LITTÉRATURE THÉORIES DE LA
ALLÉGORIE, notion d'
Dans le chapitre « « Et tout pour moi devient allégorie » (Baudelaire) » : […] En France, le terme n'a pas connu le même discrédit qu'en Allemagne. Charles Baudelaire écrit, dans ses Paradis artificiels (1860) : « L'allégorie, ce genre si spirituel , que les peintres maladroits nous ont accoutumé à mépriser, mais qui est vraiment l'une des formes primitives et les plus naturelles de la poésie, reprend sa domination légitime dans l'intelligence illuminée par l'ivresse. » Gra […] Lire la suite
ARTS POÉTIQUES
Précisons d'emblée en quoi le terme d'art poétique ( ars poetica ) se distingue de la poétique : où celle-ci se veut un discours sur la littérature, voire une science de la littérature, et montre donc une vocation descriptive, l'expression d'art poétique désigne d'abord des traités pratiques, des manuels en prose ou en vers. La notion d'art s'y définit comme un savoir technique, un ensemble de pr […] Lire la suite
AUERBACH ERICH (1892-1957)
Né à Berlin, ce professeur à l'université de Marburg, chassé par les nazis, réfugié à Istanbul puis aux États-Unis, est l'auteur de travaux sur Dante, le symbolisme chrétien, la littérature latine médiévale, la littérature française. Il est surtout universellement connu depuis la publication, en 1946, de Mimésis : la représentation de la réalité dans la littérature occidentale ( Dargestellte Wirk […] Lire la suite
BARTHES ROLAND (1915-1980)
Dans le chapitre « Littérature, critique, lecture : vers le « plaisir du texte » » : […] Parallèlement à son entreprise sémiologique, Barthes porte à la littérature une attention continue, une prédilection particulière qui ne se démentira pas (son premier article, daté de 1942, est, significativement, consacré au Journal de Gide). Que ce soit avec Michelet par lui-même , où il se livre, chez cet auteur, à une surprenante analyse des rêveries substantielles, des euphories/dysphories m […] Lire la suite
ARTS POÉTIQUES, notion de
On désigne par l'expression « art poétique » les textes qui élaborent une doctrine à la fois descriptive et prescriptive de la création littéraire. L'adjectif « poétique » ne renvoie donc pas ici au genre de la poésie lyrique, comme sa signification courante pourrait le laisser croire, mais à une conception générale de la littérature. […] Lire la suite
CONTRE SAINTE-BEUVE, Marcel Proust - Fiche de lecture
Dans le chapitre « « Le moi de l'écrivain ne se montre que dans ses livres » » : […] Contre Sainte-Beuve est un ouvrage virtuel et doit être considéré comme tel. Si certains passages, devenus célèbres, comme le début du projet de Préface, ou la description de la méthode de Sainte-Beuve, ou telle note particulièrement suggestive (« les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère. Sous chaque mot, chacun de nous met son sens ou du moins son image qui est souvent un […] Lire la suite
CRÉATION LITTÉRAIRE
Dans le chapitre « Spécificité de l'œuvre d'art » : […] I1 faut affirmer d'entrée que là comme ailleurs – en physique, en biologie, en sociologie, en histoire – réside un troisième terme déterminant. Entre l'objectif et le subjectif chers à un certain dualisme existe un impératif, qui, pour n'être pas « catégorique », n'en fait pas moins nécessité. Entre le champ de l'objectivité des faits, des données, des événements sociaux et historiques et celui de […] Lire la suite
CRITIQUE LITTÉRAIRE
Dans le chapitre « Le littéraire comme champ du possible » : […] Il convient de ne pas interpréter tout uniment une telle prégnance de l'histoire et de la philosophie qui conduirait à une fin de la critique littéraire en tant que telle. Une telle tentation a eu beau être puissamment relayée par les médias et une certaine frange de la critique (et de l'université), le développement patient et savant, perspicace et souvent ironique de plusieurs entreprises critiq […] Lire la suite
LE DEGRÉ ZÉRO DE L'ÉCRITURE, Roland Barthes - Fiche de lecture
Dans le chapitre « Une histoire de l'écriture » : […] Le livre s'ouvre sur un préambule programmatique à la fois modeste et ambitieux : « Les limites matérielles de cet essai [...] indiquent assez qu'il ne s'agit que d'une introduction à ce que pourrait être une Histoire de l'écriture. » C'est ce concept d'« écriture » que Barthes va commencer par définir (« Qu'est-ce que l'écriture ? »). Située entre deux déterminismes – la langue, code social limi […] Lire la suite
LE DÉMON DE LA THÉORIE (A. Compagnon)
Le Démon de la théorie d'Antoine Compagnon (Seuil, Paris, 1998), sous-titré Littérature et sens commun , est l'un des rares essais qui traite de la crise théorique qui affecte la critique littéraire universitaire. Antoine Compagnon, professeur à la Sorbonne, auteur notamment d'essais sur Proust et sur La Troisième République des lettres , appartient à la génération qui apprit davantage des sémina […] Lire la suite
DERRIDA JACQUES (1930-2004)
Dans le chapitre « Une autre définition de l'écriture » : […] La « grammatologie » ne se propose pas de réhabiliter l'écriture au sens courant de simple transcription de la parole, mais de la redéfinir comme trace, écart imperceptible qui disjoint la présence. Cette écriture, qui englobe tout le champ du langage, c'est-à-dire aussi la parole, se définit encore comme archi-écriture ou archi-trace, toujours dissimulée par le fantasme d'une parole qui rêve de c […] Lire la suite
ENGAGEMENT
Dans le chapitre « La littérature engagée » : […] La littérature engagée est un phénomène qui n'appartient pas exclusivement à notre temps. Mais la prise de conscience, à la fin du xix e siècle, de la spécificité de la « littérature », en opposition avec le langage utilitaire, va conduire le siècle suivant à des attitudes extrêmes. Écrivains et critiques oscillent entre une conception de l'œuvre comme fin en soi et un rêve d'efficacité, de pris […] Lire la suite
L'ESPACE LITTÉRAIRE, Maurice Blanchot - Fiche de lecture
Publié en 1955, L'Espace littéraire est un des livres fondateurs de notre modernité. Son style, ses concepts, la hauteur de son exigence ont imprégné par la suite les œuvres de Barthes, Foucault, Lacan et Derrida. La publication du livre ponctue une période d'intense activité critique et créatrice de Maurice Blanchot (1907-2003) ; depuis la fin des années 1940, l'écrivain aura publié des récits i […] Lire la suite
FORMALISME RUSSE
Dans le chapitre « Une révolution méthodologique » : […] Avant tout le formalisme marqua en littérature une période de crise méthodologique aiguë. La littérature avait toujours été en Russie soumise au carcan d'une critique sociologisante à sous-entendus politiques et idéologiques. Depuis Vissarion Biélinski, et surtout à l'époque positiviste, le critique exigeait du créateur qu'il interprétât la « réalité ». Le lien causal entre la « vie » et la « lit […] Lire la suite
FRAGMENT, littérature et musique
Avant d'être une question d'ordre littéraire ou artistique, le fragment doit être reconnu comme fait ou comme fait de connaissance. D'un fragment d'os ou de dent on peut déduire toute une anatomie, d'un fragment de papyrus une civilisation. Des restes fragmentaires d'animaux disparus, Georges Cuvier a conclu à des organisations, des systèmes. À partir de la pierre de Rosette, Champollion a établi […] Lire la suite
FREUD SIGMUND (1856-1939)
Dans le chapitre « La modernité viennoise » : […] Depuis la découverte de la modernité viennoise, dans les années 1980, on considère Freud comme le théoricien de la crise de la culture libérale rationaliste, fondée sur la représentation d'individus raisonnables agissant dans le cadre d'institutions sociales et politiques édifiées par un processus de civilisation dont les Temps modernes constitueraient l'aboutissement. La démarche freudienne consi […] Lire la suite
SUBLIME, littérature
« Sublime » est d'abord un terme technique, emprunté par la théorie littéraire à la rhétorique, décalque du latin sublimis , qui traduit le grec hupsos : « élevé », « en hauteur ». Il qualifie donc le « style élevé », celui de la grande éloquence, qui vise à provoquer l'admiration de l'auditeur, et à le transporter. Mais le propre de cette notion est que, dès l'Antiquité, elle paraît problémati […] Lire la suite
GENRES LITTÉRAIRES
Dans le chapitre « Un acte de communication » : […] De tout ce qui précède, il ressort que les catégories génériques relèvent pour l'essentiel de la dimension pragmatique de la littérature, c'est-à-dire de la dynamique communicationnelle des œuvres. Une œuvre littéraire n'est jamais uniquement une réalité textuelle (qu'elle soit écrite ou orale), mais aussi un acte, une interaction verbale socialement réglée entre un auteur et un public. Quel que […] Lire la suite
LA GLOIRE et L'INDIVIDU LITTÉRAIRE (D. Oster)
Dans le langage pictural, la gloire évoque l'auréole enveloppant le corps du Christ, le nimbe signalant la présence divine. De fait, c'est bien comme une icône de la modernité que Mallarmé nous apparaît aujourd'hui, ou encore comme le prophète d'une conception de la littérature qui a commencé à se formuler au cours du xix e siècle. « Mallarmé », davantage qu'à la signature du nom propre attestant […] Lire la suite
HERDER JOHANN GOTTFRIED (1744-1803)
Né dans une famille très modeste de Prusse orientale (son père était maître d'école, après avoir été tisserand en Silésie), Herder acquit rapidement une très large culture personnelle par la lecture obstinée de tous les livres qu'il trouvait ; étudiant en théologie à Königsberg, il y suivit l'enseignement de Kant et s'y lia d'amitié avec Hamann. Il découvre alors Rousseau, Shaftesbury, Lessing, Wi […] Lire la suite
JAUSS HANS ROBERT (1921-1997)
Né à Göppingen, Hans Robert Jauss est avec Wolfgang Iser le fondateur d'un groupe de recherche littéraire connu sous le nom d'école de Constance. À la théorie traditionnelle de la production et de l'imitation littéraires, celle-ci oppose une théorie de la réception qui, pour la première fois, fait du lecteur un protagoniste essentiel de la communication littéraire. Hans Robert Jauss, professeur de […] Lire la suite
LACOUE-LABARTHE PHILIPPE (1940-2007)
Né en 1940, tout comme Jean-Luc Nancy, et, comme ce dernier, professeur à l'université Marc-Bloch de Strasbourg, Philippe Lacoue-Labarthe s'inscrit dans la mouvance de Jacques Derrida (à propos duquel il organisa en 1980, avec Jean-Luc Nancy, un colloque à Cerisy-la-Salle publié sous le titre Les Fins de l'homme ). Aux limites de la philosophie, le questionnement serré de l'auteur conjugue et art […] Lire la suite
LINGUISTIQUE & LITTÉRATURE
La rupture de l'unité ancienne entre « grammaire » et « belles-lettres », instituée par le passage de la philologie à la linguistique, a conduit à poser comme un problème la question de la relation entre la linguistique et la littérature. Les solutions ont aussitôt foisonné : renouvellement de la rhétorique classique, stylistique littéraire ou structurale, description linguistique des textes litt […] Lire la suite
LITTÉRATURE - Du texte à l'œuvre
Dans le chapitre « Reprises et achoppements » : […] Cette structure du champ littéraire a été ré-interrogée par les ébranlements politiques et idéologiques qui ont secoué l'Occident au xx e siècle. Ainsi l'essai de Jean-Paul Sartre, Qu'est-ce que la littérature ? (1947), reprend l'idée de la spécificité de la poésie comme exploration des ressources du langage, dans la lignée initiée par Baudelaire et Rimbaud, mais proclame à propos de la prose […] Lire la suite
LITTÉRATURE ENGAGÉE
En 1948, avec Qu'est-ce que la littérature ? , Jean-Paul Sartre (1905-1980) tente de déterminer ce qu'est la littérature engagée. Mais si l'expression connaît une théorisation, tardive et singulière, à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, le fait même n'est pas nouveau. Il existe dans l'histoire littéraire et politique nombre d'exemples où des écrivains ont « instrumentalisé » leur écriture au […] Lire la suite
MIMÉSIS, Erich Auerbach - Fiche de lecture
Vaste enquête consacrée, comme son sous-titre l'indique, à « la représentation de la réalité dans la littérature occidentale », Mimésis – « imitation » en grec, concept clé de la Poétique d'Aristote – fut écrit dans des conditions difficiles, pendant la Seconde Guerre mondiale, à Istanbul, où Erich Auerbarch (1892-1957), d'origine juive, chassé d'Allemagne par le nazisme, enseignait la philolog […] Lire la suite
MITTELEUROPA
Dans le chapitre « Herder et l'identité nationale » : […] La production du national, par la philologie qui exalte les traditions littéraires orales et écrites, et par la linguistique qui codifie le mode d'écriture, la grammaire, le vocabulaire, correspond à un modèle allemand que l'on pourrait appeler « herdérien ». La diffusion du système théorique de Johann Gottfried Herder parmi les peuples d'Europe centrale apparaît comme une des étapes essentielles […] Lire la suite
MORALISTES
Dans le chapitre « Entre littérature et philosophie » : […] Dans son ouvrage pionnier consacré aux Morales du Grand Siècle (1948), Paul Bénichou avait souligné qu'il abordait la littérature en tant que « creuset où notre expérience directe de la vie et de la société s'élabore déjà philosophiquement mais sans rien perdre encore de sa force immédiate ». Il remarquait aussitôt que la littérature française, en général, répondait « plus que toute autre » à c […] Lire la suite
NANCY JEAN-LUC (1940- )
Le philosophe français Jean-Luc Nancy est né à Bordeaux en 1940. Le milieu chrétien imprègne ses années de formation : les Jeunesses catholiques, d'abord, puis l'enseignement de Georges Morel (1921-1989), jésuite spécialiste de Hegel. Un échec à l'École normale supérieure le conduit à poursuivre ses études de philosophie à la Sorbonne. Il suit les cours de Georges Canguilhem (1904-1995) et devient […] Lire la suite
ŒUVRE D'ART
Dans le chapitre « La science » : […] Le premier de ces arguments est inspiré par la science. Comme le relève Claude Lévi-Strauss, le parti pris des sciences humaines de « dissoudre le sujet » est aujourd'hui général, et c'est à partir de là qu'on peut comprendre la dissolution de l'œuvre. Dissoudre le sujet, cela peut s'entendre de bien des façons. Par exemple, si l'on identifie le sujet à l'individu organique, cela peut signifier q […] Lire la suite
POÉTIQUE
Le discours sur la littérature naît en même temps que la littérature même ; on en trouvera les premiers échantillons dans tel fragment des Veda ou chez Homère. Ce fait ne saurait provenir d'un hasard : bien qu'il soit difficile de se mettre d'accord sur l'exacte identité de l'objet « littérature », il est certain que ce nom, ou l'un de ses équivalents, a toujours été employé pour désigner une paro […] Lire la suite
POULET GEORGES (1902-1991)
D'origine belge, Georges Poulet fut professeur à l'université d'Édimbourg, de Baltimore (1952, Johns Hopkins University), de Zurich (1956), de Nice enfin (1968). Sa bibliographie complète comprend une vingtaine d'ouvrages, d' Études sur le temps humain (1949) à La Pensée indéterminée (1985), ainsi que d'innombrables articles et préfaces, et un roman : La Poule aux œufs d'or (1927). Si l'on étab […] Lire la suite
QU'EST-CE QUE LA LITTÉRATURE ? Jean-Paul Sartre - Fiche de lecture
Avant d'être publié en un volume autonome, Qu'est-ce que la littérature ? a paru en 1947 dans Les Temps modernes , repris l'année suivante dans Situations II , précédé de deux autres articles : « Présentation des Temps modernes », manifeste de la revue créée par Jean-Paul Sartre (1905-1980) en 1945, et « La Nationalisation de la littérature », bilan sur la situation de l'écrivain au lendemain de […] Lire la suite
RÉALISME (art et littérature)
Dans le chapitre « Littérature » : […] Dans la tradition critique et la théorie littéraire, la question du réalisme a fini par coïncider avec celle d'un genre : le roman, qui tend lui-même à englober la littérature tout entière. Or la notion même de « roman réaliste » est antinomique. Par nature, le roman implique la fiction, l'invention de personnages et de situations imaginaires. Il implique aussi une construction, un ordre des fait […] Lire la suite
RÉCEPTION, art et littérature
En histoire de l'art comme en littérature, la notion de « réception » recouvre des objets et des méthodes variés, relevant de traditions intellectuelles distinctes. Le terme lui-même renvoie à l'« esthétique de la réception », développée dans le domaine de la littérature à partir des années 1960, au sein de l'école de Constance, par l'universitaire allemand Hans Robert Jauss. Selon lui, une œuvre […] Lire la suite
LA REPRISE et LE VOYAGEUR (A. Robbe-Grillet)
Étonnant Robbe-Grillet ! Ce sentiment aura été partagé par une presse unanime à célébrer aujourd'hui une littérature qu'elle vilipendait jadis : le nouveau roman. L'histoire en a été rabâchée et immortalisée depuis longtemps dans les manuels de littérature française du xx e siècle. À la célèbre photo de groupe devant l'entrée des éditions de Minuit, et au légendaire manifeste ( Pour un nouveau ro […] Lire la suite
ROMAN - Le nouveau roman
Dans le chapitre « Influences, ruptures et manifestes » : […] Le nouveau roman est spécifiquement français, voire parisien (ce qui ne l'a pas empêché de connaître une grande fortune à l'étranger, notamment aux États-Unis). Cette origine se perçoit à l'adjectif « nouveau », qui a servi, chez nous, d'autres effets de mode. On l'expliquera par la tradition du roman français, réputée pour ses vertus de clarté et pour la priorité qu'elle accorde à la psychologie. […] Lire la suite
STYLE
Dans le chapitre « Le style comme instrument de singularisation » : […] La liberté de l'artiste ne s'exerce pas seulement dans le choix préalable du style, elle peut se manifester par la contestation des traits qui le définissent dans la théorie et des règles qui le définissent dans la pratique, par l'invention de nouveaux traits et de nouvelles règles. Ainsi peuvent se créer de nouveaux genres qui se substituent aux anciens. Mais ce qui nous intéresse ici – et qui in […] Lire la suite
TEL QUEL, revue
Lorsque paraît en 1960 le premier numéro de la revue Tel Quel , le texte placé en exergue, qui éclaire le choix du titre, n'est pas emprunté à Paul Valéry, mais à Nietzsche : « Je veux le monde et le veux TEL QUEL, et le veux encore... » À ses débuts — alors que le comité de rédaction est constitué par Philippe Sollers , Jean-René Huguenin et Jean-Edern Hallier —, Tel Quel se cherche dans l'éclec […] Lire la suite
TEMPORALITÉ (littérature)
De la notion de temporalité, on ne retient le plus souvent que la signification philosophique : elle désigne la dimension existentielle, vécue, du temps. Mais il s'agit aussi d'un terme grammatical qui indique la valeur ou le caractère temporels d'un fait de langue. Le linguiste Émile Benveniste l'emploie par exemple dans son étude des « relations d'auxiliarité » (reprise in Problèmes de linguist […] Lire la suite
TEMPS ET RÉCIT, Paul Ricœur - Fiche de lecture
Temps et Récit (1983-1985) est une monumentale enquête consacrée à la théorie littéraire par le philosophe Paul Ricœur (1913-2005), l'un des introducteurs de la phénoménologie en France, et surtout le promoteur d'une herméneutique. Elle a été conçue en parallèle à La Métaphore vive (1975) : après l'étude de l'invention poétique, vient celle de l'invention narrative. Dans les deux cas est mise en […] Lire la suite
TEXTE THÉORIE DU
Qu'est-ce qu'un texte, pour l'opinion courante ? C'est la surface phénoménale de l'œuvre littéraire ; c'est le tissu des mots engagés dans l'œuvre et agencés de façon à imposer un sens stable et autant que possible unique. En dépit du caractère partiel et modeste de la notion (ce n'est, après tout, qu'un objet , perceptible par le sens visuel), le texte participe à la gloire spirituelle de l'œuvre […] Lire la suite
TODOROV TZVETAN (1939-2017)
Cet humaniste sceptique qui a commencé par le structuralisme est devenu un philosophe de la liberté. Tzvetan Todorov est né le 1 er mars 1939 à Sofia . Dans la Bulgarie communiste, le lycée bilingue russe lui apprend très tôt à se méfier de l’idéologie. En 1956, année du rapport Khrouchtchev et de l’insurrection de Budapest, il entre à l’université. Pour échapper au formatage idéologique, il se c […] Lire la suite