ÉLECTORALE SOCIOLOGIE
ÉLECTIONS Sociologie électorale
Sous-discipline autrefois royale de la science politique, la sociologie électorale a même été parfois considérée, à travers les travaux d'André Siegfried en France ou de Paul Lazarsfeld aux États-Unis, comme sa branche originelle et son terreau fondateur. Cette domination, probablement idéalisée, a sans […] […] Lire la suite
ABSTENTIONNISME
Dans le chapitre « Variations en fonction des caractéristiques des citoyens » : […] Les dispositions à la participation s'élèvent avec le rang social et le niveau d'éducation. L'éducation est, pour les spécialistes de sociologie électorale, la « variable » la plus « prédictive » du vote (c'est-à-dire la plus fortement corrélée avec la participation). La participation est plus faible chez les plus jeunes. Sa fréquence augmente avec l'âge et décroît à des âges avancés. Cette corré […] […] Lire la suite
BERELSON BERNARD R. (1912-1979)
Sociologue américain, Bernard Berelson s'est essentiellement consacré à l'étude des comportements, notamment du comportement électoral. Il a en effet participé à la composition des deux grands ouvrages classiques de la sociologie électorale américaine, The People's Choice : How the Voter Makes up His Mind in a Presidential Campaign (avec Paul Lazarsfeld et Hazel Gaudet, 1944) et Voting : a Study […] […] Lire la suite
CENTRE-VAL DE LOIRE, région administrative
Dans le chapitre « Une région sous tensions » : […] Sous l'influence plutôt positive et modernisatrice de Paris, le Centre-Val de Loire n'apparaît pas pour autant comme une région homogène. Un gradient nord-sud manifeste la décroissance de l'influence parisienne vers le sud de la région et met en lumière, schématiquement, trois sous-ensembles régionaux. La médiocrité du système urbain et l'influence des départements renforcent la diversité liée au […] […] Lire la suite
CHÔMAGE Le chômeur dans la société
Dans le chapitre « Les effets sociaux du chômage » : […] Les diverses expériences vécues des chômeurs se traduisent, pour la majorité d'entre eux, par une condition anomique plutôt que par la révolte violente ou la radicalisation politique. Alors que le taux de chômage reste supérieur à 8 p. 100 de la population active, les chômeurs ne constituent pas un groupe social animé d'une volonté collective et susceptible de mener des actions politiques violent […] […] Lire la suite
CINQUIÈME RÉPUBLIQUE Les années Chirac (1995-2007)
Dans le chapitre « Une présidentielle paradoxale, des législatives de confirmation (2002) » : […] La logique d'une élection présidentielle à deux tours est normalement de faire émerger du premier les deux principaux candidats qui s'affronteront dans le duel du second. Ce système est évidemment à haut risque puisqu'une coalition de gauche ou de droite très divisée éparpille ses voix et risque de se trouver éliminée de la compétition. Cela devrait inciter à rechercher des candidatures de rassemb […] […] Lire la suite
COMPÉTENCE, sociologie
La question de la compétence des citoyens ordinaires est, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, une question à la fois classique et controversée en sociologie politique. À l’évidence, les recherches sur la compétence politique en démocratie ou encore sur « la sophistication idéologique » ou « politique » – pour reprendre les expressions utilisées fréquemment dans la littérature scientifiqu […] […] Lire la suite
DÉMOCRATIE
Dans le chapitre « Représentation et délégation » : […] La représentation repose sur une division du travail entre des spécialistes des questions du gouvernement (désignés comme « hommes politiques ») de la cité et des non-spécialistes (les « simples citoyens »). En vertu de ce « dogme des compétences », les premiers jouent un rôle politiquement actif, les seconds un rôle corollairement plus passif. Les représentants sont des initiés proches des lieu […] […] Lire la suite
ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (Le territoire et les hommes) La démocratie institutionnelle
Dans le chapitre « L'expression de la volonté » : […] C'est par la voie électorale que les citoyens américains expriment leurs aspirations et arbitrent entre les politiques qui leur sont proposées ; mais les mécanismes du choix ne fonctionnent pas toujours à la satisfaction générale. Entre les électeurs et l'élection s'interposent en effet les partis, dont une des fonctions reconnues est de choisir les candidats. Même lorsque ce choix dépend localeme […] […] Lire la suite
FRANCE L'année politique 2000
Dans le chapitre « Incertitudes électorales : la distance entre la sociologie et l'idéologie » : […] Si l'année 2000 fut décisive dans le positionnement des partis, de nombreux facteurs déjouaient alors les prévisions pour la présidentielle et les législatives de 2002. La permanence de la popularité de Jacques Chirac et la faible homogénéité de la majorité gouvernementale constituaient pour Lionel Jospin autant d'éléments d'incertitude. La droite conservait d'importantes assises dans l'opinion, e […] […] Lire la suite
FRANCE Les élections présidentielle et législatives de 2012
Dans le chapitre « Les résultats de la présidentielle : vote positif ou vote de rejet ? » : […] Alors que de nombreux sondages avaient montré un certain désintérêt des Français pour la campagne présidentielle, ceux-ci ont dû être convaincus de l'enjeu qu'elle représentait, si on en juge par le taux de participation relativement bon . Sans atteindre le score quasi sans précédent de 2007, la participation se situe dans les tranches élevées des scrutins de la V e République. Le taux relativeme […] […] Lire la suite
GOGUEL FRANÇOIS (1909-1999)
Il faut d'abord évoquer le Sénat, puisque le jeune juriste y est entré au service de la séance en 1931 et qu'il y a passé toute sa vie professionnelle, occupant, de 1958 à 1971, la fonction suprême de secrétaire général. Dire qu'il y a conçu une estime illimitée pour le « milieu politique » serait excessif ! Il faut relever ensuite qu'il a été prisonnier de guerre, avec une particularité : c'est d […] […] Lire la suite
GROUPE SOCIAL
Dans le chapitre « Le groupe primaire dans la réalité sociale » : […] Dans Voting , où ils étudient la formation du choix électoral durant la campagne présidentielle, B. Berelson, P. Lazarsfeld et W. Mac Phee soulignent que l'homogénéité politique n'est pas propre à la famille, mais s'étend aux groupes d'amis et de camarades de travail qui constituent l'environnement proche. Les groupes primaires sont des points d'enracinement pour les opinions et les attitudes. Pl […] […] Lire la suite
INFLUENCE
Dans le chapitre « L'influence interpersonnelle » : […] C'est à l'occasion de la première étude par panel d'une élection présidentielle – celle de 1940 qui opposait Roosevelt à Willkie – que Paul F. Lazarsfeld, Bernard Berelson et Hazel Gaudet prirent conscience de l'importance du phénomène, qui contredisait leurs hypothèses initiales ( The People's Choice ) : la radio et la presse n'étaient pas en effet, comme ils l'avaient supposé, de puissants agent […] […] Lire la suite
ITALIE La vie politique depuis 1945
Dans le chapitre « La Ligue lombarde » : […] Le phénomène le plus marquant de ces dernières années est effectivement le triomphe obtenu en Italie du Nord par une formation ambiguë, la Ligue lombarde. Créée par Umberto Bossi comme un mouvement de défense de la spécificité lombarde, de ses traditions historiques, de son idiome et de sa culture, la Ligue lombarde apparaît pour la première fois au niveau national lors des élections de 1987. Su […] […] Lire la suite
LOYAUTÉ
Dans le chapitre « Loyauté et distance » : […] La meilleure manière de saisir les phénomènes de loyauté, c'est de les traiter comme des relations de dévouement et d'attachement entre des individus situés à la périphérie et des individus placés au centre , sous la condition de ne pas oublier les relations de ces deux catégories avec celles qui sont situées au sommet de l'organisation sociale. La distance entre ces personnes affecte évidemment […] […] Lire la suite
MÉDIAS Sociologie des médias
Dans le chapitre « Les effets des médias » : […] De longue date, la recherche empirique s'est posée la question, devenue lancinante, des effets des médias sur les audiences. Dans les années 1940, Paul Lazarsfeld donne le coup d'envoi des recherches dans ce domaine avec son étude publiée sous le titre The people's choice , qui est à la fois un classique de la sociologie empirique, du comportement électoral et de la sociologie des médias. Partan […] […] Lire la suite
OPINION PUBLIQUE
Dans le chapitre « L'opinion publique fabriquée par les sondeurs » : […] L'introduction de la pratique des sondages d'opinion, après la Seconde Guerre mondiale en France – pratique qui se généralise en fait en 1965 à partir de l'élection du président de la République au suffrage universel – va mettre bon ordre en quelque sorte à cette situation où chacun peut dire et même croire qu'il sait ce que pense et ce que veut l'« opinion publique », compte tenu de l'idée qu'il […] […] Lire la suite
PARTIS POLITIQUES Fonctionnement
Dans le chapitre « La représentation par les partis » : […] La relation qui se noue entre les électeurs et les partis s'effectue à travers de multiples médiations dont on est loin d'avoir actuellement perçu toutes les complexités. La compétition interpartisane peut s'analyser comme une sorte de lutte par procuration dans laquelle des « champions » disputant les trophées selon des règles et autour d'enjeux spécifiques portent aussi les couleurs de ceux qui […] […] Lire la suite
POPULISME
Dans le chapitre « Le national-populisme autoritaire en France : un type idéal » : […] Le populisme français contemporain, dans sa version lepéniste, apparaît comme un mélange de bonapartisme, de populisme réactionnaire à dominante nationale-xénophobe, voire raciste, de démocratie populiste à la Suisse et de populisme des politiciens. Cinq traits caractéristiques permettent de construire le type idéal du national-populisme lepéniste, en tenant compte à la fois du style démagogique d […] […] Lire la suite
PRESSE La presse et ses lecteurs
Dans le chapitre « L'influence de la presse sur ses lecteurs » : […] La question de l'influence de la presse est très ancienne. Sous l'Ancien Régime, le pouvoir royal craint que les journaux, comme les autres formes d'imprimés, ne soient un outil de subversion politique, voire d'incitation à la rébellion. Au xix e siècle, les gouvernements, très réticents à appliquer effectivement le principe de liberté de la presse, ne voient pas les choses très différemment. Au […] […] Lire la suite
RÉGIME PARLEMENTAIRE
Dans le chapitre « Une création de l'histoire européenne » : […] Le berceau du parlementarisme a été l'Angleterre ; l'évolution historique qui conduisit au régime actuel a commencé dès le xiv e siècle, lors de l'institution d'un parlement auprès du souverain ; trois siècles plus tard, les conflits incessants entre le roi et le parlement aboutirent au succès de ce dernier. À partir du début du xix e siècle, la même expérience parlementaire s'est renouvelée dan […] […] Lire la suite
SIEGFRIED ANDRÉ (1875-1959)
Académicien, géographe, historien, économiste, enseignant, journaliste, grand voyageur, André Siegfried est surtout le véritable maître de la science politique française. Observateur privilégié de la vie publique française, analyste serein de l'évolution de la société mondiale, il a plus que tout autre contribué à faire naître deux disciplines promises à un grand avenir : la géographie économique […] […] Lire la suite
SOCIALISME Social-démocratie
Dans le chapitre « Hétérogénéité accrue de l'électorat et du recrutement » : […] À partir des années 1970, la lente érosion du vote ouvrier se poursuit et s'amplifie. La réduction des voix ouvrières s'explique par deux facteurs : d'une part, le déclin de la population ouvrière dans l'ensemble de la population, d'autre part, la perte d'audience des partis sociaux-démocrates en milieu ouvrier. Le vote ouvrier reste cependant important dans tous les cas de figure, ce qui tend à […] […] Lire la suite
SONDAGES D'OPINION
Dans le chapitre « Sondages et politique » : […] En prétendant dire l'opinion publique, les sondages participent aux profits et aux risques de la politique : ils y gagnent des succès ou subissent des revers et deviennent une cible récurrente des critiques. La politique est leur vitrine. Chaque nouvelle élection offre une nouvelle épreuve dont la visibilité et le suspense assurent une inestimable publicité. Les « intentions de vote » sont pour […] […] Lire la suite
U.D.F. (Union pour la démocratie française)
Dans le chapitre « Un enracinement dépendant du catholicisme » : […] Le plus souvent, l'U.D.F. bénéficie de la présence de paroisses catholiques dans lesquelles il existe un militantisme tous azimuts. Plus largement, hors de ces cercles paroissiaux et de leurs associations satellites, elle profite des activités culturelles, professionnelles et associatives de bon nombre de catholiques qui, impliqués ou non dans l'Église, participent à l'institutionnalisation du lie […] […] Lire la suite
VERTS LES, France
Dans le chapitre « Électeurs, adhérents et militants » : […] Les électeurs écologistes sont principalement issus des « secteurs non productifs » de l'économie, c'est-à-dire que nombre d'entre eux travaillent dans les services, voire dans les services publics. Paradoxalement, si l'on considère la critique du mode de développement occidental dont il se fait l'écho, l'électeur Vert est généralement bien intégré, économiquement et culturellement, au monde urba […] […] Lire la suite
Profil social des électorats au 1er tour de l'élection présidentielle de 1981, en pourcentage des suffrages exprimés (sondage post-électoral effectué par la Sofres).
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Sociologie électorale : Giscard d'Estaing et le catholicisme
Valéry Giscard d'Estaing et le catholicisme. Premier écran, carte de la pratique religieuse ; proportion des messalisants vers 1965 ;deuxième écran, carte donnant, en pourcentage, le nombre de suffrages exprimés en faveur de Giscard d'Estaing lors de l'élection présidentielle...
Crédits : Encyclopædia Universalis France