« BIBLE »
BIBLE Vue d'ensemble
En amont et en aval du moment décisif de sa constitution dernière, par le versant de sa genèse et par celui de son destin, la Bible a marqué non seulement de son empreinte mais aussi en quelque sorte de son être la nature même d'une importante partie de la civilisation et de la culture.Sans la Bible […] Lire la suite
Les médias de la recherche « BIBLE » :
BIBLE Ancien et Nouveau Testament
La notion biblique de testament, que le christianisme a valorisée en la mettant au pluriel (Ancien Testament et Nouveau Testament), pluriel dont le concept de bible (livre) fut et demeure l'agent unificateur, est la confluence, repérable comme processus à travers l'histoire littéraire d'Israël, dans se […] Lire la suite
BIBLE Les livres de la Bible
La Bible a été longtemps le seul recueil littéraire connu de la culture ancienne du Proche-Orient et elle en reste un des témoins majeurs, même si les découvertes du xixe siècle ont permis de la replacer dans un contexte plus large. À ce seul titre, elle mérite l'intérêt de l'homme cultivé. Mais cet intérêt est en […] Lire la suite
BIBLE Les traductions
Dès l'Antiquité préchrétienne, la Bible a été traduite – il faudrait dire, plus adéquatement, produite – dans une multitude de langues. Dans ce processus, on doit, en fait, distinguer deux moments : d'une part, celui des versions « anciennes », qui se prolonge jusqu'au Moyen Âge avec la traduction en slavon de Cyrille […] Lire la suite
BIBLE L'étude de la Bible
La seconde moitié du xxe siècle a connu une véritable révolution et pour la diffusion et pour l'étude de la Bible. On a parlé à juste raison du « renouveau biblique ». L'Église catholique, surtout dans les dispositions du concile Vatica […] Lire la suite
BIBLE L'inspiration biblique
Le mot « inspiration » est fondamental dans le vocabulaire chrétien. Par le canal de la Vulgate, il vient directement de l'adjectif latin inspiratus. En II Timothée (iii, 16), saint Paul affirme en effet que « toute l'Écriture » est « inspirée de Dieu » (en grec : théopneusto […] Lire la suite
BIBLE Bible et archéologie
Les pionniers de l'archéologie proche-orientale, au xixe siècle, entendaient surtout confirmer sur le terrain les informations tirées de la Bible. À cette époque, en effet, la Bible était considérée pratiquement comme un document historique. Cependant, les théologiens protestants allemands avaient commencé à lui a […] Lire la suite
LA BIBLE (trad. 2001)
L'événement de la première rentrée littéraire française du xxie siècle a accompli la prédiction d'André Malraux : il a été d'ordre spirituel. Après six ans de travail, l'équipe de vingt écrivains et vingt-sept exégètes réunie par les éditions Bayard autour des Français Frédéric Boyer (écrivain) et Marc Sevin (exégète) et du Canadien Jean-Pierre Prévos […] Lire la suite
LA BIBLE DÉVOILÉE (I. Finkelstein et N. A. Silberman)
Ce livre, traduit de l'anglais The Bible Unearthed par Patrice Ghirardi (La Bible dévoilée. Les nouvelles révélations de l'archéologie, Bayard, Paris, 2002), présente un essai à la fois audacieux et tonique des apports de l'archéologie des cinquante dernières années à la compréhensio […] Lire la suite
AARON
On ne sait guère d'où vient le nom d'Aaron, peut-être d'Égypte comme celui de Moïse, dont, selon la Bible, Aaron aurait été le frère. Les traditions le concernant doivent être soumises à la critique et bien discernées l'une par rapport à l'autre. La figure postexilique d'Aaron est plus complexe et plus élaborée que celle d'avant l'Exil. Dans les divers récits du Pentateuque, le nom d'Aaron est sou […] Lire la suite
ABRAHAM
La Bible nous présente Abram (Père puissant), surnommé par la suite Abraham (Père d'une multitude de nations, ou selon l'akkadien : Aimant le Père), comme l'ancêtre commun des Ismaélites et des Israélites. L'histoire d'Abraham – le premier monothéiste – et celle de ses pérégrinations occupent une place importante dans le livre de la Genèse ( xii-xxv ). […] Lire la suite
ADAM
Dans le chapitre "De la Bible à la gnose" : … Dans la Genèse, un récit plus ancien, bien que placé en second lieu (Gen., ii , 4-25) , décrit la formation de l'homme, modelé avec la glaise du sol, puis animé par le souffle de Dieu, qui en fait un être vivant, placé alors dans un jardin divin planté d'arbres fruitiers luxuriants. Dieu lui interdit de goûter aux fruits de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, l'invite à donner un nom au […] Lire la suite
ÂGE ET PÉRIODE
Dans le chapitre "Premières mises en ordre" : … Parmi les sociétés traditionnelles, l'Inde a produit, par exemple, une théorie des « âges du monde », fondée à la fois sur la notion de décadence et sur celle de cycle. En Grèce, Hésiode narre dans sa Théogonie ( viii e - vii e s. av. J.-C.) le récit des cinq « races » successives – d'or, d'argent, de bronze, des héros et de fer –, une tradition reprise ensuite par Platon, Virgile ou encore Ovid […] Lire la suite
ALLÉGORIE, notion d'
Une première conception de l'allégorie provient de la rhétorique (Cicéron, Quintilien) : elle définit comme une « métaphore continuée » cette manière de parler qui désigne une chose par une autre (du grec allos , « autre », et agoreuein , « parler en public »). La métaphore, ou transposition, est une figure d'analogie : une comparaison implicite entre deux termes, suivant un rapport de ressemblan […] Lire la suite
ALLIANCE, histoire biblique
Nom donné, dans la Bible, à des contrats, à des promesses ou accords passés en forme rituelle et solennelle entre Dieu et des individus, entre Dieu et Israël, entre plusieurs individus ; ces alliances sont sanctionnées par un serment. Elles étaient, à l'origine, des instruments politiques servant à maintenir un ordre politique ou social, et on trouve leurs traces dès la préhistoire. C'est à l'âge […] Lire la suite
ÂME
Dans le chapitre "La notion d'âme dans la révélation judéo-chrétienne" : … La Bible présente constamment l'homme comme composé de trois éléments : la néfesh , le basar et la ruah . La néfesh , c'est la gorge, l'organe de la respiration, qui en est venu rapidement à désigner tout appétit et désir et finalement à recouvrir tout le moi. La néfesh , c'est la personne. Le basar , c'est la manifestation concrète de la néfesh , c'est-à-dire le cœur, les reins, le foie, bref le […] Lire la suite
ANGLICANISME
Dans le chapitre "Bible et liturgie" : … La Bible a toujours eu une place dominante dans l'Église anglicane. On y a promu ses versions en anglais : Nouveau Testament de Tyndale, en 1537 ; version autorisée de la Bible, réalisée sous la direction de Cranmer. Les diacres doivent adhérer au canon des Écritures, et les prêtres prennent un engagement quant à son interprétation : « Êtes-vous persuadé que les saintes Écritures contiennent suffi […] Lire la suite
APOCALYPTIQUE & APOCRYPHE LITTÉRATURES
Dans le chapitre "Les apocryphes de l'Ancien Testament" : … Le mot grec apokrypha , dérivé du verbe kryptein , « cacher », signifiait à l'origine « choses cachées » ; il s'appliquait plus précisément aux livres « cachés » ou « secrets » de par leur contenu. Pour les juifs, l'adjectif « caché » imputé aux livres saints n'était pas péjoratif. Ils disaient « cachés », en hébreu guenûzim – de la racine ganaz , qui a donné guénizah , « cachette » adjacente à u […] Lire la suite
ARAMÉENS
Dans le chapitre "Écriture et langue" : … L' araméen est un langage sémitique, proche parent de l'hébreu et du phénicien. Mais qui comporte quelques traits communs avec l'arabe. Il utilise l'alphabet phénicien. Le premier spécimen d'écriture araméenne connu remonte au x e ou au ix e siècle avant J.-C. et a été recueilli sur un autel à Tell Halaf. Il en existe de nombreux autres spécimens venant de Syrie et datant du ix e ou du viii e […] Lire la suite
BESTIAIRES
Dans le chapitre "L'art gréco-romain et médiéval" : … Cette inspiration, qui fait du décor de la vie quotidienne l'image des rapports de proximité, d'intérêt et de sympathie entre l'homme et l'animal, se retrouve dans le mobilier zoomorphe de diverses époques : Égypte ancienne, Renaissance française, style Chippendale anglais. L'animal ou une partie du corps de l'animal, est support, gardien et compagnon des fauteuils et des lits. Il est remarquable […] Lire la suite
BUBER MARTIN (1878-1965)
Dans le chapitre "Entre érudition et militantisme" : … À partir de 1906, ce sont les grands ouvrages sur le hassidisme, Die Geschichten des Rabbi Nachman , Die Legenden des Baalschem (1908) qui culmineront avec Die Erzählungen der Chassidim en 1949 (trad. franç. 1963). Mais il s'intéresse aussi aux religions non juives ainsi que le montrent son anthologie des Confessions extatiques (1909), sa traduction des Discours et images de Tchouang Tse (1910 […] Lire la suite
BYZANCE Les arts
Dans le chapitre " Les enluminures" : … Les miniatures de manuscrits représentent un très vaste domaine de l'art byzantin, domaine en partie encore inexploité et qui pose les habituels problèmes de datation et de localisation. La recherche sur les ateliers de miniaturistes n'en est encore qu'à ses débuts, la notion même d'ateliers de peintres et les rapports de ceux-ci avec les scriptoria étant, à Byzance, difficile à cerner. Dans leu […] Lire la suite
CANTIQUE DES CANTIQUES
Le Cantique des cantiques, c'est-à-dire le Cantique par excellence, constitue l'un des plus beaux chants d'amour de la littérature universelle. Il célèbre un couple, le bien-aimé et la bien-aimée, qui se rejoignent et se perdent, se cherchent et se retrouvent. De toutes les œuvres bibliques, c'est celle qui a suscité le plus d'interprétations diverses. Dans la Bible juive, il fait partie des cinq […] Lire la suite
CAROLINGIENS
Dans le chapitre "Les centres provinciaux" : … Dans les grands centres provinciaux, de puissants mécènes ont relayé aux environs de 820-830 l'ancien commanditaire royal. Les archevêques Ebbon, de Reims, et Drogon, de Metz, ont joué, dans cette phase de l'art carolingien, un rôle éminent. C'est dans l'un des centres animés par Ebbon, l'abbaye de Hautvillers, que fut exécuté le célèbre Psautier d'Utrecht , au dessin agile, frissonnant, qui a mar […] Lire la suite
CHÉRUBINS
Mot français qui correspond à l'hébreu kerubim , pluriel de kerub , l'un et l'autre étant employés dans la Bible. On les rapproche des termes akkadiens karibu ou kuribu , qui désignaient la figuration, en Mésopotamie, de divinités de second rang ( karibu signifie bénir et correspond à l'hébreu barak ). On représentait les chérubins comme des êtres particuliers, souvent lions ou bœufs à tête huma […] Lire la suite
CHRONIQUES LIVRES DES
Tel un écho de ce que fut avant l'Exil la tâche du deutéronomiste, l'œuvre de l'auteur du Livre biblique des Chroniques s'affirme après l'Exil dans une manifestation théologique et littéraire aux tendances particulières et constantes. On la désigne du nom de sa première partie, les Livres I et II des Chroniques, la seconde étant constituée par les Livres d'Esdras et de Néhémie. Dans ce vaste ensem […] Lire la suite
ECCLÉSIOLOGIE
Dans le chapitre "Les origines et les sens du mot « église »" : … Le réflexion sur l'Église est liée à l'origine du terme. Le mot « église » vient du latin ecclesia , simple transcription du grec ἐκκλησία qui, comme εὐχαριστία, ἀπόστολος, n'a pas été traduit par les chrétiens de langue latine afin de lui garder sa signification primitive. Les chrétiens de langue anglo-saxonne, au contraire, ont adopté plus tard un terme de la langue populaire, Kirche , ch […] Lire la suite
ÉCHEC
Dans le chapitre "Échec et projet" : … La névrose d'échec elle-même, dans son projet aliéné, témoigne d'une intention obstinée. La guérison, Carl Gustav Jung l'a bien vu, ne consiste pas à supprimer la névrose, mais à la convertir. L'échec, occasionnel ou répété, est l'envers d'une émergence confuse que la psyché s'obstine à nier, mais qui, sans cesse, la traverse. La névrose parfois dévoile son sens – en filigrane ou à travers le déc […] Lire la suite
ÉCRITS LES
On appelle « Écrits » (en hébreu : Ketûbim ) l'ensemble des livres qui, n'appartenant ni à la Loi (Pentateuque) ni aux Prophètes, forment la troisième partie de la Bible juive. Le caractère vague du terme dit à la fois l'hétérogénéité du matériau et les difficultés qu'il y eut à classer les œuvres qui le composent et à les reconnaître comme canoniques. Le prologue à la traduction de l'Ecclésiastiq […] Lire la suite
ÉDEN
Nom du lieu ( éden en hébreu) où, selon la Genèse ( ii , 8), Dieu installa l'homme après qu'il l'eut créé. En akkadien, edinu signifie plaine, et, en sumérien, edin est un terrain fertile ou irrigable. Il semble que, derrière cette dénomination locative, soit sous-jacente l'acception du mot en tant que nom commun, « délices », « plaisir » : dans la Genèse ( ii , 15 et iii , 23), « jardin d'Éden […] Lire la suite
ÉGYPTE ANTIQUE (Civilisation) La littérature
Dans le chapitre "Les derniers siècles" : … Devant les dernières vicissitudes politiques de leur histoire et les déceptions de l'occupation étrangère, les Égyptiens se tournent avec regret vers un passé glorieux, qu'ils essaient de faire revivre en des œuvres archaïsantes s'inspirant de la langue et de l'écriture du Moyen Empire. Les Oracles du Potier , le Songe de Nectanébo ou la Chronique démotique sont des pseudo-prophéties qui devaien […] Lire la suite
ÉPIDÉMIES ET PANDÉMIES
Dans le chapitre "La « peste des Philistins »" : … La plus importante « peste » relatée dans la Bible, la plus longuement décrite, est la « peste des Philistins ». Elle survint à Ashdod – peut-être en 1141 av. J.C. – lorsque les Philistins, après leur victoire sur les Hébreux à Afek, y rapportèrent l'arche d'Alliance. Installée dans le temple du dieu Dagôn, l'arche provoqua la destruction de la statue du dieu-poisson, puis l'apparition d'une mala […] Lire la suite
ESSÉNIENS
La secte juive des esséniens, fondée vers ~ 150 et qui disparaîtra deux siècles plus tard vers 68 après J.-C., a bénéficié d'une connaissance nouvelle avec la découverte, depuis 1947, d'un nombre important de manuscrits recueillis lors des fouilles du Khirbet Qumrān, sur la rive nord-ouest de la mer Morte. Les textes ont ranimé les querelles autour d'une thèse qu'Ernest Renan avait ainsi formulée […] Lire la suite
ÉVANGÉLISME ET ÉGLISES ÉVANGÉLIQUES
Dans le chapitre "L’évangélisme et le texte biblique" : … Profondément prosélyte, l’évangélisme se revendique aussi d’un des principes fondateurs de la Réforme du xvi e siècle, le sola s criptura (l'« Écriture seule »), qui donne la prépondérance à la Bible, reçue comme « parole de Dieu », au détriment de la tradition et de l’interprétation. Il existe de ce point de vue un biblicisme évangélique. Il se distingue aujourd'hui des autres courants issus […] Lire la suite
ÉVANGILES
Dans le chapitre "Les textes évangéliques" : … Dans leur texte grec original, le seul que nous possédions, les évangiles reconnus officiellement comme canoniques par l'Église dès le ii e siècle s'étendent sur 319 pages du texte grec de l'édition Nestle (petit format), ou encore 194 pages de la « Bible de Jérusalem » (petit format) : autrement dit, c'est un livre de poche. Pour en établir le texte, les critiques disposent, selon les données […] Lire la suite
ÉVOLUTION
Dans le chapitre "De l'antidarwinisme aux néo-créationnismes contemporains et à leurs conséquences " : … On ne saurait clore une présentation de l'évolutionnisme aujourd'hui sans évoquer certaines dérives et persistantes étrangetés culturelles qui en affectent malheureusement la perception. La théorie scientifique de l'évolution, telle qu'on la conçoit en ce début du xxi e siècle, est ainsi régulièrement assimilée au darwinisme par l'opinion et ses relais. Cet état de fait est sans doute défavorabl […] Lire la suite
EXÉGÈSE ALLÉGORIQUE
Dans le chapitre "L'exégèse allégorique de la Bible" : … Or, au moment où Virgile écrivait, l'exégèse allégorique commençait à être appliquée à des textes fort éloignés de la tradition gréco-romaine : les livres bibliques. Bientôt, l'œuvre de Philon d'Alexandrie (env. 20 av. J.-C. - env. 50 apr. J.-C.) donnait l'exemple éclatant d'une telle entreprise. Mais ce nouveau champ d'exploration allait imprimer à l'allégorèse une direction nouvelle. Si l'on ex […] Lire la suite
FOI
Dans le chapitre "Alliance et fidélité dans la Bible" : … Nous avons pris l'habitude de parler globalement de « la foi biblique », de « la foi chrétienne », de « la foi juive »..., en supposant que le mot « foi » résume la totalité du rapport de l'homme à Dieu. Il n'existe pas de mot en hébreu qui corresponde à cette acception. Les seuls termes capables d'évoquer dans sa totalité le message biblique sont ceux qui se rapportent non pas aux attitudes de l […] Lire la suite
GENIZAH DU CAIRE
Le terme araméen genizah (de GNZ, « cacher », « être précieux ») désigne une salle, attenante à la synagogue, destinée à recevoir les manuscrits de la Loi devenus inutilisables par l'usure de l'âge ou la manipulation cultuelle : tenus pour sacrés, car ils contenaient le nom divin, ils ne devaient être ni détruits ni profanés. Par un extrême hasard, on découvrit, en 1896, dans la genizah d'une syn […] Lire la suite
GRÂCE
Dans le chapitre "De l'étymologie aux données bibliques" : … En grec profane, c'est le mot charis (χ́αρις) qui désigne la grâce. Il signifie originellement – et ceci est décisif pour la coloration du mot – ce qui brille, ce qui réjouit. De là, on passe aux trois significations classiques du mot : a ) le charme de la beauté, la joie, le plaisir ; b ) la faveur, la bienveillance, les égards, les marques de respect, la condescendance, le désir de plaire, la […] Lire la suite
HÉBRAÏQUES LANGUE & LITTÉRATURE
Dans le chapitre "Textes" : … L'hébreu biblique est la langue dans laquelle a été rédigé – à l'exception de quelques passages – l'ensemble littéraire qui constitue la Bible juive. Une partie des apocryphes et des pseudépigraphes, qui nous sont parvenus surtout en traduction, furent sans doute composés primitivement dans la langue originale de la Bible. C'est ce que démontrent, par exemple, les fragments hébreux du Siracide mi […] Lire la suite
HOMOSEXUALITÉ
Dans le chapitre "La répression de l'Église et de l'État : le temps du péché" : … Par rapport à l'Antiquité grecque et romaine, l'établissement du christianisme à Rome marque en Occident le véritable début de la condamnation des pratiques entre hommes – laquelle devait perdurer dans l'Europe christianisée jusqu'à la fin du xviii e siècle. D'une manière globale, sous l'influence du christianisme lui-même héritier des interdits du judaïsme, une morale sexuelle beaucoup plus rig […] Lire la suite
IMAGINAIRES DE L'APOCALYPSE. POUVOIR ET SPIRITUALITÉ DANS L'ART GOTHIQUE EUROPÉEN (L. Rivière Ciavaldini) - Fiche de lecture
L'Apocalypse, terme grec pour « révélation », appartient au genre littéraire de la vision : des événements cachés sont révélés à un homme, sous forme allégorique ou symbolique, par Dieu, qui seul les connaît. Très présent dans la littérature hébraïque, le thème entre dans l'Église latine par l'intégration du livre éponyme au canon biblique. Composée en vingt-deux chapitres dans la seconde moitié d […] Lire la suite
IMPRIMERIE
Dans le chapitre "Émergence du livre moderne" : … C'est dans ce climat que les grands imprimeurs humanistes, et notamment ceux de la famille des Estienne, se firent les initiateurs des mises en texte modernes. Leur influence se manifeste d'abord dans la présentation des pages de titre. Aux titres enrobés dans des formules pompeuses et insérés dans des décors gravés sur bois qui caractérisent la production de Josse Bade ou même de Froben à Bâle s […] Lire la suite
INTERPRÉTATION (notions de base)
Dans le chapitre "Les batailles de l’exégèse" : … Plusieurs siècles avant Dilthey, de nombreux penseurs avaient compris que les écrits religieux méritaient une approche particulière et qu’ils ne pouvaient se dispenser d’être interprétés. On devine aisément que le caractère sacré de ces écrits, supposés être la Parole même de Dieu, pose des difficultés considérables et soulève des questions philosophiques majeures. L’interprétation de textes sacré […] Lire la suite
JÉRUSALEM
Jérusalem, dont l'État d' Israël a fait sa capitale, constitue autant un carrefour des religions qu'un terrain d'affrontement. Parmi ses visages multiples, il en est plusieurs qui peuvent éclipser le rôle spirituel que la ville a tenu et tient dans l'histoire : elle apparaît, d'abord, comme un des lieux majeurs de la tension politique qui secoue le Proche-Orient ; par ailleurs, pour d'innombrables […] Lire la suite
JOSUÉ
Josué est, selon la Bible, le successeur de Moïse à la tête du peuple d'Israël et le conquérant de Canaan, mort vers 1200 av. J.-C. Son nom – en hébreu Yeho-Shua – signifie « Yahvé est salut ». Dans le livre biblique éponyme qui relate sa vie, Josué, chef militaire charismatique, est désigné par Moïse, à sa mort, pour conduire les fils d'Israël en Canaan après l'exode hors d'Égypte (Deut., xx […] Lire la suite
JUDAÏSME Histoire des Hébreux
Vers 1760 avant notre ère, un petit clan conduit par Abraham quitte Sumer et vient s'installer en Canaan, entre le Jourdain et le littoral méditerranéen. En 135 après J.-C., à l'issue d'une guerre sans merci contre l'Empire romain, l'État juif antique disparaît. L'histoire des Hébreux est celle d'une existence politique qui s'étend entre ces deux dates, sur une période de deux millénaires, dans l […] Lire la suite
LECTURE
Dans le chapitre "De la lecture intensive à la lecture extensive" : … Tandis que l'alphabétisation se développait à travers l'Europe et que le nombre de textes imprimés mis à la disposition du public potentiel ne cessait d'augmenter, le rapport entre le lecteur et l'objet lu subissait une véritable mutation. Jusqu'à la moitié du xvii e siècle, le liseur non lettré s'était trouvé confronté à des volumes relativement peu nombreux qu'on lisait souvent dans le cercle f […] Lire la suite
L'HOMME MOÏSE ET LA RELIGION MONOTHÉISTE, Sigmund Freud - Fiche de lecture
Dans le chapitre "Élaboration" : … Le 30 septembre 1934 Freud annonce à Arnold Zweig qu'il a écrit quelque chose qui l'a tellement occupé que tout le reste est passé au second plan : « En face des nouvelles persécutions, on se demande de nouveau comment le Juif est devenu ce qu'il est et pourquoi il s'est attiré cette haine éternelle. Je trouvais bientôt la formule. Moïse a créé le Juif... » Mais ce texte est destiné à rester secr […] Lire la suite
LUTHER MARTIN (1483-1546)
Dans le chapitre "Une nouvelle herméneutique" : … Du point de vue des périodes de l'histoire, Luther est une figure inclassable. Situé « entre les temps », il est simultanément plus médiéval et plus moderne que beaucoup de ses contemporains. C. F. Meyer exprimera cette tension par ces vers : Dans son âme s'affrontent ce qui sera et ce qui fut , Deux lutteurs enlacés, essoufflés et fourbus. Son esprit est un champ de bataille entre deux [temps Qu […] Lire la suite
MAL
Dans le chapitre "La faute originelle" : … Le mythe pose, en un premier moment, un monde en dehors du monde et un temps avant le temps dans lequel se déroulent des existences bienheureuses à l'abri de la douleur, de la faute et de la mort, c'est-à-dire de toutes les formes du mal. Tout se passe comme si le refoulement du mal avait fait surgir un imaginaire espace divin ; puis, en un deuxième moment, se produit l'inévitable retour du refou […] Lire la suite
MIMÉSIS, Erich Auerbach - Fiche de lecture
Dans le chapitre "La cicatrice d'Ulysse" : … Le « réalisme » est spontanément associé à un courant littéraire, apparu en France autour de 1850, et qui correspond à une sorte d'âge d'or du roman. Or Auerbach montre qu'un tel souci est présent dès l'origine de la littérature occidentale, et même dans sa double origine : Homère et la Bible – selon deux « types fondamentaux », deux approches stylistiques très différentes, qu'il détaille à parti […] Lire la suite
MOÏSE
Dans le chapitre "Enquête historique" : … Les historiens se sont trouvés dans l'obligation d'analyser les textes du Pentateuque. Il fut établi au xix e siècle que, quoique ce livre pût contenir quelques textes de Moïse, celui-ci n'en était pas l'auteur. Le Deutéronome est, au plus tôt, de la fin du viii e siècle et la masse des textes législatifs dit « textes sacerdotaux » ( P , Priesterkodex , tel le Lévitique) lui sont postérieurs. Re […] Lire la suite
MOYEN ÂGE La littérature en prose
Dans le chapitre "Prose chrétienne et rhétorique classique" : … La production littéraire médiévale latine et romane, tant en prose qu’en vers, a lieu dans un même horizon rhétorique et discursif. Dans la Rome classique, les poètes suivaient une formation rhétorique et les rhétoriqueurs tiraient des enseignements et des exemples des œuvres en vers, par exemple grâce à la pratique des paraphrases. Parfois, les deux modes d’expression sont en contact comme dans […] Lire la suite
MUSICALES (TRADITIONS) Musique hébraïque
Dans le chapitre "L'époque biblique" : … Les tentatives de reconstitution de la musique et de la vie musicale à l'époque biblique se fondent principalement sur les nombreuses références contenues dans les écrits bibliques – source la plus riche portant sur les aspects divers de l'activité musicale. Cependant l'interprétation des renseignements ainsi obtenus se heurte à de sérieuses difficultés. Parfois on ne sait pas exactement à quoi c […] Lire la suite
NOÉ
Personnage biblique qui appartient à la race de Caïn, composée de tribus attachées au développement de la civilisation matérielle ; par là s'expliquent ses aptitudes à construire l'arche du Déluge. Héros du Déluge (Genèse, vi - ix ) et père de Sem, de Cham et de Japhet, Noé était fils de Lamech (Genèse, v , 29). Dans la Bible et même en dehors d'elle, il garde de manière continue une réputation d […] Lire la suite
ŒCUMÉNISME
Dans le chapitre "Le dialogue entre Genève et Rome" : … L'histoire des ruptures est jalonnée d'une série de tentatives pour rétablir l'unité brisée : les conciles de Lyon (1274) et de Florence (1439) avaient essayé en vain de rapprocher les Églises d'Orient et d'Occident ; les réformateurs, tant Calvin que Luther et Bucer, conscients de viser à une catholicité évangélique, souhaitent un Concile qui soit vraiment représentatif de tous et qui renouerait […] Lire la suite
ORIGÈNE (185-253/54) & ORIGÉNISME
Dans le chapitre "La science biblique" : … La plus grande partie de l'activité d'Origène a été consacrée à l'exégèse de la Bible. On lui doit tout d'abord une édition en six versions ( Hexaples ) du texte de l'Ancien Testament, comprenant le texte hébreu transcrit en caractères grecs, puis les traductions grecques des Septante, d'Aquila, de Symmaque, de Theodotion et de deux autres traducteurs anonymes. Conservé à Césarée, le texte origina […] Lire la suite
PALÉOANTHROPOLOGIE ou PALÉONTOLOGIE HUMAINE
Dès la plus haute antiquité, l'humanité s'est penchée sur ses origines, comme en témoignent les mythologies antiques, de l’Égypte à la Grèce, ou encore le monument mégalithique de Stonehenge (Wiltshire, Angleterre) édifié il y a près de 5 000 ans : tous ont tenté de tresser, entre les dieux et les hommes ou le ciel et la terre, un fil ininterrompu. La Bible elle-même, avec la Genèse, racontera la […] Lire la suite
PALESTINE
Dans le chapitre "L'époque prémonarchique (du début du xiie siècle à la fin du xie av. J.-C.)" : … Si l'action des Israélites, aux xiii e - xii e siècles, et celle des Peuples de la Mer, au début du xii e , mirent fin à la période cananéenne de la Palestine, pourtant, pendant deux siècles encore, des cités-États cananéennes contrôlèrent les vallées et les plaines de la Palestine septentrionale. Les Cananéens, après avoir reçu l'apport d'un sang nouveau, montreront d'ailleurs une nouvelle vital […] Lire la suite
PENTATEUQUE
Première grande section de la Bible juive selon la division traditionnelle de l'Ancien Testament (Loi, Prophètes et Écrits), le Pentateuque est aussi appelé « livre de Moïse » (Néh., xiii , 1), « loi de Moïse (II Chron., xxiii , 18) ou simplement « loi » (Néh., viii , 2) et même « Moïse » (dans l'expression : « Moïse et les Prophètes », Luc, xxiv , 27) . À partir d'Esdras, cette collection en cinq […] Lire la suite
PROPHÈTES D'ISRAËL
Les prophètes d'Israël occupent une place importante dans l'Ancien Testament et ont fait l'objet de commentaires nombreux et variés. Pour la tradition juive, ils continuèrent l'œuvre de Moïse et furent ses fidèles interprètes ; pour l'Église chrétienne, ils ont prédit la venue du Christ et annoncé notamment ses souffrances (Is., liii ) et son règne glorieux (Is., ix et xi ) ; au début du xx e s […] Lire la suite
PROVIDENCE
Si l'on s'en tient à l'histoire des idées, le concept de providence n'est pas d'origine judéo-chrétienne : il est d'origine hellénique, de facture stoïcienne. En contexte stoïcien, « providence » ne signifie pas vigilance ou bienveillance personnelle d'un dieu sage et bon qui prend soin de chacune de ses créatures ; le terme est synonyme de « nécessité ». En effet, dans l'ancien stoïcisme, il y a […] Lire la suite
PSAUMES
Dans le chapitre "Structure et caractéristique du psautier" : … Le Livre des Psaumes comprend cent cinquante morceaux répartis en cinq recueils de dimensions inégales. La numérotation varie selon qu'on suit la tradition juive, conservée à travers le Moyen Âge, ou la tradition chrétienne, laquelle dépend de la traduction grecque dite des Septante, exécutée probablement au ii e siècle avant J.-C. ; c'est la première que l'on adoptera ici. Mais tel Psaume, par e […] Lire la suite
QUMRĀN
Dans le chapitre "Une bibliothèque diversifiée" : … Dans leur grande majorité, les rouleaux étaient de parchemin, une centaine seulement de papyrus. De 13 à 15 p. 100 des textes sont en araméen, la langue courante du pays depuis la conquête perse, fin vi e siècle avant J.-C. Le reste est en hébreu, la langue littéraire et cultuelle, déclarée sainte. Quelques fragments ou bribes sont en grec. On considère l'ensemble comme très largement littéraire […] Lire la suite
RACHEL
Personnage biblique (en hébreu, râchel : « brebis mère » ; cf. Gen., xxxi , 38) qui, dans l'histoire des Patriarches, est la fille de l'Araméen Laban et la femme préférée de Jacob (Gen., xxix , 6-30). Elle est la mère de Joseph (Gen., xxx , 22-24) et de Benjamin ( xxxv , 16-18). Elle mourut en mettant au monde ce dernier et fut enterrée « sur le chemin d'Éphrata ». Jérémie ( xxxi , 15-20) évoq […] Lire la suite
RASTAFARISME
Mouvement religieux et politique né en Jamaïque dans les années 1930 à l'instigation de Leonard Percival Howell et adopté par de nombreux groupes dans le monde entier, le rastafarisme mêle des éléments du protestantisme, du mysticisme et du panafricanisme. Les rastafariens, ou rastas, nom par lequel se désignent les membres de ce mouvement, ont une conception très particulière de leur passé, de le […] Lire la suite
RÉVÉLATION
La révélation a été comprise de façon classique comme la communication d'une vérité par un auteur inspiré de Dieu, dont le message a été confirmé par des signes. Elle a été ainsi interprétée dans la catégorie de la parole et du discours. La réflexion contemporaine procède à partir de la Bible à un renouvellement de cette définition en reconnaissant que la révélation en premier lieu ne se donne pa […] Lire la suite
ROMAN ART
Dans le chapitre "Le Nord et le Midi dans la peinture des livres" : … Par rapport à l'époque carolingienne, l' enluminure enregistre des transformations profondes. Un métier qui ne s'exerçait jusque-là que dans un petit nombre de monastères, en vue d'une production de très grand luxe, destinée à une clientèle de princes et de magnats ecclésiastiques, se généralise par suite d'une plus large diffusion du livre. La pratique de la lecture s'est en effet répandue dans […] Lire la suite
RÖMER THOMAS (1955- )
Thomas Christian Römer est un spécialiste mondialement reconnu de la Bible hébraïque et de l’Israël ancien. Auteur d’une production comprenant plus d’une dizaine de monographies, traduites dans de nombreuses langues, et de près de trois cents articles scientifiques, il est depuis 2008 professeur, titulaire de la chaire Milieux bibliques, au Collège de France, dont il est par ailleurs administrat […] Lire la suite
SAGESSE
Dans le chapitre "La sagesse dans la Bible" : … Les Anciens avaient représenté la sagesse sous les traits d' Athéna. C'était pensivement appuyée sur sa lance que la déesse-guerrière, née tout armée du crâne de Zeus, surgissait aux regards des mortels sous le ciseau du sculpteur ou le pinceau du peintre. Mais la reine des batailles tenait un rameau d'olivier à la main ; car la sagesse politique enseigne que la paix n'est jamais que la récompense […] Lire la suite
SAGESSE LIVRES DE
Les Livres de sagesse sont les ouvrages bibliques qui se donnent pour but d'enseigner la sagesse. On les désigne ainsi non seulement à cause de leur contenu, mais aussi parce que le mot « sagesse » (en hébreu hokmah, en grec sophia ) revient fréquemment dans le texte et apparaît même dans les titres de certains d'entre eux. Quelquefois l'expression de Livres de sagesse (ou Livres sapientiaux) est […] Lire la suite
SAMSON (XIIe s. av. J.-C.)
Héros biblique à la force redoutable dont les exploits sont rapportés dans le Livre des Juges. Issu de la tribu de Dan, Samson vit comme les siens, de façon précaire, dans une région de collines à la frontière de la riche plaine côtière habitée par les Philistins, ennemis d'Israël. Si le héros figure dans la liste des juges d'Israël, il n'est pourtant jamais un chef de guerre, ni un libérateur de […] Lire la suite
SARAH
Dans la généalogie des Patriarches, Sarah ( sarah , à partir de Gen., xvii , 15 ; jusque-là : saray , forme qui conserve la trace d'une vieille tournure féminine ; les deux termes signifiant « souveraine », « princesse ») est la prétendue sœur (Gen., xii , 13 ; xx , 2) et la femme d'Abraham ( xi , 29-31). Quoique vieille et stérile, elle mit au monde, miraculeusement selon la tradition biblique, […] Lire la suite
SCIENCES Science et christianisme
Les scientifiques d'aujourd'hui s'étonnent souvent du temps qu'il a fallu pour découvrir des vérités scientifiques qui leur paraissent évidentes ; et ils expliquent volontiers cette lenteur par un obstacle extérieur, en l'occurrence la pensée chrétienne et l'autorité des Églises. C'est oublier d'abord que le christianisme et la science ont participé de la même évolution des idées et des mentalité […] Lire la suite
SCIENCES SOCIALES PRÉHISTOIRE DES
Dans le chapitre "Israël" : … Dans la Bible la comptabilité sociale – ou plutôt ce qui peut passer pour tel, et c'est là le problème – occupe une place centrale et, en raison même de cette centralité, parfaitement paradoxale. D'une part, les Nombres donnant leur titre à l'un des livres de la Bible, le populationnisme qui s'y trouve ouvertement professé dès la Genèse et, même a contrario, dans les Proverbes ( xiv , 28 : la nati […] Lire la suite
SEM
Le premier, dans l'ordre biblique, des trois fils de Noé. Avec Cham et Japhet, il apparaît dans la Genèse ( v , 32) au terme d'une longue généalogie qui relie Adam à Noé ( v , 1-32). On retrouve les trois frères juste avant le déluge ( vi , 10) et lors de l'entrée dans l'arche ( vii , 13) ; rescapés de la catastrophe universelle, ils sont à l'origine du peuplement de toute la Terre ( ix , 18-19). […] Lire la suite
TABOU
Dans le chapitre "Tabou et religion" : … Il est facile de voir que toutes les religions sont marquées par l'observance d'un système d'interdits. Mais si William Robertson Smith, en 1889, dans son livre sur la religion des Sémites ( Lectures on the Religion of the Semites ), reconnaît qu'il est difficile de distinguer, à l'origine des tabous, des règles sacrées, délimitant nettement le pur de l'impur, il croit pouvoir affirmer que l'appar […] Lire la suite
TALMUD
Dans le chapitre "Halakha et Haggada" : … Les rabbins tirent de l'Écriture des règles qui, régissant toute l'existence du juif, visent à le faire vivre, ici et maintenant, dès ce monde-ci, dans le « royaume des cieux ». Ils proclament avec force que les paroles des scribes sont plus chères que les paroles de la Tora elle-même, voulant signifier par là que c'est l'interprétation vivante qui vivifie la lettre. On sait mieux aujourd'hui que […] Lire la suite
TŌRAH
Dans le chapitre "La Tōrah à l'époque rabbinique" : … Le terme « Tōrah » dérive du verbe yarōh qui, à la forme du hiphil , signifie « enseigner », « instruire » : c'est en ce sens qu'il est utilisé dans le Lévitique ( x, 11 et xi, 46). Il concerne d'abord l'enseignement de lois particulières (cf. Lév., vi, 7 : « Voici la Tōrah de l'holocauste »). C'est pourquoi on trouve aussi le terme au pluriel : Tōrōth (Ex., xviii , 20 ; Prov., i , 8) . Puis le te […] Lire la suite
TRAITÉ D'ATHÉOLOGIE (M. Onfray) - Fiche de lecture
Le lecteur qui entreprendra la lecture du livre de Michel Onfray en se fiant à son titre, Traité d' athéologie (Grasset, 2005), ne trouvera d'un « traité » guère de traces, mais si c'est un pamphlet antimonothéiste qu'il cherchait, alors ses vœux seront comblés… La froideur du titre ne doit pas tromper, en effet, sur la violence antireligieuse qui se déchaîne dans cet ouvrage. Mais si le pamphle […] Lire la suite
UT PICTURA POESIS
Dans le chapitre "Une matrice de la critique d'art" : … Pour les autorités de l'Église, l' ut pictura poesis , s'il est entendu au sens d'une peinture dépendant strictement de la littérature, donne une caution humaniste à l'exigence de fidélité absolue au texte source, que Giovanni Andrea Gilio da Fabriano formulait en 1564 dans un traité venant concrétiser le décret du concile de Trente sur les images. L'auteur y dénonçait, parmi les multiples impropr […] Lire la suite
YAHVÉ ou YAHWEH
Le Dieu d'Israël, Yahvé, était connu avant Moïse chez d'autres peuples que les Hébreux : les anciens Phéniciens semblent avoir adoré un dieu Yo. Dans la Bible hébraïque, on trouve les formes abrégées Yahu, Yo ou Yah, la plupart du temps en composition, préposées ou postposées, dans des noms théophores (Yoiakin, Abia) ou dans des formules liturgiques (alléluia). Dans les papyrus juifs d'Éléphantine […] Lire la suite