ALEIXANDRE VICENTE (1898-1984)

Article modifié le

L'après-guerre, le paradis perdu

Ombre du paradis est un chant à l'aurore du monde comme seul peut en écrire un homme conscient de vivre dans la totale obscurité. L'obsession du paradis perdu représente le substrat de l'œuvre. Le cosmos apparaît dans sa gloire, mais chaque apparence désigne une absence ou une ombre. Toutefois, le pessimisme n'aboutit pas au désespoir car les corps existent et en eux la certitude d'une vie indestructible.

En 1950, Aleixandre publie Solitude du monde (Mundo a solas). Antérieure à la précédente, cette œuvre est considérée par l'auteur comme postérieure, « conséquence, tristesse, corollaire ». L'homme n'existe plus en un monde dégradé où l'amour est devenu impossible. Souvenirs et rêves jaillissent dans des phrases négatives ou dans des interrogations qui éliminent toute éventualité de réponse.

Découvrez l'intégralité de nos articles sans publicité

« Mais l'homme n'existe pas.

Il n'a jamais existé, jamais.

Mais l'homme ne vit pas, et pas plus que le jour.

Découvrez l'intégralité de nos articles sans publicité

Mais la lune invente ses métaux furieux. »

Accédez à l'intégralité de nos articles

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrir

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Média

Vicente Aleixandre - crédits :  Gianni Ferrari/ Cover/ Getty Images

Vicente Aleixandre

Voir aussi