SUBJECTIVITÉ
AFFECTIVITÉ
Dans le chapitre « Difficultés du concept » : […] C'est dans un contexte relativement indécis, aux frontières entre la philosophie et la psychologie, que le terme « affectivité » apparaît dans la seconde moitié du xix e siècle, avec l'équivoque de désigner tout à la fois le pouvoir d'être affecté et le « système » des « affects », lesquels se distinguent des sensations en tant que celles-ci sont exogènes alors qu'ils sont censés être endogènes. […] Lire la suite
ANTHROPOLOGIE RÉFLEXIVE
Dans le chapitre « L'équation personnelle du chercheur » : […] La publication en 1967 du journal posthume de Malinowski marque une étape importante dans la prise de conscience de la nécessité de ne plus passer sous silence les effets de la dimension intersubjective de l'enquête de terrain. En dévoilant les frustrations et les colères de l'ethnologue contre ses hôtes, l'ouvrage révèle le caractère illusoire d'une observation neutre et montre la manière dont l […] Lire la suite
CONSCIENCE
Dans le chapitre « Une définition opératoire » : […] On ne manque jamais, à propos de cette redoutable définition, de citer le mot d'Hamilton (repris d'ailleurs par tant et tant de penseurs et notamment par W. James) : « Consciousness cannot be defined . » C'est dans le sens général de pensée ( cogitatio , Denken , mentation pour rappeler des termes d'époques et de langues différentes) que se présente à l'esprit la notion de conscience. Car si c'e […] Lire la suite
CONSCIENCE (notions de base)
Dans le chapitre « Le sujet cartésien » : […] Jusqu’ici, c’est la dimension « douloureuse » de la conscience que nous avons évoquée. Elle peut cependant présenter un tout autre visage, celui qu’a dessiné et imposé la philosophie cartésienne. Descartes (1596-1650) est incontournable si nous avons l’intention de nous réconcilier avec la conscience. Qu’est-ce donc que le « cogito » (le « Je pense donc je suis ») cartésien ? C’est la découverte […] Lire la suite
CRITIQUE LITTÉRAIRE
Dans le chapitre « La critique des thèmes, de la conscience et des profondeurs » : […] Aux études historiques, qu'il ne juge pas inutiles mais dont il déplore le caractère statique, Albert Thibaudet, marqué par Bergson, veut substituer une analyse du mouvement de la création, par une méthode intuitive et métaphorique. Avec Charles Du Bos, cette mobilité critique devient une soumission métaphysique, voire une communion mystique. Enfin, les critiques de l'école dite de Genève – Alber […] Lire la suite
ENFANCE (Les connaissances) - La socialisation
Dans le chapitre « De la naissance à l'âge de 6 ans » : […] Un travail intense de communication façonne les attitudes fondamentales de la sociabilité et suscite en l'enfant, avec les expériences du progrès incessant et des impuissances de sa condition, la recherche du dépassement de soi, motivation essentielle à la socialisation des conduites. Il y a bien en lui des attitudes innées de sociabilité. Elles sont liées à sa vie émotionnelle. Dès la fin du prem […] Lire la suite
ESTHÉTIQUE - Esthétique et philosophie
Dans le chapitre « L'objet de l'esthétique » : […] Science ou philosophie, l'esthétique ne peut tenir un discours qui lui soit propre et qui soit cohérent que si elle se donne un objet déterminé. Un objet, cela signifie ici à la fois une intention et un domaine. Autrement dit, ce qui détermine l'objet, c'est la méthode qui se propose de le saisir. Les sciences nous l'apprennent tous les jours : le microbe n'est devenu objet de science que lorsque […] Lire la suite
ESTHÉTIQUE - Histoire
Dans le chapitre « Les esthétiques du sujet » : […] Face à ces thèses, des esthétiques que l'on peut appeler philosophiques se montrent soucieuses de maintenir la part de la subjectivité. Ce sont principalement des esthétiques du spectateur. La pensée kantienne avait légué au xix e siècle une exigence de réconciliation avec la nature : cette exigence, d'origine elle-même rousseauiste, se déploie dans tout le mouvement romantique, en particulier ch […] Lire la suite
ESTHÉTIQUE - L'expérience esthétique
La notion d'« expérience esthétique » recouvre des acceptions très distinctes. De nos jours, le sens « subjectiviste » qu'a légué le xix e siècle paraît avoir prévalu, sans qu'il faille pour autant privilégier le point de vue du spectateur : nous trouvons normal, par exemple, qu'un compositeur nous parle de lui-même dans sa musique ; nous écartons ainsi le sens « objectiviste » en honneur au xvi […] Lire la suite
EXPÉRIENCE
Dans le chapitre « L'empirisme logique et la construction logique du monde » : […] Le programme empiriste classique ne peut mener qu'au scepticisme, parce qu'il paraît incapable de fonder la connaissance, et en particulier la connaissance scientifique, sur l'expérience sensible : comment celle-ci, si elle est intrinsèquement subjective, peut-elle justifier une connaissance objective et universelle ? Et comment peut-on espérer dériver « empiriquement » les concepts des mathématiq […] Lire la suite
FOUCAULT MICHEL (1926-1984)
Dans le chapitre « Une esthétique de l’existence » : […] Cette étude historique des gouvernementalités fait aussi apparaître dans l'histoire des points de résistance, susceptibles de prendre des formes diverses, de l'ascèse mystique à la revendication des droits fondamentaux de l'homme, jusqu'à cette « attitude critique » repérée chez Kant dans son célèbre texte « Qu'est-ce que les Lumières ? » L'idée de critique comme « refus d'être gouverné », en tant […] Lire la suite
GUATTARI FÉLIX (1930-1992)
Né le 30 mars 1930, à Villeneuve-les-Sablons (Oise), Félix Guattari passa son enfance et son adolescence dans une proche banlieue ouvrière de Paris, à La Garenne. Les bouleversements considérables de cette période ont marqué profondément son existence : lui-même faisait très souvent référence à ce qu'il avait baptisé le « complexe de 1936 ». Indirectement touché — vu son jeune âge — par l'éclateme […] Lire la suite
HISTOIRE (notions de base)
Dans le chapitre « L’histoire, une science ? » : […] Une fois conscients de se situer dans une histoire où des événements uniques se déroulent, les hommes eurent naturellement le désir de conserver la mémoire de ce qui ne se reproduira plus. La volonté de préserver les grands événements de l’oubli a donc été un premier moteur des récits historiques. Le Grec Hérodote (480-425 av. J.-C.) est souvent considéré comme le premier à avoir répondu à cette […] Lire la suite
HOMME - La réalité humaine
Dans le chapitre « La subjectivité » : […] Car il n'y a aucune contradiction à ce que le rationalisme soit aussi le fondateur de cette même subjectivité. Celle-ci a été longtemps exaltée comme la principale découverte ou la plus grande conquête de la pensée moderne. Il n'est pas sûr que le cadeau ne soit pas un cadeau grec. Timeo Danaos ... Le repli de l'existence humaine sur une intériorité fermée, totalement isolable, sans consistance ch […] Lire la suite
IDÉALISME ALLEMAND
Dans le chapitre « Un gouffre entre l'homme et la nature » : […] L'aventure singulière de l'idéalisme allemand se préparait de longue date, mais c'est bien Kant qui l'a véritablement engagée, en rompant avec la métaphysique traditionnelle. Le dogmatisme de Leibniz et de Wolff, se targuant d'une connaissance exhaustive de l'absolu, ne lui parut plus offrir les défenses théoriques suffisantes contre ce qu'il tenait pour les principaux dangers : il a cru sauver l' […] Lire la suite
IMMANENCE ET TRANSCENDANCE
Dans le chapitre « La transcendance intériorisée » : […] Le mouvement des idées et des sociétés n'a pourtant pas permis à cette haute conscience de se maintenir. La transcendance, comme un refoulé, a tenté d'opérer un retour et de se frayer à nouveau un chemin à travers les conceptions les plus neuves et les plus existentielles de l'immanence. L'exemple de Schopenhauer est à cet égard fort instructif puisque, soucieux de construire une vision du monde […] Lire la suite
INDIVIDU
La notion d'individualité ne se laisse définir ni par les procédés étymologiques habituels aux philosophes depuis que Platon en a établi la coutume dans le Cratyle , ni par une axiomatique rationnelle. Lorsqu'on s'y attache, c'est pour trouver des différences, lui opposer d'autres notions ; tout se passe comme si elle relevait de plusieurs champs sémantiques, sans qu'au premier abord il existe des […] Lire la suite
INTÉRIORITÉ
L' intériorité , qualité ou caractère de ce qui est intérieur, désigne, dans la langue philosophique, ce dedans de l'homme que chacun appréhende ou croit appréhender immédiatement en lui-même et qui, se distinguant de l'univers visible et du monde des corps auquel appartient le corps humain, se présente comme une expérience, ou, pour ne pas trancher sur le fond, comme une quasi-expérience de subj […] Lire la suite
JUGEMENT
Dans le chapitre « Concept et jugement » : […] À vrai dire, cette conversion de la philosophie du concept dans une philosophie du jugement n'est pas acceptée sans discussion par le rationalisme philosophique. Tandis que l'idéalisme postkantien porte l'acte judicatif au niveau d'un « fiat » inconditionné de la conscience constituante, Hegel conteste la priorité du jugement, qu'il assimile au moment de la subjectivité, ou de la conscience abstr […] Lire la suite
KIERKEGAARD SØREN (1813-1855)
Dans le chapitre « Le paradoxe de la subjectivité » : […] Kierkegaard est un penseur tragique qui s'oppose aux philosophies systématiques et à un christianisme affadi. Dans l'hégélianisme, qui était à la mode auprès des universitaires et des théologiens danois, il ne trouve que des spéculations sur l'histoire et l'objectivité sans y rencontrer une quelconque approche de la question fondamentale : Qu'est-ce que l'existence personnelle ? Il s'en scandalise […] Lire la suite
LÉVINAS EMMANUEL (1905-1995)
Dans le chapitre « Autrui me regarde : l'épiphanie du visage » : […] L'expérience du « déchirement profond d'un monde attaché à la fois aux philosophes et aux prophètes » ( Totalité et Infini ) est un aspect du thème central autour duquel gravite Totalité et Infini , qu'explicite le sous-titre : Essai sur l'extériorité . Lévinas cherche à étayer par des descriptions phénoménologiques originales sa thèse selon laquelle l'ontologie, aussi bien celle d'Aristote que c […] Lire la suite
LIBERTÉ
Dans le chapitre « Être de l'acte et éthique de l'action » : […] C'est dans les termes suivants qu'on a, au début de cet article, introduit le troisième discours : comment la réalité dans son ensemble doit-elle être constituée pour que l'homme y soit un agent, c'est-à-dire l'auteur de ses actes, au double sens du pouvoir psychologique et de l'imputation morale que les deux premières recherches ont permis d'élaborer ? Cette question ouvre un type d'investigatio […] Lire la suite
L'INCONSCIENT DES MODERNES (J-M. Vaysse) - Fiche de lecture
Le sous-titre de L'Inconscient des Modernes : Essai sur l'origine métaphysique de la psychanalyse (Gallimard, 1999) en indique d'emblée les enjeux et les ambitions. Il ne s'agit pas pour Jean-Marie Vaysse de simplement rapporter les concepts forgés par Freud à leurs racines métaphysiques afin d'en finir avec une entreprise jugée philosophiquement naïve, ni de faire le procès de la philosophie […] Lire la suite
LYRISME
Dans le chapitre « Les paradoxes du sujet lyrique » : […] Le sujet lyrique est une entité paradoxale, complexe, problématique. Il se veut une créature terrestre, soucieuse de l'« ici » et du « maintenant ». Mais, par ailleurs, il aspire à l'infini, à l'absolu, au céleste, à l'idéal. Il cultive son intimité, mais il se théâtralise. Il est solitaire et secret, mais il dévoile parfois avec ostentation son intériorité. Possédé et dépossédé, il apparaît, tout […] Lire la suite
MAINE DE BIRAN (1766-1824)
L'aventure intellectuelle et spirituelle de Maine de Biran est l'histoire d'une évasion : homme du xviii e siècle français par la date de sa naissance et le milieu culturel dans lequel il apprend à penser, Maine de Biran s'en dégage peu à peu. Parti du sensualisme symbolisé par le nom de Condillac, il élabore une psychologie de ce que nous appelons aujourd'hui la subjectivité. Parti d'un agnosti […] Lire la suite
MARIVAUX PIERRE CARLET DE CHAMBLAIN DE (1688-1763)
Dans le chapitre « Une pensée de la subjectivité » : […] Marivaux n’a jamais écrit de poétique ni exposé de doctrine systématique. Il préfère aux théories, détachées de la pratique, une pensée active dans l’écriture. Cependant, ses journaux et les réflexions qui émaillent ses romans proposent bel et bien une réflexion sur son art. Soutenant activement les Modernes, comme Fontenelle, Houdart de la Motte ou Dufresny, Marivaux n’entend pas jouer au nouvel […] Lire la suite
MERLEAU-PONTY MAURICE (1908-1961)
Dans le chapitre « Désaveu de la science » : […] Ses premiers ouvrages marquants furent ses deux thèses : La Structure du comportement (1942) et la Phénoménologie de la perception (1945). Les titres de ces livres laissent supposer qu'ils concernent en premier lieu la psychologie. Or cet intérêt, loin d'être exclusif, n'en est même pas le souci principal. Non seulement ils traitent de tous les problèmes philosophiques classiques mais ils tracent […] Lire la suite
MŒURS
Dans le chapitre « La morale subjective et la moralité réalisée » : […] Montesquieu reconnaît aux mœurs et aux manières une constance et une consistance qui les constituent comme des objets naturels. C'est pourquoi il recommande aux législateurs de n'aborder les coutumes des peuples que d'« une main tremblante ». Mais sa prudence et son empirisme laissent en suspens le statut de ces règles coutumières qui parmi d'autres déterminations gouvernent les hommes. Il est cla […] Lire la suite
MOI
Dans le chapitre « Mirages de la pureté » : […] C'est dans la thématique traditionnelle – et souvent décriée – de l'introspection qu'on trouvera un premier modèle de la psychologie du moi. En fait, toute une série de démarches s'y rattachent, s'il s'agit, par le regard tourné vers l'intérieur, de saisir un moi séparé de l'extériorité qui l'altère, un moi pur. Valéry peut servir ici d'illustration, car il s'essaye, tant dans La Jeune Parque que […] Lire la suite
MONTAIGNE MICHEL EYQUEM DE (1533-1592)
Dans le chapitre « Le sujet en questions » : […] Façonné ainsi par son activité de magistrat, l'homme qui, en 1571, démissionne de sa charge pour se faire écrivain ne peut que s'écrire de manière problématique, c'est-à-dire se poser en sujet écrivant, anticipant les recherches actuelles sur l'écriture. Les Essais disent le malaise d'un moi placé entre l'exigence de se fixer dans le livre et l'impossibilité, sanctionnée en refus, de se constit […] Lire la suite
NIHILISME
Dans le chapitre « Nihilisme et oubli de l'être » : […] Quant à Heidegger, il accorde à l'analyse du nihilisme par Nietzsche une signification cruciale : « Le nihilisme, indique-t-il, est le mouvement universel des peuples de la terre engloutis dans la sphère de puissance des Temps modernes. » Mais il estime que Nietzsche, loin de surmonter le nihilisme, l'a porté à son achèvement, parce qu'il n'a jamais pu saisir l'essence intime de la métaphysique, […] Lire la suite
NOM
Dans le chapitre « L'effet de la nomination sur la subjectivité » : […] Pour situer l'apport de la psychanalyse à notre compréhension de ce qu'est un nom, on pourrait procéder en deux temps : décrire, d'abord, ce que, faute d'une meilleure expression, on se contentera d'appeler une « logique de l'inconscient », à l'œuvre dans les croyances invincibles et dont nul n'est tout à fait exempt, ces croyances étant parfois rapportées en des versions plus discursives par les […] Lire la suite
PASSION
On note avec étonnement la quasi-disparition du terme passion dans le vocabulaire de la psychologie contemporaine, qui utilise bien plus volontiers les concepts de tendance, d'affect ou de pulsion. La notion ne figure même pas à l'index de manuels aussi classiques que ceux de Munn et de O. Fenichel ; et, s'il se rencontre encore parfois dans la psychiatrie classique d'école française ou chez les […] Lire la suite
PERSONNALISME
Expression ultime de cette « découverte de la subjectivité » qui, selon Merleau-Ponty, s'est approfondie en trois siècles, de Montaigne à Kierkegaard, les philosophies de la personne ne se sont guère systématisées qu'au xx e siècle, sous la double pression d'un « impersonnalisme » philosophique, né de multiples influences conjuguées, et d'une dépersonnalisation de fait des rapports entre les hom […] Lire la suite
PHÉNOMÉNOLOGIE
Dans le chapitre « L'« épochè » phénoménologique » : […] Dès les Recherches logiques , le sens philosophique de la phénoménologie est clairement établi : il réside dans l'idée d'une corrélation a priori et universelle entre l'objet transcendant et ses modes subjectifs de donnée. Autrement dit, la phénoménologie a pour projet de préserver la transcendance du réel tout en respectant sa relativité à la conscience, ce qui revient à en nier l'existence en so […] Lire la suite
PHILOSOPHIE
Dans le chapitre « Réduction phénoménologique » : […] Il est devenu habituel d'opposer à cette philosophie analytique, surtout anglo-saxonne, quelles que soient ses sources germaniques, une philosophie phénoménologique bizarrement appelée parfois « continentale ». Bien entendu, de telles références géographiques ou nationales n'ont en elles-mêmes aucune valeur philosophique, et le mot de phénoménologie recouvre arbitrairement toutes sortes de travaux […] Lire la suite
PHOTOGRAPHIE AFRICAINE
Dans le chapitre « La photographie du réel bientôt supplantée » : […] La présence avérée de certains thèmes dans les photographies prises par des Africains qui vivent sur le continent montre que ceux-ci accordent de l'importance au référent. Se détachent dans cette photo du réel, des thèmes vernaculaires et ethnographiques : les spectaculaires coiffures féminines par J.D. 'Okhai Ojeikere réaffirment une conscience communautaire . Au tournant des années 1990-2000, le […] Lire la suite
POPPER KARL RAIMUND (1902-1994)
Dans le chapitre « Une épistémologie non fondationnelle et non subjective » : […] Les énoncés scientifiques ont des bases mais non des fondements. L'opération de réfutation a une base empirique constituée par les énoncés d'observation qui sont logiquement déduits des théories. Seuls les énoncés existentiels se référant à un lieu et un temps déterminés peuvent servir d'énoncés observationnels de base. Ils se rapportent à des objets matériels observables et peuvent être affirmés […] Lire la suite
PROBABILITÉ SUBJECTIVE
Utilisée parfois par les mathématiciens pour désigner la probabilité « bayésienne » (cf. calcul des probabilités ), l'expression de probabilité subjective comporte en elle-même une ambiguïté. Elle désigne en effet soit la logique propre de la croyance partiale (en d'autres termes, une théorie normative de la probabilité dans laquelle l'ensemble des jugements portés par un individu hypothétique déc […] Lire la suite
PSYCHOLOGIE COGNITIVE ET CONSCIENCE
La conscience, en tant qu’objet d’étude, représente un des plus grands défis scientifiques du xxi e siècle. Le concept de conscience est multiple. Dans son sens premier, le mot « conscience », qui tire son origine du latin conscientia , « avec connaissance », fait référence au savoir : nous dirons que quelqu’un a conscience d’un état de choses quand il sait que cet état de choses existe, c’est- […] Lire la suite
RESPONSABILITÉ
Dans le chapitre « L'attitude de responsabilité » : […] Dans l' avoir à [répondre] transparaissent les caractéristiques formelles de l'obligation. L'obligation oblige quelqu'un : la responsabilité vise un responsable. Sans cet assujetti (sujet à), elle n'aurait ni sens ni réalité. Elle a pu, dans le passé, concerner des objets : ceux-ci n'étaient jugés responsables qu'en tant que médiateurs d'un vouloir mauvais. Pour qu'il y ait responsabilité, il faut […] Lire la suite
SARTRE JEAN-PAUL
Dans le chapitre « Une philosophie de la liberté » : […] La philosophie de Jean-Paul Sartre est une philosophie de la subjectivité ou de la conscience. Contre cet attachement à la subjectivité s'édifièrent les structuralismes ; désormais, il ne s'agirait plus de donner à voir l'être-au-monde d'un sujet, mais de systématiser les constantes différenciées autour desquelles se forme le groupe humain : habitus et champs pour le sociologue, chaînes signifian […] Lire la suite
SCIENCES HUMAINES
Dans le chapitre « Subjectivité et communication » : […] Lorsque l'on traite des rapports existant entre l'individu et la société, il faut bien voir que ni l'un ni l'autre de ces deux termes n'a toujours le même sens. Ils varient avec les contextes. Les rapports sociaux sont d'espèces extrêmement diverses. La notion même d'individu est relative au genre de singularité prise en compte par la question posée : un contribuable n'est pas individualisé de la […] Lire la suite
SEXUALITÉ HISTOIRE DE LA
Dans le chapitre « Intimité, construction des sujets et des relations » : […] La sexualité s'inscrit désormais au cœur d'une nouvelle expérience sociale de la subjectivité. En s'allongeant et en se diversifiant, la vie sexuelle a pris la forme d'une trajectoire non totalement prévisible, succession de relations qui devient le cœur même des parcours subjectifs et intimes. La diversification des pratiques, la succession de périodes conjugales et de périodes sans partenaires […] Lire la suite
STADE DU MIROIR, psychanalyse
Le stade du miroir est une phase structurelle de la constitution de la subjectivité introduite par Jacques Lacan dans la psychanalyse. En s'appuyant sur des expériences de la psychologie du développement et de l'éthologie de son époque, il fait une relecture phénoménologique du concept freudien de narcissisme. L'illusion mortifère de Narcisse, amoureux de son propre reflet, devient chez Lacan un m […] Lire la suite
STRAUS ERWIN (1891-1975)
L'œuvre d'Erwin Straus, chercheur d'origine allemande, installé aux États-Unis à la suite des persécutions nazies, constitue une contribution capitale à la psychopathologie et à la psychiatrie clinique, et elle a exercé une influence profonde sur la conception du pathologique comme phénomène vécu. Parmi les nombreuses publications de Straus figurent notamment des travaux sur la suggestion, sur les […] Lire la suite
STYLE
Dans le chapitre « Style et subjectivité » : […] Cette analyse montre que le style est produit par un travail et qu'il singularise à la fois la production de ce travail et l'expérience qu'il suscite chez le consommateur du produit. On peut exprimer cette idée en disant que le style se mesure à l'expressivité de l'œuvre, à ce surcroît de sens qui sollicite l'expérience vive du récepteur, et qui doit être éprouvée par le sentiment. Mais faut-il li […] Lire la suite
TEMPS / MÉMOIRE (notions de base)
Dans le chapitre « Mesurer le temps ? » : […] Six siècles environ avant Augustin, Aristote (384-322 av. J.-C.) avait proposé dans sa Physique une définition du temps qui peut apparaître comme opposée à l’approche augustinienne. En affirmant du temps qu’il serait « le nombre du mouvement » (livre IV, 11), Aristote ne donne-t-il pas au temps la réalité objective que lui conteste Augustin ? Le philosophe précise qu’il s’agit du « nombre nombra […] Lire la suite
VALEURS, philosophie
La notion de valeur est souvent utilisée au pluriel. Il semble en effet difficile de considérer comme de même nature l'impression esthétique qui nous fait trouver un tableau saisissant, le respect pour une décision politique courageuse, l'approbation d'un acte charitable, l'admiration pour une performance intellectuelle, le jugement portant sur le rendement d'une machine, ou encore une estimation […] Lire la suite
WEIZSÄCKER VIKTOR VON (1886-1957)
L'œuvre de V. von Weizsäcker est, au même titre que celle de Kurt Goldstein, issue de l'observation neurologique. Elle tend comme telle à l'instauration d'une psychologie centrée sur le sujet vivant, c'est-à-dire vers cette biologie particulière de la conduite qui n'est pas concevable comme un pur domaine d'application de la biologie générale. Cependant, si Goldstein enseigne qu'aucun symptôme psy […] Lire la suite