« Causalité »
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CAUSALITÉ
- Écrit par Raymond BOUDON, Marie GAUTIER, Bertrand SAINT-SERNIN
- 12 987 mots
- 3 médias
S'il ne nie pas que les événements soient reliés les uns aux autres selon un principe de causalité, il établit une nuance importante par rapport à ses prédécesseurs. Prenant l'exemple du choc de deux boules de billard, il montre que la « causalité » est en réalité le reflet d'une habitude construite sur l'observation d'un phénomène sériel ou sur une expérience récurrente, qui fonde une croyance, immédiatement assimilée à la causalité. Lire la suite
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HUME DAVID (1711-1776)
- Écrit par Ferdinand ALQUIÉ
- 3 337 mots
- 1 média
La critique de la causalité Parmi les études que Hume a laissées sur les diverses relations, la plus célèbre est sa critique de la causalité. La causalité devait, à vrai dire, le préoccuper particulièrement, comme semblant, dès le départ, mettre en échec son empirisme. Car cette relation ne se borne pas à lier deux termes présents en notre expérience : elle amène la pensée à passer d'une cause donnée à un effet encore non donné, mais seulement attendu. Lire la suite
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MEYERSON ÉMILE (1859-1933)
- Écrit par François TRÉMOLIÈRES
- 567 mots
Il convient ici de distinguer : une « causalité scientifique », apte à discerner l'identité transformée de l'antécédent au conséquent ; une « causalité théologique », calquée sur le modèle anthropomorphique des changements provoqués par une volonté extérieure ; enfin, le concept hybride de « causalité efficiente ». La science tend à l'identité pure, soit, paradoxalement, à la destruction de son objet et à sa propre négation comme travail : puisque la nature existe, il faut à la raison d'incessants détours, de perpétuels compromis avec l'expérience, pour expliquer ce qui l'arrête. Lire la suite
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DESCRIPTION ET EXPLICATION
- Écrit par Jean LARGEAULT
- 9 388 mots
- 1 média
Thom appelle « causalité langagière » (presque toutes nos phrases, dans la vie quotidienne, sont soit des questions, soit des assertions sur des causes), mais elle n'est pas, selon Meyerson, la causalité tout entière ; elle n'en est qu'une partie, une propédeutique à la causalité-identité, idéal de la raison et de la science. La cause efficace est à l'action ce que l'intelligibilité (la causalité-identité) est à la légalité. Lire la suite
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IDÉOLOGIE
- Écrit par Joseph GABEL
- 6 777 mots
Épistémologiquement proche de Popper, il tend à incriminer le marxisme dans la genèse de cette forme de causalité ; c'est oublier que le marxisme est aussi une dialectique – or, on a vu plus haut que les différentes formes de la causalité idéologique, ce dont la causalité « diabolique » est en somme une variante, sont des phénomènes de dédialectisation régressive. Lire la suite
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GEULINCX ARNOLD (1624-1669)
- Écrit par Françoise ARMENGAUD
- 451 mots
Geulincx est surtout connu pour sa théorie occasionnaliste de la causalité et pour son refus de reconnaître une quelconque substantialité aux choses particulières créées. Un principe exprime la condition nécessaire implicite dans notre conception de toute action : Impossibile est, ut is faciat, qui nescit quomodo fiat ; quod nescis quomodo fiat, id non facis (« il est impossible que celui qui ne sait pas comment se fait une chose l'accomplisse ; ce dont tu ne sais pas comment cela se fait, tu ne le fais pas »). Lire la suite
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ASÉITÉ
- Écrit par Marie-Odile MÉTRAL-STIKER
- 829 mots
La causalité n'a plus ici de raison d'être, car l'existence d'une cause pour un être considéré est relative à son essence ; or l'essence de Dieu interdit à la limite de se poser la question de la causalité à son sujet, en raison même de l'idée d'infini. C'est d'ailleurs Arnauld qui formule cela dans ses objections, plus que Descartes lui-même, lequel, grâce à l'idée de puissance de Dieu, continue de reconnaître une certaine valeur au « par soi comme une cause ». Lire la suite
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PROVIDENCE
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 485 mots
La Bible hébraïque renvoie, au contraire, à une mentalité qui n'a aucun souci d'élaborer rationnellement l'idée de nécessité, ni même celle de causalité. C'est pourquoi elle professe un volontarisme divin très éloigné de ce que songe à admettre un esprit influencé par la philosophie et la science grecques, donc préoccupé de cohérence, de prévision réglée, de maîtrise réfléchie. Lire la suite
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PETITE ENFANCE ET DÉBUTS DE LA PENSÉE
- Écrit par Roger LÉCUYER
- 1 352 mots
Très tôt donc, le bébé humain est prêt à mettre de la causalité là où il y en a… ou pas, et on peut donc parler d’un biais de causalité. Très tôt, il peut catégoriser les objets qui se présentent à lui et leurs relations. On peut parler d’un biais d’organisation. Les savoirs peuvent dès lors se développer et le monde prendre chaque jour un peu plus de sens. Lire la suite
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ÉTHOLOGIE
- Écrit par Odile PETIT
- 2 528 mots
- 3 médias
Ainsi, la confrontation de la perspective fonctionnaliste (causalité ultime) et du point de vue structuraliste (causalité proximale), qui existait déjà au temps de Darwin, reste d'actualité. Les recherches évolutionnistes – qui présument que les divers aspects morphologiques, physiologiques et comportementaux des organismes représentent des solutions adaptatives optimales aux problèmes rencontrés par les individus – sont regroupées par Richard Lewontin (1979) sous le vocable de programme adaptationniste. Lire la suite