ROME, des origines à la République
ÉTABLISSEMENT DE LA RÉPUBLIQUE - (repères chronologiques)
— 753 Début légendaire (avec Romulus) de la royauté à Rome ; succession mythique des sept rois.— 616 Début légendaire de la dynastie étrusque (les trois derniers rois de la succession mythique : Tarquin l'Ancien, Servius Tullius et Tarquin le Superbe) ; début historique de la domination étrusque sur Rome.— 510 Chute de la t […] Lire la suite
FONDATION DE ROME
Rome aurait été fondée en — 753 par Romulus, lointain descendant d'Énée, héros de la guerre de Troie. Traçant à l'aide d'une charrue le sillon qui marque l'enceinte sacrée de la future ville, Romulus aurait tué son frère jumeau, Rémus, qui avait osé la franchir en armes. Pour peupler d'épouses une ville qui en manquait singulièrement, il aurait ensuite procédé […] Lire la suite
INSTAURATION DE LA RÉPUBLIQUE ROMAINE
En — 509, le dernier roi étrusque de Rome, Tarquin le Superbe, aurait été chassé de la ville par Brutus à la suite d'une révolte déclenchée par le viol de Lucrèce, et la République aurait été instaurée ; tel est le récit transmis par la tradition. Il semble en réalité que cette dernière concentre su […] Lire la suite
ORIGINES DE ROME - (repères chronologiques)
xe siècle avant notre ère Émergence d'une culture matérielle spécifique à la zone latine : la culture latiale.Début du viiie siècle avant notre ère Début de la colonisation grecque en Italie.viiie […] Lire la suite
ROME ET EMPIRE ROMAIN - Les origines
Le départ dans l'histoire d'une ville ou bien d'un peuple destiné à un haut avenir est, le plus souvent, entouré d'un halo qui le dérobe à un examen et à une vision précise. On comprend aisément pourquoi. L'historien est mal armé pour l'étude d'une période, très reculée dans le temps, qui n'est connue que par des sources très postérieures. De plus, une tendance naturelle porte l'imagination du peu […] Lire la suite
ROME, L'AGONIE DE LA RÉPUBLIQUE - (repères chronologiques)
— 60 Premier triumvirat : accord privé entre les trois hommes forts de Rome, César, Pompée et Crassus, afin de se partager le pouvoir contre le Sénat.— 59 Consulat de César, qui s'achève par l'attribution, pour lui, d'un grand commandement proconsulaire, d'une durée de cinq ans, en […] Lire la suite
ACTIUM BATAILLE D' (31 av. J.-C.)
La bataille d'Actium met un terme à un siècle d'affrontements intérieurs qui ont déchiré la République romaine, et permet au vainqueur de fonder un nouveau régime, l'Empire. Depuis l'assassinat de César, en — 44, deux hommes prétendent recueillir l'héritage politique du dictateur : Octave et Antoine. Dans un premier temps, ils parviennent à un accord pour se partager le pouvoir, Antoine régnant s […] Lire la suite
AEMILIA GENS
C'est au commencement du ~ v e siècle que certains membres de la gens Aemilia, famille patricienne romaine, jouent un rôle dans l'histoire de Rome. La gens Aemilia se divise en plusieurs branches : celles de Lepidus, de Mamercus, de Paulus et de Scaurus. Elle s'éteint à la fin du i er siècle. La branche Lepidus est la plus célèbre. Elle comporte en particulier quatre personnages dont le nom rest […] Lire la suite
AFFRONTEMENTS ENTRE ROMAINS ET GAULOIS - (repères chronologiques)
vi e -v e siècle avant notre ère Dernier Âge du fer celtique : la civilisation de La Tène supplante celle de Hallstatt. v e -iv e siècle avant notre ère Infiltrations gauloises (Insubres, Cénomans, Lingons, Boïens, Sénons) dans la plaine du Pô. — 406-— 396 Dates traditionnelles du siège puis de la prise de la cité étrusque de Véies. — 396 Dictature de Marcus Furius Camillus (Camille) qui com […] Lire la suite
AFRIQUE ROMAINE
Dans le chapitre « Les étapes de la conquête » : […] Rome a commencé par avoir, à l'égard de l'Afrique, une attitude plutôt négative. La destruction impitoyable de Carthage mettait fin à une obsession de plus d'un siècle : la crainte de voir aux frontières de l'Italie une puissance maritime et militaire redoutable. Les Carthaginois éliminés, cette hantise allait se prolonger à l'égard de l'allié de la veille, le royaume numide de Massinissa. C'est […] Lire la suite
ALÉSIA
Premier site de l'histoire de la nation française, Alésia a été rendu célèbre par le fameux passage de la Guerre des Gaules (VII, 68-89) dans lequel César met en scène la défaite de Vercingétorix en 52 avant J.-C. Devenu « lieu de mémoire » et symbole national de la résistance à l'invasion, tout particulièrement depuis le xix e siècle, Alésia n'allait cesser d'être aussi un de ces sujets de quer […] Lire la suite
AMBIORIX (Ier s. av. J.-C.) roi des Éburons
« Roi [de la région] à l'entour », c'est-à-dire des deux tribus des Éburons, Ambiorix est un des principaux chefs gaulois dont la révolte a, en quelque sorte, préparé celle de Vercingétorix. Les rébellions se succédaient en Gaule depuis ~ 58. Cette année-là, César dut affronter Dumnorix ; en ~ 57, les Belges unis aux hommes de la Celtique ; en ~ 56, les Armoricains ; en ~ 55, il dut prévenir une a […] Lire la suite
ANNONE
À l'origine, le mot « annone » désignait l'approvisionnement de Rome, qui fut conçu sous la forme d'un impôt en nature versé par les provinciaux ; par la suite, il reçut un second sens et s'appliqua au service administratif chargé de collecter ce prélèvement et de le redistribuer à ses bénéficiaires. Il faut chercher à l'époque républicaine l'origine de cette institution. Par tradition, l'État rom […] Lire la suite
ANTOINE ou MARC ANTOINE, lat. MARCUS ANTONIUS (83-30 av. J.-C.)
Marc Antoine, général et homme politique des dernières années de la République romaine, est resté dans l'histoire comme le fidèle lieutenant de Jules César, qui tomba amoureux de la reine d'Égypte Cléopâtre et fut vaincu par Octave (futur empereur Auguste) à la bataille d'Actium (31 av. J.-C.). À travers les portraits que les historiens en tracent, Marc Antoine apparaît comme une sorte de force de […] Lire la suite
ARCHITECTURE (Thèmes généraux) - L'architecte
Dans le chapitre « L'architecte dans le monde romain » : […] « Aux masses si nombreuses et si nécessaires de tant d'aqueducs, allez donc comparer les pyramides qui ne servent à rien, ou encore les ouvrages des Grecs, inutiles, mais célébrés partout. » Ce qui pourrait passer pour la boutade d'un haut fonctionnaire, exclusivement préoccupé de son domaine, comme l'était Frontin, préposé aux aqueducs de Rome, répond à une réalité profonde de l'architecture rom […] Lire la suite
ARISTOCRATIQUE PARTI, histoire romaine
La notion de parti, au sens exclusivement politique et moderne du terme, est inconnue dans la Rome antique. Le mot même n'existe pas et l'expression de parti aristocratique apparaît comme une simplification d'usage courant, utilisée par les historiens pour définir une réalité qui est plus complexe. En effet, à Rome on parle plutôt de factio , qui regroupe autour d'un homme politique les citoyens q […] Lire la suite
ARMÉE - Typologie historique
Dans le chapitre « Rome » : […] Rome offre une sorte de synthèse de l'évolution classique des armées, non seulement de l'Antiquité, mais de toutes les époques. L'armée constituée à l'origine par les familles, les gentes , fait place, avec l'organisation de la cité en tribus et en centuries, à l'armée de l'État, où sont appelés tous les hommes valides, mobilisés de 17 à 46 ans dans l'armée de campagne. C'est une milice nationale […] Lire la suite
ARMÉE - Doctrines et tactiques
Dans le chapitre « Choc et mouvement » : […] Il semble difficile de parler de doctrines militaires pour l'Antiquité grecque ou latine, a fortiori pour la période préhellénique. Les Grecs, si lettrés, n'ont laissé à la postérité que peu d'écrits théoriques sur l'art de la guerre. Perdus les traités de tactique dont les auteurs, au nom peu évocateur, sont salués par leurs émules du ii e siècle après J.-C., Arrien et Élien. Subsistent, de l'ép […] Lire la suite
ATHÉNION (mort en 101 av. J.-C.)
La Sicile, confisquée aux Carthaginois au lendemain de la seconde guerre punique, à la fin du ~ iii e siècle, devient la proie des spéculateurs romains qui transforment les riches terres à blé en pâturages destinés à l'élevage extensif. Ils confient la garde du bétail à des esclaves auxquels ils ne fournissent ni la nourriture ni les vêtements. Une première révolte d'esclaves est réprimée en ~ 13 […] Lire la suite
AUGUSTE CAÏUS JULIUS CAESAR OCTAVIANUS AUGUSTUS ou OCTAVE (63 av. J.-C. - 14 apr. J.-C.)
Dans le chapitre « Les origines » : […] C. Octavius naquit à Rome en septembre 63, sous le consulat de Cicéron. Son père, C. Octavius, alors ancien édile, devait devenir préteur en 61 et proconsul de Macédoine en 60-59 ; tout indiquait qu'il accéderait un jour au consulat, mais la mort l'en empêcha. La famille, cependant, n'appartenait pas à la noblesse : C. Octavius, le père, était un homo novus , originaire de Velletri ( Vellitrae ), […] Lire la suite
AUTORITÉ
Dans le chapitre « Les premières conceptions de l'autorité » : […] À l'origine, la philosophie politique de Platon (— 428-347) a apporté une contribution décisive en posant en des termes essentialistes une conception du pouvoir en rupture avec le contractualisme dominant des sophistes, de Protagoras (~490-420) à Lycophron, élève de Gorgias (~480-374). Pour ces derniers, l'autorité était largement entendue comme le produit artificiel d'un accord passé entre les […] Lire la suite
BACCHUS & BACCHANALES
À Rome, lorsqu'on n'assimile pas Dionysos à Liber, célébré par un culte officiel, on le désigne fréquemment par un autre de ses noms grecs, Bacchus, et l'on nomme bacchanalia les sanctuaires privés où des sociétés de dévots pratiquent son culte. Les bacchanales restent associées au souvenir d'un scandale et d'une répression dont Tite-Live fait un récit détaillé en son livre XXXIX. En ~ 186, au li […] Lire la suite
BASILIQUE
Dans le chapitre « La basilique de la Rome républicaine : une annexe couverte du forum » : […] Contrairement à une idée largement répandue, la basilique la plus anciennement attestée à Rome n'est pas celle que Caton le Censeur fit construire en 184 avant J.-C. ( basilica Porcia ), mais celle dont parlent les comédies de Plaute dès la fin du iii e siècle. Il a été démontré que cette première basilique n'était autre que l' Atrium regium , édifice situé entre le marché aux poissons et la v […] Lire la suite
BRUTUS MARCUS JUNIUS (85-42 av. J.-C.)
Fils de Servile, une sœur de Caton d'Utique, et d'un Brutus partisan de Marius qui fut tué par Pompée après le siège de Modane, Brutus est peut-être aussi le descendant de celui qui fut un des fondateurs de la République romaine et qui contribua en ~ 509 à la chute des rois Tarquins. Plutarque, qui lui a consacré une de ses biographies dans ses Vies des hommes illustres , le montre orphelin, élevé […] Lire la suite
CALENDRIERS
Dans le chapitre « Évolution du calendrier romain » : […] Un dicton très populaire dit que : « À la sainte-Luce les jours allongent d'un saut de puce ». La sainte-Luce se fêtant le 13 décembre, cela est faux, car la durée du jour est la plus courte au solstice d'hiver, ce qu'il est facile de vérifier sur tout calendrier. Cette tradition populaire est une survivance du calendrier julien, qui a été réformé en 1582 sur ordre du pape Grégoire XIII pour donn […] Lire la suite
CAMILLE, lat. MARCUS FURIUS CAMILLUS (fin Ve s.-365 av. J.-C.)
Issu de la famille patricienne des Furia à Rome, Camille appartient à la génération lointaine des grands hommes d'État et des chefs de guerre des débuts de la République romaine, aux ~ v e et ~ iv e siècles. Aussi est-il difficile, dans la vie et dans la carrière de Camille, de faire la part de l'histoire et celle de la légende. Plutarque, qui lui a consacré une de ses Vies des hommes illustres […] Lire la suite
CAPOUE
Durant l'Antiquité, Capoue (Capua) était la ville principale de la région de Campanie, en Italie. Elle était située à 26 kilomètres au nord de Neapolis (Naples), sur le site de l'actuelle Santa Maria Capua Vetere. La ville moderne de Capoue, proche, était alors appelée Casilinum. L'antique Capoue fut fondée vers 600 avant J.-C., probablement par les Étrusques, et se trouva à la tête de nombre des […] Lire la suite
CARRHES BATAILLE DE (53 av. J.-C.)
Cette bataille met fin à l'invasion romaine de la Mésopotamie par le triumvir Marcus Licinius Crassus, proconsul de Syrie. La guerre est précipitée par Crassus, qui brûle d'égaler en réputation militaire les deux autres triumvirs, Pompée et César. Avec sept légions (environ 44 000 hommes) mais une cavalerie insuffisante, il envahit la Mésopotamie, domaine du roi parthe Orodès défendu par un seigne […] Lire la suite
CARTHAGE
Dans le chapitre « Les guerres contre les Grecs » : […] En 480, Carthage, battue à Himère par Gelon, tyran de Syracuse, évacue la Sicile à l'exception de Motye, tandis que la flotte perse, en grande partie formée de contingents phéniciens, est écrasée à Salamine. Les rois Magonides se replient sur l'Afrique et mettent leur territoire en valeur. Le roi Hannon dirige deux expéditions maritimes de prospection, l'une vers l'Afrique tropicale, l'autre vers […] Lire la suite
CASSIUS LONGINUS CAIUS (mort en 42 av. J.-C.)
Issu d'une ancienne famille de Rome, Cassius — au lendemain du désastre de Carrhae contre les Parthes, où périt Crassus, l'un des triumvirs (~ 53) — réussit l'exploit de rassembler les débris de l'armée romaine et de lui faire effectuer une brillante retraite. Installé en Syrie, en qualité de questeur faisant fonction de préteur, Cassius ne se laisse pas intimider par les Parthes et refoule en par […] Lire la suite
CASTRUM
La légion romaine en campagne est associée invariablement au castrum , c'est-à-dire le camp fortifié à l'intérieur duquel cantonne la troupe à chaque étape. Ce mode d'installation est fixé dès la seconde guerre punique (~ 219-~ 202) et Polybe, au livre VI de ses Histoires (27-32), le définit parfaitement. Au centre d'un plan quadrangulaire, souvent carré, on installe le quartier du général ou pr […] Lire la suite
CATAPULTE
Engin de siège léger utilisé par les Romains du ~ ii e siècle au la v e siècle, catapulte servait à lancer des javelots, parfois enflammés, à des distances pouvant aller jusqu'à 400 mètres. Le principe de fonctionnement était basé sur l'élasticité de câbles tressés, en corde, tendons ou crin de cheval, tendus à l'extrême. Leur relâchement soudain fournissait la force mot […] Lire la suite
CATILINA LUCIUS SERGIUS (env. 108-62 av. J.-C.)
Les périodes de guerre civile engendrent toujours des hommes dénués de scrupules et prêts à profiter de toutes les situations. La République romaine, au milieu du ~ i er siècle, n'échappe pas à cette loi et sécrète pour sa propre ruine Lucius Sergius Catilina, célèbre surtout pour sa conspiration de ~ 63, déjouée par Cicéron et racontée par Salluste. Catilina n'a pas attendu l'année ~ 63 pour com […] Lire la suite
CATON D'UTIQUE (95-46 av. J.-C.)
Arrière-petit-fils de Caton l'Ancien, Marcus Portius Cato, dit Caton d'Utique, est devenu au cours de la période qui précède la prise du pouvoir par César le symbole de la République romaine vertueuse et agonisante . Caton d'Utique ne se contente pas seulement, comme le fit son bisaïeul, d'exiger de la cité et des citoyens une intégrité morale au-dessus de tout soupçon, une droiture intellectuelle […] Lire la suite
CATON L'ANCIEN ou LE CENSEUR MARCUS PORCIUS (234-149 av. J.-C.)
Symbole de la virtus romaine, alliance du courage et de l'abnégation, de la fierté patriotique et de l'austérité morale, Marcus Porcius Cato, dit Caton l'Ancien est un vieux Romain aux mœurs irréprochables qui a servi la Rome républicaine et qui est mort lorsque la ville, prenant une dimension historique après les conquêtes de la Grèce et de Carthage, se laissait gagner par l'orgueil et par l'att […] Lire la suite
CELTES
Dans le chapitre « La fin de l'indépendance et l'héritage celtique » : […] Dans la première moitié du i er siècle, les Celtes subissent de nombreux assauts de la part de leurs voisins immédiats : après l'épisode sans lendemain de la migration des Cimbres et des Teutons, à la fin du ii e siècle, ce sont les Daces du roi Burebistas qui marchent contre les Boïens et les Taurisques de Celtique orientale ; puis les Germains d'Arioviste qui s'attaquent à la Gaule de l'Est. […] Lire la suite
CENSEUR
Magistrature romaine créée vers ~ 430 par démembrement du consulat. Deux censeurs, élus d'abord pour cinq ans et ensuite pour dix-huit mois, sont chargés de la purification périodique du peuple romain, fonction proprement religieuse et rituelle d'où dérive le contrôle des mœurs car les fautes des particuliers mettent en danger la cité entière. Tous les cinq ans, après la purification, ils dressent […] Lire la suite
CENTURIE ROMAINE
La notion de centurie, dans le monde romain, présentait l'étonnante particularité de ne jamais correspondre au nombre cent ; elle désignait un ordre de grandeur qui se situait le plus souvent entre soixante et quatre-vingts, parfois bien au-delà. On peut se demander ce qui expliquerait une telle imprécision. Ce terme était employé dans trois contextes différents, et tout d'abord dans le domaine mi […] Lire la suite
CÉSAR (101-44 av. J.-C.)
Héritier spirituel et politique de Marius, ambitieux, mais à la mesure de ses capacités et de ses dons éblouissants, César apparut, vers l'année 65, comme un des principaux chefs du parti populaire. Son alliance avec Pompée et Crassus leur permit à tous trois, sous le couvert de la légalité, de se partager l'influence et le pouvoir. Après son consulat de 59, remarquable à tous égards, il se fait o […] Lire la suite
CÉSAR FRANCHIT LE RUBICON
Le franchissement du Rubicon par César marque le début de la guerre civile qui va l'opposer à Pompée. En janvier — 49, le commandement de César en Gaule expire. Afin d'éviter de se retrouver sans magistrature, ce qui le livrerait sans armes à ses ennemis, celui-ci demande une prorogation de son commandement, afin de pouvoir exercer le consulat dans la continuité ; mais Pompée et les intransigeants […] Lire la suite
CHEVALIERS ROMAINS
Les chevaliers romains constituent un sujet d'étude qui a été entièrement renouvelé dans les années 1970, notamment par deux personnalités, Hans-Georg Pflaum et Claude Nicolet. Aux origines de Rome, les troupes montées étaient exclusivement recrutées dans le patriciat : l'identité cavalier-chevalier était parfaite. Puis la dissociation se fit lentement, mais sans que pût jamais s'effacer le caract […] Lire la suite
CICÉRON (106-43 av. J.-C.)
Homme d'État, orateur prodigieux, théoricien de l'éloquence, mais aussi philosophe, Cicéron a été victime, aux yeux de la postérité, de tous ses dons ; il a été surtout victime du fait d'être devenu trop tôt, de son vivant même, un auteur « classique » et scolaire, faisant toujours un peu figure d'écrivain égaré dans la politique. Une tradition moderne, qui remonte à Mommsen, a, de parti pris, te […] Lire la suite
CICÉRON ET CATILINA - (repères chronologiques)
— 106 Naissance de Cicéron à Arpinum dans une famille de l'ordre équestre. — 81 Durant la proscription de Sylla, le jeune Catilina se fait remarquer en traquant les condamnés à travers toute l'Italie, empochant la récompense lorsqu'il ramène leur tête à Rome. — 80 Procès de Roscius d'Amérie, qui rend Cicéron célèbre ( Pro Sexto Roscio Amerino ) : en défendant un jeune aristocrate romain accusé […] Lire la suite
CINCINNATUS LUCIUS QUINCTIUS (Ve s. av. J.-C.)
Dans l'histoire de la République romaine, Cincinnatus a, comme Coriolan et comme Lucrèce, une valeur de symbole ; il représente le modèle du Romain aux vertus traditionnelles menant une vie simple et capable de se dévouer à la cause de sa patrie. Patricien ruiné parce qu'il a dû verser une caution pour son fils accusé du meurtre d'un plébéien, Cincinnatus vit au bord du Tibre, non loin de Rome, d' […] Lire la suite
CINNA LUCIUS CORNELIUS (mort en 84 av. J.-C.)
La vie publique de Lucius Cornelius Cinna permet de retracer les grandes phases de la lutte qui opposa à Rome, au commencement du i er siècle avant J.-C., le parti populaire dont il était l'un des chefs au parti sénatorial, Marius à Sylla, la démocratie totalitaire au conservatisme d'une oligarchie. Lutte qui, entre ~ 87 et ~ 83, prit l'aspect d'une guerre civile implacable. Élu consul en ~ 87, C […] Lire la suite
CITÉ ANTIQUE CONCEPTIONS POLITIQUES DE LA
Philosophes, historiens, orateurs de la Grèce classique ont défini, analysé, discuté ce type d'organisation originale qu'est la cité, favorable à l'éclosion d'une réflexion politique qui fut plus idéaliste que positive et toujours dominée par des préoccupations morales. C'est à leurs yeux un don des dieux, la société politique par excellence. La Grèce paya de son indépendance de n'avoir pas dépass […] Lire la suite
CIVILISATION ROMAINE (notions de base)
Dans le chapitre « Rome : du village à la capitale de l'Empire » : […] En quatre siècles à peine, la cité de Rome supplante ses rivales, étend son autorité sur l’ensemble de l’Italie, avant d’imposer sa complète domination sur le pourtour de la Méditerranée. Maintenu ensuite plus de quatre siècles et même étendu en Europe et en Asie, cet Empire fut le plus durable de l’histoire de l’humanité. […] Lire la suite
CLAUDIA GENS
Famille patricienne qui a donné à la Rome antique de nombreux hommes d'État. La gens Claudia a été fondée par Appius Claudius, d'origine sabine, qui vient à Rome avec quelque 5 000 clients en ~ 504. Il se montre un adversaire déterminé de la plèbe, refuse tout compromis lorsque celle-ci se retire sur le mont Sacré en ~ 493 et s'oppose au vote d'une loi agraire destinée à fournir des terres aux plu […] Lire la suite
CLÉOPÂTRE (69-30 av. J.-C.)
Dans le chapitre « Le royaume lagide à l'avènement de Cléopâtre » : […] Les efforts désespérés de Cléopâtre VII pour maintenir intact le royaume lagide ne s'expliquent que replacés dans le cadre de l'Égypte, lors de son accession au trône en mars 51. On a pu dire que « du vieux monde hellénistique l'organisation pompéienne de l'Orient ne laissait subsister que le royaume ptolémaïque ». Mais les Lagides vivent en sursis, menacés par les querelles dynastiques et par le […] Lire la suite
CLODIUS PUBLIUS APPIUS (env. 93-52 av. J.-C.)
Issu de la famille patricienne Claudia dans la Rome républicaine, le jeune Clodius se signale très jeune par ses malversations : il sert en effet en Asie sous les ordres de son beau-frère, Lucullus, et tente en ~ 68 de soulever les légions afin de s'emparer des trésors et du butin qui appartiennent à son riche parent. Lucullus chasse alors Clodius qui revient à Rome, non sans avoir été fait prison […] Lire la suite
COMICES CENTURIATES
Assemblée créée au ~ vi e siècle à Rome pour les besoins de la nouvelle armée hoplitique et reposant sur des bases censitaires. À l'époque royale, elle ne groupe que ceux qui peuvent être mobilisés. À l'époque républicaine, elle représente l'ensemble du peuple en armes et, à cause de son caractère militaire, ne peut se réunir qu'en dehors de l'enceinte sacrée de Rome, sur le champ de Mars. Les ci […] Lire la suite
COMICES TRIBUTES
En ~ 494, les plébéiens, en lutte contre les patriciens, créent le concilium plebis qui devait voter les mesures applicables à eux seuls (les plébiscites). Lorsque ces plébiscites reçoivent valeur légale pour l'ensemble de la population romaine (au milieu du ~ v e siècle, puis en ~ 287), le concilium se transforme en comices tributes et les patriciens s'y rendent régulièrement. Ces comices regro […] Lire la suite
CONJURATION DE CATILINA
Catilina, noble ruiné et corrompu, fomente, après plusieurs échecs au consulat, le projet de s'emparer de l'État romain par la force. Fédérant pour cela divers mécontentements, il envisage d'incendier la ville de Rome et de massacrer une partie de l'aristocratie, tout en abolissant les dettes ; mais l'un des consuls alors en charge, Cicéron, a vent du complot et parvient à confondre Catilina au Sé […] Lire la suite
CONQUÊTE DE LA GRÈCE PAR ROME - (repères chronologiques)
— 229-— 228 Première guerre d'Illyrie : première intervention de Rome en Grèce. Arguant de l'existence de la piraterie illyrienne dans l'Adriatique, Rome, après quelques opérations militaires, intègre cette région à sa zone d'influence. — 219 Deuxième guerre d'Illyrie : Rome réduit les velléités d'indépendance de Démétrios de Pharos, qui se réfugie en Macédoine. — 215-— 205 Première guerre de M […] Lire la suite
CONQUÊTE ROMAINE DES GAULES - (repères chronologiques)
— 475 environ Deuxième Âge du fer : culture de La Tène. Début du iv e siècle avant notre ère Les troupes du Gaulois Brennus prennent la ville de Rome. Fin du iii e siècle-début du ii e siècle avant notre ère Conquête de la Gaule cisalpine (Italie du Nord) par les Romains. À partir de — 125 Conquête de la Gaule transalpine (actuels Languedoc et côte d'Azur) par les Romains. — 59 Loi confian […] Lire la suite
CONSUL, Rome
Les deux consuls occupent la plus haute magistrature de Rome. Héritiers des rois, ils ont repris leurs pouvoirs : ils possèdent l' imperium domi et militiae (commandement civil et militaire), la potestas (capacité d'intimer des ordres), ils peuvent réunir le Sénat et le peuple, intervenir en justice ( coercitio ) et prendre les auspices (ils interprètent les avis des dieux en observant le vol de […] Lire la suite
CONSULATS DE MARIUS
Marius est un général populaire qui domine la vie politique romaine de la fin du II e siècle avant J.-C. « Homme nouveau », puisque aucun de ses ancêtres n'a géré de magistrature, il doit son ascension tant à ses compétences militaires qu'à l'appui du puissant clan des Metelli. Il rompt cependant avec celui-ci et, s'appuyant sur le ressentiment de la plèbe contre le gouvernement de l'aristocratie […] Lire la suite
CORIOLAN CAÏUS MARCIUS (Ve s. av. J.-C.)
Homme d'État et général romain, Coriolan occupe une place assez importante dans l'histoire pour que Plutarque le fasse figurer dans Les Vies des hommes illustres au même titre qu'Alexandre le Grand ou que Caton le Censeur. Caius Marcius Coriolanus est issu d'une famille patricienne et entre jeune dans l'armée où il se distingue lors des campagnes contre les Volsques. Il reçoit le surnom de Coriol […] Lire la suite
CRASSUS, lat. MARCUS LICINIUS (114-53 av. J.-C.)
Homme politique et général romain, né vers 115 av. J.-C., mort en 53 av. J.-C. Crassus s'enfuit de Rome quand Caius Marius reprend possession de la ville, en 87 av. J.-C. Pendant la guerre civile (83-82) qui oppose les partisans de Marius (mort en 86) à Sylla, il combat aux côtés de ce dernier et retourne à Rome avec lui pour l'aider à s'emparer du pouvoir, en 82. L'adversité entre Pompée et Cr […] Lire la suite
CURSUS HONORUM
La notion légale de cursus honorum , ordre hiérarchisé des magistratures électives permettant l'accès au Sénat, apparut à Rome en ~ 180. Jusqu'alors, un citoyen pouvait briguer n'importe quelle magistrature sans avoir rempli les autres. Quand le Sénat désira contrôler les carrières pour empêcher les favoris de la foule d'arriver directement aux plus hautes charges, il fit voter la lex Villia : la […] Lire la suite
DÉBUTS DU MONNAYAGE ROMAIN
Pour régler les échanges, le monde italique utilisait, jusqu'au milieu du v e siècle avant J.-C., du bronze à l'état brut ( aes rude en latin) ou des têtes de bétail ( capita ) qui représentaient déjà ce qu'on appellera plus tard un capital. Apparaissent ensuite des barres de bronze moulé ( aes formatum ), puis des lingots ornés d'un dessin. Les premiers lingots romains se distinguent des précéde […] Lire la suite
DENIER, monnaie
Nom d'une monnaie ( denarius nummus ) que l'on retrouve de l'époque romaine à la fin de l'Ancien Régime, avec une valeur extrêmement variable, tantôt comme espèce monétaire véritable, tantôt comme simple monnaie de compte. Dans les premiers siècles de son histoire, Rome s'était servie de monnaies étrangères, surtout grecques, ou avait frappé des monnaies à l'imitation de celles-ci. Le denier appar […] Lire la suite
DENIER ROMAIN
Le denier romain fut, après la drachme grecque, la monnaie qui domina le monde ancien, plus particulièrement dans les régions méditerranéennes. La ville aux sept collines put alors, à la suite de cette réforme monétaire, imposer son numéraire à tous les peuples soumis. Cette pièce d'argent a vraisemblablement été frappée pour la première fois peu avant — 211. À cette date, Rome doit reprendre en […] Lire la suite
DICTATURE DE SYLLA
La dictature de Sylla tente de résoudre la crise politique que connaît la République romaine depuis les Gracques, et qui divise l'aristocratie au sujet du gouvernement de la cité. D'origine noble, Sylla s'illustre d'abord dans plusieurs guerres avant d'être élu consul en — 88. La faction populaire lui ayant retiré la direction de la guerre d'Asie au profit de Marius, il n'hésite pas à entrer dans […] Lire la suite
DIFFUSION DES STATUES-PORTRAITS FUNÉRAIRES, Rome
La multiplication des affranchissements d'esclaves et l'attribution de la citoyenneté romaine à l'ensemble des habitants libres de l'Italie à la suite de la guerre « sociale » (entre Rome et ses « alliés », socii ) ont entraîné, à la fin de la République romaine, une diffusion sans précédent de représentations funéraires : reliefs ou statues montrent ces nouveaux citoyens romains engoncés dans une […] Lire la suite
DISSOLUTION DE LA LIGUE LATINE
La dissolution de la Ligue latine marque la fin de la guerre des Latins contre Rome et aboutit à la mainmise définitive de cette dernière sur le Latium. Le conflit a pour origine l'expansion romaine dans le Latium et en Campanie (Rome s'est entendue à cette fin avec les Samnites, puissant peuple d'Italie centrale lui aussi en expansion, pour délimiter les zones d'influence respectives). Ce double […] Lire la suite
DOUZE TABLES, droit romain
Selon la tradition rapportée par les historiens anciens, une commission de dix membres (les décemvirs) aurait été chargée en ~ 451 de mettre par écrit le droit qui jusque-là n'était connu que du groupe privilégié des patriciens. Cette commission obtenait en même temps les pleins pouvoirs, se substituait aux magistrats ordinaires et n'était plus tenue de respecter les garanties traditionnelles des […] Lire la suite
EMPURIES
Située près d'une ville ibérique non identifiée (Indika), sur la côte de Catalogne, Empúries (en catalan) est une ancienne colonie grecque (Emporion) qui fut, par la suite, romanisée (Emporiae). Fondée par les Phocéens au début du ~ vi e siècle, à la même époque que Massalia (Marseille), elle connut un grand essor démographique après la prise de Phocea par les Perses (~ 540) et la bataille d'Ala […] Lire la suite
ENFANTS SOLDATS
Dans le chapitre « L'enfant, symbole d'héroïsme » : […] La militarisation de l'enfance commence ici sur un plan qui n'a rien de pratique. La figure de « l'enfant-héros » tire toute sa force de la valeur symbolique de l'enfance, indépendamment de toute utilité militaire directe. L'enfance représente, en effet, dans toutes les civilisations, l'innocence, la renaissance et la vie. Les Romains considéraient l'âge de sept ans comme le passage de l' infantia […] Lire la suite
ÉPIGRAPHIE
Dans le chapitre « Épigraphie latine » : […] Les villes romaines présentaient au regard du passant les textes les plus divers et, à l'inverse du caractère passager et transitoire de l'affichage et de la publicité modernes, cette présence universelle d'écrits destinés à défier le temps devait contribuer à donner à la vie des Anciens le sens du durable et du permanent. La première tâche de l'épigraphiste est de partir à la quête de ces précie […] Lire la suite
ESCLAVAGE
Dans le chapitre « Origine et développement » : […] D'abord se pose une question de vocabulaire. Contrairement à ce que les textes élaborés par les juristes romains du ii e ou du iii e siècle peuvent laisser croire, la conception de l'esclave-chose n'a jamais été la seule en vigueur, à aucun moment de l'histoire grecque ou romaine. C'est là plutôt une formulation relativement tardive, qui, au moment même où elle est énoncée (par Gaius, par exemp […] Lire la suite
ÉTRUSQUES
Dans le chapitre « La fin de la cité classique : l'hellénisme et la romanisation (de 340 env. jusqu'à Auguste) » : […] La défaite de Tarquinia et de la coalition étrusco-falisque, en 351, eut pour conclusion une trève de quarante ans avec Rome. De ces années de paix émergent quelques traits distinctifs. La politique des cités révèle l'existence de deux attitudes au sein de l'aristocratie. Certains de ses représentants espèrent des avantages (intégration civique, liens de mariage et de clientèle) des rapports à la […] Lire la suite
ÉTRUSQUES, en bref
Dans le chapitre « L’Italie des Étrusques » : […] Sur le plan géographique, c’est une grande partie de l’Italie actuelle qui est placée sous la domination ou l’influence des Étrusques. Si le cœur de l’Étrurie correspond au territoire limité par l’Arno, le Tibre et la mer Tyrrhénienne (aujourd’hui la Toscane, le Latium septentrional et l’Ombrie occidentale), les Étrusques tiennent aussi une grande partie de la plaine du Pô autour de Bologne (l’ét […] Lire la suite
EUNOUS (mort en 132 av. J.-C.)
Esclave d'origine syrienne au service, vers les années ~ 140, de gros propriétaires siciliens, Eunous exerce un grand ascendant sur ses compagnons d'infortune et devient le chef de la première révolte des esclaves dans l'île occupée par les Romains. Proclamé roi sous le nom d'Antiochos, il organise militairement et politiquement l'insurrection, massacre les prisonniers et les maîtres inhumains et […] Lire la suite
EVOCATIO, religion romaine
Le terme latin « evocatio » désigne, dans le monde romain, l'acte de procédure religieuse par lequel les dieux d'une cité ennemie sont sollicités, au moment de l'assaut final, d'« abandonner le territoire, les temples, les cultes et la ville » de l'ennemi, pour accorder leur préférence « au territoire, aux temples, aux cultes et à la ville » de Rome. Il s'agit là d'une opération plus juridique q […] Lire la suite
EXTENSION DE LA CITOYENNETÉ ROMAINE - (repères chronologiques)
— 451-— 450 Loi des Douze Tables : premier texte écrit de droit romain. — 91-— 89 Guerre « sociale » : révolte des Italiens contre les Romains pour obtenir la citoyenneté romaine. — 90-— 88 Lois qui accordent progressivement la citoyenneté romaine aux habitants libres de l'Italie. 211 Mort de l'empereur Septime Sévère qui laisse deux fils : Caracalla et Geta. Vers 211-212 Caracalla fait assas […] Lire la suite
FABIA GENS
Famille patricienne dont l'origine remonte aux premiers temps de la Rome royale, la gens Fabia affirme descendre d'Hercule et du fils de Mercure, Évandre, qui construisit une ville sur le mont Palatin. La gens Fabia a reçu ce nom parce qu'elle a importé, dit la légende, la culture de la fève ( faba ). La plus grande partie de la gens Fabia se sacrifie avec quatre mille autres Romains pour contenir […] Lire la suite
FABIUS MAXIMUS QUINTUS, dit CUNCTATOR (env. 275-203 av. J.-C.)
Général et homme d'État romain né vers 275 av. J.-C., mort en 203 av. J.-C., dont l'esprit tactique lui vaut le sobriquet de Cunctator (« le temporisateur »). Fabius Maximus est consul en 233 puis en 228, et censeur en 230. Il est peut-être l'un des émissaires romains envoyés à Carthage en 218 pour exiger d' Hannibal des réparations de guerre, alors que celui-ci vient de prendre Sagonte, en Espag […] Lire la suite
FALISQUES
L'un des nombreux peuples d'Étrurie auxquels les Romains se heurtent au cours de leur expansion en Italie à partir du ~ v e siècle. La capitale primitive des Falisques, Falerii (Faléries) est située au nord de Rome sur le Tibre ; elle est bâtie sur une hauteur près du mont Soracte dont la cime, dit Horace dans une de ses Odes , souvent couverte de neige, est visible de Rome. Falerii fait partie, […] Lire la suite
FIDES
« Numa, écrit Tite-Live, n'institua de cérémonie annuelle qu'en l'honneur de la seule Fides ; il enjoignit aux flamines de se rendre à son sanctuaire sur un char à deux chevaux et de célébrer le culte la main enveloppée jusqu'au bout des doigts, afin de signifier que la bonne foi doit être protégée et que son siège est sacré jusque dans la main droite. » Bien entendu, le crédit que fait l'historie […] Lire la suite
FOI
Dans le chapitre « « Fides » et « foedus » dans l'Antiquité romaine » : […] Quelles étaient les valeurs de la fides chez le peuple romain avant l'apparition du christianisme ? Nous adopterons comme fil directeur de notre analyse l'hypothèse formulée jadis par M. Voigt (« Die Begriffe von Fides », in Jus naturale , IV, Leipzig, 1875) et complétée depuis par G. Dumézil et G. Freyburger. L'idée essentielle, que nous avons déjà mentionnée, est la suivante : le terme fides e […] Lire la suite
FOURCHES CAUDINES
Les peuples samnites, installés sur les territoires compris entre la Campanie et le Latium, à l'ouest, et l'Adriatique, à l'est, durent soutenir trois guerres aux ~ iv e et ~ iii e siècles pour tenter d'arrêter les conquêtes romaines. Au cours de la deuxième guerre samnite en ~ 321, deux légions commandées par les consuls Veturius Calvinus et Spurius Postumius Albinus Regillensis s'engagent dans […] Lire la suite
ANTIQUITÉ
Spontanément, ou presque, on associe au mot « Antiquité » la Grèce et la Rome anciennes. Parfois, pour préciser qu'il ne s'agit pas des Antiquités égyptiennes, juives, mésopotamiennes, ou encore hittites ou indiennes ou même « nationales », on ajoute l'adjectif « classique ». Cette précision est relative, « classique » exprimant que cette Antiquité-là a, pour nous, valeur de référence culturelle. […] Lire la suite
GAULE
Dans le chapitre « Mainmise des négociants italiens sur le commerce marseillais » : […] À partir du début du ii e siècle, les Romains vainqueurs de Carthage étendent leur hégémonie sur le bassin occidental de la Méditerranée. Ils viennent à bout de la résistance – qui s'était ranimée au moment des guerres puniques et des expéditions d'Hannibal – des Celtes installés en Italie du Nord. Ils reçoivent successivement la soumission des diverses tribus gauloises cisalpines entre 197 et 18 […] Lire la suite
GENTILICES CULTES
Propres à certaines gentes , c'est-à-dire à certains clans patriciens, les cultes gentilices doivent être rigoureusement distingués des cultes domestiques qui se célébraient dans le cadre d'une famille au sens étroit du mot et au domicile de cette famille. Les cultes gentilices avaient leurs rites particuliers et leurs sanctuaires. Très archaïques, ils sont en général fort mal connus : on sait, pa […] Lire la suite
GERMAINS
Dans le chapitre « Des envahisseurs inorganisés » : […] Les premières apparitions des Germains dans le rôle d'envahisseurs se placent au iii e siècle avant notre ère, quand les Bastarnes et les Skires, traversant l'isthme européen entre la Baltique et la mer Noire, se présentent devant les villes grecques situées entre la Crimée et le delta du Danube. Ce mouvement est sans doute lié aux grandes migrations celtiques qui affectent alors l'Europe central […] Lire la suite
GLADIATEURS
Les gladiateurs (en latin gladiatores , de gladius , glaive) sont des hommes donnés en spectacle dans des combats à mort. L'usage vient sûrement d'Étrurie où, sur des fresques tombales, Phersu, démon masqué de la mort ( ?), se livre à des jeux préfigurant ceux des gladiateurs romains ; des couples de combattants armés sont représentés sur des urnes funéraires : les combattants sacrifiés ont-ils p […] Lire la suite
LES GRACQUES
L'action de Tiberius et de Caius Gracchus marque la rupture du consensus qui, depuis près d'un siècle, unissait l'aristocratie romaine dans le gouvernement de la cité. Ces deux frères, issus de la haute noblesse romaine, sont élus au tribunat de la plèbe à dix ans d'intervalle, et proposent des réformes qui provoquent de violentes réactions. L'aîné, Tiberius, fait voter en — 133 une loi agraire de […] Lire la suite
GRACQUES (LES)
Les deux frères Tiberius et Caius Sempronius Gracchus furent tribuns de la plèbe, le premier en 133 avant J.-C., le second en 123-121, et auteurs de deux tentatives révolutionnaires pour résoudre le problème agraire et donner de nouvelles bases à l'État romain. Ces essais de réformes se heurtèrent à l'opposition des grandes familles sénatoriales et furent, à onze ans de distance, noyés dans le sa […] Lire la suite
GRÈCE ANTIQUE (Histoire) - La Grèce antique jusqu'à Constantin
Dans le chapitre « Alexandre et l'époque hellénistique » : […] La Grèce ne fut que très partiellement associée à l'épopée du conquérant macédonien, bien que le pacte de Corinthe ait été renouvelé à l'avènement du jeune prince. Celui-ci avait dû mater durement avant son départ un soulèvement dont Thèbes avait pris l'initiative. Il prit soin de laisser en Grèce des troupes prêtes à intervenir en cas de nouveaux troubles, ce qui explique la relative passivité de […] Lire la suite
GRÈCE ANTIQUE (Histoire) - La Grande-Grèce
Dans le chapitre « Rome et Tarente » : […] L'hégémonie tarentine fut de courte durée. Depuis le début du iv e siècle, les conditions politiques en Italie centrale avaient changé. Une cité, Rome, réalisait autour d'elle l'unité de l'Italie et soumettait à sa domination les peuples du centre de la péninsule. En 306, un traité conclu entre Rome et Carthage reconnaissait à la cité du Latium une zone d'influence qui s'étendait à toutes les cô […] Lire la suite
GUERRE DE PYRRHUS, en bref
La guerre de Pyrrhus (ou Pyrrhos), équipée militaire d'un roi grec en Occident, constitue l'ultime stade de la conquête romaine de l'Italie du Sud et marque donc la fin de l'indépendance de la Grande-Grèce. L'épisode s'insère en effet dans le conflit qui oppose Tarente, la plus puissante des cités grecques d'Occident, à Rome, dont l'expansion atteint les rivages méridionaux de la péninsule. À la s […] Lire la suite
GUERRE DE SPARTACUS, en bref
La guerre de Spartacus constitue, avec les deux révoltes de Sicile qui l'ont précédée, la plus importante insurrection servile de toute l'Antiquité. Déclenchée en — 73 par l'évasion de soixante-dix esclaves d'une école de gladiateurs de Capoue, elle prend de l'ampleur lorsque les fuyards battent, au pied du Vésuve, les faibles troupes qui tentaient de les assiéger. Cette victoire leur permet de se […] Lire la suite
GUERRES CIVILES ROMAINES - (repères chronologiques)
— 133-— 121 Deux tribuns de la plèbe, les frères Tiberius et Caius Gracchus, proposent des lois agraires favorables au peuple, avant d'être assassinés au cours d'émeutes par l'aristocratie ; début des troubles civils qui vont déchirer la République romaine pendant un siècle. — 100 L'agitation populaire menée par deux démagogues, Saturninus et Glaucia ; est réprimée par Marius, qui marque l'entré […] Lire la suite
GUERRE SOCIALE, en bref
La guerre sociale (du latin socii : alliés) oppose une partie des peuples italiens à la cité de Rome, qui refusait de leur accorder la citoyenneté alors que la péninsule était sous sa domination depuis le iii e siècle. L'insurrection est déclenchée par le projet de Livius Drusus, tribun de la plèbe en — 91, qui proposait de réduire l'inégalité de statut juridique entre citoyens romains et alliés […] Lire la suite
GUERRE SOCIALE
La guerre qui se déroule de ~ 91 à ~ 89 entre Rome et les alliés italiens révoltés et au cours de laquelle les Marses et les Samnites jouent un rôle prépondérant est si peu populaire que les historiens latins se contentent de généralités pleines de réticences. Il est vrai que les Romains, par leur égoïsme politique et économique, ont provoqué cette révolte, comme il est sûr que l'orgueil romain a […] Lire la suite
GUERRES PUNIQUES - (repères chronologiques)
— 814 environ Fondation de la colonie de Carthage par les Phéniciens. — 509 Premier traité entre Rome et Carthage. — 272 Prise de Tarente : fin de la conquête de l'Italie par Rome. — 264 Une armée romaine, répondant à l'appel de la cité de Messine, débarque en Sicile ; début de la première guerre punique. — 260 « Naissance » de la flotte romaine. — 241 Victoire navale romaine devant les îles […] Lire la suite
GUERRES PUNIQUES, en bref
Les guerres puniques opposent durant plus d'un siècle deux cités pour la domination de la Méditerranée occidentale : Rome, qui a achevé la conquête de l'Italie, rencontre dans son expansion Carthage, ancienne colonie phénicienne d'Afrique (actuelle Tunisie) et puissance commerciale dominante de l'Occident. Les deux impérialismes s'affrontent de — 264 à — 146 au cours de trois guerres. La première […] Lire la suite
GUERRES SAMNITES, en bref
Les guerres samnites constituent un épisode crucial de la conquête romaine de la péninsule italienne. Une fois le Latium conquis, Rome se trouve en effet face aux Samnites, puissant peuple montagnard d'Italie centrale, lui aussi en expansion. Si les relations sont d'abord pacifiques (alliance de — 354), elles se tendent à propos de la Campanie, ce qui va entraîner Rome dans une des guerres les plu […] Lire la suite
HANNIBAL ou ANNIBAL (247-183 av. J.-C.)
Hannibal (ou Annibal) fut non seulement un meneur d'hommes, mais aussi un brasseur d'idées. Derrière le capitaine qui fit trembler Rome se cache l'homme politique né dans une Carthage soumise aux influences de l'hellénisme. Hannibal se pose comme le continuateur d'Alexandre, comme l'homme du rassemblement des États méditerranéens. On peut dire que deux cents ans avant César, avant Auguste, Hann […] Lire la suite
HASDRUBAL LE BEAU (env. 270-env. 221 av. J.-C.)
Général carthaginois. Gendre d'Hamilcar Barca, Hasdrubal (ou Asdrubal) avait lié sa fortune à celle de son illustre beau-père. Lorsque celui-ci se noya dans les eaux du Júcar en crue en ~ 229, Hannibal était trop jeune pour succéder à son père et Hasdrubal, commandant en chef de l'armée d'Espagne, fut élu ; en sa qualité d'amiral, il était le second personnage de l'État espagnol. Le peuple de Cart […] Lire la suite
HELLÉNISTIQUE CIVILISATION
Dans le chapitre « Une réalité complexe et fluctuante » : […] La civilisation hellénistique est d'une grande complexité, et ce pour deux raisons principales. D'une part, l'immensité des territoires touchés. Au iii e siècle, époque de sa splendeur, le monde « hellénistique » s'étendait d'est en ouest depuis l'Oxos (Amou-Darya) jusqu'à Marseille, du nord au sud depuis la Crimée jusqu'au royaume éthiopien de Méroé. Mais la densité du peuplement gréco-macédonie […] Lire la suite
HERCULANUM
Dans le chapitre « De l’Herculanum préromaine au municipe romain » : […] Selon la légende, Herculanum tirerait son nom de sa fondation par Hercule revenu en Italie après la réalisation de son dixième travail. En fait, la ville pourrait avoir été créée au iv e siècle avant notre ère, dans un territoire de langue osque. Nos connaissances sur cette petite cité, accrochée à un promontoire rocheux dominant la mer au pied du Vésuve, restent faibles jusqu’au i i e siècle av […] Lire la suite
HIÉRON II LE JEUNE (env. 306-215 av. J.-C.) tyran de Syracuse (270-215 av. J.-C.)
Tyran de Syracuse d’environ 270 av. J.-C. jusqu’à sa mort, né vers 306, mort en 216 ou 215. Lorsque le roi d’Épire, Pyrrhus, quitte la Sicile en 276, les habitants de Syracuse nomment Hiéron chef de l’armée (stratège). Ce dernier conforte sa position en épousant la fille de Leptines, un notable de la ville. Avant ces événements, les Mamertins, mercenaires de Campanie privés de solde depuis la mor […] Lire la suite
HISTOIRE (Histoire et historiens) - Les usages sociaux de l'histoire
Dans le chapitre « Aux origines » : […] Dans les sociétés anciennes, la production historique s'inscrit dans deux traditions parallèles en rapport étroit avec le pouvoir politique et ses aléas. Dans la Chine impériale, la tradition historiographique s'entend, depuis les annales de Sima Qian, comme le récit chronologique de la dynastie et l'un de ses titres de justification. Dans les cités grecques, les érudits qui, tel Hellanicos de My […] Lire la suite
HORATIUS COCLÈS (fin VIe s. av. J.-C.)
Horatius Coclès appartient à la galerie des héros antiques qui illustrent les premiers temps de la République romaine. Son action se situerait juste après 509 avant J.-C., date à laquelle la chute des rois étrusques et l'instauration de la République provoquent une guerre entre Rome et le puissant roi étrusque de Clusium, Porsenna. Durant ce conflit, trois héros se seraient distingués : Mucius Sc […] Lire la suite
ILIPA BATAILLE D' (206 av. J.-C.)
En 206 avant J.-C., le général romain Publius Cornelius Scipio (surnommé par la suite Africanus – Scipion l'Africain) remporte une victoire décisive sur les forces carthaginoises en Espagne au cours de la deuxième guerre punique. Scipion, qui conduit les opérations en Espagne contre les Carthaginois depuis 210, affronte les forces de ces derniers rassemblées sous le commandement d'Hasdrubal Gisco […] Lire la suite
IMPERATOR
À Rome, à l'origine, l'imperator est celui qui commande ( imperat , étymologiquement : « préparer pour », d'où « ordonner ») ou qui possède l' imperium ; celui-ci est le pouvoir souverain, délégué par Jupiter ( ?), dont la volonté se manifesterait (au travers du peuple dans le vote des comices) aux consuls et aux préteurs, et, en dehors de la ville, aux proconsuls et aux propréteurs ; c'est un po […] Lire la suite
ITALIE - Histoire
Dans le chapitre « La Rome royale » : […] Depuis le xviii e siècle, on épluche l'histoire traditionnelle de la fondation de Rome et de ses rois. L'école « hypercritique » (E. Pais) rejeta les données de l'annalistique. Mais l'archéologie tend à réhabiliter certaines traditions sur l'ancienneté de la ville, le rôle des « rois » étrusques, l'existence de sources authentiques très anciennes (loi des XII Tables, fastes consulaires). Cependan […] Lire la suite
ITALIQUE CONFÉDÉRATION
Entre ~ 91 et ~ 88, organisation politique des peuples italiens révoltés contre Rome qui refuse de leur accorder le droit de cité. La Confédération italique unit, au nord de la péninsule, les Marses et d'autres peuples ; au sud, les Samnites, les Osques, les Lucaniens : elle est limitée aux seules populations des régions montagneuses de l'Italie. Ces divers peuples, autrefois difficilement soumis […] Lire la suite
JARDINS - Esthétique et philosophie
Dans le chapitre « Des parcs pour la philosophie et la beauté » : […] Il est admis que les cités grecques de l'Antiquité n'abritent pas de jardins dévolus au seul plaisir des hommes, qu'elles disposent de quelques plantations autour des temples auxquelles s'ajoutent, à l'extérieur, des bois sacrés. À l'époque classique, les jardins de l'Académie où Platon enseigne, ceux du Lycée auxquels Aristote est attaché et le Jardin, qu'Épicure rend célèbre à Athènes, accueill […] Lire la suite
JUGURTHA (env. 154-104 av. J.-C.) roi des Numides (118-106 av. J.-C.)
Roi des Numides (118-105), né vers 154 av. J.-C., mort en 104 av. J.-C. à Rome. Jugurtha est le petit-fils illégitime de Massinissa, sous le règne duquel les Numides se sont alliés à Rome, et le neveu du successeur de Masinissa, Micipsa. Face à la popularité grandissante de Jugurtha parmi les Numides, Micipsa l'envoie en 134 av. J.-C. aider le général romain Scipion Émilien lors du siège de Num […] Lire la suite
JURISCONSULTE
Étymologiquement, le terme de jurisconsulte désigne celui qui donne des consultations juridiques, mais il s'entend plus largement de tout juriste ayant une activité de consultant ou d'enseignant (par la formation orale ou par la rédaction d'œuvres juridiques). Si l'Orient et la Grèce ancienne ont eu un droit et de très grands penseurs, elles n'ont pas connu de jurisconsultes. Il semble qu'en Orien […] Lire la suite
LA FASCINATION DE L'ANTIQUE(exposition)
Il faut saluer la double réussite d'une exposition et de son livre-catalogue, dont la complémentarité est exemplaire. L'exposition La Fascination de l ' Antique, 1700-1770 s'est tenue au musée de la Civilisation gallo-romaine, à Lyon, du 20 décembre 1998 au 14 mars 1999. Cent soixante objets, peintures, dessins, sculptures, mosaïques, fragments antiques, intailles, recueils gravés étaient intelli […] Lire la suite
LATINES (LANGUE ET LITTÉRATURE) - La littérature
Dans le chapitre « Naissance d'une poésie » : […] La première période de la littérature latine, essentiellement tournée vers la poésie, s'étend du iii e au i er siècle avant J.-C. La plupart des littératures commencent par la poésie, parce qu'un « énoncé mémorable » (supposant un emploi littéraire du langage, par opposition au parler quotidien) demande appui aux rythmes, assonances, qui créent une beauté des mots et assurent leur durée dans la […] Lire la suite
LATINES (LANGUE ET LITTÉRATURE) - Le théâtre
Dans le chapitre « Origines et genres » : […] Le théâtre romain n'a jamais été, comme on le pense trop souvent, un simple décalque du théâtre grec. Le fond italique de la civilisation romaine lui fournit un cadre et des techniques propres, qui ne doivent rien, dans leur essence, à celles du théâtre grec et qui permirent – particulièrement aux auteurs comiques – de s'inspirer des pièces grecques, sans être assujettis pour autant aux techniques […] Lire la suite
LÉPIDE, lat. MARCUS ÆMILIUS LEPIDUS (env. 89-13 av. J.-C.)
Celui qui devait former avec Antoine et avec Octave en ~ 43 le second triumvirat, Marcus Æmilius Lepidus, appartient à la gens Æmilia qui a donné à la République romaine d'illustres hommes d'État, tel ce Marcus Æmilius Lepidus qui fut consul en ~ 37 et l'un des plus grands orateurs de son temps (Cicéron reconnaît en lui un maître), tel aussi cet autre consul de l'année ~ 78 qui voulut soulever le […] Lire la suite
LES GRACQUES - (repères chronologiques)
— 163 Naissance de Tiberius Sempronius Gracchus, qui reçoit, avec son frère cadet, Caius, une éducation rhétorique et philosophique soignée, grâce à sa mère Cornelia, fille de Scipion l'Africain. — 146 Prise de Carthage marquant la fin de la troisième guerre punique et durant laquelle Tiberius s'illustre militairement. — 140 Face à l'opposition du Sénat, Caius Laelius Sapiens (« l'Avisé ») reti […] Lire la suite
LOI DES DOUZE TABLES
Selon la tradition, cette première fixation par écrit du droit romain aurait été l'œuvre d'une commission de dix membres (décemvirs), chargés d'établir des lois égales pour les plébéiens et les patriciens. Après sa rédaction, l'ensemble de ces lois fut affiché au Forum sur des tables, d'où son nom. Leur texte n'est pas parvenu dans sa totalité, mais des citations ou des paraphrases permettent d'en […] Lire la suite
LOIS LICINIO-SEXTIENNES
Les lois licinio-sextiennes, en ouvrant l'accès aux charges publiques, mettent fin au conflit qui opposait à Rome le patriciat à la plèbe depuis près d'un siècle. Jusqu'alors, l'exercice du pouvoir était en effet confisqué par le patriciat – groupe d'anciennes et puissantes familles qui siégeaient au Sénat – aux dépens du reste du peuple – la plèbe. Pour mettre fin à ce monopole, deux tribuns de l […] Lire la suite
LUCRÈCE VIOL DE (509 av. J.-C.)
L'histoire des premiers temps de la Rome antique abonde en légendes variées soigneusement rapportées par les historiens latins et en particulier par Tite-Live. Dans le cas de Lucrèce, la légende, qui est toujours la transformation imaginaire d'une réalité, revêt l'aspect d'un roman. En 509, le roi Tarquin le Superbe assiège la ville d'Ardée. Son fils Sextus, amateur d'orgies et de débauches, entra […] Lire la suite
LUCULLUS, lat. LUCIUS LICINIUS LUCULLUS (env. 106-env. 57 av. J.-C.)
Général romain, né vers 117 av. J.-C., mort vers 57 av. J.-C. Lucius Licinius Lucullus combat dans la guerre sociale (91-89) sous le commandement du général romain Sylla. Nommé questeur en 88 av. J.-C., il est l'un des rares officiers de Sylla à l'accompagner dans sa marche sur Rome. Nommé proquesteur de Sylla en Orient en 87, il conserve ce poste jusqu'à son retour en Italie. Il joue un rôle de […] Lire la suite
MACÉDOINE ANTIQUE
Dans le chapitre « Un nouveau danger : Rome » : […] Philippe V est le dernier des grands souverains macédoniens. À son avènement, il a dix-sept ans et Doson a pris soin d'organiser autour de lui un conseil de régence. Mais Philippe ne tarde pas à se débarrasser de ce conseil qui lui pèse : il renforce l'absolutisme monarchique, tournant délibérément le dos à la voie suivie par son prédécesseur. En revanche, plus encore que Doson, il a compris que […] Lire la suite
MAMERTINS
Terme qui désigne les membres d'une colonie du peuple osque, originaire de Campanie, qui s'installe en Sicile, à Messine plus précisément, sous le règne du tyran de Syracuse Agathocle. Comme c'est l'usage, ces émigrants se placent sous la protection d'un dieu, en l'occurrence le dieu Mars (en osque Mamers). La tutelle du dieu de la guerre donne courage et vaillance militaire aux Mamertins qui sont […] Lire la suite
MARSEILLE ANTIQUE
Dans le chapitre « L'appel à Rome » : […] L'affrontement entre Rome et Carthage provoqua au milieu du iii e siècle avant notre ère une rupture des équilibres politiques en Méditerranée. Les guerres puniques troubleront indirectement le destin de Marseille. Son domaine en proie à une constante agitation tend à devenir indépendant. Marseille se trouve ainsi contrainte d'abandonner en partie son exploitation agricole. De même, la cité phocé […] Lire la suite
MÉCÉNAT
Dans le chapitre « Les premières collections » : […] Les plus anciens mécènes connus furent les souverains et les prêtres, qui se servirent de l'art pour créer les symboles du pouvoir et du culte. En Égypte, les pharaons menèrent une politique de construction et de création artistique qui s'inscrivait dans une vision rigoureuse du pouvoir. En Grèce, les tyrans éclairés (Polycrate de Samos, Hiéron de Syracuse, Périclès) favorisèrent non pas tant les […] Lire la suite
MÉDITERRANÉE HISTOIRE DE LA
Dans le chapitre « La conquête romaine » : […] Jusqu'au iii e siècle avant J.-C., Rome eut pour ambition une domination purement terrienne sur l'Italie. Carthage connaissait alors son apogée. Le conflit qui l'opposa à Rome à partir du milieu du iii e siècle n'avait pas de causes maritimes ou commerciales. Cependant, la victoire de Rome, à la fin du siècle, et la destruction de Carthage, en 146, éliminèrent la première puissance navale de l'O […] Lire la suite
MILON, lat. TITIUS ANNIUS MILO PAPIANUS (env. 95-48 av. J.-C.)
L'histoire a surtout retenu le nom de Milon grâce au plaidoyer de Cicéron, Pro Milone , destiné à soutenir la cause de son client accusé du meurtre de Clodius en ~ 52, et traduit en justice. Mais avant de se retrouver ainsi inculpé, Milon s'est distingué par une carrière politique audacieuse, mouvementée et malhonnête. Né à Lanuvium, petite ville du Latium, non loin de Rome, Milon est soutenu dans […] Lire la suite
MINES, Antiquité gréco-romaine
Dans le chapitre « La République » : […] Les informations dont on dispose ne concernent que les mines appartenant à l'État. En règle générale, l'État romain a répugné à exploiter lui-même ses metalla . Sous la République et encore au début de l'Empire, les censeurs louent, tous les cinq ans, les mines, comme les autres biens ou revenus de l'État ( publica ), soit à des individus, nommés publicani , soit à des compagnies appelées société […] Lire la suite
MITHRIDATE VI EUPATOR (132-63 av. J.-C.) roi du Pont
Dans le chapitre « La genèse du conflit avec Rome » : […] Les intérêts de Rome s'opposèrent à ceux de Mithridate dans deux régions sensibles, la Bithynie et la Cappadoce. Limitrophe de la première, la Paphlagonie avait été léguée à Évergète par son dernier roi. Sitôt au pouvoir, Mithridate proposa à Nicomède un partage à l'amiable. Rome s'y opposa, sommant les deux rois d'évacuer le pays. Mais la complaisance de ses protecteurs permit à Nicomède de se ma […] Lire la suite
MONARCHIE
Dans le chapitre « Les formes de la monarchie » : […] Il a existé un nombre assez important de formes de la monarchie. Une première classification peut provenir de la relation du roi avec certains groupes. Dans ce que l'on a appelé les « mythes de la souveraineté » de la Rome primitive, on aperçoit déjà des formes diverses selon le facteur sur lequel s'appuie le roi. Même institué par volonté divine, le roi ne peut gouverner qu'avec l'appui de telle […] Lire la suite
MONNAIE - Histoire de la monnaie
Dans le chapitre « Rome » : […] La première monnaie romaine – d'origine étrusque – était en bronze et assez grossière, sous forme de plaques rectangulaires (un peu analogues à celles que l'on avait vues dans le bassin oriental de la Méditerranée, cinq siècles plus tôt), et portait l'image d'un bœuf, ou divers symboles religieux, aes signatum . C'est la loi des Douze Tables (450 av. J.-C.) qui substitua définitivement, dans les t […] Lire la suite
MUCIUS SCAEVOLA CAIUS (fin VIe s. av. J.-C.)
Souvent associé à Horatius Coclès, comme un des héros de la République romaine au moment du siège de Rome par le roi Porsenna en ~ 507, Mucius Scaevola, jeune patricien, décide par une action audacieuse de mettre un terme à l'humiliation des Romains ; ceux-ci ne parviennent pas à chasser les assiégeants étrusques et tremblent chaque jour un peu plus de voir le roi Tarquin être rétabli sur le trône […] Lire la suite
MUNICIPES
Ayant changé de sens au cours de l'évolution du régime républicain puis impérial, le terme de municipe est particulièrement difficile à définir dans l'ancienne Rome. D'une manière générale, avant le ~ i er siècle, le statut de certaines villes italiennes est calqué sur celui de Rome : leurs habitants sont des citoyens romains avec tous les droits et tous les devoirs civils et militaires. C'est le […] Lire la suite
MYLES BATAILLE DE (260 av. J.-C.)
Bataille navale de la première guerre punique, qui opposa Rome à Carthage. Profitant de leur maîtrise de la mer, les navires de Carthage avaient harcelé les villes alliées de Rome sur les côtes de Sicile et de la péninsule italienne. En réplique, le Sénat romain décida la construction d'une nouvelle flotte de guerre, placée sous le commandemant du consul Caius Duilius. Au large de Myles (Mylae, cô […] Lire la suite
NICOLET CLAUDE (1930-2010)
L' historien français Claude Nicolet, spécialiste d'histoire romaine ainsi que des institutions et idées politiques en France au xix e siècle, est né le 15 septembre 1930 à Marseille dans une famille profondément républicaine et laïque. Ces origines vont doublement marquer son parcours comme historien de la Rome antique (« J'ai grandi dans un décor de ruines romaines ») et comme intellectuel enga […] Lire la suite
NOBILITAS
Les Romains, qui sont des juristes et ont le sens de l'abstraction, se réfèrent souvent dans leurs institutions ou dans leur histoire à un certain nombre de notions, telles que majestas , aeternitas , auctoritas et, également, nobilitas qu'on peut certes traduire par noblesse, mais en ne donnant pas une acception trop moderne à ce terme. La nobilitas comprend toutes les familles dont un des membr […] Lire la suite
NUMIDES
Dans le chapitre « Massinissa, allié de Rome » : […] Au iii e siècle avant J.-C., pendant qu'une fédération maure se constituait dans le nord du Maroc actuel, deux royaumes numides apparurent, celui des Masaesyles à l'ouest, entre la Mulucha (Moulouya) et Cirta (Constantine), celui des Massyles, aux confins des territoires carthaginois. Syphax, roi des Masaesyles, apparut comme un puissant personnage ; il domina tout le nord de l'Algérie actuelle […] Lire la suite
PALATIN, Rome, archéologie
Dans le chapitre « Le Palatin primitif et républicain » : […] Des traditions légendaires, dont quelques-unes sont rapportées par Virgile ( Énéide , VIII), font état d'une occupation du Palatin avant la prétendue fondation de Romulus. Pour certains auteurs antiques, le nom de la colline viendrait de Palès, divinité italique des troupeaux, dont la fête, le 21 avril, coïncide étrangement avec celui de la fondation de Rome. Pour d'autres, des immigrés grecs, d' […] Lire la suite
PALESTINE
Dans le chapitre « Les deux derniers siècles de la Jérusalem juive : de la prise de la ville par Pompée (63 av. J.-C.) à la fin de la « Guerre d'Hadrien » (135 apr. J.-C.) » : […] Après la prise de Jérusalem par Pompée, la royauté n'est conférée à aucun des prétendants juifs ; nommé seulement grand prêtre et ethnarque, Hyrcan II (63-40) doit payer tribut aux Romains, et se soumettre au contrôle du gouverneur romain de Syrie ; en outre, les villes de la côte, celles du nord de la Transjordanie, et plusieurs autres cités, comme Samarie, lui sont enlevées. Quant à Aristobule, […] Lire la suite
PAPIRIA GENS
Célèbre famille romaine, la gens Papiria s'est divisée au cours de l'histoire de la République en plusieurs branches, les unes patriciennes, les autres plébéiennes. Deux de ces branches, Cursor et Carbo, ont passé à la postérité car elles ont été illustrées par des consuls et des généraux dont Tite-Live, en particulier, fait mention. Lucius Papirius Cursor prend part à la deuxième guerre contre le […] Lire la suite
PARTHES
Dans le chapitre « Les conflits romano-parthes » : […] Les guerres avec Rome, qui se déroulent sur deux aires principales, en Mésopotamie et surtout en Arménie, constituent comme un tournant dans l'histoire des Arsacides. Du côté romain, l'entreprise s'est le plus souvent soldée par des échecs tant que des plans grandioses, visant à la domination de l'Arménie, furent conçus. Les menées des Romains en Mésopotamie furent davantage couronnées de succès, […] Lire la suite
PATRIMOINE MONUMENTAL
Dans le chapitre « L'aspect juridique et social » : […] L'aspect juridique de la notion de patrimoine n'est certes pas négligeable. Le patrimoine est lié à l'héritage qui est, si l'on peut dire, l'instrument légal, institutionnel, ou mieux le véhicule social des données en question : biens, terres, constructions, objets. Mais les espèces patrimoniales sont moins une propriété, comme on tend trop vite à le croire, qu'une possession, et une possession q […] Lire la suite
PERGAME ROYAUME DE
État de l'Asie Mineure occidentale, formé autour de la ville de Pergame (~ iii e et ~ ii e s.), et placé sous le gouvernement de la dynastie des Attalides. L'origine de cet État est liée à la malhonnêteté de Philétairos, préposé par le roi Lysimaque à la garde de son trésor. En ~ 282, Philétairos trahit son maître lors de sa lutte avec Séleucos I er et celui-ci lui permit en récompense de conse […] Lire la suite
PHARSALE BATAILLE DE (6 juin 48 av. J.-C.)
Datée du 9 août selon le calendrier romain préjulien, cette bataille est décisive dans la guerre civile romaine qui opposait Jules César à Pompée. Après un succès de ce dernier à Dyrrhachium (actuellement en Albanie) un mois auparavant, les deux armées se séparèrent, pour se rencontrer à nouveau dans les environs de l'actuel Farsala en Thessalie (Grèce) . Après plusieurs jours de manœuvres, Pompée […] Lire la suite
PHILIPPE V (238-179 av. J.-C.) roi de Macédoine (221-179 av. J.-C.)
Roi de Macédoine (221-179), né en 238 av. J.-C., mort en 179 av. J.-C. à Amphipolis (Macédoine). Fils de Démétrios II (v. 275-229 av. J.-C.) et de Phthia, le jeune prince Philippe V de Macédoine est adopté, à la mort de son père, par son cousin Antigonos Doson, qui s'empare du trône. Lorsque ce dernier meurt à son tour en été de 221, Philippe V lui succède et se fait bientôt connaître pour le so […] Lire la suite
POLLION, lat. CAIUS ASINIUS POLLIO (76 av. J.-C. - 4 apr. J.-C.)
Évoluant dans le cercle littéraire de Catulle, Pollion entra dans la vie publique en ~ 56. En ~ 54, il attaqua publiquement, mais en vain, le tribun C. Cato, s'attirant la colère de Pompée. Pendant la guerre civile, il prit le parti de César au Rubicon, puis fit campagne en Afrique avec Curius et, entre ~ 49 et ~ 45, en Grèce, en Afrique et en Espagne avec César, pour qui il commanda la garde prét […] Lire la suite
POLYBE (entre 210 av. J.-C. et 202-env. 126 av. J.-C.)
La conquête du bassin méditerranéen par Rome fut l'un des événements qui marquèrent le plus l'histoire humaine. La période décisive de cette expansion se place au ii e siècle avant J.-C. : victorieuse de Carthage dans les dernières années du iii e siècle, Rome se lança ensuite dans l'aventure impérialiste avec une résolution de plus en plus nette. Le Grec Polybe fut le témoin de ces événements […] Lire la suite
POMPÉE, lat. CNEIUS POMPEIUS MAGNUS (106-48 av. J.-C.)
Général et homme d'État romain qui, au même titre que César et Alexandre le Grand, figure dans la Vie des hommes illustres de Plutarque. Héros malheureux de la guerre civile qui devait mettre un terme à la République romaine, concurrent malchanceux de César, Pompée est le représentant le plus illustre du parti sénatorial qui refuse la déchéance d'un régime dont Rome a su tirer gloire et profit. C […] Lire la suite
POMPÉE CONQUIERT L'ORIENT
Les opérations militaires conduites en Méditerranée dans les années 60 avant notre ère permettent de constituer l'Orient romain et portent Pompée au faîte de sa puissance. Depuis — 67, Pompée détient un commandement extraordinaire sur toute la Méditerranée, alors infestée de pirates. La sécurité des mers rétablie, il se fait attribuer des pouvoirs supplémentaires qui lui confèrent la conduite de l […] Lire la suite
POMPÉE ET L'ORIENT - (repères chronologiques)
— 133 Le roi Attale III de Pergame lègue son royaume à Rome ; création de la province d'Asie. — 88-— 84 Première guerre de Rome contre Mithridate : Mithridate VI Eupator, roi du Pont, envahit la province romaine d'Asie et fait massacrer tous les citoyens romains résidant en Asie ; le général romain Sylla bat Mithridate à la bataille de Chéronée et le contraint à signer la paix. — 83-— 82 Deuxiè […] Lire la suite
POMPÉI
Dans le chapitre « Un développement urbain progressif » : […] Située à environ 25 kilomètres au sud de Naples, Pompéi jouit d'une position privilégiée, par son implantation à l'embouchure du Sarno, un fleuve navigable dont elle constitue un port stratégique. La ligne du littoral s'est aujourd'hui retirée de 4 kilomètres par rapport à l'époque antique. Le site est établi sur une ancienne coulée volcanique. Les fouilles des années 2000 ont révélé le développem […] Lire la suite
PONTIFES
« Numa nomma grand pontife Numa Marcius, fils de Marcius, l'un des sénateurs, et lui donna en dépôt une description très détaillée de toutes les cérémonies religieuses, des victimes, des dates, des temples qui convenaient pour les célébrer, et du lieu d'où il fallait tirer de l'argent pour subvenir à ces dépenses. Toutes les autres cérémonies du culte public ou privé étaient également soumises aux […] Lire la suite
POURSUITE DROIT DE
Dans les sociétés esclavagistes de l'Antiquité et en particulier à Athènes et à Rome, le droit de poursuite est appliqué principalement aux esclaves fugitifs ou recherchés pour des délits. Les cités grecques protègent légalement les propriétaires d'esclaves en signant entre elles des traités qui autorisent la poursuite et l'extradition d'un esclave d'une ville réfugié dans une autre ville. Au droi […] Lire la suite
PRISE DE ROME PAR LES GAULOIS
La tradition rapporte que Rome dut faire face en — 390 à une invasion gauloise dirigée par Brennus : après la défaite de l'Allia, un affluent du Tibre, la ville et ses vieillards furent livrés aux Gaulois, qui la détruisirent tandis que la jeunesse résistait sur le Capitole et que les objets sacrés furent transférés à Caere (Cerveteri) ; échouant à prendre la citadelle, les Gaulois acceptèrent une […] Lire la suite
PROCÈS DE MAJESTÉ
On connaît différents procès de majesté qui se sont déroulés à la fin de la République romaine et durant une partie de l'Empire. Pour cerner ce phénomène historique, il importe de s'interroger d'abord sur la signification de la notion de majesté, afin de pouvoir étudier ensuite son extension sur le plan pénal, par le biais de lois – qui définissent une infraction, le crimen maiestatis , et organis […] Lire la suite
PROPAGANDE
Dans le chapitre « Exemples antiques » : […] On pourrait ainsi reconnaître dans la constitution à Delphes d'une confédération de communautés religieuses autour d'un même culte , vers 600 avant J.-C., une activité collective de propagande reposant sur une instance centrale (le clergé delphique) chargée d'amalgamer des traditions spirituelles et des légendes différentes pour en attribuer l'origine à son Dieu, Apollon. Les moyens de cette prop […] Lire la suite
PROSCRIPTION, Rome
Le mot désigne une affiche qui porte un texte de loi et une liste de noms, ceux de personnages condamnés. Ce genre de publication ne se produisit que dans un contexte de guerre civile, dans le conflit qui opposa les populaires à la nobilitas , c'est-à-dire les citoyens pauvres conduits par quelques aristocrates réformateurs d'un côté, la noblesse traditionaliste de l'autre. La première proscriptio […] Lire la suite
PROSTITUTION DANS L'ANTIQUITÉ
Le champ lexical antique de la prostitution est très diversifié : ko inê , philê , pornê , hetaira , pour désigner la prostituée grecque ; meretrix , lupa , publica , scortum pour nommer la prostituée romaine ; porneion pour signifier la maison de passe en Grèce ancienne, hetairêsis (grec) et meretricium (latin) pour qualifier l’acte de prostitution, etc. Cette particularité linguistique est r […] Lire la suite
PROVINCE ROMAINE
À l'origine, la compétence spéciale d'un magistrat romain était sa provincia , son département ministériel, dirions-nous. Après la conquête de la Sicile, en ~ 227, l'un des préteurs en charge fut, chaque année, envoyé pour gouverner l'île qui devint ainsi sa « province ». D'où le sens dérivé : territoire soumis à l'administration d'un magistrat romain. La personnalité du gouverneur faisait alors t […] Lire la suite
PTOLÉMÉE XIII THEOS PHILOPATOR (61-47 av. J.-C.) roi d'Égypte (51-47 av. J.-C.)
Roi d'Égypte (51-47), né vers 61 av. J.-C., mort en 47 av. J.-C. près d'Alexandrie. Fils de Ptolémée XII Aulète, le Macédonien Ptolémée XIII Theos Philopator est nommé roi d'Égypte conjointement à son illustre sœur, Cléopâtre VII, après la mort de leur père en 51. En 49, le jeune Ptolémée, cherchant à conserver les alliés de son père, fournit des navires et des troupes au général romain et ancie […] Lire la suite
PTOLÉMÉE XII PHILOPATOR PHILADELPHE dit AULÈTE (112-51 av. J.-C.) roi d'Égypte (80-58 av. J.-C. et 55-51 av. J.-C.)
Roi d'Égypte (80-58 et 55-51), né vers 112 av. J.-C. en Macédoine, mort en 51 av. J.-C. Fils de Ptolémée IX Soter II et d'une de ses maîtresses, le jeune Ptolémée Aulète (le « Flûtiste ») n'a qu'une légitimité relative. En 103, sa grand-mère Cléopâtre III, reine d'Égypte, l'envoie pour sa sécurité à Cos (ou Kos), île de la mer Égée, avec son frère et le futur Ptolémée XI Alexandre II. Capturé en […] Lire la suite
PUNIQUES (GUERRES)
On appelle guerres puniques le conflit qui opposa Carthage à Rome, de 264 à 146 avant J.-C. , et qui se termina par la destruction de Carthage. L'emploi de cette expression implique qu'on adopte le point de vue romain, le seul qui soit connu, puisque tous les témoignages émanent d'historiens latins (le principal est Tite-Live) ou de Grecs amis de Rome, comme Polybe qui assista à la destruction de […] Lire la suite
PYDNA BATAILLE DE (168 av. J.-C.)
La bataille de Pydna, qui clôt la dernière des trois guerres entre Rome et la Macédoine, symbolise la victoire de la légion romaine sur la phalange macédonienne et la fin de l'indépendance de la Grèce. En effet, après deux ans d'opérations incertaines, Rome envoie un général âgé mais énergique, Paul Émile, qui reprend en main l'armée, pénètre en Macédoine grâce à une manœuvre de contournement et a […] Lire la suite
QUESTEUR
En ~ 447, devant la multiplication des tâches auxquelles avaient à faire face les consuls, fut créé le collège des questeurs. De deux, leur nombre passa à quatre, à huit, à vingt sous Sylla, à quarante sous César, avant de revenir à vingt au début du principat. Leurs fonctions étaient avant tout financières ; élus par les comices tributes, deux d'entre eux (les questeurs urbains) possédaient les c […] Lire la suite
RESTRUCTURATION DE ROME
Auguste nous apprend dans ses Res gestae qu'il a reconstruit quatre-vingt-deux temples de Rome au cours de son sixième consulat (— 28). Ce n'était que le début d'une entreprise édilitaire de grande envergure. L'agglomération urbaine fut partagée en quatorze régions, les services urbains furent réorganisés, les adductions d'eau multipliées. Mais c'est surtout l'aspect idéologique de cette entrepri […] Lire la suite
RÉVOLTE DE VERCINGÉTORIX
La révolte de Vercingétorix ouvre l'ultime phase de la conquête romaine d'une partie du monde celtique, nommée Gaule par César. Celui-ci a en effet pris l'initiative en — 58 de se lancer à la conquête des territoires de la Belgique et de la France actuelles, le sud de celle-ci étant déjà sous domination romaine. Le général romain l'emporte d'abord sur les différents peuples qui s'opposent à lui, m […] Lire la suite
RÉVOLTES SERVILES DANS L'ANTIQUITÉ - (repères chronologiques)
— 501 À Rome, des esclaves révoltés occupent le Capitole ; ils sont crucifiés. — 139-— 132 Première guerre servile de Sicile durant laquelle, sous la conduite du Syrien Eunous, les insurgés battent successivement quatre préteurs romains et forment un État sur le modèle des monarchies hellénistiques ; ils sont finalement écrasés. — 104-— 100 Deuxième guerre servile de Sicile, dirigée par Salvius […] Lire la suite
RHODES
Dans le chapitre « Rhodes unifiée » : […] Le plan de la nouvelle ville aurait été établi, selon Strabon (XIV, 2, 9), par Hippodamos de Milet – ce qui revient à conférer à ce dernier une longévité peu vraisemblable, même si l'on accepte la date haute de 408 avant J.-C., que propose Diodore de Sicile (XIII, 75) pour la fondation de Rhodes. Toujours est-il qu'elle procède de cet urbanisme rationaliste dont on attribue l'invention à Hippodamo […] Lire la suite
ROMAIN DROIT
Dans le chapitre « Le développement historique » : […] Dès ses lointaines origines, que la légende fixe en 753 mais que l'archéologie révèle plus anciennes d'au moins trois siècles (si l'on tient compte de la seule occupation des collines par des groupes humains et non de l'existence d'une « ville », même modeste), la future capitale d'un monde eut nécessairement des usages, sinon un véritable droit. De ces usages premiers rien de certain n'est connu […] Lire la suite
ROMAINS ET LATINS - (repères chronologiques)
— 499 ou — 496 Bataille du lac Régille : victoire de Rome sur une armée de la Ligue latine. — 493 Foedus Cassianum : traité confirmant la reconnaissance par les Latins de la place prédominante de Rome dans la Ligue. — 386 Début d'une série de guerres, qui durent jusqu'au milieu du iv e siècle avant notre ère, au cours desquelles les Latins, les Volsques et les Herniques s'opposent à l'expansi […] Lire la suite
ROMAINS ET SAMNITES - (repères chronologiques)
— 354 Alliance entre Romains et Samnites afin de délimiter les sphères d'influence de chacune des deux puissances. — 343 Première guerre samnite, déclenchée à propos de Capoue, attaquée par les Samnites et défendue par les Romains ; la paix est vite rétablie (les Samnites abandonnent leurs prétentions sur Capoue) et l'on en revient à l'alliance de — 354. — 340-— 338 Guerre latine : Rome et les […] Lire la suite
ROME SEPT COLLINES DE
Nombre de villes se sont établies dans des sites géographiques élevés ou particuliers, qui non seulement leur assurent une manière de protection naturelle, mais encore les placent sous l'autorité bienveillante et rassurante des divinités. Les collines à l'abri desquelles Rome s'est développée forment une sorte d'amphithéâtre à l'est dont le Tibre à l'ouest occuperait la scène ; elles sont au nombr […] Lire la suite
ROME : CONFLIT ENTRE LE PATRICIAT ET LA PLÈBE - (repères chronologiques)
— 509 Date traditionnelle de la fondation de la République ; les rois étrusques sont chassés au profit de l'oligarchie patricienne. — 494 Première sécession de la plèbe : en se retranchant en armes sur la colline de l'Aventin, la plèbe obtient la création d'une magistrature chargée de la défense de ses intérêts, le tribunat de la plèbe. — 451-— 450 Collège de dix magistrats – les décemvirs – ch […] Lire la suite
ROME ET EMPIRE ROMAIN - La République
La République romaine a duré pendant près de cinq siècles, de 509 à 27 avant J.-C. Elle a connu tour à tour la mise en place d'institutions qui ont subsisté jusqu'au principat d'Auguste, la conquête de l'Italie, puis du bassin méditerranéen, enfin les divisions et les guerres civiles qui, affaiblissant progressivement le régime, ont abouti peu avant l'ère chrétienne à sa disparition définitive. V […] Lire la suite
ROME ET EMPIRE ROMAIN - La religion romaine
On entend par « religion romaine » un ensemble de croyances, de rites et d'institutions qui se forma à l'intérieur du Latium vers le milieu du viii e siècle avant J.-C. (date traditionnelle de la fondation de Rome) et persista dans le monde romain jusqu'à ce que la religion chrétienne vienne le supplanter. Cette religion apparaît, dès l'origine, comme l'un des organes essentiels de la cité ; jam […] Lire la suite
ROME ET LA GRANDE-GRÈCE - (repères chronologiques)
iv e siècle avant notre ère Apogée de Tarente (avec notamment le gouvernement du pythagoricien Archytas) qui domine la Ligue italiote (regroupement des cités grecques d'Italie du Sud afin de résister à la pression des populations indigènes de l'intérieur). — 343-— 338 Tarente fait appel au mercenaire spartiate Archidamos pour lutter contre les Lucaniens. Elle fera de nouveau appel à un chef de […] Lire la suite
RUBICON
Petit fleuve côtier qui se jette dans l'Adriatique, le Rubicon, au temps de la République romaine, sépare la Gaule cisalpine de l'Italie. Aucun général romain ne doit franchir cette frontière naturelle pour pénétrer en Italie sans l'accord du Sénat, sous peine d'être déclaré ennemi de Rome. Fleuve, ou plutôt modeste rivière, que Jules César traverse malgré tout, en janvier 49 avant J.-C., à la têt […] Lire la suite
SALLUSTE (env. 87-35 av. J.-C.)
C. Sallustius Crispus, historien de la révolution qui, en un peu plus d'un demi-siècle, conduisit Rome de la République à l'Empire, est l'un des juges les plus clairvoyants d'une époque dont il fut lui-même en partie le témoin. Il appartient au groupe des quatre historiens majeurs de la littérature latine, avec César (qui fut son ami), Tite-Live et Tacite, et il exerça une influence certaine sur […] Lire la suite
SCIENCES SOCIALES PRÉHISTOIRE DES
Dans le chapitre « Le census romain et la table de mortalité d'Ulpien » : […] Avec les notions bibliques et les pratiques chinoises connues à partir du xvii e siècle en Europe occidentale à travers les rapports divers des missionnaires, ce sont les concepts et les usages romains qui ont le plus fortement influencé la naissance en Occident de la comptabilité sociale et des recherches sociales quantifiées. La tradition remontant à Tite-Live (I, 42, 4) attribue au roi Serviu […] Lire la suite
SCIPION L'AFRICAIN (235 av. J.-C.?-183 av. J.-C.)
Issu d'une des plus grandes familles de Rome, la gens Cornelia, Scipion l'Africain incarne l'esprit de conquête et le goût du luxe qui saisirent Rome à la faveur des guerres puniques. Son père Publius Scipion, consul en l'an ~ 218, périt en Espagne au cours de la lutte contre l'empire carthaginois ; Scipion part, en ~ 211, dans la péninsule Ibérique pour le venger et ouvrir un second front contre […] Lire la suite
SCIPIONS LES
Pendant trois siècles, les pouvoirs civils et militaires sous la République romaine sont exercés exclusivement par quelques grandes familles patriciennes, les Æmilii, les Claudii, les Fabii, les Valerii et, surtout au moment des conquêtes, par les Cornelii. C'est à la gens Cornelia, en effet, qu'appartiennent tous les Scipions. Le mot scipio signifie bâton, et l'on rapporte que ce surnom rappelle […] Lire la suite
SÉLEUCIDES
Dans le chapitre « La fin des Séleucides » : […] Maître de la Cœlé-Syrie depuis 198, Antiochos III voulut arracher encore au royaume ptolémaïque les possessions qu'il gardait sur les côtes d'Asie Mineure. Ce faisant, il inquiète Rhodes et surtout Pergame dont les plaintes alarment Rome, quand celle-ci apprend qu'Antiochos est passé en Europe pour soumettre la Thrace et qu'il a accueilli Hannibal fugitif. Les exigences de Rome sont inconciliabl […] Lire la suite
SERTORIUS QUINTUS (121-72 av. J.-C.)
« Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis. » Ainsi parle Sertorius dans la tragédie de Corneille. Sertorius est en effet le seul homme politique de la République romaine qui ait fait sécession entre ~ 83 et ~ 72. Connu pour son courage, il sert Marius contre les Teutons en ~ 102, devient tribun militaire en Espagne en ~ 97, et perd, en tant que questeur, un œil au cours d'une bataille […] Lire la suite
SICILE
Dans le chapitre « Les Romains en Sicile » : […] Depuis Cicéron et sa dénonciation des exactions de Verrès, les Romains ont mauvaise réputation en Sicile... Rome trouva une Sicile riche ; Syracuse, en particulier, avait connu une longue prospérité sous le règne de Hiéron II (275-215 av. J.-C.) et l'immense autel qu'il avait fait construire près du théâtre (presque 200 m de long !) en est le symbole. Sa prise par les Romains, en 211 avant J.-C., […] Lire la suite
SPARTACUS (mort en 71 av. J.-C.)
Spartacus, l'esclave gladiateur devenu chef des armées des parias révoltés, tenant en échec Rome pendant près de deux ans, a profondément marqué les hommes de l'Antiquité. Des révoltés contemporains ont repris son exemple et son nom pour leurs entreprises révolutionnaires. En fait, le génie de Spartacus ne suffisait pas pour donner à des bandes disparates l'organisation et le programme d'action né […] Lire la suite
SPORTULE
Don quotidien, en nature à l'origine, puis en argent, fait, dans la Rome antique, par le patron à son client. C'était, sous la République, la rémunération du temps consacré par le client à escorter son patron sur le forum, le prix d'achat de la voix du client dans les assemblées populaires. Sous l'Empire, l'institution dégénéra en une mendicité pure et simple ; le prestige des riches se mesurait a […] Lire la suite
SUISSE
Dans le chapitre « Des origines à la naissance de la Confédération » : […] L'occupation du sol commence à la fin du Paléolithique ancien (50000-8000 av. J.-C.), dans les grottes et abris sous roche des parties non englacées du Jura et des Alpes. Au fur et à mesure de la fonte des glaciers, les chasseurs de la fin du Paléolithique et les pêcheurs du Mésolithique (8000-3000 av. J.-C.) remontent les vallées du Moyen Pays et abordent la montagne. La densité augmente avec les […] Lire la suite
SYLLA ET SA POSTÉRITÉ - (repères chronologiques)
— 138 Naissance de Lucius Cornelius Sylla dans une famille patricienne illustre. — 107 Questure de Sylla en Afrique, sous les ordres de Marius, à l'occasion de la guerre contre le chef rebelle numide Jugurtha. — 105 Sylla s'illustre par son courage et son habileté : il capture Jugurtha, ce qui met fin à la guerre. — 104-— 100 Campagne de Marius contre les Cimbres et les Teutons, durant laquell […] Lire la suite
TARQUIN LE SUPERBE, dernier roi de Rome (534-509 av. J.-C.)
Septième et dernier roi de Rome (534-509 av. J.-C.), mort en 495 av. J.-C. à Cumes, près de l'actuelle ville de Naples. Tarquin le Superbe (Ilucius Tarquinus Superbus) est, selon la tradition romaine, descendant de Tarquin l'Ancien et le gendre du roi étrusque Servius Tullius. Tarquin aurait assassiné son beau-père et établi un despotisme absolu, dont lui viendrait le surnom de Superbe (« orguei […] Lire la suite
TÊTE DITE DE BRUTUS
À partir du début du iv e siècle avant notre ère, la plèbe romaine obtient progressivement l'égalité des droits politiques avec les patriciens. Ce mouvement coïncide avec les progrès de l'hellénisation, qui touchent notamment la production artistique et artisanale. Les sources mentionnent la multiplication des dédicaces de statues honorifiques en bronze sur le forum. C'est à l'une d'entre elles q […] Lire la suite
THASOS
Dans le chapitre « Les tribulations d'une cité secondaire » : […] À la fin du v e siècle, Thasos, non sans de douloureuses péripéties, met à profit l'effondrement d'Athènes : elle rétablit ses remparts, reconstitue sa flotte, recouvre une partie au moins de son Épire et pose les bases d'un nouvel essor économique en procédant à une réforme monétaire, en instituant le timbrage des amphores et en interdisant l'introduction de vins étrangers sur toute la côte nord […] Lire la suite
TIGRANE II LE GRAND (env. 121-env. 54 av. J.-C.)
Roi d'Arménie (95-54), né vers 121 av. J.-C., mort vers 54 av. J.-C. Membre de la dynastie fondée au début du ii e siècle par Artaxias, Tigrane est le fils ou le frère d'Artavasdès I er (ou Artavazd). Donné en otage au roi des Parthes Mithridate II, il rachète par la suite sa liberté en cédant soixante-dix vallées bordant la Médie, dans le nord-ouest de l'actuel Iran. Tigrane II le Grand, monté […] Lire la suite
TITE-LIVE (59 av. J.-C. env.-17)
L' historien latin le plus fécond, celui dont l'œuvre conservée est la plus considérable, Tite-Live est aussi celui qui a fixé pour des siècles l'image de la Rome primitive puis républicaine et qui a résumé en une synthèse puissante l'œuvre des historiens romains qui l'avaient précédé et dont le lent travail est difficilement saisissable, puisque l'on ne possède plus que des fragments de leurs éc […] Lire la suite
TORTURE
Dans le chapitre « La torture antique » : […] La tradition législative romaine ne pouvait pas ne pas se pencher sur cet individu si particulier qu'est l'esclave. Produit des guerres, mais parfois de véritables razzias destinées à fournir de la main-d'œuvre à l'agriculture, objet que l'on achète et que l'on vend, l'esclave n'a aucune existence juridique, excepté s'il est volé ou s'il disparaît. Aussi ne peut-il être cité à titre de témoin dan […] Lire la suite
TRAITÉ DES LOIS, Cicéron - Fiche de lecture
Dans le chapitre « Une philosophie du droit » : […] Avant de préciser quelles sont les lois les plus utiles à la communauté civique, Cicéron entend établir leur fondement, définir le juste véritable et « puiser le droit au cœur de la philosophie » (I, 5, 17). Il montre les limites du droit positif, inscrit dans les textes, car il ne saurait à lui seul fonder une justice digne de ce nom (I, 15, 42 ; II, 4, 10). Cette affirmation, sans cesse répétée […] Lire la suite
TRIBU ROMAINE
Une des unités de la division administrative du territoire de Rome. À l'origine, au nombre de trois (Ramnes, Tities et Luceres) où seuls figuraient les citoyens romains, patriciens et propriétaires terriens, les tribus se multiplient au fur et à mesure de l'extension de Rome ; elles sont trente-cinq à la fin de la conquête romaine (31 tribus rustiques et 4 tribus urbaines). Les tribus se réunissen […] Lire la suite
TRIBUN DE LA PLÈBE
La notion de plèbe a évolué : aux origines de la République romaine, elle recouvrait un groupe social comprenant riches et pauvres, mais tous également exclus des honneurs ; aux deux derniers siècles avant notre ère, elle ne s'appliquait plus qu'aux hommes libres et démunis. Le tribun exerçait la fonction de défenseur de leurs intérêts face au pouvoir politique. L'origine de cette institution doit […] Lire la suite
TRIUMVIRAT PREMIER (60-53 av. J.-C.)
Face au sénat qui représente à Rome la légitimité républicaine se dressent à la fin de la première moitié du ~ i er siècle trois hommes : Pompée, Crassus et César. Le premier s'est distingué par de brillantes campagnes contre Sertorius, contre les pirates, contre Mithridate et par des campagnes en Syrie. Le second a mené la guerre d'extermination des esclaves commandés par Spartacus, mais il est […] Lire la suite
TROPHÉE
À l'origine, chez les Grecs puis chez les Romains, le trophée est formé des armes du vaincu accrochées à un arbre : elles sont des offrandes aux dieux qui ont donné la victoire. Devenu vers la fin de la République monument de pierre, le trophée représente et immortalise sur ses bas-reliefs le spectacle de la bataille et de la victoire ainsi que les armes prises à l'ennemi. Son caractère commémorat […] Lire la suite
TRYPHON SALVIUS dit (mort en 102 av. J.-C.)
La seconde insurrection servile qui éclate en Sicile à partir de ~ 104 rassemble plus de 6 000 esclaves qui se sont donné pour roi un certain Salvius, joueur de flûte, selon Diodore de Sicile, et grand expert en sciences magiques. Salvius prétend que les dieux sont favorables à l'insurrection. Il soumet ses troupes à l'entraînement et à la discipline militaires et leur inculque le maniement des ar […] Lire la suite
TUNISIE
Dans le chapitre « Les Berbères et Carthage » : […] Le peuplement du territoire fut important aux temps paléolithiques. Le Néolithique ne semble pas antérieur à 4 000 ans avant l'ère chrétienne. À l'aube des temps historiques, la population était formée de Berbères, groupés en tribus nomades ou sédentaires, au genre de vie néolithique. À la fin du II e millénaire, les Phéniciens, peuple sémite de la côte de la Syrie et du Liban, se lancèrent dans […] Lire la suite
TYRANNICIDE
Désignant le meurtre d'un tyran accompli en dehors de toute procédure régulière par une personne privée, le terme « tyrannicide » s'applique aussi parfois au meurtrier du tyran. Dans l'Antiquité grecque, le tyrannicide apparaît comme l'aboutissement ultime de la forme politique que constitue la cité, cette dernière étant caractérisée par la participation de tous les citoyens au pouvoir (isonomie, […] Lire la suite
UNIFICATION DE L'ITALIE - (repères chronologiques)
Début du ii e siècle avant notre ère Achèvement de la conquête de l'Italie du Nord (plaine du Pô) par les Romains. ii e siècle avant notre ère Dégradation des rapports entre Romains et Italiens : face à l'unification croissante de la péninsule, les Italiens ressentent de plus en plus mal l'inégalité juridique dont ils sont victimes vis-à-vis des Romains. — 125 Révolte de la colonie latine de […] Lire la suite
VALERIA GENS
Parmi les anciennes familles patriciennes de la Rome antique, la gens Valeria a bénéficié d'une exceptionnelle longévité, puisque plusieurs de ses membres ont participé aux grands événements non seulement de la République mais aussi de l'Empire. D'origine sabine, la gens Valeria, selon la légende, eut pour premier ancêtre Volusus, compagnon du roi sabin Titus Tatius, qui s'établit à Rome au temps […] Lire la suite
VÉIES
Ville de l'Étrurie méridionale. Située sur un vaste plateau de tuf, sur les bords du Cremera, affluent du Tibre, Véies (en latin Veii ) fut une des cités les plus importantes de la Ligue étrusque et un grand centre intellectuel et artistique. Véies, qui se présentait comme un nœud routier, contrôlait toute la rive droite du Tibre jusqu'à Rome, située à 17 kilomètres. Aussi Véies était-elle en riva […] Lire la suite
VÉNÈTES
Peuple que les Grecs nomment Hénètes, et dont Homère parle dans L'Iliade , les Vénètes forment une des branches indo-européennes des grandes migrations du ~ xiii e siècle. Certains d'entre eux ont même essaimé jusqu'à Vannes et en Grande-Bretagne. On les retrouve aussi en Baltique, et dans le bassin de la Vistule. Leur langue était un dialecte indo-européen qui est connu par quelque deux cents in […] Lire la suite
VETO, institution romaine
Sous la République romaine, deux consuls occupent ensemble la première magistrature de l'État : le consulat. Il est possible à l'un des consuls de refuser une mesure prise par son collègue : le droit d' intercessio ou de veto a toujours force de loi et ne peut être supprimé. Mais ce droit est surtout une arme particulièrement redoutable entre les mains des tribuns de la plèbe qui peuvent s'oppos […] Lire la suite
VIE DE MARIUS - (repères chronologiques)
Vers — 156 Naissance de Caius Marius à Arpinum : selon certains auteurs, Marius serait issu d'une famille plébéienne, alors que pour d'autres, il serait chevalier ; quoi qu'il en soit, il s'agit d'un « homme nouveau », puisque aucun de ses ancêtres ne semble avoir exercé de magistrature. — 133 Marius sert dans l'armée de Scipion Émilien au siège de Numance, durant lequel il s'illustre par sa bra […] Lire la suite
ZAMA BATAILLE DE (202 av. J.-C.)
Dernier épisode de la deuxième guerre punique, en 202 avant J.-C., la bataille de Zama donne la victoire aux légions romaines de Publius Cornelius Scipion sur les Carthaginois commandés par Hannibal . L'historien romain Cornelius Nepos mentionne le premier le nom de Zama pour la situer, près de cent cinquante ans après l'événement. Tite-Live, quant à lui, parle de Naraggara (aujourd'hui Sāqiyat S […] Lire la suite
Buste de Cicéron, Ier siècle avant J.-C.
Cicéron, le plus grand orateur romain, s'est illustré en déjouant, lors de son consulat de 63 avant J-C, la conjuration de Catilina en prononçant contre celui-ci quatre discours, les Catilinaires Buste de Cicéron Ier siècle avant J-C Marbre Palais ducal, Mantoue, Italie
Crédits : Bridgeman Images
Reconstitution du camp nord des Romains occupé par deux légions lors du siège d'Alésia (aujourd'hui Alise-Sainte-Reine), en 52 avant J-C Aquarelle de Peter ConnollySitué sur la montagne de Bussy, ce camp constituait un élément essentiel du dispositif militaire romain César y plaça son...
Crédits : Peter Connolly/ AKG
Défait à Pharsale (48 avant J-C), Marcus Portius Cato, dit Caton le Jeune, que son opposition intransigeante à César a rangé au côté de Pompée, rejoint Utique en Afrique (près de l'actuelle Tunis), où il se suicide deux ans plus tard pour ne pas avoir à se soumettre au futur dictateur à...
Crédits : Erich Lessing/ AKG
Buste de César, détail Ier siècle avant J-C Marbre Hauteur sans le socle : 53 cm, largeur : 52,3 cm Antikensammlung, Kunsthistorisches Museum, Vienne
Crédits : Erich Lessing/ AKG
La difficile conquête des Gaules par César, de 58 à 54 avant JC
Crédits : Encyclopædia Universalis France
La conquête des Gaules par César et les résistances gauloises, de 52 à 49 avant JC
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Denier romain avec la louve capitoline, frappé dans les années 70 avant J-C par le contrôleur Publius Satrienus
Crédits : A. Dagli Orti/ De Agostini/ Getty Images
Denier romain avec scène de vote
Sur le revers de ce denier romain de la fin du IIe siècle avant J-C, marqué du nom du questeur Publius Licinius Nerva, une scène de vote est représentée
Crédits : Bibliothèque nationale de France
Fragment de la colonne rostrale
Le monde latin reprend la relation particulière de l'écrit et de la loi inventée par les Grecs Support de la loi et de la mémoire communes de la polis (la cité chez les Grecs), l'écrit fixe les décisions et les événements majeurs qui marquent la vie des citoyens Ce fragment d'une...
Crédits : Nimatallah/ AKG
Gaule romaine, organisation administrative
La colonisation romaine de la Gaule : vers l'unification du territoire
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Les deux guerres puniques, affrontement entre Rome et Carthage pour la maîtrise de la Méditerranée occidentale (264 à 201 avant JC)
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Institutions de la République romaine
La vie institutionnelle et politique de la République était fondée non pas sur le principe de la démocratie directe comme à Athènes, mais sur un équilibre entre des institutions tenues par des notables élus en fonction de leur fortune, et se contrôlant mutuellement afin d'éviter...
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Les Romains ont repris des Étrusques et des Campaniens les combats de gladiateurs, jeux funéraires sacrés qui avaient remplacé les sacrifices humains Introduits à Rome en 264 avant J-C, les jeux se déroulent à partir du Ier siècle dans un édifice spécial, l'amphithéâtre, double...
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Pansa, Pompéi : hôtel particulier
Plan de l'« hôtel particulier » de Pansa, à Pompéi, exemple typique de la combinaison des plans grec et romain, qui se répand dans la classe dirigeante italienne à la fin de l'époque hellénistique La moitié antérieure de la maison reste agencée à la manière traditionnelle romaine,...
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Relief de Domitius Ahenobarbus (détail)
Ce bas-relief, qui aurait été commandité par Gnaeus Domitius Ahenobarbus (consul en 122 av J-C) pour un temple du champ de Mars, représente une cérémonie républicaine du cens, au cours de laquelle chaque citoyen romain était classé et incorporé dans l'armée en fonction de sa fortune...
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La conquête romaine du bassin méditerranéen, du IIe siècle avant JC jusqu'à la fin des guerres civiles (31 avant JC)
Crédits : Encyclopædia Universalis France
La conquête et la domination romaine en Italie, IVe-IIe siècles avant JC
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Statue de Pompée, Ier siècle avant J.-C.
Après avoir conquis puis organisé l'Orient romain, Pompée rentre à Rome en vainqueur Il commande la construction sur le Champs de Mars d'un vaste complexe composé d'un théâtre, d'un temple, d'un portique et de jardins Il se fait également représenter dans la nudité héroïque Cosmocrator...
Crédits : Andrea Jemolo/ Electa / Mondadori Portfolio/ Getty Images
On a voulu voir dans ce portrait celui du consul romain Lucius Junius Brutus ou bien le type des hommes au pouvoir sous la République romaine À la Renaissance, la tête a été placée sur un buste IIIe siècle avant J-C Bronze, yeux en ivoire et en pâte de verre Hauteur de la tête : 69 cm...
Crédits : AKG
-600 à -200. Philosophes et conquérants
Éveil philosophique en Méditerranée Les Achéménides au Moyen-Orient Monte Albán en Amérique centrale Alexandre le GrandLe milieu du Ier millénaire avant J-C est une époque de conquêtesDans les steppes de Sibérie, les Xiongnus fondent une vaste confédération de tribus, aussi redoutable...
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Louve romaine, vers 470 avant J-C Bronze Hauteur : 75 cm, longueur totale : 114 cm C'est à la Renaissance que furent ajoutées les statuettes des jumeaux Romulus et Remus Restauration attribuée à Antonio de Pollaiolo Musée du Capitole, palais des Conservateurs, Rome
Crédits : Erich Lessing/ AKG