ERGODIQUE THÉORIE
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Les théorèmes de G. D. Birkhoff et de J. von Neumann
On va maintenant formaliser le problème ergodique. On se donne un espace compact Ω et une mesure de Radon positive m sur Ω (cf. intégration et mesure ; on peut se placer dans des situations plus générales, mais on n'a pas jugé utile de le faire ici), qui est aussi une probabilité m(Ω) = 1 (cf. calcul desprobabilités). On se donne aussi une transformation mesurable θ : Ω → Ω et on suppose que θ conserve la mesure, c'est-à-dire que θ vérifie la condition :

Théorème de Birkhoff. Soit f une fonction complexe et intégrable sur Ω ; la suite des moyennes de Cesaro :


Dans le cas particulier où la condition (E) suivante est satisfaite : les seuls ensembles invariants sont modulo les ensembles négligeables, l'ensemble Ω et l'ensemble vide, les fonctions invariantes sont les fonctions constantes presque partout (p.p.), et le théorème de Birkhoff donne l'égalité :

Quelques semaines avant que G. D. Birkhoff eût donné son résultat, J. von Neumann avait établi le théorème suivant en faisant les mêmes hypothèses que pour le théorème de Birkhoff.
Théorème de von Neumann. Soit f une fonction complexe sur Ω, de carré intégrable ; la suite des fonctions :



Il n'est pas question de donner ici les démonstrations de ces théorèmes, mais il est utile d'ajouter quelques indications sur ces preuves pour montrer en particulier les liens existant entre la théorie ergodique et l'analyse fonctionnelle.
Dans ces théorèmes intervien [...]
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Écrit par :
- Antoine BRUNEL : professeur à la faculté des sciences de Reims.
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Pour citer l’article
Antoine BRUNEL, « ERGODIQUE THÉORIE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/theorie-ergodique/