« Grammaire »
ŠAUMJAN SEBASTIAN KONSTANTINOVIČ (1916-2007)
La méthodologie de sa grammaire applicationnelle est explicitée dans A Semiotic Theory of Language (1987). […] Lire la suite
Les médias de la recherche « Grammaire » :
SYNTAXE
En outre, le rapport entre ces deux représentations, qui constitue l'objet propre de la grammaire, est très indirect et nécessite un appareil théorique plus puissant et raffiné que les modèles structuraux. D'où la place centrale accordée ici à la syntaxe. La syntaxe est la partie générative de la grammaire en ce qu'elle engendre, selon des mécanismes purement formels, toutes les suites de morphèmes considérées comme grammaticales (cette notion n'est pas normative, mais repose sur l'intuition d'une communauté linguistique qui reconnaît tel énoncé comme recevable ou non), et uniquement ces suites. […] Lire la suite
NORME ET USAGE (linguistique)
Cette tradition se retrouve encore à l'heure actuelle dans la pratique pédagogique française, pour laquelle l'étude de la grammaire passe par l'apprentissage de la correction grammaticale et l'élimination des fautes de français, c'est-à-dire des usages prohibés. La linguistique, en tant que discipline scientifique, s'est démarquée dès la fin du xixe siècle de cette tradition normative en se donnant un objectif purement descriptif, dénué de tout souci prescriptif. […] Lire la suite
THIERRY DE CHARTRES (mort av. 1155)
), montre que Thierry liait le platonisme et la grammaire. D'autre part, l'histoire de la création est racontée dans la Genèse, et Thierry s'efforce d'en rendre compte selon les lois d'une physique cohérente : par exemple, les animaux aquatiques sont apparus au cinquième jour, à la suite de la pénétration dans les eaux de la chaleur résultant du mouvement des étoiles. […] Lire la suite
MORPHÈME
On aura reconnu dans ce souci d'aboutir par l'analyse à des universaux de langage une des préoccupations fondamentales de la grammaire transformationnelle. […] Lire la suite
GODESCALC ou GOTESCALC D'ORBAIS (805 env.-env. 868)
Ainsi, Godescalc met en jeu la seule science qu'il connaisse, la grammaire, et fonde sur elle une ontologie spontanément platonisante, les noms abstraits devenant les signifiants d'archétypes personnels et historiques, c'est-à-dire en somme, dans une pensée structurée par la grammaire et la Bible, les substituts des Idées. […] Lire la suite
ABLATIF ABSOLU
En grammaire latine, on désigne ainsi une façon de subordonner une détermination circonstancielle de valeur logique diverse (cause, condition, temps, concession, etc.). L'énoncé de base y est alors transformé en un couple de syntagmes (nominal et prédicatif), porteur des marques flexionnelles de l'ablatif. Le verbe y prend la forme participale, et il est effacé lorsqu'il se présenterait sous l'aspect concomitant de la copule être (Cicerone consule : « pendant le consulat de Cicéron »). […] Lire la suite
BOPP FRANZ (1791-1867)
Son importance historique est aussi bien soulignée par Antoine Meillet qui écrivait : « Il a trouvé la grammaire comparée en cherchant à expliquer l'indo-européen, comme Christophe Colomb a découvert l'Amérique en cherchant la route des Indes », que par Giulio Lepschy pour qui l'histoire de la linguistique scientifique commence avec Bopp plutôt qu'avec Herder, Wilhelm Humboldt ou les frères Schlegel. […] Lire la suite
COURT DE GÉBELIN ANTOINE (1725-1784)
En 1776, il avait fait paraître une Histoire naturelle de la parole, ou Précis de l’origine du langage et de la grammaire universelle, essai de grammaire comparatiste assez audacieux qui fut même réimprimé au xixe siècle. Le jugement de la postérité scientifique fut pourtant sévère pour les travaux de Court de Gébelin, qui aurait vu ainsi sa somme reléguée dans les oubliettes de l'histoire si le tome VIII du Monde primitif n'avait traité, entre autres, du tarot. […] Lire la suite
THOMAS D'ERFURT (fin XIIIe-déb. XIVe s.)
La « linguistique » ne voulait plus être uniquement une grammaire logique, mais exprimer la logique et la structure propres au langage. Dans sa Grammatica speculativa, Thomas d'Erfurt se propose de construire une véritable théorie de la signification. Il ne s'intéresse pas d'abord aux faits de langue (sa grammaire est spéculative), à l'origine de la signification, aux processus effectifs de la langue, à la comparaison entre les langues, mais à l'intelligibilité conceptuelle du fait linguistique. […] Lire la suite
MARTINET ANDRÉ (1908-1999)
Néanmoins, l'importance attachée par les nouveaux dogmes à la syntaxe, ainsi que, localement, le travail de direction d'un nombre considérable de thèses consacrées à la grammaire des langues les plus diverses conduisent Martinet, que sa génération et ses centres d'intérêt avaient avant tout façonné comme phonologue, à creuser sa réflexion syntaxique. […] Lire la suite
DÉSINENCE
En grammaire, la désinence est un élément variable qui s'ajoute au radical ou au thème d'un mot pour réaliser chacune des formes d'une flexion. Le terme n'est pas dans l'usage linguistique car on considère aujourd'hui comme artificiel de rassembler sous des critères apparemment formels des individus morphologiques aussi disparates que les marques de personnes, de cas, lorsqu'elles existent, de nombre, etc. […] Lire la suite
HARRIS ZELLIG SABBETAI (1909-1992)
Gross (Grammaire transformationnelle du français, 1968-1977) et ses collaborateurs J. P. Boons, A. Guillet et C. Leclère (La Structure des phrases simples en français, 1976) ; J. Giry-Schneider (Les Nominalisations en français, 1978). Elles ont servi aussi à l'analyse automatique de la phrase par ordinateur (Salkoff, Une grammaire en chaîne du français, 1973). […] Lire la suite
MEILLET ANTOINE (1866-1936)
Son œuvre s'organise selon deux axes fondamentaux, la linguistique comparée (ou grammaire comparée, selon l'ancienne terminologie) et la linguistique générale. Pour ce qui concerne la grammaire comparée, Meillet, soucieux de la plus grande exactitude, s'est toujours méfié des reconstitutions trop hâtives. Pour lui, les formes devaient être rapprochées « non pas une à une, mais système par système », c'est-à-dire qu'il estimait indispensable de réaliser des études synchroniques exhaustives des langues en jeu. […] Lire la suite
VAUGELAS CLAUDE FAVRE seigneur de (1585-1650)
On ne peut dire que cet ouvrage de Vaugelas constitue à proprement parler une grammaire ; il s'agit plutôt d'une suite, assez libre, de remarques s'adressant aux « honnêtes gens ». L'auteur ne cherche pas tant à décrire ou à expliquer qu'à indiquer le bon usage, « composé de l'élite des voix. C'est la façon de parler de la plus saine partie de la Cour. […] Lire la suite
WHITNEY WILLIAM DWIGHT (1827-1894)
En 1854, il est professeur de sanskrit à Yale, puis, à partir de 1869, professeur de grammaire comparée. Sanskritiste d'origine donc, Whitney était très connu en Allemagne pour ses travaux originaux et novateurs sur cette langue (A Sanskrit Grammar, Including both the Classical Language and the Older Dialects of Veda and Brahmana, 1879). Mais ses intérêts sont plus vastes. […] Lire la suite
REMI D'AUXERRE (mort en 908 env.)
L'attribution de ses œuvres est difficile au sein de l'école d'Auxerre : il était professeur de grammaire, de philosophie et de théologie, et laissa des commentaires sur la Genèse et les Psaumes, des gloses interlinéaires d'ouvrages classiques en usage dans l'enseignement : Donat, Boèce, Martianus Capella. Son commentaire des Opuscula sacra de Bède le Vénérable est le plus ancien qui nous soit parvenu. […] Lire la suite
ANACOLUTHE, rhétorique
En répertoriant la rupture de la construction syntaxique comme figure de style (ou de grammaire), les rhétoriciens ont fait de nécessité vertu. Les impératifs de la versification classique, l'émotion bouleversant les structures linguistiques, le débit de pensées dépassant celui de la parole ou de l'écriture, le goût de l'asymétrie peuvent être à l'origine de l'anacoluthe. […] Lire la suite
MARTIANUS CAPELLA (2e moitié IVe s.)
Écrivain latin d'origine africaine, Martianus Capella est l'auteur d'un manuel encyclopédique des sept arts libéraux qui deviendront le trivium (grammaire, dialectique, rhétorique) et le quadrivium (arithmétique, géométrie, astronomie, musique) du Moyen Âge. Intitulé Des noces de Mercure et de Philologie (éd. A. Dick, Leipzig, 1925), cet ouvrage comprend neuf livres : les deux premiers tracent le cadre allégorique ; les sept autres exposent chacun un des arts, en utilisant des manuels scolaires de l'Antiquité tardive, notamment en ce qui concerne la dialectique, très probablement des œuvres perdues de Marius Victorinus (cf. […] Lire la suite
SÉQUENCE, poétique
Ainsi Tzvetan Todorov décrit-il par exemple dans la Grammaire du Décaméron le schéma généralisable du conte du rossignol : première séquence, désir et réalisation ; deuxième séquence, méfait et punition ; troisième séquence, punition évitée. […] Lire la suite
SINGHALAISES ou CINGALAISES LANGUE ET LITTÉRATURE
Toutes les grammaires descriptives ou normatives écrites en singhalais se sont fondées sur le Sidatsaňgarāva, grammaire du xiiie siècle de notre ère. Cette grammaire, qui suit la tradition grammaticale tamoule et non la tradition sanskrite, s'adresse particulièrement aux poètes en expliquant la langue versifiée comparée à la prose, ressentie comme normative. […] Lire la suite
ZEUGME, rhétorique
On peut compliquer ce procédé par l'emploi d'une figure de grammaire consistant à « atteler » (zeugma signifie « joug » en grec) deux ou plusieurs termes à l'aide d'un mot sous-entendu qui ne s'accorde pas (en nombre, en genre, etc.) avec le mot exprimé. Le lecteur supplée aisément le verbe en rétablissant l'accord avec le sujet : « L'air était plein d'encens et les prés de verdure » (Hugo). […] Lire la suite
INFORMATIQUE Principes
Langages réguliers et automates à nombre fini d'états Les langages réguliers, définis initialement par Stephan Cole Kleene, sont ceux dont la grammaire ne comporte qu'un seul type de règles de réécriture, à savoir qu'un mot non terminal ne peut être réécrit que sous la forme d'un mot non terminal suivi d'un mot terminal, ou l'inverse, ou encore sous la forme d'un mot terminal. […] Lire la suite
THÉORIE DES TRACES
Dans le cadre de la théorie standard étendue de la grammaire transformationnelle, la théorie des traces constitue une redéfinition des transformations de mouvement. Cette redéfinition permet également de faire apparaître des généralisations intéressantes à la fois en sémantique et en phonologie. Considérons la phrase suivante :(1) Jean semble les détester tous. […] Lire la suite
PRÉPOSITION
Du point de vue lexical, il est généralement aisé de dresser l'inventaire de la classe des prépositions, étant donné le petit nombre de relations sémantiques primitives ou dérivées que celles-ci expriment, de telle sorte que la grammaire traditionnelle, fondée en grande partie sur l'analyse des rapports logiques présidant à l'organisation de l'énoncé, répertorie les valeurs des groupes circonstants en fonction de la préposition qui les régit. […] Lire la suite
INTRODUCTION À L'ŒUVRE SUR LE KAVI, Wilhelm von Humboldt - Fiche de lecture
Paradoxalement, au moment d'en faire la critique, Humboldt se conforme à la tradition de la grammaire générale en situant la réflexion du linguiste au point de rencontre entre la pensée et le son. Entre les trois plans du sujet, du changement linguistique et des transformations grammaticales, Humboldt assigne pour objet à la linguistique l'étude de la parole en acte et l'analyse de l'enchaînement du discours. […] Lire la suite
ALCUIN, lat. ALBINUS FLACCUS (730 env.-804)
Elle concerne la théologie, la liturgie et la culture en général (manuels, ouvrages de grammaire, etc.). Ses lettres constituent l'une des sources fondamentales de l'histoire de cette période, d'autant plus que, sans titre officiel, il fut vers 790-800 le conseiller le plus intime et le plus écouté de Charlemagne. Entre autres choses, il tint un rôle de tout premier plan dans la restauration de l'Empire en 800. […] Lire la suite
‘AMR
Mot arabe qui, venant du verbe amara (« commander », « ordonner »), désigne l'impératif en grammaire et le commandement divin dans le Coran et la théologie. Le ‘amr est donc en relation avec la volonté de Dieu, tantôt avec la volonté législatrice (irāda), tantôt avec une volonté créatrice qui détermine l'être et le devenir des créatures, la volonté du Décret (ḳaḍā') et de la prédestination (ḳadar), désignée par le terme de mashī'a (cf. […] Lire la suite
BERNARD SILVESTRIS, SILVESTRE ou DE TOURS (XIIe s.)
Bernard Silvestre, qui a traité de grammaire, de morale, de géomancie, d'astrologie, compose avant 1148 une Cosmographia, ou De mundi universitate, dédiée à Thierry de Chartres. C'est un ouvrage fort curieux, mêlé de prose et de vers, où l'on voit apparaître des personnages de stature métaphysique et cosmique tels que Noys (l'Intelligence), auprès de laquelle Nature vient se plaindre de l'état chaotique de la matière, Endelecheia (qui fait penser à l'entéléchie aristotélicienne), l'Âme universelle, Urania, Physis, Tugaton (le Bien platonicien). […] Lire la suite
LINGUISTIQUE Domaines
Analyse que la grammaire générative reprend pour la formaliser en termes de règles de réécriture dans le cadre d'une grammaire syntagmatique ; le symbole de phrase (P) se réécrit (→) comme la donnée d'un syntagme nominal (SN) et (+) d'un syntagme verbal (SV), soit : P → SN + SV. À son tour, chacun des deux types de syntagmes fait l'objet d'une réécriture : par exemple SN → Dét. […] Lire la suite
MOÏSE MENDELSSOHN, FONDATEUR DE L'HASKALA
La Jüdische Freischule, pépinière d'un judaïsme moderne fondée par son ami David Friedlaender, enseigne la Bible avec sa traduction allemande, la grammaire hébraïque, le français, les mathématiques, la géographie, l'histoire, le dessin et les sciences naturelles. […] Lire la suite
PAULHAN JEAN (1884-1968)
Le but est donc une métrique, une nomenclature, une caractéristique universelle, une grammaire des idées, une sorte de logique appliquée. Jusqu'aux Fleurs de Tarbes et à Clef de la poésie, la recherche a porté sur l'opposition du mot et de l'idée – ou de la phrase (en proverbes, clichés, lieux communs) et de la pensée – avec les variantes de cette opposition : forme et fond, image et figure, logique et grammaire, terreur et rhétorique. […] Lire la suite
ẒĀHIR
Appliquée à l'étude du Coran, elle favorisa grandement l'établissement du texte suivant les meilleures lectures de manière à obtenir le sens littéral (ẓāhir), ce qui suscita un important développement de la grammaire, de la connaissance des coutumes tribales et des sciences du langage. En fiqh, elle favorisa le sens littéral contre toutes les interprétations subjectives, optant souvent pour les positions intransigeantes. […] Lire la suite
AUSONE, lat. DECIMUS MAGNUS AUSONIUS (309?-? 394)
Il revint dans sa ville natale, où il enseigna la grammaire, puis la rhétorique. Appelé à Trèves pour être précepteur du futur empereur Gratien, Ausone fut élevé au consulat (379). Après l'assassinat de Gratien (383), il revint définitivement à Bordeaux, où il mourut. Parmi ses Opuscula, qui révèlent un versificateur habile, mais bien froid à notre gré, on peut citer une description de la Moselle, trois poèmes à sujet chrétien : Versus Paschales, une Prière pascale pour l'empereur Valentinien (avec une profession de foi nicéenne), une Prière du matin. […] Lire la suite
VOCABULAIRE
Le sens proprement technique de « vocabulaire » est plus formel, au moins dans le modèle génératif et transformationnel qui l'emprunte en partie à la logique : c'est celui d'ensemble des symboles, depuis les plus abstraits jusqu'aux morphèmes, venant prendre place à titre de constituants dans les règles syntagmatiques d'une grammaire ; ainsi, le vocabulaire d'une séquence telle que « Les enfants courent après le ballon » sera : P(hrase), S(yntagme), N(ominal), S(yntagme), V(erbal), D(éterminant), N(om), V(erbe), Pr(ésent), Prép(osition), No(mbre), Sing(ulier), Pl(uriel), soit : les, enfants, s, cour-, ent, après, le, ballon, Ø. […] Lire la suite
THOMAS A KEMPIS THOMAS HEMERKEN dit (1379 env.-1471)
Né en 1379 ou 1380 à Kempen en Rhénanie (d'où lui vient son surnom « a Kempis »), Thomas Hemerken rejoint son frère Jean, en 1393, chez les Frères de la vie commune à Deventer, où il commence par suivre des cours de grammaire. En 1398, il est admis dans la communauté et, l'année suivante, suit son frère à Mont-Sainte-Agnès, près de Zwolle. La règle interdisant la présence de deux frères dans la même communauté, il doit, pour faire profession, attendre un indult jusqu'en 1407. […] Lire la suite
CONRART VALENTIN (1603-1675)
Il corrige l'orthographe, la grammaire et la syntaxe sur les manuscrits et les épreuves des œuvres de nombreux écrivains plus talentueux que lui. Les seuls écrits de Conrart dignes de passer à la postérité sont sa relation des troubles de la Fronde et quelques longues notes sur diverses personnalités historiques ou littéraires. Les archives volumineuses de Conrart, conservées à la bibliothèque de l'Arsenal à Paris, constituent une précieuse source d'information pour les spécialistes du xviie siècle. […] Lire la suite
BENVENISTE ÉMILE (1902-1976)
Benveniste et l'étude de l'indo-européen Dans le domaine indo-européen, Benveniste représenta avec éclat l'école française de grammaire comparée, après Meillet dont il fut l'élève et le successeur. Cette école, directement issue de l'enseignement parisien de Saussure, se caractérise par les principes suivants. La grammaire comparée de l'indo-européen est conçue comme une branche de la linguistique générale et ses méthodes propres doivent toujours être justifiées par des concepts universels, valant pour toutes les langues. […] Lire la suite
FONCTIONNALISME, linguistique
Le débat fonctionnalisme/formalisme Le paradigme épistémologique où s'inscrit le fonctionnalisme s'oppose, on le voit, à celui des tenants d'une approche formaliste du langage (telle la grammaire générative de Noam Chomsky) qui, pour leur part, prônent au contraire une approche dite « interne » du système de la langue, conçu avant tout comme support d'expression de la pensée. […] Lire la suite
PHILOPON JEAN (entre 475 et 480-apr. 565)
Il publia également de nombreux ouvrages consacrés à la théologie, à l'exégèse biblique, à la philosophie, à la grammaire, aux mathématiques et à la science. Philopon entendait réinterpréter la tradition philosophique grecque en un sens qui fût acceptable par les chrétiens, principalement en rejetant les conceptions fortement inspirées par le paganisme du philosophe Proclus. […] Lire la suite
POGGE GIANFRANCESCO POGGIO BRACCIOLINI dit LE (1380-1459)
Il découvre un Quintilien complet, le De architectura de Vitruve, un traité de grammaire de Priscien, à peu près tout Lucrèce, les Bucoliques de Siculus Calpurnius, un livre du Satiricon, les Puniques de Silius Italicus, les Argonautiques de Valerius Flaccus, huit discours et traités de Cicéron dont le Brutus, douze comédies de Plaute, etc. Historien, il retrace les guerres soutenues par ses compatriotes de 1350 à 1455. […] Lire la suite
JAKOBSON ROMAN (1896-1982)
Il a exercé, et continue à exercer, une profonde influence sur la linguistique générale (notamment la théorie de la grammaire générative, élaborée par N. Chomsky et M. Halle), les études slaves, mais aussi la sémiotique, l'anthropologie, la psychanalyse et les études littéraires. Le cercle linguistique de Moscou : les préfigurations du structuralisme Roman Jakobson est né à Moscou, le 11 octobre 1896. […] Lire la suite
ARTS LIBÉRAUX
Les arts libéraux étaient groupés en deux cycles : le trivium, comprenant la grammaire, la rhétorique et la dialectique, et le quadrivium, groupant les quatre branches des mathématiques (arithmétique, géométrie, astronomie et musique). Dans la pensée chrétienne telle que la formule saint Augustin, la connaissance des arts libéraux fut considérée comme l'étape préalable à l'étude de la théologie fondée sur l'Écriture sainte, qu'il importait de comprendre et d'interpréter. […] Lire la suite
UNIVERSAUX, linguistique
Cette information préalable reçoit le nom de « grammaire universelle ». Conçue d'abord comme l'ensemble des caractéristiques supposées partagées par toutes les langues, cette grammaire universelle désigne également la base innée qui fait que l'enfant ne peut pas ne pas apprendre à parler (sauf circonstances tout à fait exceptionnelles) ; elle est définie comme un répertoire de règles et de principes qui spécifie la forme des grammaires possibles des langues. […] Lire la suite
PAUL DIACRE PAUL WARNEFRIED dit (720 env.-apr. 787)
Ce barbare illustre l'acculturation des envahisseurs germaniques par le rôle qu'il joue dans la « Renaissance carolingienne » : il compile des abréviations des grammairiens romains dans Le Sens des mots (De verborum significatione) et la Grammaire latine (Ars Donati) à l'usage de l'enseignement du bien-dire ; rhéteur, il transmet au Moyen Âge les classifications des genres et les théories de la littérature de la basse Antiquité ; historien, il compile pour la princesse lombarde Adelpeige une Histoire de Rome (Historia Romana) qui va jusqu'au règne de Justinien et rédige une Histoire des Lombards qui est toujours la première source de notre connaissance de son peuple. […] Lire la suite
LEJEUNE MICHEL (1907-2000)
Il fut en particulier l'élève d'Antoine Meillet, le maître de la grammaire comparée des langues indo-européennes, et de Joseph Vendryes, l'un des pionniers de l'étude de la langue gauloise. Michel Lejeune a enseigné la philologie grecque et latine aux universités de Poitiers et de Bordeaux, puis à la Sorbonne ; il fut, à partir de 1947, directeur d'études pour la grammaire comparée des langues indo-européennes à l'École pratiques des hautes études ; son Précis d'accentuation grecque, constamment réédité depuis 1945, permet d'apprécier ses qualités pédagogiques. […] Lire la suite
PURISME, littérature
Elles président à l'élaboration d'une esthétique normative et à la réglementation non moins normative de la grammaire. (Vaugelas critiquait par exemple l'usage de l'expression à présent comme « façon de parler /qui/ n'est pas de la Cour ».) Cependant, ce n'est pas la cour mais les salons littéraires et l'Académie qui décident, en despotes éclairés, du sort de la langue. […] Lire la suite
CORPUS, linguistique
La notion de corpus est évidemment fondamentale dans la linguistique structurale : désireuse de substituer à la normativité de la grammaire ou aux fondements pseudo-logiques de la signification un enregistrement de l'usage, écrit ou oral, ainsi qu'un relevé des différences en fonction des différents contextes, elle pose en principe l'absolue nécessité de s'appuyer sur des productions de parole. […] Lire la suite
SOUS-JACENTE STRUCTURE, linguistique
Aussi bien la Grammaire de Port-Royal que, plus tard, celle de Du Marsais ont reconnu la nécessité d'une description psychologique portant sur le passage des opérations prédicatives, porteuses d'un contenu sémantique, aux « constructions » réalisées dans l'énoncé terminal. Si ces dernières ne concernent que les phénomènes physiques de la parole, elles ne correspondent qu'approximativement à la complexité du substrat abstrait qui leur est sous-jacent. […] Lire la suite
NAISSANCE DE L'UNIVERSITÉ
Certains maîtres de grammaire, de rhétorique et de dialectique (les arts libéraux du trivium hérité de l'Antiquité) entreprennent alors d'y commenter le droit justinien qu'ils viennent de redécouvrir dans des circonstances restées mystérieuses. La date de 1088 retenue conventionnellement correspond à cette première rupture avec l'école cathédrale, soumise à l'évêque. […] Lire la suite