THÉOGONIE, HésiodeFiche de lecture
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Le triomphe de Zeus
Après un long et traditionnel prologue à la gloire des Muses, Hésiode se présente, puis narre comment l'Érèbe (les Ténèbres), le Tartare (les Enfers) et la nuit (Nyx) puis le jour (Héméré) et le ciel supérieur (Aether) sortirent du chaos originel. Il explique ensuite comment Ouranos, le ciel, naquit de Gaïa, la terre. L'accouplement d'Ouranos et de Gaïa donna naissance aux redoutables Titans, aux Cyclopes et aux géants aux cent bras, les Hécatonchires. Le dernier des Titans, Cronos, se révolta contre son père, Ouranos, et, à la demande de sa mère, l'émascula. En aspergeant la terre de son sang, Ouranos fit naître la race des Géants, les Érinyes (les Furies) et les Méliades (les Nymphes). Cronos régna sur les autres dieux et, pour conserver la maîtrise du monde, dévora ses cinq enfants, à l'exception du dernier, Zeus, qui parvint à le détrôner.
L'univers enfin apaisé, Zeus, Poséidon et Hadès partagent leur souveraineté, l'un régnant dans le ciel, l'autre dans la mer, le troisième dans le monde souterrain. Puis la théogonie se poursuit avec la génération des divinités issues des deux épouses de Zeus, Mètis et Thémis. Avec cette nouvelle génération divine l'univers est enfin en place. Les hommes peuvent à leur tour apparaître.
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Écrit par :
- Florence BRAUNSTEIN : professeur en classes préparatoires économiques et scientifiques
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GAÏA
Dans la Théogonie d'Hésiode, Gaïa, la Terre, « aux larges flancs, assise sûre à jamais offerte à tous les vivants », est nommée aussitôt après le Chaos et immédiatement avant Éros ou le Tartare. Elle est donc l'élément primordial, d'où naquirent les races divines. C'est d'abord sans l'aide d'aucun élément mâle qu'elle engendra Ouranos, « égal à elle-même, capable de la couvrir tout entière », ain […] Lire la suite
HÉSIODE (VIIIe-VIIe s. av. J.-C.)
Dans le chapitre « La Théogonie : un mythe de souveraineté » : […] Dès les premiers vers de la Théogonie (Θεογονία, généalogie des dieux), Hésiode s'affirme comme un poète inspiré, que les Muses ont choisi pour dire « ce qui sera et ce qui fut », et pour célébrer « la race de bienheureux toujours vivants ». Si l'on voulait ne voir dans cette affirmation qu'une référence banale à la vocation poétique, on commettrait le plus grave des contresens. En invoquant le […] Lire la suite
MYTHE - Mythos et logos
Dans le chapitre « Hésiode et Héraclite » : […] Héraclite fait à Hésiode le reproche de « polymathie » : il a ravaudé sa sagesse avec toutes sortes de choses apprises. Vraisemblablement, cela veut dire qu' Hésiode a recomposé sa théogonie avec le matériel disparate de traditions recueillies dans un grand nombre de lieux saints. L'œuvre d'Hésiode représenterait donc un premier syncrétisme, dont l'agencement signifiant refoule les archaïsmes in […] Lire la suite
ORPHISME
Dans le chapitre « Une religion des livres » : […] Le refus prend d'autres formes. Il s'exprime en particulier dans un système de pensée de type cosmogonique, tout entier construit contre la tradition d'Hésiode et la « théologie » officielle des Grecs. Ces cosmogonies et théogonies orphiques ont souvent été tenues pour des constructions tardives, élaborées dans des milieux néo-platoniciens. La découverte, en 1962, à Derveni, près de Thessalonique […] Lire la suite
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Pour citer l’article
Florence BRAUNSTEIN, « THÉOGONIE, Hésiode - Fiche de lecture », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 20 janvier 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/theogonie-hesiode/