Dans le chapitre " Juger les hommes au pouvoir" : … L'apparition des principes démocratiques, à partir du xviii e siècle, a donné à certaines assemblées ou juridictions une fonction de contre-pouvoir face à l'exécutif : il s'agissait de rendre les gouvernants responsables de leurs actes. La plupart des démocraties classiques mettent en œuvre une procédure spéciale mettant en jeu la responsabilité pénale des titulaires du pouvoir. C'est en Grande- […] Lire la suite
OBSERVATION (sciences sociales)
L’observation, qu’elle soit ou non participante, fait désormais partie des méthodes canoniques des sciences sociales, transmises aux étudiants dans les enseignements de sociologie et d’anthropologie et utilisées dans un grand nombre de recherches et sur une multiplicité de terrains. En France, cette généralisation des usages de l’observation renvoie à ce que l’on pourrait appeler un « tournant et […] Lire la suite
OSTROGORSKI MOÏSEÏ (1854-1919)
Un des pionniers de la sociologie politique, ses travaux ont influencé Robert Michels ( Les Partis politiques , 1911), Max Weber ( La Vocation d'homme politique , 1919) et, plus près de nous, de nombreux auteurs, notamment Maurice Duverger qui, dans ses Partis politiques (1951) a reconnu sa dette à son égard. Né en 1854, à Grodno, en Russie, Moïseï Ostrogorski fit ses études de droit à Saint-Péte […] Lire la suite
PARTIS POLITIQUES Financement
Dans sa sociologie des types de domination, le sociologue allemand Max Weber réserve une place à part à l'étude des partis politiques, délibérément rattachée « au domaine particulier de la sociologie de l'État ». Soucieux de leurs modes d'organisation, des mécanismes présidant à leur adhésion et de leurs moyens d'action matériels, la question générale de leur financement revient constamment au cœ […] Lire la suite
PARTIS POLITIQUES Fonctionnement
Les partis sont des organisations engendrées par les processus de démocratisation, l'extension de l'électorat et de l'éligibilité. Lorsque le suffrage masculin s'élargit ou s'universalise, des intermédiaires régulent l'échange politique et proposent des programmes et des candidats. Lorsque l'éligibilité se démocratise, de nouveaux compétiteurs, disposant de moins de ressources sociales que leurs […] Lire la suite
PARTIS POLITIQUES Théorie
Le terme est familier, repérable dans des sigles devenus des acronymes peuplant la vie politique quotidienne. La matière est en effet infinie, car il se constitue constamment des organisations s'intitulant « partis », plus particulièrement à la fin du xx e siècle, à l'occasion des « transitions démocratiques » (Europe du Sud, Amérique latine, Europe de l'Est, Afrique voire Asie ou Moyen-Orient). […] Lire la suite
POLITISATION
En proposant un schéma de l’apprentissage de la politique dans les campagnes françaises (« La Descente de la politique vers les masses »), dans La République au village , ouvrage paru en 1970, et une chronologie centrée sur la révolution de 1848, l’historien Maurice Agulhon a initié en France un riche débat historiographique que recouvre, au moins partiellement, la notion de politisation. En enco […] Lire la suite
PS (Parti socialiste), France
Dans le chapitre "Évolutions et recompositions internes" : … Les conditions de ce retour au pouvoir repoussent la clarification idéologique amorcée au congrès de l'Arche de la Défense en décembre 1991 et lors des états généraux de Lyon en juillet 1993. En 1991, une nouvelle déclaration de principes a été adoptée, reconnaissant du bout des lèvres l'économie de marché (« Le Parti socialiste est favorable à une société d'économie mixte qui, sans méconnaître l […] Lire la suite
RECONNAISSANCE, sociologie
La notion de reconnaissance doit une part de son succès à l’omniprésence des phénomènes qu’elle désigne dans le fonctionnement du monde social. Pour saisir simplement cette notion particulièrement labile, on peut dire que la reconnaissance a lieu à chaque fois qu’un individu, un groupe ou une institution valide une identité revendiquée par autrui (celle d’« artiste », par exemple) ou le crédite d […] Lire la suite
SOCIOLOGIE HISTORIQUE
Dans le chapitre "L'autonomisation d'un sous-champ disciplinaire" : … Alors que le retour sur ces quelques grands noms de la sociologie a permis de souligner la pluralité des méthodes et des rapports à l'histoire de la sociologie historique, il faut maintenant en montrer l'actualité dans les sciences sociales d'aujourd'hui. Les sociologues et les politistes qui font de l'analyse des phénomènes historiques le centre de leurs recherches peuvent être distingués selon […] Lire la suite
SOCIOLOGIE POLITIQUE DES RUMEURS (P. Aldrin)
Dans Sociologie politique des rumeurs (P.U.F., Paris, 2005), Philippe Aldrin relève le défi d'analyser raisonnablement le phénomène des rumeurs, objet au premier abord impalpable et irrationnel, au contenu apparemment évanescent et mensonger, et dont ceux qui l'entendent refusent de reconnaître participer de facto à sa propagation. Les représentations ordinaires de la rumeur en font à la fois un […] Lire la suite
VIOLENCE SYMBOLIQUE
Comment comprendre que « l’ordre établi, avec ses rapports de domination, ses droits et ses passe-droits, ses privilèges et ses injustices, se perpétue […] aussi facilement, mis à part quelques accidents historiques, et que les conditions d’existence les plus intolérables puissent si souvent apparaître comme acceptables et même naturelles ? », s’interroge Pierre Bourdieu en 1998. Une première répo […] Lire la suite