« ESSENCES VÉGÉTALES »
ESSENCES VÉGÉTALES
Connues aussi sous le nom d'huiles essentielles, ces essences sont des substances volatiles et odorantes contenues dans les végétaux. On en rencontre une très grande variété dans tout le règne végétal et dans tous les organes des plantes.Après isolement par distillation ou entraînement à la vapeur d'eau, ou, plus rarement, par expression (zestes de citron ou […] Lire la suite
AIL
Paré de toutes les vertus dès l'aurore de la médecine occidentale, longtemps considéré comme l'un des meilleurs spécifiques de la peste, l'ail ( Allium sativum L., liliacées) restera, jusqu'au xix e siècle, dans les campagnes, le remède universel que Galien appelait déjà la « thériaque des paysans ». Il tenait une place de choix parmi les aliments des ouvriers qui bâtirent la pyramide de Gizeh, […] Lire la suite
AROMATHÉRAPIE
Traitement des maladies par les arômes végétaux, c'est-à-dire les essences aromatiques appelées huiles essentielles (H.E.) dans le langage médical, l'aromathérapie est une branche de la phytothérapie (du grec yuzov , plante) et, comme telle, l'une des thérapeutiques les plus anciennes du monde avec l'argile, l'eau et les procédés manuels (massages et reboutement, magnétisme curatif). Pendant des m […] Lire la suite
BOIS
Dans le chapitre « Aspect : grain et couleur » : […] L'aspect du bois est lié à son « grain » et à sa couleur. Le bois est homogène lorsque les vaisseaux et fibres sont uniformément répartis dans la masse. Dans ce cas le grain est serré ou fin . Lorsque les vaisseaux, gros et abondants, sont principalement distribués sur la face interne des anneaux d'accroissement, le bois est hétérogène ou peu homogène. On parle également de grain grossier ou lâ […] Lire la suite
ÉPICES
Aussi longtemps qu'elles furent des denrées de luxe réservées aux plus fortunés, c'est-à-dire jusqu'au xviii e siècle, les épices tinrent conjointement un rôle culinaire et un rôle médicinal. Leur vogue thérapeutique culmina surtout à la Renaissance et au xvii e siècle, quand les apothicaires se disaient encore « épiciers et droguistes ». Elles entraient alors dans une foule de compositions comp […] Lire la suite
EUCALYPTUS
Les feuilles de l' Eucalyptus globulus La Bill (myrtacées) renferment des tanins, de l'alcool cérylique, un diphénol (pyrocatéchine), une résine acide et, surtout, 5 à 7 p. 100 d'huile essentielle aux composants multiples, le plus notable étant l'eucalyptol (ou cinéol). L'essence et l'eucalyptol, principes actifs, sont antiseptiques et balsamiques aux doses thérapeutiques, toxiques à forte dose. […] Lire la suite
FENOUIL
Condiment cher aux habitants du midi de la France qui en parfument olives vertes, poissons grillés et omelettes, le fenouil ( Foeniculum vulgare Miller. ; ombellifères) est une plante médicinale très employée depuis l'Antiquité. Les fruits faisaient partie des « quatre semences chaudes majeures » des anciennes pharmacopées, avec l'anis vert, le carvi et la coriandre. Les racines, avec celles de […] Lire la suite
GENÉVRIER COMMUN
Surtout connu de nos jours comme condiment de la choucroute et aromate du gin, le genévrier commun ( Juniperus communis L. ; cupressacées) aux « baies » bleues (galbules)a un long passé parmi les simples. Répandu dans la plus grande partie de l'Europe, il a servi très tôt de remède. En le prescrivant contre les rétentions d'urine et la sciatique, Caton, trois siècles avant notre ère, se faisait […] Lire la suite
LABIÉES
Dans le chapitre « Écologie et biologie » : […] Un certain nombre de Labiées abondent dans des groupements méditerranéens de sous-arbrisseaux odoriférants (garrigues et tomillares) : Thymus , Phlomis , Sideritis , Ziziphora , etc. Le romarin sécréterait des toxines racinaires inhibant la germination d'autres espèces. Parmi les lavandes sauvages, le L. stoechas caractérise, en France, les sols acides, les L. vera et latifolia sont fréquents d […] Lire la suite
LAURIER NOBLE
Arbre d'Apollon, plante bénéfique vénérée par tous les anciens peuples méditerranéens, le laurier noble ( Laurus nobilis L. ; lauracées) est aujourd'hui une épice des plus communes dont les pouvoirs thérapeutiques sont oubliés. L'arôme des feuilles est dû à une huile essentielle de composition très complexe : 45-50 p. 100 d'eucalyptol, avec géraniol, linalol, terpinéol, pinène, phellandrène, acid […] Lire la suite
LAVANDES
Appartenant à la famille des labiées, la lavande officinale ( Lavandula vera D.C. ou Lavandula officinalis Chaix), la lavande spic ou aspic ( Lavandula latifolia Villars) et les « lavandins » issus de leur croisement ont à peu près les mêmes propriétés médicinales. La lavande stœchas ( L. Stœchas L.), dont l'essence est fortement camphrée, a surtout connu des emplois externes. Si l'essence d […] Lire la suite
MÉLISSE
Simple très populaire depuis que les carmes déchaussés de la rue de Vaugirard, à Paris, en composèrent au début du xvii e siècle leur célèbre « eau de mélisse ». Bien que la plante ( Melissa officinalis L. ; labiées) fût connue des Grecs et des Latins, c'est aux médecins arabes du Moyen Âge que la mélisse doit les indications qui l'ont rendue célèbre jusqu'à nos jours. Le Persan Avicenne (début […] Lire la suite
MENTHE
Groupe complexe d'espèces, de variétés et d'hybrides, les menthes (famille des labiées) n'ont reçu que très tardivement leur individualité botanique, mais leur parfum les a désignées très tôt à l'attention des hommes : les Égyptiens en cultivaient déjà au ~ xii e siècle. De l'Antiquité à nos jours, elles ont connu toutes les indications des labiées aromatiques ; Mentha piperata L. et Mentha spic […] Lire la suite
MYRTALES
Dans le chapitre « Familles composantes » : […] L'ordre des Myrtales sensu stricto (sans les Thyméléales que l'on tient maintenant pour un ordre distinct) comprend dix familles méritant attention. Les Myrtacées (100 genres, 3 000 espèces) sont des arbres ou des arbustes très aromatiques (dans tous les organes existent des poches glandulaires élaborant des huiles essentielles), caractère qui, dans l'ordre, est propre à cette famille. L'adnation […] Lire la suite
MYRTE
C'est un peu l'eucalyptus européen (qui appartient aussi à la famille des myrtacées), très anciennement usité dans les régions méditerranéennes qui l'hébergent. Les hippocratiques, au ~ v e siècle, employaient le myrte ( Myrtus communis L. ; myrtacées) en astringent et vulnéraire. Les Latins en faisaient presque une panacée, l'indiquant spécialement pour réparer les muscles froissés, les luxati […] Lire la suite
OLÉORÉSINES
Mélanges variés d'essences (ou huiles essentielles) et de résines, de consistance molle ou semi-liquide, partiellement volatils et entraînables par la vapeur d'eau. Leur constitution, très variable, correspond à celle des essences et des résines. On y trouve notamment des alcools, des acides et des aldéhydes aromatiques, des esters et de nombreuses substances terpéniques. Il faut y rattacher les b […] Lire la suite
OMBELLALES
Dans le chapitre « Importance économique » : […] L'importance économique des Ombellifères est considérable. Elles fournissent à l'alimentation, à la distillerie, à la parfumerie, à la médecine, des produits dont l'utilisation dépend surtout des essences élaborées dans les canaux sécréteurs. Négligeant les espèces sauvages récoltées pour l'herboristerie, on ne citera que celles donnant lieu à une culture. Les feuilles de cerfeuil ( Chaerophyllum […] Lire la suite
PARFUMS
Dans le chapitre « Produits d'extraction » : […] L'extraction des produits floraux par les solvants volatils a vu le jour à Grasse vers la fin du xix e siècle. Depuis, de nombreuses usines se sont développées autour de ce procédé. Les solvants mis en œuvre sont le cyclohexane, qui a remplacé le benzène, des carbures aliphatiques : le butane, le pentane et surtout l'hexane (coupe pétrolière en C 6 ), et l'anhydride carbonique à l'état supercriti […] Lire la suite
PERSIL
Devenu le plus commun des aromates, le persil ( Petroselinum hortense L. ; ombellifères) a pourtant dû attendre la fin du Moyen Âge pour passer de l'officine à la table. Il n'avait, semble-t-il, auparavant, que des emplois médicinaux. Dioscoride, au i er siècle, en connaissait déjà les propriété emménagogues et diurétiques. L'odeur et la saveur spéciales sont dues à la présence d'une essence de […] Lire la suite
PIN
Les emplois médicinaux des pins (genre Pinus L.) sont très nombreux : les bourgeons floraux, la résine purifiée, ou térébenthine vraie, et le produit de sa distillation, l'essence de térébenthine, le goudron extrait du bois par combustion lente ou distillation sont susceptibles d'usage médical. Une longue tradition explique que les pins gardent une solide réputation d'arbres bénéfiques : Hippocr […] Lire la suite
RÉSINES NATURELLES
Produits de sécrétions végétales, complexes, souvent formés dans un appareil sécréteur. Les résines naturelles sont amorphes ; dures à température ordinaire, elles se ramollissent à la chaleur ; insolubles dans l'eau, elles sont solubles dans l'alcool, plus ou moins solubles dans l'éther et le chloroforme. Les résines proprement dites sont constituées d'alcools aromatiques souvent phénoliques, d'a […] Lire la suite
ROMARIN
Plus connu dans l'Antiquité pour son parfum balsamique que pour ses vertus médicinales, cultivé dans les monastères du Nord dès le haut Moyen Âge, probablement dans un but thérapeutique, le romarin ( Rosmarinus officinalis L. ; labiées) accéda au xvi e siècle à une renommée exceptionnelle grâce à la fameuse « eau de la reine de Hongrie » (produit de la distillation de sa macération alcoolique). […] Lire la suite
ROSALES
Dans le chapitre « Quelques Rosacées importantes » : […] Contrairement à ce que l'on observe dans presque toutes les grandes familles, les Rosacées sont mieux représentées dans l'hémisphère boréal que dans la zone intertropicale ou l'hémisphère austral. C'est de diverses régions de l'hémisphère boréal et, surtout, de l'Eurasie que sont originaires les Rosacées les plus utiles à l'homme. Le genre Rosa ( rosiers) est composé d'espèces arbustives, sarmente […] Lire la suite
SARRIETTE
Aromates de senteur et de saveur assez distinctes, la sarriette des jardins ( Satursia hortensis L.) et la sarriette vivace ( S. montana ) peuvent être confondues pour l'usage thérapeutique. Ces labiées renferment (surtout dans les glandes bien visibles à la loupe sur les feuilles) 0,10 à 0,18 p. 100 d'essence aromatique riche en phénols (surtout carvacrol, isomère du thymol), en cymène et autres […] Lire la suite
SAUGE
Salvia : « Celle qui sauve. » Son nom seul résume la confiance immense dont la sauge ( Salvia officinalis L. ; labiées) a joui au long des siècles. Plus ou moins confondue par les Anciens avec d'autres labiées aromatiques, cultivée dans les monastères au ix e siècle, elle a été considérée au Moyen Âge comme une herbe omnipotente : « Pourquoi mourrait celui dont le jardin héberge la sauge ? » d […] Lire la suite
SÉCRÉTIONS VÉGÉTALES
Dans le chapitre « Applications pharmaceutiques et industrielles » : […] Les sécrétions végétales présentent des propriétés aussi diverses que leur nature chimique ; elles ont été utilisées depuis longtemps tant en pharmacie (cf. médicaments , pharmacologie ) qu'à des usages industriels. Parmi les principales sécrétions d'intérêt pharmaceutique, on peut citer la résine des poils sécréteurs des sommités fleuries du chanvre indien, responsable des propriétés stupéfiante […] Lire la suite
SÉNEVOL
Essence sulfurée, en général volatile et à action piquante sur les muqueuses, qui se trouve libérée par l'hydrolyse d'un des hétérosides soufrés existant chez les crucifères (sinigroside de la moutarde) et les familles voisines (capparidacées : câprier), dans toute la plante et surtout les graines. […] Lire la suite
TÉRÉBINTHALES
Dans le chapitre « Les Rutales » : […] Les Rutales comprennent cinq familles principales qui se reconnaissent aux caractères de leur appareil sécréteur : les Méliacées possèdent des cellules sécrétrices isolées, les Rutacées des poches globuleuses, les Simaroubacées des tubes sécréteurs allongés périmédullaires, ces tubes se retrouvent dans le liber chez les Burséracées et les Anacardiacées ; ces deux familles se distinguent par leurs […] Lire la suite
THYM
Condiment des plus communs, le thym ( Thymus vulgaris L. ; labiées) doit son parfum à une essence (0,3 à 0,5 p. 100 du poids frais) bien moins toxique que celle des autres labiées aromatiques, composée de 20 à 40 p. 100 de phénols (thymol et carvacrol), d'alcools (bornéol, linalol) et de carbures (pinènes, camphène). La plante renferme en outre plus de 10 p. 100 de tanin. Le thym en infusion (10 […] Lire la suite
TILLEUL
Les fleurs des tilleuls ( Tilia cordata Miller, T. platyphyllos Scop., T. europaea L. ; tiliacées), apparemment inutilisées jusqu'au xvi e siècle, sont aujourd'hui à la base de l'une des tisanes les plus populaires. Elles renferment 0,4-0,5 p. 100 d'une essence au parfum suave (contenant du farnésol, alcool présent aussi dans le muguet), beaucoup de mucilage, tanin, gomme, sucres, matières gra […] Lire la suite
VALÉRIANE
Les Latins employaient déjà des valérianes méditerranéennes, mais les propriétés antispasmodiques de la valériane officinale ( Valeriana officinalis L. ; valérianacées) n'ont été révélées qu'en 1522 par le Napolitain Fabius Columa (il s'était guéri de l'épilepsie par son usage). La racine de valériane, seule partie employée, renferme une essence de composition complexe (terpènes, esters du bornéo […] Lire la suite
VERVEINES
Le nom de verveine désigne habituellement de nos jours la verveine citronnelle ( Lippia triphylla L.), originaire du sud-ouest de l'Amérique du Sud, introduite en Europe à la fin du xviii e siècle et devenue l'une des plantes à tisanes aromatiques les plus communes. Cette exotique a éclipsé la verveine officinale indigène ( Verbena officinalis L.), herbe triviale, inodore, qui a pourtant connu, […] Lire la suite
WALLACH OTTO (1847-1931)
Chimiste allemand né à Könisberg et mort à Göttingen. Malgré de nombreux ennuis de santé, Wallach entreprend en 1867 des études de chimie à l'université de Göttingen sous la direction de Friedrich Wölher et obtient son doctorat en 1869. En 1870, il devient assistant puis chargé de cours à Bonn auprès de August Kekulé. En 1889, il est nommé à Göttingen professeur et directeur de l'Institut de chimi […] Lire la suite