LATIN THÉÂTRE
LATINES (LANGUE ET LITTÉRATURE) Le théâtre
Le théâtre latin présente un certain nombre de caractères propres qui le différencient notablement du théâtre grec : prééminence des éléments spectaculaires sur le texte, non-périodicité des jeux théâtraux, tendance à un réalisme excessif, autonomie des techniques et du sujet, souvent inspiré des œuvres grecques. Ces caractères, joints au fait que la genèse, le développement et l'extinction du thé […] […] Lire la suite
ACCIUS (170 av. J.-C.-? 86 av. J.-C.)
Lucius Accius (parfois aussi écrit Attius) est, sans nul doute, le plus grand poète tragique romain. Il était fils d'un affranchi qui avait reçu un lot de terre près de Pisaurum, en Ombrie. On pense qu'il connut Pacuvius et qu'il lui aurait lu, à Tarente, le texte de sa première tragédie. Il ne fréquenta pas le cercle des Scipions ; mais, en revanche, il appartint au collège des poètes où son auto […] […] Lire la suite
ACTEUR
Dans le chapitre « La mimésis antique » : […] La figure réelle ou mythique de Thespis structure la naissance de l'acteur au vi e siècle avant J.-C. L'« hypocrite » – celui qui réplique – sort du groupe des officiants des cortèges religieux pour entamer un jeu de réponses, encore ritualisé, avec le chœur dont il est issu. Thespis crée donc le protagoniste, acteur individualisé, dialoguant avec le chœur, acteur collectif symbolisant la cité. L […] […] Lire la suite
ARIOSTE L' (1474-1533)
Dans le chapitre « Les comédies » : […] Des cinq comédies de l'Arioste, trois laissent voir l'influence précise des Latins : La Cassaria, ou « Comédie de la caisse », écrite en prose en 1508, refaite en vers blancs en 1531, procède de l' Aulularia et de la Mostellaria de Plaute et, à un moindre degré, de L'Andrienne de Térence ; I Suppositi (titre à peu près intraduisible avec la somme de ses équivoques), écrits en prose en 1509, refai […] […] Lire la suite
ATELLANES, théâtre
Farces du théâtre latin. Il s'agissait probablement de comédies rustiques improvisées, jouées par des caractères masqués. Ces farces tiraient leur nom de la ville d'Atella en Campanie, et il semble qu'elles soient nées parmi les populations italiques parlant le dialecte osque. Dans la Rome antique, elles devinrent un divertissement populaire sous la République et au début de l'Empire ; elles étaie […] […] Lire la suite
CAECILIUS STATIUS (220 av. J.-C.?-? 166 av. J.-C.)
Poète comique latin de la génération précédant Térence, Caecilius a peut-être passé sa jeunesse auprès d'Ennius. Il était courant à l'époque de faire composer des divertissements dramatiques par des esclaves instruits, et Caecilius était esclave, d'où son nom de Statius. D'après un passage, peut-être apocryphe à vrai dire, de la vie de Térence par Suétone, les édiles romains auraient ordonné à Tér […] […] Lire la suite
COMÉDIE
Dans le chapitre « La comédie antique » : […] La comédie européenne est née en Grèce, dans le cadre des fêtes traditionnelles en l'honneur de Dionysos. Au milieu des réjouissances populaires qui suivaient les cérémonies religieuses, un cortège burlesque se formait dans une explosion de plaisanteries et de chansons : ce théâtre quasi spontané engendra dès le vi e siècle avant J.-C., dans les pays doriens, puis à Mégare et en Sicile, des repré […] […] Lire la suite
DÉCLAMATION, théâtre
Issue directement de la rhétorique latine, telle que Cicéron et Quintilien l'ont recueillie des Grecs, la déclamation relève de la pronunciatio , moment ou partie du discours qui enseigne à l'orateur l'usage efficace de sa voix en fonction de la forme et du style, du but à atteindre et du public à convaincre. Les tragédiens grecs et romains — car cet art ne s'épanouit que dans les morceaux en vers […] […] Lire la suite
ENNIUS QUINTUS (239-169 av. J.-C.)
Poète épique, auteur dramatique et satirique, le plus influent des poètes latins de la première époque, Quintus Ennius est appelé à juste titre le père de la littérature romaine. Son épopée Les Annales , poème narratif qui relate l'histoire de Rome depuis les errances d'Énée jusqu'à l'époque de l'auteur, fut l'épopée nationale jusqu'à ce que l' Enéide de Virgile vienne l'éclipser. Né en Calabre, […] […] Lire la suite
FESCENNINS CHANTS
Les Fescennini versus , ou encore carmina Fescennina , étaient des dialogues satiriques en vers latins appartenant à l'ancien fonds italique. Ils étaient chantés par des danseurs masqués lors des vendanges, des moissons et probablement à l'occasion d'autres fêtes rustiques. Ils ressemblaient aux chansons grivoises des cérémonies nuptiales. Il ressort clairement d'allusions littéraires de Catulle, […] […] Lire la suite
LATINES (LANGUE ET LITTÉRATURE) La littérature
Dans le chapitre « Où l'art devient culture » : […] Pendant les dernières années du règne d'Auguste (qui se termine en 14 apr. J.-C.), il se fait, à Rome, un grand silence dans le domaine des lettres. Virgile, Horace éblouissent. Quelques grands poèmes encore sont écrits, comme le De morte de Varius, un épicurien épigone de Lucrèce, et des tragédies, probablement récitées devant un public restreint plutôt que jouées au théâtre. C'est à ce moment q […] […] Lire la suite
LIVIUS ANDRONICUS LUCIUS (env. 278-env. 204 av. J.-C.)
Esclave grec affranchi, Livius gagna sa vie en enseignant le latin et le grec à Rome. Son œuvre principale, Odyssia , traduction de L'Odyssée d'Homère, fut peut-être conçue comme ouvrage scolaire : Horace la lut à l'école. Écrite en mètres saturniens italiens primitifs, elle a peu de qualités poétiques à en juger par les quelque cinquante lignes qui subsistent et par les commentaires de Cicéron e […] […] Lire la suite
MIME ET PANTOMIME
Dans le chapitre « Origines antiques » : […] Au cours des siècles, l'art de la pantomime ne s'est pas figé ; il a changé de contenu selon les époques et les circonstances. Bien qu'on attribue l'invention de cette forme théâtrale au poète grec Sophron de Syracuse ( v e s.), on peut soutenir qu'elle existait bien avant lui. De tout temps, l'acteur placé dans un cadre de grande dimension doit multiplier ses gestes pour être compris ; il recou […] […] Lire la suite
PACUVIUS MARCUS (env. 220-env. 130 av. J.-C.)
Né à Brindes vers ~ 220, selon Cicéron, neveu et élève d'Ennius, qui l'emmena à Rome, Pacuvius fut à la fois peintre et poète tragique ; sur la fin de sa vie, il se retira à Tarente, où il mourut. En tant qu'auteur dramatique Pacuvius eut, de son vivant, un succès considérable ; Cicéron le met au premier rang et Horace le qualifiait de doctus (celui qui connaît son métier). Il ne reste que quelqu […] […] Lire la suite
PLAUTE (env. 254-184 av. J.-C.)
Des « enfances » du théâtre comique latin, il n'est guère permis que de nous interroger sur quelques traditions populaires et religieuses le plus souvent confondues, et sur un petit nombre d'informations historiques dues surtout à Tite-Live ( Histoire romaine , VII, ii ) . En outre, que peut-on juger de ces vivaces manifestations du rire sur le tréteau que furent, à l'origine, le mime , de souche […] […] Lire la suite
SCÉNOGRAPHIE
Dans le chapitre « Naissance de l'illusion scénique » : […] Cette pratique artistique trouve sa source dans l'Antiquité et le théâtre grec. Elle prend la forme de panneaux peints appliqués sur la façade de la maison des acteurs, ou skênê , élevée lors des fêtes en l'honneur de Dionysos, et devant laquelle se déroulait le drame. À partir du v e siècle avant J.-C., son expression fut notamment repérable dans les représentations d'œuvres d'Eschyle et de Sop […] […] Lire la suite
SÉNÈQUE (4 av. J.-C. 65 apr. J.-C.)
Dans le chapitre « L'œuvre tragique » : […] Neuf tragédies attribuées à Sénèque ont été conservées : Hercule furieux ( Hercules furens ), Les Troyennes ( Troades ), Les Phéniciennes ( Phoenissae ), Médée ( Medea ), Phèdre ( Phaedra ), Œdipe ( Oedipus ), Agamemnon , Thyeste ( Thyestes ), et Hercule sur l'Œta ( Hercules Oetaeus ), auxquelles s'ajoute Octavia , une praetexta (tragédie à sujet latin, et non d'inspiration grecque). Leur authent […] […] Lire la suite
TÉRENCE (env. 190-env. 159 av. J.-C.)
Plaute et Térence, qui, faute d'autres œuvres conservées, apparaissent comme les seuls représentants qualifiés du théâtre comique des Latins, demeurent, depuis quelque vingt siècles, joints en une sorte de diptyque plus commode pour l'enseignement des manuels que conforme à la réalité. Plaute y fait figure d'éminent « farceur », doué de toutes les vertus d'exubérance ; Térence, par contraste, appa […] […] Lire la suite
Masques de théâtre, mosaïque de la Domus sollertiana
Malheureusent trop belle pour être vraie, l'étymologie qui fait dériver le mot personne du masque utilisé par les comédiens grecs et romains est répandue depuis l'Antiquité. Mosaïque de la Domus sollertiana, IIIe siècle après J.-C., Thysdrus (El Djem, Tunisie).
Crédits : G. Mermet/ AKG