« GRECQUE ANCIENNE MUSIQUE »
ARISTOXÈNE DE TARENTE (IVe s. av. J.-C.)
Aristoxène le Musicien, né à Tarente entre ~ 356 et ~ 352, élève d'Aristote et ami de Dicéarque, a participé aux grands travaux historiques et scientifiques du Lycée sous le scolarquat de Théophraste, en écrivant — sur la musique, son histoire, son enseignement, ses instruments, ses principes — des ouvrages qui eurent une influence considérable. Parmi les quatre cent cinquante-trois livres que Sui […] Lire la suite
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AULOS
Dans la musique grecque antique, l' aulos désigne un tuyau à anche simple ou double joué par paire ( auloi ) au cours de la période classique. Après la dite période, il a été joué seul. Il a donné naissance à la tibia romaine. Sous des noms variés, il a été le principal instrument de la famille des bois de la plupart des peuples du Moyen-Orient ancien et a perduré en Europe jusqu'au début du Mo […] Lire la suite
CHORALE MUSIQUE
Dans le chapitre "Antiquité et civilisations primitives" : … De ce que fut la musique de la préhistoire, on commence aujourd'hui à savoir beaucoup, grâce à des survivances dans les sociétés primitives et à leur recoupement avec des témoignages archéologiques : dessins rupestres, objets musicaux trouvés dans les fouilles, etc. On sait que, dans ces sociétés, la musique avait souvent un rôle magique et que les instruments, parmi lesquels de nombreuses percuss […] Lire la suite
CITHARE
Instrument à cordes pincées, du genre lyre, particulièrement apprécié des Grecs de l'Antiquité. Les cordes (de 5 à 11) sont de longueur égale et vibrent à vide sur une caisse de résonance plate et oblongue. Le terme désigne, en outre, un grand nombre d'instruments à cordes frappées ou pincées, dépourvus de manche, à corps unique et qui diffèrent du type grec primitif (ainsi, la caisse est trapézoï […] Lire la suite
DIAPASON
Dans le chapitre "Avant le diapason" : … Les musiques anciennes, comme les primitives, ignorent la notion de diapason. Le chanteur chante à sa hauteur de voix, l'instrumentiste fabrique ou accorde son instrument selon des méthodes empiriques. Les intervalles sont l'objet de soins jaloux, non le choix du son initial. La notion de hauteur absolue se ramène surtout à une préoccupation de tessiture : un chant « aigu » entonné en « voix de tê […] Lire la suite
DITHYRAMBE
Genre lyrique consacré à Dionysos et, comme tel, caractéristique de tout un aspect du monde hellénique. Le mot est d'origine incertaine, probablement non grecque, comme en témoignerait la légende rapportée notamment par Hérodote : Arion de Méthymne (fin ~ vii e s.), transporté par un dauphin au cap Ténare, en Grande-Grèce, aurait, à la suite de cette aventure merveilleuse, fait exécuter le premie […] Lire la suite
GAMME
Dans le chapitre "La gamme et les modes" : … Il est vraisemblable que les premières suites de hauteurs de sons (nommées actuellement fréquences ) qui ont été employées par les hommes pour faire de la musique furent suggérées par les harmoniques « naturels ». Ces sons harmoniques peuvent être obtenus soit à partir de la vibration en un ou plusieurs fuseaux d'une corde unique, soit à partir de la vibration de l'air dans un tuyau non percé de […] Lire la suite
GRÈCE ANTIQUE (Civilisation) Théâtre et musique
Dans le chapitre "Le temps des dieux" : … Comme celle de tous les peuples anciens ou primitifs, l'histoire de la musique grecque commence par des légendes. Son origine met en scène dieux et déesses, en une longue série d'histoires souvent aussi variées qu'inconciliables entre elles. On y trouve Hermès et Apollon, Dionysos et Héraclès. Des héros mythiques, comme Orphée le chanteur thrace ou Amphion le bâtisseur de Thèbes qui faisait mouvoi […] Lire la suite
HARMONIE
Le mot « harmonie » vient des lointains les plus reculés de la Grèce antique. Mais le sens que lui donnaient les Grecs n'est pas du tout celui qu'il revêt en musique polyphonique moderne (« moderne » devant s'entendre d'une période étroitement limitée à quatre siècles environ). Encore que la notion d'harmonie ait appartenu tout d'abord moins au domaine de la technique qu'à celui de la philosophie […] Lire la suite
HYDRAULE
Instrument construit par l'hydraulicien grec Ctésibios d'Alexandrie (~ iii e s.). L'hydraule, le premier type d'orgue, est décrit par l'ingénieur Héron l'Ancien (Héron d'Alexandrie, i er s., in Pneumatiques ), par Vitruve (X e livre du De architectura ), par Philon, par Athénée de Naucratis ( ii-iii e s., in Le Banquet des sophistes ) et par Pline l'Ancien ( Histoire naturelle ). L'instrument […] Lire la suite
KITHARA
La kithara est l'un des deux principaux types de lyres grecques antiques. Elle avait une table d'harmonie en bois et une caisse de résonance dont partaient deux bras creux reliés par une barre transversale. Trois, à l'origine, puis jusqu'à douze cordes étaient tendues entre cette barre et l'extrémité inférieure de l'instrument ; elles passaient sur un chevalet situé sur la table d'harmonie. Les c […] Lire la suite
LES MUSICIENS DANS L'ANTIQUITÉ (A. Bélis) - Fiche de lecture
Imaginons toutes les partitions de Bach, de Haydn, de Mozart perdues ; de Beethoven, quelques bagatelles conservées ; de Wagner, seulement un ou deux livrets ; de Verdi, un bout d'air, et, d'inconnus qui le furent sans doute à peine moins de leur vivant, des pièces de circonstance peu inspirées ; quant aux instruments pour lesquels tous composèrent, deux ou trois claviers défoncés, un archet cassé […] Lire la suite
LYRE, musique
Nom donné à l'un des plus anciens instruments à cordes. Dans l'Antiquité gréco-romaine, les cordes de la lyre, en nombre très variable (pentacorde, heptacorde, etc.), étaient pincées, frappées du bout des doigts ou jouées avec un plectre. La table d'harmonie de peau ou de bois était collée sur les bords de la caisse ; les deux bras imitaient deux cornes d'animaux et étaient maintenus par une trave […] Lire la suite
MESURE, musique
Dans le chapitre "Origines lointaines" : … Pour comprendre comment s'est formée la conception européenne de la mesure, il faut remonter, au-delà de la période de formation du système qui vient d'être exposé, à l'origine des idées qui ont présidé à sa lente gestation, c'est-à-dire à la musique gréco-latine. La rythmique grecque est issue de la métrique, science de la succession des pieds de la poésie classique ; à une syllabe brève corresp […] Lire la suite
NOTATION MUSICALE
Dans le chapitre "Chironomie et notations alphabétiques" : … À l'origine de toute civilisation musicale, le langage se transmet oralement. Mais il se complique assez vite et la transmission orale devient insuffisante. On voit alors apparaître des palliatifs comme la chironomie, procédé qui permet aux chefs de chœur d'indiquer aux choristes le sens de la ligne mélodique grâce à des gestes précis. La gestique des prêtres du clergé catholique est représentati […] Lire la suite
NUANCE, musique
Par le terme de nuance, les Grecs indiquaient les modifications apportées à la division du tétracorde dans les deux genres mélodiques : diatonique et chromatique (l'enharmonique n'en comportant pas). Ainsi distinguait-on le syntono-diatonique et le malako-diatonique ; le toniaïo-chromatique, l'hémiolio-chromatique et le malako-chromatique. En dynamique musicale actuelle, les nuances désignent les […] Lire la suite
OLYMPOS (1re moitié VIIe s. av. J.-C.)
Poète et musicien semi-légendaire, qui passe pour l'inventeur de la musique grecque. Dans la mythologie, Olympos est considéré tantôt comme le père, tantôt comme le fils du silène phrygien Marsyas, « inventeur » de la flûte à deux tuyaux ( aulos ). Olympos le Jeune est le personnage historique qui a vécu à l'époque de Midas. Terpandre, Cléonas et Archiloque en témoignent. Il aurait eu comme discip […] Lire la suite
PÉAN
Chant choral grec, généralement accompagné de lyre ou de flûte, caractérisé par le retour du cri Iô paian en refrain. Il est dédié par excellence à Apollon, le dieu guérisseur, dont péan est aussi l'épithète (cf. Péan, le nom du médecin d'entre les dieux, dans l' Iliade ). Un péan demande la délivrance d'un mal : ainsi les Achéens apaisaient, tout le jour « chantant le beau péan », le dieu qui le […] Lire la suite
PYRRHIQUE
Dans la métrique grecque ancienne, c'est le nom du pied formé de deux brèves ; c'est donc un rythme à deux temps : Il est synonyme de pariambe. L'iambe, le trochée (ou chorée) et le spondée : bien qu'ayant deux valeurs métriques sont rythmiquement soit à trois temps (les deux premiers), soit à quatre temps (le dernier). Musicalement parlant, le pyrrhique provoque une accélération de la respiration […] Lire la suite
RHOMBE
Le mot « rhombe » vient du grec rhombos : toupie, fuseau, losange. Dans l'Antiquité, ce fut une sorte de rouet d'airain ou un anneau tenu par des lanières que les chamans ou les sorciers faisaient tourner, tel un instrument magique ; son vrombissement était censé provoquer quelque sortilège. Il est utilisé en musique contemporaine, et assimilé aux instruments divers classés près des percussions. […] Lire la suite
SAPPHO (fin VIIe-déb. VIe s. av. J.-C.)
Poétesse grecque, Sappho, ou plus exactement en éolien Psapphô ou Psapphâ, appartenait à une famille noble de Mytilène, dans l'île de Lesbos. Son père s'appelait Scamandronyme et son frère Charoxus. Bannie vers ~ 600, elle fut exilée en Sicile puis revint au pays natal pour y finir ses jours. Ovide, dans les Héroïdes , la dépeint « petite et noire », tandis qu'Alcée, qui peut-être l'aima, évoque u […] Lire la suite
STÉSICHORE (640 av. J.-C.?-? 550 av. J.-C.)
Son nom, qui signifie « maître de ballet », domine l'histoire du lyrisme choral au ~ vi e siècle. Stésichore était originaire d'Himère en Sicile. On ne possède aujourd'hui presque plus rien de ses Hymnes ; on lui attribue l'invention de la triade, qui renouvelle la composition de l'ode : au lieu que l'unité soit la strophe, monotone, elle devient le groupe strophe-antistrophe-épode (chant du chœ […] Lire la suite
TERPANDRE (VIIIe-VIIe s. av. J.-C.)
Poète et musicien grec, originaire d'Antissa (Lesbos). C'est avec Terpandre que commence véritablement la musique grecque et la poésie lyrique ; il peut en être tenu pour le fondateur. Il fonda à Sparte, où il fut appelé, une célèbre école citharédique et il remporta le prix au premier concours des Carnées, en ~ 676. En raison de sa renommée, de nombreuses inventions lui furent attribuées, telle c […] Lire la suite