« Connaissance »
CONNAISSANCE
La connaissance désigne un rapport de la pensée à la réalité extérieure et engage la notion de vérité comme adéquation de l'esprit et de la chose. Par extension, le terme connaissance désigne le contenu de la pensée qui correspond à la nature de la chose visée, et s'oppose à erreur ou illusion. Ses caractères sont l'universalité et la nécessité, ce qui suppose de réfléchir sur la méthode propre à nous faire parvenir à la connaissance. […] Lire la suite
Les médias de la recherche « Connaissance » :
CONNAISSANCE DE L'EST, Paul Claudel - Fiche de lecture
Plus tard, dans les Mémoires improvisés, l'écrivain lèvera cette apparente contradiction : « Il ne s'agit pas de description pure et simple, il s'agit d'une connaissance, il s'agit d'une compréhension. » Formule qui, comme le titre, use de l'un des concepts clés autour duquel s'articule l'Art poétique claudélien, celui de « co-naissance » : « au monde et de soi-même ». […] Lire la suite
LA CONNAISSANCE DE LA DOULEUR, Carlo Emilio Gadda - Fiche de lecture
Carlo Emilio Gadda (1893-1973) commence à écrire La Connaissance de la douleur, son texte le plus personnel et le plus célèbre, en 1937, à quarante-quatre ans, au moment où il décide d'arrêter son travail d'ingénieur. Un an après la mort de sa mère, il va ainsi tenter de régler ses comptes avec l'enchevêtrement de haines et de déceptions que celle-ci avait pu incarner. […] Lire la suite
TRAITÉ DES PRINCIPES DE LA CONNAISSANCE HUMAINE, George Berkeley - Fiche de lecture
Publié alors que George Berkeley (1685-1753), futur évêque de Cloyne, n'a que vingt-cinq ans, le Traité des principes de la connaissance humaine ne rencontra pas le succès que la postérité sut lui reconnaître. Berkeley part d'une évidence : les mots nous voilent la réalité. Plus que tout autre, celui de « matière » ne répond en rien à notre expérience : nous n'avons d'autre rapport à ce qui est que ce que nous percevons : « Être c'est être perçu » (Esse est percipi). […] Lire la suite
ENFANCE (Les connaissances) La socialisation
L'enfant grandit au sein de relations interpersonnelles au cours desquelles il élabore des attitudes de sociabilité, à la fois d'attachement et de rejet, à l'égard des sujets qui l'entourent. Activité complexe, où les émotions, les imitations, les agressions, les identifications, plus tard les comparaisons entre personnes, jouent des rôles multiples. […] Lire la suite
ENFANCE (Les connaissances) La petite enfance
Celui-ci peut d'autant mieux investir le langage en tant qu'instrument cognitif, en tant que support de l'acquisition de toute connaissance, qu'il bénéficie d'un environnement qui possède un bagage langagier assez riche, et qui pourra valoriser les acquisitions du tout-petit. Les troubles du langage sont très fréquents chez les jeunes enfants d'aujourd'hui. […] Lire la suite
ENFANCE (Les connaissances) Enfant et psychanalyse
Non seulement elle est un système ouvert, mais elle est constitutivement ce qui, dans l'ordre de la connaissance, doit être perpétuellement repensé, relu, réinterprété ; ce qui doit aussi porter les questions là où on ne les attend pas. C'est d'ailleurs Freud, parce qu'il eut lui-même à se délivrer du scientisme du xixe siècle et à se débarrasser d'une conceptualisation trop figée, qui doit nous aider à mieux comprendre ce que sont aujourd'hui les nouvelles perspectives de la psychanalyse. […] Lire la suite
ENFANCE (Les connaissances) Développement psychomoteur
Pourvue d'un équipement sensitif beaucoup plus évolué que le reste du corps, la zone buccale et péribuccale joue un rôle double d'alimentation et de connaissance, en relation avec le sein ou le biberon. L'étude du développement moteur montre que le nouveau-né est asymétrique et en flexion ; progressivement, aux alentours de trois ou quatre mois, le nourrisson devient symétrique, et la prédominance de la flexion s'atténue en même temps que diminue l'hypertonie. […] Lire la suite
ENFANCE (Les connaissances) Approche historique de l'enfance
C'est à partir de 1960, avec la publication du livre pionnier de Philippe Ariès, L'Enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime, que l'enfance devient véritablement objet d'histoire. Depuis lors, ses progrès ont été stimulés par les recherches contemporaines consacrées à l'enfant et à la famille. Les avancées actuelles des diverses sciences humaines qui travaillent sur ce thème débouchent souvent sur un désir d'histoire, qui incite l'historien à explorer les sources dont il dispose, en utilisant des problématiques issues d'autres disciplines (démographie, médecine, ethnologie, psychanalyse, sociologie). […] Lire la suite
ENTENDEMENT
La connaissance intuitive est directe : elle voit son objet, sensible ou intelligible. La connaissance discursive n'est que médiate : elle emprunte le discours, le raisonnement ; elle construit la science en argumentant. Il semble que l'entendement soit l'organe de cette connaissance raisonnée, tandis que la connaissance immédiate, intuitive serait exercée par l'intellect (latin : intellectus ; grec : noûs). […] Lire la suite
IMMÉDIAT
L'illusion de l'immédiat Kant : l'immédiat aux portes de la connaissance Dans la Critique de la raison pure, Kant dénonce ce privilège de l'immédiat comme une imposture, comme une illusion. La « révolution copernicienne » faisant de l'objet de la connaissance une construction du sujet connaissant, Kant est amené à rejeter hors de la connaissance toute forme d'immédiateté. […] Lire la suite
PIERRE AURIOL (1280-1322)
Pierre Auriol propose une théorie de la connaissance dont plusieurs points méritent d'être évoqués. Les concepts de connaissance intuitive et de connaissance abstractive lui paraissent essentiels pour résoudre le problème théologique suivant : à un homme vivant de la vie terrestre Dieu peut-il donner une lumière qui lui permette de connaître scientifiquement les vérités de la foi ? L'expérience montre non seulement la possibilité mais la réalité de la connaissance intuitive. […] Lire la suite
AGNOTOLOGIE
Dans tous ces exemples, les auteurs ont étudié la manière dont une connaissance stable et fiable pouvait se retrouver fragilisée et, par là, ne plus apparaître comme connaissance aux yeux du public et des décideurs. On peut donc tenir un discours sur l’ignorance dans son rapport à la connaissance de ces trois points de vue. La liste pourrait sans doute être complétée. […] Lire la suite
JEAN DE RIPA (XIVe s.)
Après avoir établi que l'essence divine dans l'état de béatitude est unie formellement à l'intelligence créée et est pour elle connaissance formelle, Jean de Ripa s'interroge sur la valeur théologique de sa thèse : L'essence divine seule peut-elle être connaissance théologique béatifiante de l'intellect créé ? Les recherches ultérieures dépendent des solutions apportées aux questions précédentes qui concernent la connaissance béatifiante de l'essence divine, considérée en elle-même par un intellect bienheureux. […] Lire la suite
HARTMANN NICOLAÏ (1882-1950)
Il enseigna lui-même à Marburg dès 1920, mais, en 1921, son ouvrage sur la métaphysique de la connaissance (Grundzüge einer Metaphysik der Erkenntnis) marque sa rupture avec le kantisme : la connaissance est non la production d'un objet pour un sujet mais une appréhension, toujours imparfaite, du réel ; elle consiste en une relation entre des êtres qui existent indépendamment de celle-ci. […] Lire la suite
EXPÉRIENCE
La connaissance sensible est-elle autonome par rapport à la connaissance rationnelle, et comment justifier la distinction philosophique entre des vérités de fait ou a posteriori et des vérités de raison ou a priori ? Pour l'empirisme, toute – ou la plus grande partie de – la connaissance provient de l'expérience et est justifiée par elle. Pour le rationalisme, aucune connaissance n'est possible s'il n'existe pas de vérités innées ou a priori. […] Lire la suite
ESTHÉTIQUE & ANALYTIQUE TRANSCENDANTALES
Les deux expressions d'esthétique et d'analytique transcendantales désignent l'étude de l'entendement et celle de la sensibilité, saisis dans leur structure a priori, sources de toute notre connaissance des phénomènes. « Transcendantal », vieux terme scolastique, perd chez Kant son sens ontologique, réservé en principe à « transcendant », pour prendre une portée toute noétique : « J'appelle « transcendantale » toute connaissance qui, en général, ne s'occupe pas tant des objets que de notre connaissance a priori des objets » ; le mot véhicule l'essentiel de la « révolution copernicienne » qui consiste, pour le philosophe, à partir, non des objets, mais des formes a priori par lesquelles nous les constituons, ce qui le conduit à un « idéalisme transcendantal » (la connaissance sensible s'effectue selon les cadres que sont l'espace et le temps et se pense par concepts déterminés à partir des catégories de l'entendement), doublé d'un « réalisme empirique » : la connaissance — sinon la pensée — ne peut s'exercer que dans les conditions qui rendent possible l'intervention des pouvoirs de synthèse qui constituent notre esprit, c'est-à-dire quand le divers sensible, organisé dans l'espace et dans le temps, intellectualisé par l'entendement, est finalement intégré dans une expérience nôtre. […] Lire la suite
CONTEMPLATION
La catharsis philosophique consistera précisément à remettre à l'endroit la réalité humaine, puis à s'élever dans la connaissance de la réalité restaurée dans son orientation métaphysique originaire. Cette connaissance, traversant des niveaux de réalité de plus en plus englobants, reflète notre niveau d'être. La contemplation est le moment de cette progression où l'être humain rejoint son centre. […] Lire la suite
CATÉGORIE (sociologie)
La notion de catégorie est employée de deux manières distinctes dans la sociologie de la connaissance. Pour la première, depuis Georges Gurvitch, les contenus de connaissance dont disposent les membres d’une société dépendent des cadres sociaux qui ont façonné leur acquisition. Dans cette perspective, les catégories sont collectives, intériorisées (comme chez Talcott Parsons) ou incorporées (comme chez Pierre Bourdieu) et déterminantes. […] Lire la suite
VÉRIFICATION & PRINCIPE DE VÉRIFIABILITÉ, épistémologie
Principe qui est fondamental pour les positivistes logiques (ou néo-positivistes) et selon lequel seules les propositions soit analytiques soit empiriquement vérifiables ont un sens pour la connaissance. Il ne s'applique pas aux domaines affectifs, esthétiques, moraux, qui relèvent d'impératifs, ou d'exclamations, et porte sur le domaine de la connaissance exclusivement. […] Lire la suite
QUDĀMA IBN DJA‘FAR (883 env.-948)
Ainsi l'histoire et la géographie jouent-elles un rôle éminent dans son œuvre : au-delà des préoccupations techniques qui l'animent en ces deux matières (connaissance de l'histoire de la conquête musulmane, des conditions dans lesquelles, ici et là, elle s'est opérée, des coutumes qui lui préexistaient ; connaissance concrète des pays à administrer ainsi que de certains voisins, ennemis éventuels), Qudāma propose au kātib une culture encyclopédique totale et quasi désintéressée. […] Lire la suite
RÉALISME, philosophie
Quand on découvre que les appareils d'observation perturbent les processus observés, on se dit que Kant a raison, que la connaissance engendre son objet ou que l'objet est identique à la connaissance qu'on en a (esse est percipi). L'idéalisme est sous-jacent à l'idéologie de l'efficacité. Il attribue à la connaissance le pouvoir de façonner ou de créer son objet : l'omnipotence est à l'horizon. […] Lire la suite
BAUMGARTEN ALEXANDER GOTTLIEB (1714-1762)
L'esthétique de Baumgarten se veut un complément de celle de Wolff, qui ne traitait que de la connaissance supérieure produite par l'entendement et la raison. Les sens et la connaissance qui en découle permettent, selon Baumgarten, d'envisager une autre « logique » et une gnoséologie inférieure, qu'il s'attache à théoriser : « Comme il existe une psychologie qui fournit des principes certains, je ne doute pas qu'il puisse exister aussi une science susceptible de guider la connaissance inférieure, en d'autres termes, une science de la connaissance sensible. […] Lire la suite
PREUVE, sciences
Connaissance et preuve vont de pair. D'un énoncé on dira en effet qu'il constitue une connaissance d'un aspect de la réalité dès lors qu'il est vrai, accepté et justifié. Ce qui est prouvé est une connaissance, ce qui se donne pour connaissance doit être prouvé. Un énoncé sera prouvé si ses destinataires sont convaincus de sa vérité par la justification qui en est donnée. […] Lire la suite
ÉPISTÉMOLOGIE
Sans doute ne qualifierions-nous pas volontiers d'« épistémologiques » des considérations sur la connaissance en général, ou sur des modes de connaissance s'éloignant manifestement de ceux qu'un large consensus désigne comme scientifiques. Néanmoins, l'épistémologie ne saurait non plus se réduire à l'examen purement technologique des méthodes spécifiques des sciences. […] Lire la suite
INTUITION
Aussi, dans la mesure où l'on maintient la valeur des assurances ou des motivations intuitives, on leur impose des limitations, en composant les conditions intuitives avec les conditions formelles ou techniques d'une connaissance exacte.L'usage du terme d'intuition connaît certaines ambiguïtés de principe, car on peut opposer la connaissance intuitive à toute connaissance utilisant les techniques et les signes, ou bien au contraire chercher la liaison ou l'interpénétration de ces modes de connaissance. […] Lire la suite
KHOMIAKOV ALEXEÏ STEPANOVITCH (1804-1860)
Khomiakov développe une théorie de la connaissance inspirée de la notion biblique et hésychaste du « cœur-esprit ». Cette connaissance exige une double unification : celle de l'homme avec ses frères, dans « l'Église du Saint-Esprit », car seul l'amour « procure la connaissance de la vérité absolue » ; et celle de l'homme avec lui-même, car la véritable raison est fécondée par la volonté et par la foi, qui, dans sa forme première, est une connaissance-vie, une saisie immédiate de l'être. […] Lire la suite
IBN BĀDJDJA ABŪ BAKR IBN AL-SĀ'IGH, dit AVEMPACE (fin XIe s.-1138)
En résumé, Ibn Bādjdja a tenté essentiellement de construire, à partir de sa culture islamique et de doctrines néo-platoniciennes venues à travers les failles mêmes de l'aristotélisme, une théorie unifiée de la connaissance. […] Lire la suite
ÉCONOMIE (Définition et nature) Objets et méthodes
La science est savoir, c'est-à-dire connaissance. C'est une pénétration, une prise de possession par l'esprit de certains objets du monde. Mais une question se pose alors : l'objet de la connaissance ne détermine-t-il pas la forme de cette connaissance ?Connaître un être inanimé n'est pas la même chose que connaître un être animé, et à plus forte raison un homme ou un ensemble d'hommes. […] Lire la suite
INSPIRATION (Grèce antique)
Alors qu'Homère demande aux Muses de lui accorder la connaissance du passé, connaissance qui s'oppose à l'ignorance, Hésiode, dans la Théogonie, considère les Muses comme les garantes de la vérité et de l'erreur, qui permettent d'accéder à une connaissance vraie et donc d'échapper à une connaissance fausse. Pindare, lui aussi, proclame qu'il tient des Muses un savoir particulier, tout comme Ibycos et Bacchylide. […] Lire la suite
SPINOZA BARUCH (1632-1677)
), est une authentique connaissance, à la fois rationnelle et intuitive, et non pas une effusion mystique ou une fusion avec la transcendance, ce concept n'ayant pas de place dans le spinozisme. Mais Spinoza ne se borne pas à classer les modes de la connaissance et à opposer l'erreur comme connaissance inadéquate, c'est-à-dire confuse et mutilée, et la vérité comme connaissance adéquate, c'est-à-dire claire et totalisée en son domaine. […] Lire la suite
PIAGET JEAN (1896-1980)
Le monde existe [donc] avant la connaissance, mais nous ne le découpons en objets particuliers qu'au cours de nos actions et par interactions entre l'organisme et le milieu. » Or ce schéma de principe s'applique, chez Piaget, aussi bien à l'ontogenèse de la connaissance individuelle qu'à l'histoire de la connaissance scientifique. Ainsi se trouve fondée la double méthode, historico-critique et psychogénétique, de l'épistémologie piagétienne. […] Lire la suite
RATIONALISME
Un second aspect du rationalisme concernerait la place et le rôle attribués, dans la connaissance, à la logique et aux mathématiques, à ce que nous nommerions la pensée formelle. Il consiste alors à donner la préférence à une connaissance par concepts abstraits, enchaînés selon des liaisons logiques, plutôt qu'à une connaissance en intuitions et en images. […] Lire la suite
ÉTHIQUE, Baruch Spinoza - Fiche de lecture
La vraie liberté, objet des deux derniers livres (« La servitude humaine ou les forces des sentiments » et « La puissance de l'entendement ou la liberté humaine »), repose sur la « connaissance du troisième genre » – différente de la connaissance par imagination (l'opinion), ou de la connaissance par les causes (la science). « Joie exempte de toute tristesse », « amour intellectuel de Dieu », elle nous permet de saisir tout dans son éternelle nécessité. […] Lire la suite
IDÉALISME
En plus, l'idéalisme considère que la réalité objective des idées tient lieu de réalité extérieure ou indépendante : cette réalité des idées est la réalité tout court, plutôt que simplement l'objet de la connaissance et dans la connaissance. Par suite, la connaissance ne connaît qu'elle-même : c'est là une conséquence très éloignée de l'opinion de Descartes et que les cartésiens évitent en supposant que Dieu est source de nos idées ou bien que nous trouvons nos idées en lui. […] Lire la suite
THIERRY DE FREIBERG (1250 env.-env. 1310)
La connaissance de la vérité et l'activité morale elle-même ne sont possibles que par la connaissance des raisons éternelles. Mais notre connaissance humaine de ces raisons divines est inadéquate du fait de notre corps, qui demeure un obstacle au plein épanouissement de l'âme. Par ailleurs, Thierry reprend néanmoins certaines thèses thomistes telles que unité de la forme substantielle, passivité de la matière première, impossibilité intrinsèque d'une matière sans forme et possibilité intrinsèque d'une création ab aeterno. […] Lire la suite
CRITIQUE DE LA RAISON PURE, Emmanuel Kant - Fiche de lecture
Critique et métaphysique Dans la Préface à la seconde édition (1787), le parallèle est approfondi ; et il apparaît que le projet kantien accomplit en philosophie la révolution scientifique : « Jusqu'ici, on admettait que toute notre connaissance devait nécessairement se régler d'après les objets [...] Que l'on fasse donc une fois l'essai de voir si nous ne réussirions pas mieux, dans les problèmes de métaphysique, dès lors que nous admettrions que les objets doivent se régler d'après notre connaissance [. […] Lire la suite
VISION, symbolique
» De fait, l'attitude traditionnelle de la connaissance symbolique consiste en une seule règle : ne pas parler, voir. Une vision ne s'explique pas plus qu'une plaisanterie, c'est une expérience unique, et dans sa manifestation même une expérience personnelle. D'où cette insistance des « voies » de connaissance symbolique sur la vision. Dans le taoïsme, kuan signifie « temple » mais tout autant « regarder ». […] Lire la suite
ESSAI SUR L'ENTENDEMENT HUMAIN, John Locke - Fiche de lecture
Dans le livre IV et dernier : « De la connaissance », Locke distingue une « connaissance sensitive » qui établit l'existence des êtres empiriques, à côté de la connaissance intuitive et de la connaissance démonstrative. Cette dernière lui paraît pouvoir s'étendre à la morale – mais Locke sépare le domaine du connaître de celui de la foi ou de l'opinion ; il anticipe ainsi nettement la démarche qui sera celle de Kant. […] Lire la suite
ORGANON, Aristote - Fiche de lecture
La connaissance scientifique se définit comme connaissance des causes, son approche formelle vise à distinguer le démontrable (théorèmes) et l'indémontrable (axiomes), ce qui relève de l'enchaînement causal et ce qui relève des principes premiers. Les deux derniers traités, les Topiques (Topika) et les Réfutations sophistiques (Sophistikoi elenchoi), se rapprochent plus de la Rhétorique, c'est-à-dire d'une étude de l'argumentation en situation : la maîtrise du syllogisme y apparaît plutôt comme un art, une technique qui permet de triompher d'un adversaire. […] Lire la suite
JÑĀNA
On comprend dès lors pourquoi les divers points de vue sur la doctrine traditionnelle (darśanas) sont autant de « systèmes » proposant chacun une voie particulière pour l'acquisition de la connaissance : tel est, en fin de compte, le seul objet de la recherche philosophique en Inde depuis les premières upaniṣhads (vers le ~ xe s.) jusqu'à nos jours. […] Lire la suite
BONAVENTURE saint (1217-1274)
L'Itinerarium mentis ad Deum comme le De triplici via offrent au chrétien le secours méthodologique de directoires spirituels : ce sont des méthodes de vie selon la charité, qui présentent la série progressive d'enseignements théoriques et pratiques où l'âme se pacifie par la pénitence (purification), s'instruit par la réflexion pour parvenir à l'illumination qui est connaissance de soi et, corrélativement, connaissance de Dieu, s'unit enfin à Dieu par l'action du Saint-Esprit. […] Lire la suite
ESPRIT, philosophie
La philosophie orientale Dans l'Inde ancienne, le Lankāvatārasūtra évoque un esprit correspondant à une construction mentale qui mène à la connaissance objective. Pour les Chinois de l'Antiquité, l'esprit, c'est Xin. Chez Zhuang Zhou, il se situe, en marge de la connaissance, entre l'intellect (discursif) et l'âme. On connaît mieux grâce à l'intuition qui survient après la concentration de l'attention-cœur-esprit, cette concentration produisant un vide illuminant de l'âme. […] Lire la suite
BUGAULT GUY (1917-2002)
« C'est ainsi qu'il résumait l'idéal des bodhisattva en trois mots : C'est tout à la fois perdre connaissance, prendre conscience, et enfin revenir au monde d'une connaissance par simple présence, transparente et sans limites – nirvāna, bodhi, sarvajñatā. » […] Lire la suite
SENSIBILITÉ, psychologie et philosophie
À chaque sens correspond un ensemble de sensibles propres (par exemple, les couleurs pour la vue) qui entrent de plein droit dans le processus de la connaissance. Aristote est le premier à parler de la sensibilité comme d'une « faculté » qui appartient en propre à l'âme, même si elle ne suffit pas à caractériser son essence. Il existe donc une authentique connaissance sensible (du sensible et par la sensibilité) qui peut servir de point de départ au savoir. […] Lire la suite
CORPS Vue d'ensemble
En tentant de saisir le corps dans son rapport au langage et en le mesurant à celui-ci, fût-ce pour l'en distinguer, on cesse de prendre les actes dont il est partie prenante pour une connaissance confuse : si le corps ou quelque chose du corps reste impensé en philosophie, c'est, en effet, que toute philosophie, qu'elle soit aristotélicienne ou cartésienne, est un intellectualisme ; elle définit la pensée par l'une de ses formes – la connaissance – qui en serait l'idéal. […] Lire la suite
MANNHEIM KARL (1893-1947)
Il affirme, en opposition à Max Scheler, l'autonomie de l'objet de la connaissance, offrant au sociologue une double approche : extrinsèque, en tant que la connaissance est un pur produit de la réalité sociale, qui est seule « sphère absolue » (Absoluschicht) ; immanente, en tant qu'il existe un contenu intellectuel de la connaissance. Dans sa conceptualisation de la relation entre culture et société, Mannheim introduit le concept de « style », c'est-à-dire l'identité de structure entre des œuvres particulières qui permet de remonter vers les causes premières (Contribution à la théorie sur l'interprétation de la « Weltanschauung », Beiträge zur Theorie des Weltanschauungsinterpretation, 1923). […] Lire la suite
ŚIVA ou SHIVA ET SHIVAÏSME
Il lui faudra aussi une connaissance différenciée des divers objets à créer. Or, autre axiome, la connaissance différenciée ne peut être atteinte qu'avec l'aide de la parole. Mais celle-ci est un des derniers produits de la création impure. Le vidyeśvara n'en dispose pas avant la création. Le śaivasiddhānta postule donc que le bindu évolue en une parole subtile, pure, appelée nāda (« résonance »), qui donnera aux vidyeśvara un moyen de réaliser la connaissance différenciée nécessaire. […] Lire la suite
SCHELER MAX (1874-1928)
Mais l'intuitionnisme émotionnel de Scheler a renouvelé l'idée de connaissance affective et approfondi les problèmes de l'intentionnalité, des valeurs et d'autrui. […] Lire la suite
VAIŚEṢIKA
La connaissance se fait par contact : le sujet en est l'âme (ātman) et l'objet tout ce qui existe, l'esprit jouant le rôle de moyen terme (il choisit les objets de connaissance). Mais l'âme et l'esprit (manas) sont aussi capables de raisonnement en dehors de toute connaissance sensible : c'est le système de l'inférence (anumāna), grâce à laquelle on peut connaître quelque chose en dehors du contact nécessaire. […] Lire la suite