SIGNIFICATION
ACOUSMATIQUE MUSIQUE
Dans le chapitre « Perception et signification » : […] « C'est avec Goethe et les Naturphilosophen qu'est apparue cette tendance à désigner du terme „archétype“ l'image originelle de structures complexes concrètes réalisées dans le monde organique (la patte, l'aile, la feuille, etc.) », écrit René Thom ; et il poursuit : « Je suis tenté d'identifier la structure ternaire de l'embryologie (endoderme, mésoderme, ectoderme), rencontrée plus particulière […] Lire la suite
AJDUKIEWICZ KAZIMIERZ (1890-1963)
Philosophe et logicien polonais, né en Galicie, mort à Varsovie. Ajdukiewicz étudie à l'université de Lwów avec Twardowski et Łukasiewicz. Ses thèses de doctorat ont pour titres L'Apriorité de l'espace chez Kant et Méthodologie des sciences déductives . Il étudie aussi les mathématiques et la physique. De 1925 à 1928, il enseigne à l'université de Varsovie, puis à Lwów jusqu'en 1939. Pendant la g […] Lire la suite
AMBIGUÏTÉ, linguistique
Un mot ou un énoncé sont dits ambigus quand ils sont susceptibles d'avoir plusieurs interprétations. Cette définition intuitive étant très large, on s'efforce en linguistique de la préciser en circonscrivant, parmi tous les malentendus, équivoques et autres imprécisions du langage, virtuels ou effectifs, ceux dont la racine semble se situer dans la structure et dans le matériau même du système lin […] Lire la suite
ANALYSE & SÉMIOLOGIE MUSICALES
Dans le chapitre « La sémantique musicale » : […] C'est dans une toute autre perspective, méthodologique et esthétique, que se placent les analyses qui se proposent de faire apparaître la dimension sémantique des œuvres et des corpus, puisque, à la différence du structuralisme, qui considère les œuvres comme des objets formels, l'approche sémantique reconnaît que la musique est le véhicule d'émotions, de sentiments, d'images appartenant au vécu […] Lire la suite
AUTO-ORGANISATION
Dans le chapitre « Sophistication infinie » : […] Sur le chemin qui tendrait à modéliser nos expériences d'intentions et de significations, un dernier pas consisterait maintenant à trouver un nouveau principe d'architecture et d'organisation, qui serait le propre de notre intentionnalité et de nos capacités sémantiques en ce qu'il rendrait compte de notre capacité d'interprétation apparemment infinie. En effet, nous sommes apparemment capables d […] Lire la suite
BARTHES ROLAND (1915-1980)
Dans le chapitre « Le champ de la signification » : […] Que ce soit avec Mythologies – suite d'analyses sarcastiques de quelques représentations de l'idéologie petite-bourgeoise (faits divers, photos, articles de presse...) – ou avec Le Degré zéro de l'écriture , « histoire du langage littéraire qui ne [serait] ni l'histoire de la langue, ni celle des styles, mais seulement l'histoire des Signes de la Littérature », l'œuvre de Barthes se propose d'emb […] Lire la suite
CATÉGORIES
Dans le chapitre « Sens et non-sens » : […] C'est parce qu'une catégoricité générique se fait jour dans le langage que l'analyse catégoriale constitue un instrument privilégié dans la détection de l'ambiguïté et du non-sens. Déjà, dans les Catégories , « les choses qu'il y a » (1 a 20), à savoir les universels et les particuliers ou les substances et accidents, se donnent dans le contexte des « choses qui sont dites » (1 a 16) et à l'in […] Lire la suite
CHAMP SÉMANTIQUE ET CHAMP LEXICAL
Dans le chapitre « Le champ sémantique » : […] On peut, dans cette perspective, appeler champ sémantique l'aire couverte par la ou les significations d'un mot de la langue à un moment donné de son histoire, c'est-à-dire appréhendée en synchronie. Lorsque le mot considéré est polysémique (c'est-à-dire possède plusieurs significations différentes, mais apparentées), la description de son champ sémantique doit rendre compte tout à la fois de l […] Lire la suite
CONNOTATION
Si c'est en 1933 seulement que Bloomfield introduisit le terme de connotation parmi les concepts de la linguistique scientifique, l'idée même que véhicule ce mot (emprunté à la logique et à la philosophie, non sans modification de sens) était en fait perçue depuis longtemps. Dans la Logique de Port-Royal, par exemple, il en était déjà question sous la forme d'« idées accessoires » : « Il arrive […] Lire la suite
CRITIQUE LITTÉRAIRE
Dans le chapitre « La déconstruction » : […] On appelle déconstruction les lectures de textes littéraires qui s'inspirent de la réflexion philosophique de Jacques Derrida sur la phénoménologie et le structuralisme, en jouant l'un contre l'autre et vice versa. Le passage au poststructuralisme a lieu par la critique et la radicalisation du saussurianisme, l'insistance sur la textualité et la différence au détriment du prétexte et de la référe […] Lire la suite
DAVIDSON DONALD (1917-2003)
Donald Davidson est, avec W. V. O. Quine et Nelson Goodman, l'un des philosophes américains les plus influents du xx e siècle. Né en 1917 à Springfield (Massachusetts), il est l'auteur d'une œuvre qui a contribué à renouveler la réflexion sur le langage, l'action et l'esprit, et qui témoigne de la fécondité du courant analytique en philosophie, autant que de son évolution au-delà de la période i […] Lire la suite
DÉNOTATION
Terme qui désigne en linguistique l'ensemble des sens d'un signe, objet d'un consentement entre les usagers d'une langue. Il est emprunté à la logique, où il renvoie à l'extension du concept ; en linguistique, le terme dénotation n'a d'intérêt théorique que dans le couple qu'il forme avec connotation : il représente alors l'hypothèse selon laquelle il existe une communication purement informative […] Lire la suite
DERRIDA JACQUES (1930-2004)
Dans le chapitre « La présence en question » : […] La dissémination est une opération réglée par la déconstruction, terme par lequel on désigne aujourd'hui communément la pensée de Derrida. Dans la « Lettre à un ami japonais » (in Psyché, inventions de l'autre ), Derrida évoque son apparition : « ... Je souhaitais traduire et adapter à mon propos les mots heideggériens de Destruktion et d' Abbau . Tous les deux signifiaient dans ce contexte une o […] Lire la suite
ÉNONCIATION
Dans le chapitre « Terminologie » : […] Dire qu'une suite linguistique produite par un locuteur constitue un énoncé , c'est dire d'abord que celui-ci s'est présenté, en la produisant, comme ayant eu pour but de dire ce qui est dit en elle. Supposons que quelqu'un pose la question : « Est-ce que Pierre est venu pour voir Jean ? » Le nom Pierre ne constitue pas, ici, un énoncé à lui tout seul : le locuteur n'acceptera pas de se justifier […] Lire la suite
ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (Arts et culture) - La philosophie
Dans le chapitre « La vision scientifique du monde » : […] L'histoire et l'horizon intellectuels américains restent néanmoins étroitement liés aux apports et aux influences qui ont fini par s'y fondre et s'y transformer. Les migrations, l'exil ont ce pouvoir de transcender les conditions qui leur donnent naissance en un nouvel élan dont les conséquences sont rarement prévisibles. La Seconde Guerre mondiale a vu de nombreux intellectuels – écrivains, arti […] Lire la suite
EXPÉRIENCE
Dans le chapitre « Théorie et expérience » : […] Le programme empiriste logique d'une réduction du langage de la science à des données observables rencontre des limites analogues. Alors que le positivisme classique (celui de Comte et de Mill) entendait réduire la science à l'énoncé de « lois des phénomènes », le positivisme viennois reformule le problème dans un cadre linguistique. Selon le célèbre « critère de signification » des Viennois, s […] Lire la suite
EXPRESSION, philosophie
Ensemble de données perceptives offertes par un être à un moment donné du temps et qui fonctionnent comme des signes manifestant, révélant ou trahissant les émotions, les sentiments et les intentions de cet être. Les sources historiques du concept d'expression appartiennent à la philosophie néo-platonicienne, au spinozisme et à la pensée leibnizienne, enfin à la philosophie hégélienne. Pour le néo […] Lire la suite
EXTENSION & COMPRÉHENSION, logique
Distinction introduite par la Logique de Port-Royal et portant sur les idées universelles : « J'appelle compréhension de l'idée les attributs qu'elle enferme en soi, et qu'on ne peut lui ôter sans la détruire, comme la compréhension de l'idée du triangle enferme extension, figure, trois lignes, trois angles, et l'égalité de ces trois angles à deux droits, etc. [...]. J'appelle étendue (ou exten […] Lire la suite
FOI
Dans le chapitre « L'intelligence de la foi » : […] Le 16 avril 1905, le philosophe Édouard Leroy avait publié dans les Cahiers de la Quinzaine un article intitulé : « Qu'est-ce qu'un dogme ? » Cet article engendra des controverses qui jouèrent un rôle central au cours de la crise moderniste. En 1907, sous le titre « Dogme et critique », l'auteur publiait de nouveau cet article en le faisant suivre de ses réponses aux objections. Étant donné qu' […] Lire la suite
FORME
Dans le chapitre « Morphodynamique cognitive et sémiophysique » : […] À partir du moment où l'on dispose de modèles morphodynamiques appropriés pour une phénophysique, on peut, sur des bases originales et radicalement nouvelles, reposer le problème d'une ontologie qualitative. On peut défendre une conception partiellement réaliste de la perception et du langage en évitant toutes les apories exposées plus haut. Relativement à un tel programme de recherche, le néo-ari […] Lire la suite
GRAMMAIRES SPÉCULATIVES
À la fin du xii e siècle, un tournant s'opère dans la conception européenne des recherches linguistiques. Jusque-là, la grammaire, fondement de la culture médiévale et premier des « arts libéraux », se donnait pour tâche d'enseigner à bien parler et bien écrire (suivant la définition même de Quintilien), c'est-à-dire à maîtriser le latin et à comprendre la littérature latine. Cette grammatica re […] Lire la suite
GREIMAS ALJIRDAS-JULIEN (1917-1992)
Né en 1917 à Tula de parents lituaniens, Algirdas-Julien Greimas fit des études de linguistique et de philologie à Grenoble (1936-1939). L'annexion de la Lituanie par l'U.R.S.S., en 1944, et la déportation de ses parents le contraignirent à l'émigration. À la Sorbonne, il commence, en 1945, sous la direction de Charles Bruneau, une thèse de lexicologie sur le vocabulaire de la mode en 1830. Dès sa […] Lire la suite
INTERPRÉTATION
Dans le chapitre « L'emploi du mot chez les psychanalystes » : […] Le rapport entre interprétation et signification s'éclaire par l'étymologie germanique : Freud utilise le terme Deutung (interprétation) qui a même origine que le mot Bedeutung (signification), lesquels dérivent tous deux du mot deutsch , dont le sens premier correspond à l'usage de la langue par le peuple. Si bien que le deuten (interpréter, donner un sens, désigner) est tout d'abord l'acte co […] Lire la suite
INTUITIONNISME
Dans le chapitre « Antiréalisme et autres interprétations contemporaines de l'intuitionnisme » : […] La doctrine intuitionniste, de son côté, a fait l'objet d'interprétations diverses et fort importantes en philosophie contemporaine. La première et la plus connue est celle du philosophe britannique Michael Dummett (1925-2011), qui propose de voir dans l'intuitionnisme une entreprise systématique de théorie « antiréaliste » de la signification, fondée à la fois sur l'idée que la vérité ne saurait […] Lire la suite
INVESTIGATIONS PHILOSOPHIQUES, Ludwig Wittgenstein - Fiche de lecture
Dans le chapitre « Règles et jeux » : […] Les remarques qui composent la première partie des Investigations concernent essentiellement le problème de la signification. Wittgenstein y critique les conceptions qui en recherchent les sources ou le fondement en dehors du langage, et en particulier celles qui lui attribuent une existence mentale indépendante. La notion de jeu de langage est précisément destinée à marquer toute l'importance de […] Lire la suite
KRIPKE SAUL (1940- )
Logicien et philosophe américain né le 13 novembre 1940 à Bay Shore, New York. Saul Aaron Kripke commence à travailler sur la sémantique de la logique modale dès le lycée (à Omaha, Nebraska). Il écrit à cette époque un article révolutionnaire, « A Completeness Theorem for Modal Logic », qui sera publié dans le Journal of Symbolic Logic en 1959, alors qu'il entre juste à Harvard. Diplômé en mathém […] Lire la suite
LACAN JACQUES (1901-1981)
Dans le chapitre « L'algorithme et le signifiant » : […] Lacan emprunte à Ferdinand de Saussure le terme de « signifiant », en le subvertissant à peu près complètement. L'homologie des structures devait le mener à théoriser celle de l'inconscient à partir de l'algorithme saussurien ( signifiant/signifié ), dans la mesure où il était lui-même un élément de la structure du langage. Saussure inscrit le signifiant en regard du signifié comme l'autre face in […] Lire la suite
LANGAGE (FONCTIONS DU)
Dans le chapitre « Théorie de l'énonciation et théorie des actes de langage » : […] Dans la seconde moitié du xx e siècle, deux courants majeurs défendent à leur tour une approche essentiellement communicative du langage : les théories de l'énonciation d'une part, la théorie pragmatique des actes de langage d'autre part. Toutes deux insistent sur l'importance de la dimension intersubjective dans la construction de la signification. Les théories de l'énonciation (en particulier […] Lire la suite
LANGAGE PHILOSOPHIES DU
Dans le chapitre « La question de la signification » : […] Si le langage en constitue le centre, c'est en plusieurs sens qui ne peuvent être confondus. Pour une large part et jusqu'à la fin des années 1970, avec Saul Kripke, Hilary Putnam, puis David Lewis, la philosophie du langage a emprunté à Frege son approche de la signification en faisant de la logique et de l'analyse logique du langage un paradigme dominant. Cette orientation a toutefois débouché […] Lire la suite
LINGUISTIQUE - Domaines
Dans le chapitre « La sémantique » : […] L’étude des significations des éléments linguistiques ne se réduit pas à la seule lexicologie : par-delà le sens des mots, la linguistique s'attache aussi à étudier le sens des phrases, voire des textes. Ce sous-domaine, qui est celui de la sémantique, a été abordé par des théories très diverses. Il est loin d'être unifié à l'heure actuelle. Le sens des phrases résulte non seulement du sens de cha […] Lire la suite
LINGUISTIQUE ET PSYCHANALYSE
Dans le chapitre « L'insuffisance empirique de la linguistique » : […] En effet, les jeux de langue ( mot d'esprit, lapsus, etc.), à quoi la psychanalyse prête attention, sont certes constitués à partir du langage et de ses structures. Il n'est pas même impossible que la linguistique avance à leur sujet quelques propositions descriptives. Mais il est douteux que ces propositions éventuelles éclairent beaucoup la psychanalyse. Et cela, pour trois raisons : tout d'abor […] Lire la suite
LOGIQUE
Dans le chapitre « Gottlob Frege » : […] Frege réalise le projet de Leibniz en créant, d'une part, une idéographie, une « écriture conceptuelle » capable d'exprimer adéquatement toutes les opérations logiques, d'autre part, le « calcul logique » des fonctions de vérité (la logique des connecteurs propositionnels) et de la quantification (la logique des prédicats). Cette logique est complètement affranchie des obstacles qui entravaient la […] Lire la suite
LOGIQUE INDIENNE
Dans le chapitre « Théorie de l'argumentation : essais de formalisation » : […] Au moyen d'une liste de neuf rubriques, intitulée « hetucakra » (roue de raisons), qui figure dans son Hetucakraḍamaru , Dignāga a pu donner un relevé complet des arguments valides ; cette validité repose sur les relations qui peuvent exister entre le signe h , les exemples s qui sont les lieux où se manifeste le sādhya (lieux tels que le pakṣa), et les contre-exemples v , qui sont les lieux où s […] Lire la suite
MONDE
Dans le chapitre « Le monde de l'expérience préréfléchie » : […] L'examen du comportement animal conduit tout naturellement à la notion d'environnement. Tout animal est placé dans un milieu extérieur avec lequel il est en relation ; il en dépend mais en même temps il a une certaine prise sur lui. Ce milieu n'est pas homogène, il forme un ensemble articulé, il est fait d'objets utiles, nuisibles, familiers, étranges, etc., bref il est traversé de significations […] Lire la suite
MOYEN ÂGE - La pensée médiévale
Dans le chapitre « Grammaire, logique et théologie » : […] Contrairement à ce que suggère le mot d'ordre bonaventurien de reductione artium ad theologiam , l'interdépendance des disciplines, tout particulièrement des arts du langage et de la théologie, ne signifie pas que la logique médiévale n'ait eu qu'une fonction de « servante » ( philosophia ancilla theologiae ). Au vrai, la réflexion théologique est si peu coupée de la sémantique philosophique qu'e […] Lire la suite
MYTHE - L'interprétation philosophique
Dans le chapitre « Le modèle métaphorique » : […] Le deuxième modèle de langage peut ici relayer le premier. C'est, disions-nous, l' énonciation en tant qu'acte de discours qui porte le sens et la référence : ce que l'on dit et ce sur quoi on le dit. Il faut maintenant placer le processus métaphorique sur lequel repose le mythe à l'intérieur de ce cadre d'une « sémantique », dont on vient de montrer l'irréductibilité à une « sémiotique » (ce voc […] Lire la suite
NOM, linguistique
L'une des parties du discours, appelée encore, dans une terminologie fondée sur la logique, « substantif », transposition du nomen substantivum des Anciens par opposition au nomen adjectivum , parce qu'il lui est dévolu de représenter dans la langue la « substance » de l'être, alors que l'adjectif n'en représente que les attributs. Dans une perspective soucieuse d'universalité, la définition du n […] Lire la suite
OBJET
Dans le chapitre « Les « significations » et les faits humains » : […] Les faits humains se donnent dans notre expérience comme pourvus de « significations ». Entendons par là que les faits expérimentés, comportements ou œuvres des hommes, sont saisis comme « renvoyant » à quelque autre chose. Cette notion de renvoi doit être considérée comme primitive, indéfinissable, et le prototype en est évidemment fourni par le fonctionnement du langage ordinaire. On observera […] Lire la suite
OCKHAM GUILLAUME D' (1290 env.-env. 1349)
Dans le chapitre « Le « terminisme » et le problème des universaux » : […] Ockham, instaurateur, tant pour ses adversaires que pour ses disciples, de la voie moderne, considère pourtant comme des novateurs ceux qui professent le réalisme des universaux et des relations ; pour l'essentiel, il se croit et se veut fidèle à la théorie aristotélicienne de la connaissance, mais en la libérant des dernières traces de platonisme. Son univers est fait de « choses » ( res ) singul […] Lire la suite
ONTOLOGIE
Dans le chapitre « Du sens à la référence » : […] L'aspect du langage qui est ici en cause a été désigné du terme général de « référence ». On y a fait une première allusion en appelant les entités théoriques de la science le référent du discours scientifique. C'est donc la théorie générale de la référence qu'il faut maintenant considérer, sans distinguer entre discours scientifique et discours ordinaire. Précisons ce qu'on entend ici par discou […] Lire la suite
SOPHISTIQUE
Dans le chapitre « La constitution de l'objet sophistique » : […] H. Diels et W. Kranz (D. K.), puis M. Untersteiner ont rassemblé les fragments des sophistes. De ces grands ensembles ressort la minceur du corpus authentique, c'est-à-dire attribuable expressis verbis à l'un des sophistes. Il comporte deux lignes de force bien visibles : l'œuvre de Gorgias, avec l'ontologie, ou la méontologie, du Traité du non-être , la rhétorique de l' Éloge d'Hélène et de l' […] Lire la suite
PEIRCE CHARLES SANDERS
Dans le chapitre « Le sémioticien » : […] Peirce est un des fondateurs de la science des signes en tant que tels. La réflexion sur le signe occupe une place privilégiée dans son œuvre, mais inséparable de la phanéroscopie. La sémiotique analyse le signe à la lumière des trois catégories du sentiment, de l'existence et de la médiation. Il n'est pas possible de donner ici plus que quelques indications. Le signe est un representamen , quelqu […] Lire la suite
PERCEPTION (notions de base)
Dans le chapitre « La perception, c’est-à-dire la signification » : […] Un autre facteur fragilise les théories empiristes de la perception, c’est leur méconnaissance du phénomène de la signification. Chacune de nos perceptions est fonction d’un sens que nous projetons sur la chose perçue. Pour Maurice Merleau-Ponty (1908-1961), « il y a signification lorsque les données du monde sont par nous soumises à une déformation cohérente » ( Signes , 1960). Un indice fort n […] Lire la suite
PHÉNOMÉNOLOGIE
Dans le chapitre « Les « Recherches logiques » » : […] C'est dans les Recherches logiques (1900-1901), « ouvrage inaugural », que le projet et les thèses essentielles de la phénoménologie sont exposés pour la première fois ; leur portée excède donc largement ce qui en fait l'objet principal : le problème du statut d'une logique pure comme théorie de la science. Husserl y déploie d'abord une critique du psychologisme, qui a fait date. Les concepts, […] Lire la suite
PHILOSOPHIE ANALYTIQUE
Dans le chapitre « Phases, pôles et types d'analyse » : […] Il reste que les analystes n'ont pas la même théorie de cette pratique, de son type d'objet, et de ses résultats. On associe les théories analytiques soit avec la vue métaphysique que Russell appela « atomisme logique », soit avec les doctrines supposées antimétaphysiques du positivisme logique, soit avec une conception sans arrière-plan dogmatique : celle de Moore et plus tard des oxfordiens, soi […] Lire la suite
POÉSIE
Dans le chapitre « Le souci du réel » : […] Il faut toutefois nuancer ce primat du langage dans la production poétique moderne et contemporaine. Il ne concerne que quelques pays occidentaux, où il a été surtout revendiqué par les avant-gardes, qui ont efficacement contribué à l'invention de formes nouvelles, mais dont les tentatives les plus radicales sont souvent illisibles, de l'aveu même de leurs auteurs ou de leurs amateurs. Ce n'est pa […] Lire la suite
PRAGMATIQUE
Dans le chapitre « Tentatives d'unification » : […] Le programme de Hansson (1974) s'efforce d'articuler trois degrés de la pragmatique, qui chacun prennent en compte un certain aspect du contexte de telle manière que la notion de contexte s'enrichisse progressivement. Au premier degré correspond l'étude des symboles indexicaux, c'est-à-dire des expressions systématiquement indéterminées dont le sens et la référence varient avec le contexte référe […] Lire la suite
PRAGMATISME
Dans le chapitre « Le pragmatisme, théorie de la vérité ou théorie de la signification ? » : […] Le pragmatisme est-il essentiellement une théorie de la vérité ? Il l'est certainement pour James. On n'a pas pris garde cependant que ce dernier est surtout préoccupé du statut des « vérités établies ». S'il y a vérification, ou plutôt « validation » comme le dit James – et le choix du mot est suggestif –, cette opération a une fonction de validation rétrospective : « La vérité vit à crédit. » « […] Lire la suite
RÉFÉRENT
Le référent est l'élément extérieur à quoi quelque chose peut être rapporté, référé. La linguistique saussurienne, pour qui « le signe linguistique unit, non une chose et un nom, mais un concept et une image acoustique » (Ferdinand de Saussure, Cours de linguistique générale ), oblige à distinguer entre la fonction référentielle, ou dénotation, et la signification, ou rapport entre signifiant et s […] Lire la suite
SCHLICK MORITZ (1882-1936)
Né à Berlin, où il étudie la physique avec Max Planck (il passa son doctorat en 1904 avec une thèse sur la réflexion de la lumière), Schlick est l'un des fondateurs de la philosophie analytique. La pratique qu'il a de la recherche scientifique le laisse insatisfait de l'épistémologie néo-kantienne et de la phénoménologie husserlienne. Il prend pour point de départ les analyses de Mach, de Helmhotz […] Lire la suite
SCIENCES - Sciences et discours rationnel
Dans le chapitre « Le type herméneutique » : […] Les sciences humaines posent un problème particulier, car elles s'intéressent aux systèmes de comportement et d'action, individuels et collectifs, dans lesquels la signification (des situations et des conduites) paraît jouer un rôle important, sinon capital. Deux positions peuvent être et sont effectivement défendues. On peut décider de mettre entre parenthèses les significations et de prendre po […] Lire la suite
SÉMANTIQUE
« La sémantique, ou comment s'en débarrasser » : jusqu'à une époque récente, l'étude du sens était volontiers considérée comme constituant pour la linguistique une sorte de rejeton indésirable, au nom sans doute de ce réalisme naïf « qui porte à ignorer tout ce qui ne peut pas se montrer ou se toucher du doigt » (Pierre Bourdieu). Or le sens, dissimulé sous son enveloppe signifiante, ne se voit p […] Lire la suite
SÉMIOLOGIE
Dans le chapitre « Les controverses médiévales » : […] La théorie médiévale de la signification révèle, déploie et accentue la théologie immanente à la conception stoïcienne du sens : celui-ci est une transcendance (divine ou subjective), une constance normative qui sous-tend toute manifestation verbale. Dieu en est le support essentiel qui focalise l'enchaînement diversifié de symboles (« tout est symbole de symboles ») enveloppant un univers qui ai […] Lire la suite
SENS (notions de base)
Dans le chapitre « L’invention du sens et la question de l’interprétation » : […] Les belles constructions kantiennes approfondies par la phénoménologie sont-elles des armes suffisantes pour nous mettre à l’abri du nihilisme ? Si l’on revient à Nietzsche, on pourra noter qu’il explore dans son œuvre une issue « esthétique » au nihilisme. En éliminant le sens, l’homme comprend que c’est lui qui a inventé toutes les significations qu’il croyait repérer dans la nature, inconscient […] Lire la suite
SIGNE ET SENS
Dans le chapitre « Linguistique du discours » : […] Cette analyse nouvelle relève encore pour une part de la linguistique ; mais alors il s'agit d'une linguistique du discours et non plus de la langue ; elle relève pour une autre part de la sémantique philosophique, qui attaque la question du sens directement, sans considération de la diversité des langues naturelles et donc de l'investigation des signes ; cette sémantique philosophique connaît un […] Lire la suite
STRUCTURALISME
Dans le chapitre « Une crise de la signification » : […] D'autre part, on peut considérer comme symptomatique d'une attitude philosophique de l'époque le travail d'un historien de la philosophie comme Martial Guéroult qui, selon un paradoxe qui n'est qu'apparent, a considéré les œuvres philosophiques du passé (Fichte, Descartes, Spinoza...) comme des textes clos sur eux-mêmes, soustraits aux déterminations historico-psychologiques externes, et entièreme […] Lire la suite
STYLISTIQUE
Dans le chapitre « Vers la sémiostylistique » : […] De la sorte, on reste en présence de la dialectique du plural et du singulier, du différentiel et du typique. Et l'on est confronté aux prestiges de la plus puissante des figures, seul outil véritablement fiable d'investigation, et unique structuration objectale des faits étudiés : la répétition. Ce n'est pas par hasard qu'aujourd'hui, dans une vraie modernité au-delà la statistique lexicale, Pie […] Lire la suite
TABOU
Dans le chapitre « Tabou et système de classification » : […] Pour toute pensée, le classement est à la base de tout effort pour « introduire un début d' ordre dans l'univers ». En effet, « tout classement est supérieur au chaos ; et même un classement au niveau des propriétés sensibles est une étape vers un ordre rationnel » ( Lévi-Strauss, La Pensée sauvage ). Si la préoccupation est bien d'établir d'abord des écarts différentiels au sein du réel d'apparen […] Lire la suite
TEXTE THÉORIE DU
Dans le chapitre « Signifiance » : […] On peut attribuer à un texte une signification unique et en quelque sorte canonique ; c'est ce que s'efforcent de faire en détail la philologie et en gros la critique d'interprétation, qui cherche à démontrer que le texte possède un signifié global et secret, variable selon les doctrines : sens biographique pour la critique psychanalytique, projet pour la critique existentielle, sens socio-histor […] Lire la suite
THOMAS D'ERFURT (fin XIIIe-déb. XIVe s.)
Auteur d'un traité, rédigé aux alentours de 1300 et intitulé Grammatica speculativa ou De modis significandi , qui figurait jusqu'en 1921 dans les œuvres de Jean Duns Scot (éd. Vivès, Paris, 1891). Lorsque M. Grabmann corrigea cette erreur d'attribution, Heidegger venait de faire sa thèse d'habilitation sur le texte de Thomas. Cette découverte fit connaître un homme et toute une école de grammair […] Lire la suite
UNIVERSAUX, philosophie
La question des universaux est posée (mais non résolue, par dessein exprès de l'auteur) dans l' Introduction ( Eisagogè ) de Porphyre ( iii e s.) à la Logique d'Aristote : les genres et les espèces existent-ils réellement ou sont-ils de pures conceptions de l'esprit ? Par le biais de cet opuscule, connu des médiévaux dès le ix e siècle, ceux-ci ont eu d'emblée quelque connaissance de l'un des […] Lire la suite
VALEUR, linguistique
On appelle valeur le sens d'une unité linguistique considéré comme le produit des relations que cette unité entretient avec les autres unités du système, et non pas comme un contenu intrinsèque. C'est Ferdinand de Saussure qui a le premier utilisé cette notion, qu'il illustrait par une comparaison de la langue avec le jeu d'échecs : n'importe quelle pièce de ce jeu, ou son support, ou le matériau […] Lire la suite
VÉRITÉ
Dans le chapitre « La vérité-correspondance » : […] Si la solution tarskienne, pourtant élaborée dans un esprit proche de celui de la méthodologie des sciences empiriques, aboutit à lever les paradoxes sémantiques et à résoudre « scientifiquement » le problème de la vérité sur lequel les philosophes n'avaient pas réussi à se mettre d'accord jusque-là, n'est-ce pas dans l'exacte mesure où elle souligne l'aporie qui est constitutive de la thèse de la […] Lire la suite
WAELHENS ALPHONSE DE (1911-1981)
Docteur en droit de l'université de Louvain en 1934, docteur en philosophie en 1936 avec une thèse sur Octave Hamelin, coopérant au Fonds national de la recherche scientifique (F.N.R.S.) de 1937 à 1942, Alphonse De Waelhens fut, après un séjour d'études à Paris, agrégé de l'Institut supérieur de philosophie de l'université catholique de Louvain avec son ouvrage La Philosophie de Martin Heidegger […] Lire la suite