« DIDACTIQUE POÉSIE »
DIDACTIQUE POÉSIE
Poésie qui dispense un enseignement (philosophique, moral, scientifique, technique, etc.) en le parant des agréments propres à la poésie. Le vers, de par ses vertus mnémoniques, a été utilisé dès les origines pour fixer une leçon (oracles, sentences...) ; aux débuts de la littérature grecque, il y a Homère sans doute, mais il y a aussi Hésiode, qui fait dire […] Lire la suite
ALLEMANDES (LANGUE ET LITTÉRATURES) Littératures
Dans le chapitre "L'épanouissement de l'idéal courtois au XIIIe siècle" : … Les années 1170-1270 marquent un premier sommet de la littérature allemande. Cet épanouissement suivant de peu le développement historique (réussite politique des Hohenstaufen et fin des hésitations dynastiques pour un siècle) est dû à des influences venues de France. Les caractéristiques de ce temps sont le recul des œuvres religieuses, la vogue de l'épopée et de la poésie lyrique, l'importance d […] Lire la suite
ARATOS DE SOLES (315-245 av. J.-C.)
Poète grec alexandrin, surtout connu pour son poème didactique sur l'astronomie, Les Phénomènes , adaptation très fidèle d'un texte en prose d'Eudoxe de Cnide (~ 390 env.-env. ~ 340) ; le second livre de l'ouvrage, consacré à la météorologie et intitulé Pronostics , traite des signes annonciateurs du temps, et offre beaucoup de ressemblance avec le De signis tempestatum de Théophraste. Le poème d […] Lire la suite
CHANT, poésie
Nom donné à chacune des divisions que comporte, suivant une tradition codifiée à l'époque alexandrine, un poème épique ou didactique. Les critiques alexandrins ont partagé chacune des deux épopées homériques en vingt-quatre « rhapsodies » qu'ils ont désignées par les vingt-quatre lettres de l'alphabet grec. Il est tentant de penser que ces unités en recouvrent d'autres plus anciennes : chaque chan […] Lire la suite
COLUMELLE, lat. LUCIUS JUNIUS MODERATUS CAIUS (Ier s.)
Écrivain latin, Columelle fut contemporain des règnes de Claude et de Néron. Après avoir été tribun militaire dans la VI e légion, la « légion de fer », cet Espagnol se retire dans son pays, non loin de Gadès (Cadix), sur un vaste domaine où il se consacre à sa passion pour l'agronomie. Son œuvre littéraire est étroitement liée à cet amour pour la terre. Il écrit, en effet, un abrégé sur l'agricu […] Lire la suite
COMMODIANUS ou COMMODIEN DE GAZA (IIIe-IVe s.)
La critique n'a pas réussi à déterminer avec certitude l'époque où a vécu Commodien de Gaza. La thèse qui plaçait son œuvre après 440 a été controversée ; on parle tantôt du iii e siècle, tantôt du iv e (et même du v e ), mais la discussion reste ouverte. Pourquoi le nomme-t-on Commodien de Gaza ? Parce qu'en tête de la dernière pièce des Instructiones , là où il se nomme lui-même, figurent ces […] Lire la suite
DE LA NATURE, Lucrèce - Fiche de lecture
Dans le chapitre "Un matérialisme sans réserve" : … Poème didactique de plus de sept mille quatre cents vers organisés en six livres, le De rerum natura présente un exposé cohérent de la doctrine d'Épicure, le « découvreur de l'univers », dont le poète souhaite « imprimer [s]es pas dans les traces des [s] iens » (III, vers 3-4). Les deux premiers livres exposent, après un hymne à Vénus et un éloge d'Épicure, la doctrine de l'atomisme issue de Dé […] Lire la suite
DELILLE JACQUES (1738-1813)
Un an avant sa mort, Jacques Delille était considéré comme le plus grand des écrivains français vivants. En 1813, on lui fait des funérailles magnifiques. Pourtant, un siècle et demi après sa mort, un groupe de chercheurs clermontois s'interrogent sur la destinée posthume de leur compatriote et intitulent leur ouvrage : Delille est-il mort ? C'est dire que cette poésie tantôt didactique et descri […] Lire la suite
DU BARTAS GUILLAUME DE SALLUSTE (1544-1590)
C'est au sein d'une famille de commerçants enrichis que naquit à Montfort (Gers), en 1544, Guillaume de Salluste du Bartas. En 1565, son père avait acheté à l'évêque de Lombez le château du Bartas. Après de bonnes humanités, Guillaume fit son droit à Toulouse où il fut reçu docteur (1567). À la mort de son père (1566), Du Bartas transforme et aménage le château, se marie — il épouse Catherine de M […] Lire la suite
GNOMIQUE POÉSIE
Mettre en vers des sentences, des maximes ou des préceptes moraux sert avant tout leur mémorisation, mais leur attrait esthétique ainsi augmenté doit contribuer à leur meilleure propagation. Aussi la poésie gnomique existe-t-elle depuis toujours. Elle est très présente dans la littérature orale, les proverbes rimés et rythmés en relèvent aussi. Le premier et le plus illustre auteur du genre est in […] Lire la suite
GOWER JOHN (1330?-1408)
Cet ami de Chaucer qui l'appelait the moral Gower , originaire du Kent, d'une famille fortunée, fit ses études à Merton College (Oxford) et fréquenta, sans doute, cette vieille bibliothèque où les livres étaient enchaînés. Gower fit du droit et se fixa à Londres, où il était un familier de cour. Il devint aveugle vers la fin de sa vie. Sa mort survint peu après qu'il eut fait son testament et sur […] Lire la suite
LA SEMAINE, Guillaume Du Bartas - Fiche de lecture
Dans le chapitre "Un foisonnement baroque" : … La Semaine est un poème inspiré qui chante un thème épique. C'est aussi un hymne à la gloire du Créateur. Le genre n'en est pas facile à déterminer. Du Bartas lui-même a tenu à préciser que son œuvre n'était ni « purement épique », ni purement « panégyrique » (c'est-à-dire de louange), ni purement « prophétique » (car il fait parler la Bible), ni enfin purement « didascalique », c'est-à-dire ency […] Lire la suite
LATINES (LANGUE ET LITTÉRATURE) La littérature
Dans le chapitre "Un second souffle" : … De la foule des petits poètes qui, pendant la première moitié du i er siècle avant J.-C., occupent le devant de la scène, émergent deux grands noms : Catulle et Lucrèce . Catulle, venu d'Italie du Nord, commence par écrire de petits poèmes, des épigrammes et des pièces amoureuses. Mais, au lieu de les projeter dans un passé légendaire, il choisit pour héroïne celle qu'il appelle Lesbia, une « gra […] Lire la suite
LEBRUN PONCE DENIS ÉCOUCHARD- (1729-1807)
Parfois nommé Écouchard-Lebrun, il est aussi désigné par son surnom de Lebrun-Pindare, qu'il dut en son temps à la renommée de ses Odes . On peut se reporter, pour des renseignements assez complets sur sa vie et ses œuvres, aux articles que Sainte-Beuve lui consacre dans les Portraits littéraires (tome I) et dans les Causeries du lundi (tome V). Lebrun est né dans la maison du prince de Conti, d […] Lire la suite
LE FÈVRE DE LA BODERIE GUY (1541-1598)
Guy Le Fèvre de La Boderie est né à Falaise. Sa formation doit moins aux études universitaires qu'à l'influence d'un maître savant, Guillaume Postel. Versé en latin, grec, hébreu, chaldéen, arabe et syriaque, Le Fèvre achève en 1567 de transcrire en caractères hébraïques et de traduire en latin le Nouveau Testament syriaque , d'après un exemplaire rapporté d'Orient par Postel. Ce travail est desti […] Lire la suite
LUCRÈCE (env. 98-55 av. J.-C.)
Dans le chapitre "Disciple d'Épicure et de Démocrite" : … Que peut-on opposer à ce désarroi, à cette « terreur » dont parle si souvent le poète, sans la définir, accusant même, au passage, son caractère d'indétermination radicale et de formidablement inexpliqué ? Lucrèce se réfère à une explication justement, à la fois de l'univers et de l'homme, fondée sur une doctrine entre toutes raisonnable, qui a représenté pour lui, à la lettre, une révélation, et […] Lire la suite
LYONNAIS POÈTES
Dans le chapitre "Une ville humaniste" : … Lyon jouissait d'une culture locale déjà solidement établie, et la proximité de l'Italie facilitait la pénétration des idées de la Renaissance dans une ville dont la population était dans une grande mesure d'origine italienne. Symphorien Champier (1471 ?-1539), qui se rattachait par certains côtés aux rhétoriqueurs, avait beaucoup fait pour acclimater le platonisme ficinien, et les poètes des ann […] Lire la suite
MALFILÂTRE JACQUES-CHARLES-LOUIS DE CLINCHAMP DE (1732-1767)
Dans la légende, Malfilâtre est l'une des figures symboliques du poète mort en pleine jeunesse, de détresse et d'épuisement. En fait, il s'agit là de mythe plus que de réalité. Né à Caen, Malfilâtre étudie chez les Jésuites et manifeste de bonne heure des dispositions pour la poésie. Quatre de ses odes sont couronnées. L' Ode sur le Soleil fixe au milieu des planètes (1759) est un assez bon exemp […] Lire la suite
MANILIUS MARCUS (Ier s. env.)
Le dernier des poètes didactiques latins. On sait fort peu de chose de lui. Il est l'auteur d' Astronomica , poème inachevé traitant d'astronomie et d'astrologie, probablement écrit entre 9 et 14, c'est-à-dire du vivant d'Auguste, pour les deux premiers livres, puis entre 14 et 17, sous le règne de Tibère. Stoïcien, Manilius met l'accent sur l'existence d'une providence qui gouverne le monde, et s […] Lire la suite
MILLEVOYE CHARLES HUBERT (1782-1816)
À cheval sur deux siècles, Millevoye est le type du poète de transition : il fait le joint entre le classicisme déclinant et l'aube du romantisme. Sa courte carrière commence en 1800 : à peine quinze ans plus tard, elle est terminée. De santé chétive, avec une mauvaise vue, poitrinaire, il alternait la vivacité et la mélancolie, l'impétuosité et l'amertume, le travail et la dissipation. Homme d'ét […] Lire la suite
NICANDRE (fin IIIe-IIe s. av. J.-C.)
Poète et médecin grec, né à Claros près de Colophon, Nicandre a composé de nombreux ouvrages : Sur les langues , Sur l'Europe , Sur les poètes , Sur la Sicile , Sur les oracles , des Métamorphoses . Il nous reste de lui deux poèmes : l'un sur les Remèdes contre les morsures de serpents ( Thêriaka ), l'autre Sur les poisons et leurs antidotes ( Aléxipharmaka ). Nous avons aussi des fragments d'un […] Lire la suite
PELETIER DU MANS JACQUES (1517-1582)
Poète français, mais aussi grammairien, mathématicien et médecin, esprit mobile et curieux, bouillonnant d'aspirations et d'idées. Un peu plus âgé que Ronsard et que Du Bellay, il fait la connaissance du premier puis du second avant même qu'ils n'entrent au collège de Coqueret, et leur prodigue ses conseils. Il préside ainsi aux origines de la Pléiade ; il sera en contact constant avec le groupe, […] Lire la suite
POÉSIE DESCRIPTIVE
La description, qui peut avoir sa place dans toute poésie, a été cultivée dès les origines dans un souci d'ornementation : ainsi la description du bouclier d'Achille dans L'Iliade . Elle s'est aussi, plus particulièrement à certaines époques, constituée en genre poétique indépendant. Dans la première moitié du xvii e siècle, à la suite de l'Italien Marino, certains poètes français s'attardent en […] Lire la suite
RENAISSANCE
Dans le chapitre "La poésie latine en Italie (XVe s.-début du XVIe s.)" : … À Naples, une sorte d'académie se réunit autour d'A. Beccadelli, dit le Panormite (1394-1471), auteur de l'inconvenant Hermaphrodite , puis de Pontano, fécond auteur de poèmes didactiques comme l' Urania (sur l'astrologie), d' hymnes chrétiens ou païens, d'églogues, d'un De tumulis , de poèmes d'amour aux mètres variés (notamment les élégies du De amore conjugali ) et de charmantes berceuses. À N […] Lire la suite
SAINT-LAMBERT JEAN-FRANÇOIS DE (1716-1803)
Né à Nancy d'une famille noble mais pauvre et sans illustration, Saint-Lambert ne prendra le titre de marquis qu'à l'époque de ses succès littéraires. Il est élevé par les jésuites, dont il a très bien défini la tolérance un peu mondaine : Apôtres pleins d'urbanités, Aux charmes touchants du bréviaire Vous entremêlez prudemment Et du Virgile et du Voltaire. Après ses études, il vit à la co […] Lire la suite
SCÈVE MAURICE (1500 env.-env.1560)
Dans le chapitre "« Microcosme », le poème de l'Homme" : … Le Microcosme parut chez Tournes à Lyon en 1562, mais des indications assez sûres laissent penser que le texte fut rédigé en 1559. Comme les autres ouvrages de Scève, ce poème a été publié sans nom d'auteur, mais personne n'a jamais douté qu'il fût de lui. Ce poème souvent qualifié de « scientifique » – mais l'épithète est insuffisante – se divise en trois livres de mille vers chacun et se clôt p […] Lire la suite
THÉOGNIS DE MÉGARE (2e moitié VIe s. av. J.-C.)
La poésie de Théognis de Mégare est une poésie élégiaque : écrites en distiques (petites strophes composées d'un vers long, l'hexamètre, et d'un vers plus court, le pentamètre), les élégies peuvent exprimer les sentiments les plus divers. Ainsi, l'œuvre de Théognis de Mégare, écrite en dialecte ionien, est la plus considérable de la poésie dite gnomique, c'est-à-dire la poésie morale de maximes. C […] Lire la suite
VIRGILE (70-19 av. J.-C.)
Dans le chapitre "Les « Géorgiques » et la doctrine du travail" : … Virgile n'a pas changé dans son jugement sur la société : la plus noble et la plus solide humanité n'est à chercher ni dans les écoles des philosophes ni parmi les importants de la ville, mais chez les cultivateurs et ceux qui honorent les dieux des champs. Encore – et ceci est nouveau –, le paysan est celui qui le plus adéquatement peut être pris comme représentatif de la vocation de l'homme ; n […] Lire la suite