« CITÉ ANTIQUE CONCEPTIONS POLITIQUES DE LA »
CITÉ ANTIQUE CONCEPTIONS POLITIQUES DE LA
Philosophes, historiens, orateurs de la Grèce classique ont défini, analysé, discuté ce type d'organisation originale qu'est la cité, favorable à l'éclosion d'une réflexion politique qui fut plus idéaliste que positive et toujours dominée par des préoccupations morales. C'est à leurs yeux un don des dieux, la société politique par excellence. La Grèce paya de son indépendance de n'avoir pas dépass […] Lire la suite
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ACHÈVEMENT DE LA DÉMOCRATIE ATHÉNIENNE
La « remise du fardeau » (annulation des dettes) décrétée par Solon vers — 594 est une première mesure en faveur du peuple des paysans athéniens : ils sont libérés à jamais du risque d'esclavage pour dettes envers les nobles propriétaires terriens. Mais il faut attendre les réformes de Clisthène (— 508), pour que soient posées les conditions d'instauration d'une démocratie : le brassage imposé des […] Lire la suite
ARISTOTE
Dans le chapitre "La politique" : … Au livre I er de l' Éthique à Nicomaque , Aristote désignait la politique comme « la première des sciences, celle qui est plus que toute autre architectonique ». Cette affirmation, étrange pour nous, était justifiée par le fait que la politique est la science des fins les plus hautes de l'homme, par rapport auxquelles, les autres ne sont que moyens. De fait, s'il est vrai, comme nous l'apprend le […] Lire la suite
ARISTOTÉLISME
Dans le chapitre "L'éthique et la politique" : … Pour Aristote l'éthique et la politique sont des disciplines connexes : toutes deux traitent du souverain bien, qui n'est pas idéal mais ne se distingue pas du bonheur, et qui se propose autant à l'individu humain qu'à la cité, forme achevée de la vie sociale. D'ailleurs l'individu libre est le citoyen d'une cité et la justice du citoyen est sa conformité aux lois d'une cité. Il n'en reste pas mo […] Lire la suite
AUTORITÉ
Dans le chapitre "Les premières conceptions de l'autorité" : … À l'origine, la philosophie politique de Platon (— 428-347) a apporté une contribution décisive en posant en des termes essentialistes une conception du pouvoir en rupture avec le contractualisme dominant des sophistes, de Protagoras (~490-420) à Lycophron, élève de Gorgias (~480-374). Pour ces derniers, l'autorité était largement entendue comme le produit artificiel d'un accord passé entre les […] Lire la suite
CITÉ-ÉTAT
Dans le chapitre "La cité grecque comme modèle politique" : … Si le mot cité vient du latin ( civitas ), la réalité a d'abord été grecque ( polis ). D'origine indo-européenne, le mot polis correspond au sanskrit pur , « citadelle », « forteresse ». Mais dans la langue grecque, les linguistes rapprochent polis de polus (« nombreux »). Si bien que la signification originelle pourrait avoir été « foule », « communauté réunie ». Historiquement, la polis co […] Lire la suite
CIVISME
Dans le chapitre "Civisme et patriotisme" : … Il est devenu évident qu'un groupe fortement intégré, puisqu'il ignore le quant-à-soi et refuse l'indépendance à ses éléments, ne saurait faire appel au civisme. Le civisme est absent par nature de la cité-État. Ni la Grèce ni Rome ne l'auraient imaginé, et les références héroïques des conventionnels trahissent surtout la médiocrité de leur culture historique. Lorsque Platon écrivait « ... entre […] Lire la suite
CULTURE Culture et civilisation
Dans le chapitre "Le monogramme de sociabilité et sa manifestation" : … Référons-nous plus précisément à la lettre du texte de Thucydide. La constitution est d'emblée considérée comme une pratique (« χρώμεθα γὰρ πολιτεία̩ »), dont le nom de « démocratie » désigne, de la façon la plus générale, la fonction de distribution, et dont l'égalité devant la loi – au regard des intérêts privés –, le critère du mérite – au regard de la hiérarchie des dignités – règlent l'app […] Lire la suite
DESTIN
Dans le chapitre "Aux sources de la tragédie" : … La mythologie du destin d'Œdipe peut n'être pas pensée comme universelle, mais comme relative à l'éthique et à la politique de la Grèce du v e siècle. Or, si l'histoire d'Œdipe n'est plus exemplaire que de son temps historique, la notion même de destin en subit le contrecoup et ses versions successives sont autant de distorsions idéologiques dont l'histoire reste à écrire : ainsi par exemple du r […] Lire la suite
DETIENNE MARCEL (1935-2019)
Marcel Detienne fut tout à la fois un philologue, un helléniste déconstructeur du « miracle grec », un anthropologue comparatiste, et un auteur à la plume allègre et mordante. Né à Liège le 11 octobre 1935, après une première formation en cette ville, il poursuit ses recherches et fait carrière en France à l’École pratique des hautes études (EPHE), du début des années 1960 jusqu’en 1998, aux côtés […] Lire la suite
ÉLECTIONS Histoire des élections
Dans le chapitre "Une procédure de désignation aristocratique" : … À Athènes, au v e siècle avant J.-C., la plupart des postes de magistrat étaient accessibles par tirage au sort au sein de l'assemblée du peuple ( Ekklèsia ), il en allait de même pour les membres du conseil ( Boulé ) et pour les héliastes parmi lesquels étaient recrutés les membres des tribunaux populaires ( Dikastèria ). Seuls quelques magistrats, une centaine environ, étaient élus : les géné […] Lire la suite
ÉLOQUENCE, Grèce antique
L'éloquence comme genre littéraire apparaît en Grèce tardivement (fin ~ v e et surtout ~ iv e s.). Les plus grands orateurs sont contemporains de Philippe de Macédoine. Avant cela, les hommes politiques ne publient pas leurs discours. Le premier traité sur l'art de la parole est un manuel à l'usage des plaideurs : La Rhétorique , de deux rhéteurs siciliens, Corax et Tisias. Les sophistes dévelop […] Lire la suite
GRÈCE ANTIQUE (Civilisation) La cité grecque
« La cité grecque ( polis ) est une communauté de citoyens entièrement indépendante, souveraine sur les citoyens qui la composent, cimentée par des cultes et régie par des nomoi [lois] » (André Aymard). Cette définition vaut pour l'époque classique ( v e - iv e siècle av. J.-C.), et fournit un point de départ acceptable pour l'étude d'un phénomène dont on peut suivre l'évolution du viii e siècle […] Lire la suite
INSTAURATION DE LA DÉMOCRATIE À ATHÈNES
Après le départ d'Athènes du tyran Hippias, second fils de Pisistrate, en — 510, les réformes radicales proposées par Clisthène, membre de la famille aristocratique des Alcméonides, mais chef du parti progressiste, sont adoptées. À l'ancienne structure clanique de la société, cantonnée désormais au domaine religieux, se substitue une organisation administrative à trois niveaux, dont la pondération […] Lire la suite
LA RÉPUBLIQUE, Platon - Fiche de lecture
Dans le chapitre "Sur la justice" : … La discussion s'engage avec le vieillard Céphale, puis avec son fils, le bouillant Polémarque. Qu'est-ce que la justice ? « Rendre à chacun ce qu'on lui doit » ? « Faire du bien à ses amis et du mal à ses ennemis » ? Une intervention brutale du sophiste Thrasymaque contraint Socrate à se demander si la justice apporte quelque avantage au juste : est-elle alors désirée pour elle-même, ou pour le bi […] Lire la suite
LORAUX NICOLE (1943-2003)
Helléniste, directrice de recherche à l'E.H.E.S.S., Nicole Loraux a profondément renouvelé les études grecques. Sa thèse de doctorat d'État, Athènes imaginaire. Histoire de l'oraison funèbre athénienne et de sa fonction dans la cité classique soutenue en 1977, poursuivait des voies ouvertes par le Centre de recherches comparées sur les sociétés anciennes, fondé en 1964 par Jean-Pierre Vernant et […] Lire la suite
MŒURS
Dans le chapitre "L'institution divine de la législation, des mœurs et de l'éducation" : … La pensée moderne distingue avec plus ou moins de rigueur la politique, le droit, les mœurs. Bien que ces distinctions ne soient pas absentes chez les Anciens, et notamment chez Platon, ces différents ordres de phénomènes sont saisis plutôt dans leur unité systématique que dans leur diversité. En effet, pour les Anciens, les lois, les mœurs, les vertus procèdent d'une même source et tendent vers […] Lire la suite
OSTRACISME
À l'origine, le terme d'ostracisme n'avait pas la valeur péjorative qu'on lui donne aujourd'hui. Il sanctionnait un vote des Athéniens contre un citoyen suspect, qui était alors banni pour dix ans. Ce jugement devait atteindre les citoyens trop avides de popularité ou à qui leurs actes avaient valu une popularité jugée excessive. Il s'agissait donc en droit d'une réaction de défense d'une collect […] Lire la suite
PLATON
Dans le chapitre "L'unité de la vertu" : … Le problème de la valeur de l'âme et de l'État est donc de nature hiérarchique ; leur justice dépend de la juste réponse à cette question : qui doit gouverner, et qui obéir ? Éduquer, c'est d'abord soumettre à la partie intelligente, qui n'a autorité à commander que parce qu'elle se soumet à l'intelligible. S'il existe des vertus partielles, la sagesse pour la partie rationnelle, le courage pour […] Lire la suite
POLITIQUE La philosophie politique
Dans le chapitre "La philosophie grecque" : … La philosophie grecque découvre très tôt la multiplicité des formes dans lesquelles s'exerce le pouvoir et, grâce à cette observation, le rôle central du pouvoir. Les sophistes, il est vrai, ne s'intéressent pas à la question de son usage bon ou mauvais, mais ils constatent, omniprésente, la lutte pour le pouvoir : chacun désire les avantages que son détenteur en retire, richesse, considération, […] Lire la suite
SOCIÉTÉ (notions de base)
Dans le chapitre "Nature ou artifice : les paradoxes de l’origine" : … Pour Aristote (env. 385-322 av. J.-C.), la société (à laquelle les Grecs donnent le nom de « cité ») est première, et il serait tout à fait illogique de partir de l’individu qui n’existe jamais en dehors de son groupe d’appartenance. « La cité est au nombre des réalités qui existent naturellement, et l’homme est par nature un animal politique [ Zoon politikon ] » ( Politique , livre I) ; il […] Lire la suite
SOLON (env. 640-apr. 560 av. J.-C.)
Homme d'État, législateur et poète athénien. Né, selon la tradition, dans une famille de souche royale, Solon doit, pour reconstituer un patrimoine dilapidé par son père, s'adonner au commerce maritime et entreprendre de nombreux voyages. Il n'en participe pas moins activement à la vie politique de sa patrie. Les Élégies qu'il compose pour répandre ses idées font de lui le premier des publiciste […] Lire la suite
SOPHISTIQUE
Dans le chapitre "De la physique à la politique" : … Le monde ainsi produit, c'est d'abord ce que Jacob Burckhardt nommait « le système le plus bavard de tous » : la cité grecque. La sophistique a déconstruit l'identité de l'être et de la nature, l'immédiateté de leur présence et, avec elles, l'évidence d'une parole qui aurait à charge de les dire adéquatement. Dès lors, l'identité ne peut plus apparaître que comme le résultat d'une procédure, qu'il […] Lire la suite
TYRANNICIDE
Désignant le meurtre d'un tyran accompli en dehors de toute procédure régulière par une personne privée, le terme « tyrannicide » s'applique aussi parfois au meurtrier du tyran. Dans l'Antiquité grecque, le tyrannicide apparaît comme l'aboutissement ultime de la forme politique que constitue la cité, cette dernière étant caractérisée par la participation de tous les citoyens au pouvoir (isonomie, […] Lire la suite
VERNANT JEAN-PIERRE (1914-2007)
Dans le chapitre "Construction de l'espace politique" : … Jean-Pierre Vernant a rompu avec ce paradigme en mettant l'interprétation au centre de son travail sur les textes et, à un degré moindre mais important, sur les images. Comme c'est toujours le cas dans les sciences sociales, la révolution qu'il a opérée dans l'approche de la culture s'est fondée sur un double geste par rapport à la philosophie. Il s'agissait à la fois d'un retour vers cette discip […] Lire la suite
VILLE Le fait urbain dans le monde
Dans le chapitre "La ville ancienne, représentation d'un idéal politique et culturel" : … La révolution urbaine a commencé au Moyen-Orient. Les régions où sont apparues les premières villes et les premières agricultures se superposent dans les espaces correspondant actuellement à l'Iran, l'Irak, le Kurdistan, la Syrie, la Palestine. À l'origine de cette concentration exceptionnelle des hommes se trouve un abaissement des coûts des transports pour les denrées alimentaires, une maîtrise […] Lire la suite